Partagez | 
 

 « L'ennui nous pousse à faire les pires bêtises. » Jane & libre

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


Invité
Invité







« L'ennui nous pousse à faire les pires bêtises. » Jane & libre Vide
MessageSujet: « L'ennui nous pousse à faire les pires bêtises. » Jane & libre   « L'ennui nous pousse à faire les pires bêtises. » Jane & libre Icon_minitimeVen 18 Avr 2014 - 21:48

© made by Islande



« L'ennui nous pousse à faire les pires bêtises. » Jane & libre

Jane & Libre  → Celui qui me sort de là aura son poids en chocolat.


La prochaine fois, Jane s'abstiendrait de parier. Ça lui éviterait des déconvenues en cas de perte. Elle avait parié avec une amie qu'elle s'était faite au stand de tir qu'elle pourrait tirer plus de fois qu'elle dans le rouge de la cible sur dix balles. Résultat des courses, elle avait tiré six fois dedans et sa copine sept. Et malheureusement pour elle, Jane allait devoir servir de poupée Barbie et de tête à coiffer à la gagnante pour une soirée au café. Et malheureusement pour elle bis, cette fille adorait les tenues courtes et moulantes. Autant dire qu'elle avait parié avec la mauvaise personne. Et qu'elle était mal barrée. Et impossible de se soustraire. Même les fausses gastros ou mauvaises périodes du mois douloureuses n'empêcheraient pas cette fille de faire d'elle son mannequin. L'échéance serait juste retardée. Donc autant aller au casse-pipe dès que l'occasion se présentait. Elle fulminait contre sa mauvaise fortune qui, pour une fois, aurait pu laisser place à la bonne. Mais ce qui était fait était fait, donc elle se laissa maquiller, pomponner, habiller comme une poupée. C'est l'impression qu'elle avait. Elle était une poupée. Agréable à habiller, en plus. Elle protesta seulement lorsqu'elle vit les vêtements. Elle, porter ça ?! Jamais. Elle protesta vivement, mais son habilleuse-maquilleuse-coiffeuse fut intraitable. Elle devait se laisser habiller comme il lui chantait. Elle fit contre mauvaise fortune bon cœur. Elle se fit donc affublée d'un bustier noir en simili-cuir qui lui collait à la peau et trop décolleté à son goût, une jupe trop courte et trop moulante, de leggings un peu étrange qui était fait de plusieurs couches et donc les lanières inférieures se croisaient et des bottes à talons. Elle lui laissa finalement les cheveux lâchés, mais la démêla. Hors de question, visiblement, d'y aller avec les cheveux un peu flous. Et son maquillage, s'il était visible, restait discret. Sur ce plan-là, elle avait assuré.
Encore heureux, elle n'allait pas en boîte. Là, elle aurait été visée par les gent masculine ou on lui aurait indiqué les barres de pole-dance. Là, c'était juste un café. Et encore. Les gérants pouvaient-ils virer une cliente à cause de sa tenue ? Sûrement. Elle essaya de soudoyer celle qu'elle prenait désormais comme une tortionnaire pour qu'elle lui sorte une autre tenue, mais rien à faire. Elle allait devoir y aller comme ça. Quel malheur. Pourvu que le café soit vide, ou presque, et qu'il n'y ait pas d'allumeurs. Heureusement, elles seraient accompagnées d'au moins trois ou quatre filles en plus d'elles-même, donc il y aurait plus de chances que les gars qui risquaient d'être présents se rabattent sur les autres que sur elle. Mais elle se sentait franchement mal à l'aise dans ces fringues. Comme empruntée, ou dans le corps de quelqu'un d'autre. En plus, les talons l'obligeaient à se déhancher. Quelle horreur, elle qui essayait le plus possible de masquer son corps, là, il était vraiment exposé. Son bustier était non seulement décolleté, mais en plus c'était juste une lanière qui passait sur la nuque pour le soutenir. Il n'y avait pas de manches. En même temps c'est un bustier, pauvre cruche. Elle eut quand même le droit de prendre un manteau. En cuir. J'ai l'air d'une rockeuse, comme ça. Et l'autre qui lui disait qu'elle était très bien et que des cœurs allaient tomber des cages thoraciques ce soir. Tout ce qu'elle ne voulait pas !
Malgré l'ambiance joyeuse sur le trajet, Jane restait stressée, comme une gamine qui allait entrer à l'école élémentaire. Lorsqu'elles entrèrent dans le café, elle eut l'impression que tous les regards convergeaient vers elle. Des bouffées de chaleur lui montèrent aux joues et, lorsqu'elles s'assirent au bar, elle s'arrangea pour devenir invisible. Elle enleva la veste et la garda avec elle, en tournant le dos à la salle. Les discussions s'enchaînaient. Ça parlait boulot, thalasso, petit copain, maquillage, faits divers, expériences ratées ou réussies avec succès, people, et j'en passe. Quel ennui... Si j'avais su, j'serais pas v'nu... Elle se demandait même si elle allait pas se permettre de boire, pour une fois, afin de tromper l'ennui. Parce que là, non seulement elle était vêtue comme une fausse rockeuse, mais en prime les conversations ne l'intéressaient pas. La soirée promettait d'être longue. S'il vous plaît, quelqu'un pour la sauver d'un ennui mortel..?
Spoiler:
[/color]

Revenir en haut Aller en bas


Alexandre L. Leroy
Alexandre L. Leroy
Admin Bloody; La plus méchante (a)

Messages : 5097
Date d'inscription : 04/05/2010
▌AGE : 27
▌LOCALISATION : Tu voudrais savoir hein?
▌EMPLOI : Flemmarde à plein temps!
▌HUMEUR : Un plus un ça fait trois :3


Carte d'identités
Pseudo: Bloody
Autres comptes: Grégoire E.-G. Carpentier ; Ruby C.-M. Delcourt
Personnages sur le compte: Alexandre L. Leroy ; Gwen Lemerle ; Gaël C.-J. Fournier ; Jérémy Y.-M. Ambroziewicz





« L'ennui nous pousse à faire les pires bêtises. » Jane & libre Vide
MessageSujet: Re: « L'ennui nous pousse à faire les pires bêtises. » Jane & libre   « L'ennui nous pousse à faire les pires bêtises. » Jane & libre Icon_minitimeLun 9 Juin 2014 - 22:53




« L'ennui nous pousse à faire les pires bêtises. »

ҩ
Je ne vous dis même pas cette bonne soirée au programme. J'avais passé une journée plutôt longue et fatigante, parce que les clients qui passent leur vie à venir m'enquiquiner sur l'avancement d'un dossier quand j'ai le nez dans un autre, ça veut dire ressortir leur dossier, regarder le feuillet que j'intercalais en première page et où je marquais tout mon avancement pour leur expliquer. Et après me remettre dans le dossier sur lequel je travaillais préalablement. Et recommencer avec d'autres clients. C'était aussi avoir pris tellement de retard sur la matinée que j'avais fini par avaler un repas au lance-pierre pour essayer de rattraper mon retard. Avec les vacances, les clients devenaient à moitié tarés. A croire qu'ils avaient tous peur de partir en vacances et que je laisse en plan leur dossier. Et bien entendu, ils me mettaient en retard quand j'étais seul à l'office... Pas du tout quand ma stagiaire était là ! Donc il allait falloir que je décompresse un peu quand même.

J'étais donc rentré chez moi bien cassé de ma journée. Seulement, l'idéal était encore de ne pas me mettre dans mon canapé sous peine de ne plus en décoller. J'étais donc passé sous la douche un bon moment en profitant de l'eau chaude. En sortant, je passai une serviette autour ma taille et une sur mes épaules. Et là, on attaquait les choses sérieuses. Séchage des cheveux, séchage tout court, lavage des dents... Et hop, tenue de soirée ! Jean noir, chemise ciel et chaussures de ville. Touche de parfum, nickel. Vous avez déjà vu un avocat qui a la classe quand il sort ? C'est moi ! Mouais, on va redescendre d'un cran, quand même. J'étais prêt à sortir alors... Go !

Téléphone portable, papiers, clés de studio, clés de voiture. Voilà voir comme c'était tout bon ! Je sortis de mon petit chez-moi et le verrouillai avant de me diriger vers la cour de gravillons où était garée ma voiture. C'était un petit cadeau de papa de Bressac avant que je ne l'envoie voir ailleurs si j'y étais, lui et son pognon pourri. Je n'étais peut-être pas le digne représentant de la fibre familiale - étaler son argent et écraser ceux qui ont moins - mais au moins j'étais moi. Bon, un peu flambeur et puis c'était écrit que j'avais de l'argent, mais au moins j'essayais de ne pas juste être riche et point. Depuis que j'étais sur Etretat, je vivais avec ce que j'avais de côté, et ce que je gagnais. Et ça me permettait une sacrée belle vie quand même !

Bref, avec tout ça, j'avais conduit jusqu'au café d'Etretat-centre, qui faisait bar à ambiance le soir. C'était plus détendu que la boîte, ça ouvrait plus tôt, la clientèle était un peu plus du genre de compagnie que je cherchais ce soir - soit à rencontrer du monde, pour parler et passer une soirée détente - et puis les tarifs étaient quand même plus abordables. Mine de rien c'était un peu à prendre en compte quand même quoi. Bref j'ai dis. J'étais arrivé dans les ruelles de la cité balnéaire et j'avais garé mon Audi noire dans une petite rue pavée assez tranquille d'apparence. Bon, par ici ça allait, le village ne craignait pas trop, mais quand même, un peu de méfiance ne faisait pas de tord, tant que ça ne virait pas à la paranoïa pure et dure.  

Bon, et si on rentrait dans le vif du sujet ? Ou dans le café, comme vous préférez. Après avoir consulté mes SMS reçus - rien de bien intéressant - je remis mon portable dans ma poche pour franchir la porte de ce fameux café. Tout de suite, l'ambiance joyeuse m'assaillit et un sourire étira mes lèvres, avant que je ne lance un regard circulaire dans la pièce, histoire de trouver une place sympathique mais en sachant que j'étais seul. Ah, là, parfait. Une place vide au bar. L'endroit parfait, normalement. Avec un soupçon de nonchalance mais un sourire aux lèvres, lorsque le barman me demanda ce que je prendrais, je lui répondis simplement : « Une bière. »


Gabriel ҩ Jane