Always remember... You will live. You will love. You will dance again.
Jane & Zacharie → The way that you move, boy, is reason enough ♫
Musique here ♫
Les joies d'être flic. Où même faire quelque chose de plaisant devenait une corvée lorsque c'était dans le cadre de ce travail. Exemple : son chef avait monté une équipe d'une dizaine de flics – elle incluse, sinon ç'aurait pas été drôle - qui devaient aller en boîte de nuit en civil... Pour surveiller. Apparemment, il y avait des trafics de substances illicites et des dégénérations en bagarres assez souvent ces derniers temps. Les infiltrés devaient donc surveiller les lieux, interpeller les trafiquants en flagrant délit, les amender voire même les arrêter en cas de non coopération. C'était d'ailleurs pour ça que la petite policière ne comprenait pas pourquoi on l'y avait envoyée. Ben oui, si elle avait affaire à un énoooorme gars qui faisait deux fois son poids et qui cherchait à la plaquer au mur, pas certain qu'elle réussisse à avoir le dessus. Et avec les basses, pas sûr non plus que ses coéquipiers l'entendent... En plus, les boîtes, c'était pas trop son dada. Les personnes présentes étaient bien souvent là en quête d'une proie du sexe opposée – ou pas – et elle savait trop bien qu'elle était très visée. Petite, avec encore une mine innocente et la réplique facile, ça se voyait direct qu'elle n'avait pas eu de relations avec des hommes. Ce qui la rendait bien souvent encore plus attirante. Et encore, si elle n'avait pas eu un corps longiligne malgré sa taille réduite et, comme elle entendait souvent dans les bureaux, « un joli petit cul », elle aurait peut-être pu passer assez inaperçue... Mais voilà, elle avait tout ça et donc elle se faisait pas mal aborder en une soirée. Et avec sa tendance à renvoyer les mecs sur les roses, ça les intéressait encore plus. Donc conclusion : les boîtes étaient à éviter pour elle. Pourtant, elle s'habillait encore le moins sexy du monde pour sortir. Un T-shirt, un jean, des chaussures à talons ou des ballerines, les cheveux lâchés... Vous alliez pas me dire que ça la rendait encore plus attirante ? Tout cet affligeant blabla pour quasiment rien. On va vite passer à l'action, sinon ça va encore me faire un pavé. Elle se doucha et se lava les cheveux, qu'elle lissa soigneusement ensuite sur les longueurs en laissant les pointes se boucler librement. Elle les attacha en un chignon qui laissait les pointes dépasser et se balader sur sa nuque, et en laissant des mèches libres sur les côtés de son visage. C'était simple et ça lui allait bien. Pour la tenue, elle mit plus de temps que d'habitude à choisir ce qu'elle allait mettre. Son choix s'arrêta sur une tunique longue gris perle aux manches trois-quart et un gilet caraco noir, et un jean bootcut noir. Comme chaussures, elle prit ses chaussures à talons gris métallisé et puis... Voilà Franchement, c'était déjà un gros progrès par rapport à ce qu'elle était capable de mettre d'habitude. Un T-shirt et un pantalon flottant, c'était plus habituel, avec les cheveux libres. Là... Ce qu'elle avait décidé de mettre était venu tout seul, sa façon de se coiffer afin de mettre ses traits plus en valeur aussi. Elle était bien tentée de relâcher ses cheveux, mais on allait encore lui sortir des piques du genre « lâche-toi, décoince-toi, on dirait une religieuse » alors elle laissa comme c'était. Elle prit ses papiers, son Sig Sauer SP 2022 caché par sa tunique et son téléphone. Elle démarra sa voiture – ou plutôt ruine, elle comptait bientôt en changer – et prit le chemin du centre-ville d'Etretat, un peu stressée par les différentes issues que pouvaient avoir la soirée. Harcelée et obligée de quitter prématurément, charmée par un faux gentleman, finir sa nuit au commissariat à cause de la saisie d'un trafiquant de stup'... Quelques uns de ses collègues étaient déjà au point de rendez-vous lorsqu'elle arriva. Elle essuya des regards moqueurs à cause de sa voiture, des condescendants à cause de son jeune âge, et ceux des hommes qu'elle cherchait à éviter. Apparemment, sa tenue avait un effet too much alors que ce n'était pas le pire. Plusieurs femmes au corps plus harmonieux que le sien étaient encore mointié moins vêtues qu'elle... Et pourtant les hommes la regardaient elle. Enfin bon, elle s'en fichait éperdument. S'ils se trouvaient en mal de jeunes femmes, ils en avaient à la pelle dans la boîte ! Ils entrèrent tous en faisant mine d'être une bande d'amis joyeuse, en montrant leurs papiers de police au videur qui les laissa entrer avec une sorte de sourire de connivence. Apparemment, lui aussi espérait voir les bagarres et les trafics s'arrêter dans la « respectable discothèque ». Les basses les forçaient à crier pour s'entendre, à plus forte raison que c'était un morceau d'un groupe d'électro-rock. On voyait des gens danser, accoudés au bar, discuter en s'égosillant sur des sièges dans un coin, des danseurs dans des sortes de cages aux parois vitrées en train de prendre des poses plus ou moins suggestives... Il y avait beaucoup trop de bruit et elle sentait qu'elle allait sortir dans trois... deux... un... raté. L'un de ses collègues s'était mis en tête d'essayer de se rapprocher d'elle et l'avait prise par la taille pour l'entraîner. * Euh mais... :hum:Non ! * Elle repoussa le gars qui ressemblait à une moule sur un rocher (c'était elle, le rocher) et ne la lâchait pas avant de s'éloigner plus loin, presque rageuse. Ca commençait franchement à l'agacer, cette histoire. Elle allait finir par se causer à un accident qui allait la défigurer, et on la laisserait tranquille ! Regardez tous ces mecs, là, tous prêts à sauter sur la moindre nymphette esseulée, qu'elle le veuille ou non... Elle alla au bar commander une boisson. Sans alcool, bien sûr. Pas besoin de se soûler pour s'amuser, si ? « Un gin fizz, sans gin. » -Eh, tu veux rire ! « Est-ce que j'en ai l'air ? » Excédée, la petite brune. Apparemment, passer une soirée en boîte sans boire d'alcool, c'était impossible ? Il prépara la boisson avec une grimace écoeurée parce qu'elle avait refusé de prendre la version alcoolisée du cocktail. Tant pis pour lui... Son humeur négative ne l'encouragea tout d'abord pas à aller danser et elle préféra rester appuyée contre un mur à regarder les autres danser et s'amuser, jusqu'à ce que l'une de ses collègues vienne la chercher pour l'obliger à danser avec elle. Elles s'entendaient très bien toutes les deux, et elles s'amusèrent à faire le jeu du miroir, en faisant les gestes et les pas les plus rapides possible en restant coordonnées. Elles continuèrent un moment jusqu'à ce que la copine soit invitée par un inconnu aux airs d'éphèbes qui l'entraîna plus loin. Essoufflée, elle s'appuya contre le mur en surveillant sans en avoir l'air les personnes qui s'amusaient, guettant des échanges allant de main en main de SVI – substance non identifiée – avant de se sentir observée, en rougissant instinctivement. Elle ne pouvait pas voir qui la regardait, à cause de la foule compacte. Mais ce regard devait être intense et charismatique pour qu'elle le sente. Elle vit l'un de ses compagnons qui lui faisait signe de le rejoindre, sûrement pour l'inviter à danser. Elle refusa d'un signe de tête et il reporta son attention sur une femme plus encline qu'elle à se laisser entraîner. La sensation d'être espionnée persista pourtant, et elle finit par aller chercher du regard qui la fixait. Pan ! Elle avait trouvé. Un grand blond, assis et penché en avant, aux yeux qu'elle devinait bleus même si il était à plusieurs mètres d'elle. Elle croisa son regard une fraction de seconde et se sentit devenir encore plus écarlate, et baissa les yeux en feignant de ne pas l'avoir vu. La tentation était trop forte, et elle releva la tête pour le regarder de nouveau. Surprise, elle vit qu'il n'y était plus. Elle n'avait pas rêvé pourtant, et elle l'avait vu trop nettement pour pouvoir se persuader que c'était un effet de lumière. Pourtant, il n'aurait pas pu bouger aussi vite et sans qu'elle ne puisse s'en apercevoir... Bon, si le destin le voulait, elle le reverrait, tant pis. Elle alla vers la piste de danse, à la fois un moyen de mieux voir autour d'elle et pouvoir peut-être le repérer. Un homme pareil ne se volatilisait pas comme ça... Elle enchaîna plusieurs pas qu'elle connaissait, distraitement, tout en embrassant la salle du regard pour le retrouver, sans succès, et sans se rendre compte de l'effet qu'elle avait sur ses voisins par la nonchalance et la souplesse de ses gestes. Bon, elle avait du avoir affaire à un mirage... Ou alors c'était un homme-caméléon. Elle ne savait même pas pourquoi elle le recherchait, parce que si elle le voyait elle n'allait pas l'aborder de toute manière, juste l'observer, en étant ou sans être vue. Ou sans être vue jusqu'à l'être. Ou jusqu'à ce qu'il disparaisse de nouveau et qu'elle reparte chez elle. Quel casse-tête, elle aurait dû chercher à fuir celui qui la regardait sans chercher à voir qui c'était.
Alexandre L. Leroy Admin Bloody; La plus méchante (a)
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Sujet: Re: Always remember. You will live. You will love. You will dance again. Dim 27 Oct 2013 - 23:25
« Always remember... You will live. You will love. You will dance again. »
ҩ
Etretat, deux jours après mon arrivée. Le temps de m'installer, et de commencer à travailler. Maintenant, il fallait que je sorte et que je fasse des connaissances. Ça ne me ferait aucun mal, franchement ! Donc ce serait discothèque ce soir. Bonne petite douche bien chaude, en rentrant du travail. Je pris le temps de me détendre puisque ma journée de travail avait été longue, tout simplement. Il y avait pas mal de patients à voir et bien entendu il fallait faire avec chacun le maximum, donc se donner du mal et au final, c'était fatiguant. Donc longue douche chaude pour détendre tout ça avant d'enfiler un vieux jogging noir usé et un sweat gris foncé. Il n'était que dix-sept heures et donc j'avais un peu de temps pour paresser un moment dans le canapé, devant la télévision, avec un plaid. Oui bon pour le moment ça fait encore un peu pépère tranquille comme idée mais.... Il fallait recharger les batteries !
Vingt heures, jusque là je n'avais rien foutu mis à part zapper à la télévision. Eh beh ! Je cuisinais un truc rapide à manger : des pâtes et une escalope de poulet à la crème. Franchement, ce soir, c'était sans prise de tête ! Surtout qu'il fallait sortir après alors je voulais vraiment être zen, genre bien. Je fis rapidement la vaisselle, pas la peine de laisser tout s’empiler et pendant que le tout séchait sur le côté de l'évier, je passais de nouveau par la salle de bain. Histoire de mettre un peu d'ordre dans ma terrible tignasse. Et pourtant, aucune raison pour moi de la couper ! Je gardais ma longueur claire et puis point barre. Bref, en fait, c'est mal barré cette réponse... Elle a mal démarré et finira à peine mieux, si vous voulez mon avis... Dooooooonc ! Habillage ! Jean des plus classiques, chemise blanche... No prise de tête je vous dis ! Chaussures habillées, veste en feutre, papiers et portefeuille, portable glissé dans la poche arrière du jean, clés en main... Go' !
Petit tour en voiture avant d'arriver à Etretat centre. Je me garais rapidement avant de faire la queue, histoire d'attendre à entrer. Oh, la tête du videur en me voyant... Me faire regarder de la tête aux pieds avec dédain, parce que je ne suis pas du genre classique, très peu pour moi ! J'avais donc soutenu son regard d'un air droit et froid, sans me montrer hostile. Et entrons, voulez-vous. La musique tapait, c'était agréable. Directement, c'est un grand sourire malin qui étira mes lèvres tandis que j'entrais dans la pièce. Il y avait du monde et je me glissais d'abord au bar pour prendre un whisky sec avec de la glace. Je le bus tranquillement, le temps de m'imprégner de l'ambiance qui régnait un peu partout. Je venais de le finir lorsqu'une fille m'invita à danser. Je m'y pliais sans me faire prier, taquin, bien décidé à m'amuser. Et pour ça, je dois avouer que j'étais loin d'être mauvais danseur et que j'avais un peu d'expérience pour savoir ce qu'une fille du genre attendait d'un gars comme moi. Sauf que je n'étais pas du tout du genre one night. Alors après avoir dansé avec deux autres filles, j'étais parti m'asseoir dans mon coin.
Parfaite technique pour voir qui était dans les parages, pouvait m'intéresser, tout ça. Instinctivement, mon regard se braqua sur une jolie brune. Plutôt petite, fine, un visage délicat et élégant, habillée en toute simplicité et sans vulgarité. Voilà qui pouvait presque me changer de ce que l'on croisait dans une boîte de nuit. Je finis par me pencher légèrement en avant, posant les coudes sur la table pour poser négligemment le menton sur l'un de mes poings fermé. Mon regard clair resta posé sur elle, insistant légèrement. Ce n'était en rien l'un de ces regards qui montrent de mauvaises choses, non. C'était un regard sans arrière pensée. Elle était mignonne, certes, mais très peu pour moi l'idée de lui sauter dessus, de toute façon.
Le petit jeu des regards commença. Déjà, lorsque j'avais commencé à la regarder, la demoiselle ne regardait pas du tout dans ma direction. Lorsqu'elle commença à chercher, ce fut un sourire léger et simple qui étira mes lèvres. Lorsque son regard croisa le mien, je le soutins, même si elle se décida bien vite à m'éviter. Lorsqu'elle détourna le regard, une fille vint me chercher et je partis danser. Comme ça, sans attendre. Je n'étais pas farouche, j'acceptais de danser. Ça n'irait pas plus loin, mais c'était quand même déjà ça. J'attendis la fin de la chanson pour envoyer gentiment sur les roses la miss avec laquelle je dansais, puisqu'elle ne m'intéressait en aucun cas. Non, à la place, je cherchais rapidement du regard la jeune femme que j'avais vu avant, le tout en continuant de danser. J'étais bien, là, j'étais lâché, mais encore tout ce qu'il y a de bien, puisque j'étais juste détendu. Mouais, ça ne veut rien dire quoi ! Je finis par la voir de nouveau et une idée me passa par la tête. Je me dirigeais vers là où elle était, faisant en sorte d'entrer dans son champ de vision, en dansant juste, attendant l'instant idéal pour me faufiler dans un mouvement de foule, pour réapparaître près d'elle, lui lançant un regard rapide avant de m'éloigner légèrement. Au final ? Je dansais un peu derrière elle, juste curieux de voir comment elle réagirait. Au risque d'être déçu ? Déçu de quoi ? Je ne la connaissais pas. Je n'attendais rien d'elle. D'accord, elle était mignonne. Et alors ?
Zacharie ҩ Jane
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Sujet: Re: Always remember. You will live. You will love. You will dance again. Sam 16 Nov 2013 - 23:26
Always remember. You will live. You will love. You will dance again. .
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À soirée de boulot dans un endroit qui répugnait à Jane sans possibilité d'aller bosser ailleurs en échangeant de charge, soirée gâchée. Elle s'y rendait bon gré mal gré, sans faire particulièrement d'efforts sur son apparence. Enfin si, par rapport à ce que ça aurait pu être. Ça aurait pu être plus négligé que ça. Cheveux relevés en un chignon qui n'était pas trop soigné quand même, et pas de T-shirt/jean pour une fois. En boîte, ça ne le faisait pas mais elle s'en contrefichait, en général. Là, elle avait pris soin de ce qu'elle allait mettre, et de relever ses cheveux. Elle avait failli les défaire avant de partir mais s'était ravisée. Mal lui en avait pris, elle avait été beaucoup plus regardée encore que de coutume. Tant pis, il fallait qu'elle s'y fasse... Les hommes étaient presque tous comme ça. Une jolie fille et hop il y avait de l'espoir pour la nuit. Pas dans son cas, ils pouvaient remballer ! L'un de ses collègues l'apprit à ses dépens alors qu'il voulait l'entraîner sur la piste. La surprise passée, elle l'envoya paître et elle ne le revit plus. Elle commanda une boisson sans alcool, qui fit réagir négativement le barman qu'elle envoya paître ensuite. D'accord, une commande comme ça n'était pas fréquente, mais quand même... Maussade, elle préféra rester dans son coin pour regarder les autres danseurs. C'était sans compter sur sa collègue qui était des plus exubérantes et comptait entraîner tout le monde sur la piste, et vint la tirer au milieu de la salle. Bien obligée de coopérer, mais en levant les yeux au ciel, Jane la suivit et se prêta à son jeu de miroir, et finit quand même par s'amuser, absorbée qu'elle était à reproduire les gestes de son « double », qui lui fut finalement volée par un de ces gars belle gueule dont elle se méfiait comme de la peste. Se trouvant ridicule à rester sur la piste à ne rien faire, elle retrouva sa place contre un mur à regarder les personnes présentes se mouvoir sur la piste. Ces observations l'occupèrent un temps, avant qu'elle ne commence à se sentir troublée par un regard invisible (Vous avez saisi ? Regard, invisible...). Elle sentait bien que ce n'était pas elle qui se faisait des films et qu'elle était bien observée, mais ne pas voir qui l'avait repérée l'agaçait profondément. Il y avait bien ce policier qui l'invitait, mais à peine avait-elle refusé qu'il s'était trouvé quelqu'un d'autre, et la sensation n'avait pas disparu. Alors, sans en avoir l'air, elle s'était mise à chercher l'importun... Ou importune. Elle passa en revue tout ceux qui auraient pu la regarder, avant de croiser un regard inconnu. Elle piqua un fard tout de suite et le fuit. Sauf que, vous connaissez la phrase « quand on y a goûté, on en veut encore » ? Comme le Nutella, exactement. Donc vous avez compris, maintenant qu'elle avait vu qui la regardait, un grand blond aux yeux bleus, elle voulait revoir. Après avoir hésité, elle jeta de nouveau un regard furtif et se sentit un peu comme déçue, et étonnée. Il n'était plus là. Pourtant, il ne s'était écoulé que quelques secondes entre le moment où elle avait croisé son regard et celui où elle avait voulu le retrouver. Elle se redressa pour aller sur la piste de danse, moyen comme un autre de voir si elle retrouvait le blond et aussi de bouger. Parce qu'à force, ça allait paraître bizarre qu'elle soit en boîte pour finalement ne rien faire... Tout en dansant sur la piste, elle le cherchait des yeux. Le truc, c'est qu'il y avait pas mal de blonds et des gens de toutes tailles, alors qu'elle était assez petite même avec des talons, et chercher quelqu'un du regard alors qu'on culmine tout juste une mètre soixante-dix, c'était pas la chose la plus aisée. Elle allait devoir se faire une raison, il avait dû repartir. Même si pour les fêtards, minuit était seulement l'heure ou la nuit commençait, c'était tard pour ceux qui bossaient le jour suivant. Ce qui n'était pas son cas à elle, d'ailleurs. Bon, en attendant, elle ne trouvait pas son... euh pas son non. Elle ne trouvait pas le blond. Formulé comme ça c'était mieux. Mais elle n'allait pas sauter aussi haut qu'elle le pouvait pour le retrouver quand même ! Elle entrevit un éclat doré et tourna la tête trop tard. Est-ce qu'il n'avait pas remarqué qu'elle était retournée danser, ou est-ce qu'il lui tournait autour exprès ? Elle se stoppa quelques instants pour le repérer. Là ! Ah ben non... Sans même plus se donner la peine de danser, elle passa entre les silhouettes rendues floues par les lumières vives et clignotantes, en le cherchant vraiment. Et en espérant qu'il ne l'espionnait pas de loin, parce que sinon c'était l'affiche pour elle ! Ah le voilà... Et il redisparut après qu'un grand escogriffe qui embarquait un client pas sage dehors lui passe sous le nez. Ce gars-là était un mirage ou quoi ? Il jouait avec elle et ça l'énervait franchement maintenant ! Bon, eh bien si il souhaitait vraiment la voir, il allait pouvoir aller la chercher lui-même. Elle en avait assez de jouer au jeu du cache-cache-même-si-tu-me-trouves-c'est-moi-qui-gagne. Elle recommença à danser en jouant fortement sur ses déhanchés. S'il la cherchait et voulait la regarder dans son dos, autant lui donner du spectacle, non ? Bon, les autres devaient mater et tant mieux pour eux, mais il devait bien sentir que sa petite comédie était parfaitement visée. Elle recula d'un pas et fit un demi-tour sur la pointe des pieds... Et paf. Dans le mille, elle avait atterri le nez dans quelqu'un. Un peu sonnée – elle s'était quand même lancée la tête la première sur la personne – elle recula pour s'excuser. « Désolée, je ne vous avais pas vu... C'est malin de se camper juste derrière quelqu'un... » Et elle capta qui elle avait percuté. Ça y est, il avait décidé de se manifester ? Ou le fait qu'elle lui ait rentré dedans n'avait absolument pas été volontaire ? Elle n'avait mis aucune agressivité dans ce qu'elle lui avait dit, ça avait juste été un peu bougonné parce qu'elle était vexée de pas avoir vu l'incident venir, et puis pour le coup parce que ça avait dû être lui dans lequel elle était rentrée. Pile quand elle se disait qu'elle ne le chercherait plus et qu'il n'avait qu'à venir la trouver, elle lui rentrait dedans... ou plutôt, il se plaçait de façon à ce qu'elle lui rentre dedans, avait-elle l'impression. Trop proche de lui, elle recula d'un pas, croisa les bras et même, lui tourna le dos de s'éloigner en lui jetant un regard qui signifiait qu'il était libre de rester ou de la suivre. Ben oui, ils allaient pas taper la discute – s'ils étaient censés le faire – en plein milieu de la piste...
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Sujet: Re: Always remember. You will live. You will love. You will dance again. Mar 26 Nov 2013 - 8:29
« Always remember... You will live. You will love. You will dance again. »
ҩ
Ce petit jeu de regards, voilà qui ne gênait guère. Après tout, j'étais le premier a avoir fixé la demoiselle ! J'étais un modèle de décontraction pour ça, puisque je n'étais pas timide pour deux sous, en général. Et puis, un regard, ça ne tue pas... Je ne l'avais pas non plus déshabillé du regard, loin de là ! J'étais carrément décent dans ma façon de la regarder ! Je n'étais pas de ces garçons qui n'avaient que des idées déplacées. Mais voyez plutôt... La demoiselle avait détourné son regard, et j'étais parti danser avec une inconnue, le temps d'une chanson, avant de la laisser seule, de m'éclipser. J'avais de nouveau trouvé la brune du regard, pour aller du côté où elle se trouvait, histoire de l'observer discrètement, de voir si elle m'avait vraiment remarqué, si je l'avais assez marqué, au point qu'elle me cherche du regard, des choses dans le genre. Au pire ? Eh bien... Rien, que voulez-vous ? J'avais donc retrouvé la demoiselle, et j'avais bougé en fonction de. D'ailleurs, elle s'était mise à danser et je l'observer. Par contre, lorsqu'un mec passa dans mon champ de vision en me décrochant un grand sourire étincelant et charmeur, j'y répondis d'un joli sourire tout ce qu'il y avait de plus craquant avant de le regarder s'éclipser. Mon attention se reporta alors sur la jeune brune que j'avais vu, et elle dansait.
Elle semblait chercher quelqu'un du regard, à tourner si souvent la tête en tous sens, comme pour capter un mouvement, une image en particulier. Me cherchait-elle, ou cherchait-elle un autre ? Dans tous les cas de figure, cela m'amusait suffisamment. Je restais à l'observer, un sourire fin sur les lèvres. Cela n'avait, une fois de plus, rien de déplacé, je ne la déshabillais pas du regard, ce n'était pas le regard d'un homme qui convoite une proie pour la nuit. Lorsque, finalement, elle cessa de danser, elle chercha vraiment, c'était visible. Qui ? Ou quoi, d'ailleurs.. ? C'était de l'intrigue à l'état pur tandis que je la regardais bouger. Qu'est-ce qu'elle faisait ? Avais-je réussi à l'intriguer dans un regard, ou plutôt à l'inquiéter, pour qu'elle cherche les personnes avec lesquelles elle était venue ? Parce qu'une demoiselle comme elle ne serait jamais venue seule. Petite et menue, assez fortement habillée pour le lieu, qui manquait d'assurance lorsqu'on accrochait son regard... Assurément, elle serait au moins venue avec des amies, même si elles auraient pu se disperser ensuite. C'était monnaie courante en boîte. Entre mecs, on sortait bien en groupe avant d'éclater notre bulle au fur et à mesure qu'on trouvait ce qu'on était venu chercher...
Elle n'était qu'à quelques pas de mois lorsqu'elle se remit à danser avec un déhanché à décrocher les mâchoires des mieux mariés de ce monde. Et oui, quand même, j'étais un homme, et de ce fait, certaines choses me faisaient quand même réagir. Comme un déhanché juste superbe d'une fille bien roulée qui se lâchait sans partir dans le vulgaire ! Et ça, c'était vraiment agréable à suivre. Quoi que, n'allons pas fixer les mouvements souples et élégants de son bassin. Inutile de passer pour un pervers qui aurait suivi toute la soirée une fille avec les pires intentions du monde... J'avais juste tilté sur elle, et puis je n'avais rien contre un peu de discussion, peut-être une ou deux danses... Et on s'arrêterait là. Du moins pour ce soir. Si elle était demandeuse, peut-être qu'on se reverrait. Au cas contraire, bonne route à elle ! Tiens, elle avait cessé de danser. Peut-être que c'était le moment d'aller lui parler, parce que ce petit jeu devenait lassant... J'avançais donc à longs pas souples, tranquillement, désormais le regard braqué sur elle pour ne pas la perdre des yeux. Néanmoins, elle recula et se retourna, ce qui n'était pas prévu. Et...
Paf, ça fait des Chocapics ! Elle me rentra plus ou moins dedans, tout dépend des points de vue. Je n'étais pas vraiment innocent puisque j'avais marché droit sur elle, mais c'était bien elle, non, qui avait fait demi-tour de manière impromptue ? J'eus au moins le réflexe de ne pas reculer, sinon c'était son nez le premier au sol, et ma main se posa au niveau de son coude, pour éventuellement parer à une glissade. Sauf qu'elle semblait bien d'aplomb alors ma main ne s'attarda en rien. Non, à la place, je préférais la passer dans une poche de mon jean d'un air de calme irréprochable. Puis des excuses, et en même temps une petite accusation, et j'eus un sourire en coin en haussant un sourcil, une seconde seulement, avant que tout mon expression ne se détende en un simple sourire. Je lui répondis, tranquille, même s'il était nécessaire de forcer un peu la voix pour se faire entendre.
« Il n'y a pas de souci. Et j'étais accessoirement en train de marcher, donc aucunement derrière vous à attendre l'hypothétique moment où vous me seriez rentrée dedans. »
Sourire sympathique, regard intelligent et voix calme. Simple constatation, aucune accusation. Mais la demoiselle semblait avoir du caractère. Elle recula encore, les bras croisés contre elle, avant de simplement me tourner le dos. Suis-moi, je te fuis. Fuis-moi, je te suis. Son regard en arrière me jaugeait. Il me mettait au défi. Avec un haussement d'épaule et un rire désinvolte, je la suivis jusque sur la piste de danse, histoire de danser avec elle, bien entendu. Si elle avait un sacré déhanché, il fallait dire que je savais aussi bouger. Je n'avais rien d'un grand danseur, mais j'avais suffisamment côtoyé les bars et les boîtes pour savoir bouger. Et souvent, c'était assez remarqué, mais pas pour le ridicule. Alors dansons, voulez-vous. Dansons à en perdre la raison.
Sauf que c'était bien beau, de danser comme ça. Moi ça m'allait, hein, vu que j'avais un fort penchant aux jeux, souvent. Mais là, ce n'était pas juste jouer, que je voulais, parce qu'il y avait eu un drôle de truc entre cette fille et moi. Une sorte de connexion, même si c'est difficile à expliquer. Un truc de plus dans ce jeu de regards, dans cette drôle de poursuite qui s'était soldée parce que certains qualifieraient de petit accrochage sans conséquences. Son nom, je voulais connaître son nom. Ne me parlez pas de coup de foudre, cette fille je m'en fichais comme de l'an trente, voyez-vous. Enfin, non, pas je m'en fichais totalement mais ça n'avait rien d'un coup de foudre. Je sais que vous connaissez Blood et sa facilité au coup de foudre, mais je n'en suis pas la victime. Même si j'avoue que cette fille avait réussi à éclipser la population trop provocante de la boîte. Sûrement parce qu'elle détonnait dans le paysage, avec ses airs de petite fille sage ? Peut-être. Pourtant, je dansais avec elle, et ces déhanchés n'avaient pas grand chose de sages. Je finis par me pencher légèrement vers elle, une étincelle malicieuse dans le regard.
« Au fait, moi c'est Zacharie. »
Direct, n'est-il pas ?
Zacharie ҩ Jane
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Sujet: Re: Always remember. You will live. You will love. You will dance again. Mer 9 Avr 2014 - 16:08
Always remember. You will live. You will love. You will dance again.
PZac' et Jane →The way that you move, boy, is reason enough
Non sérieux, l'obliger à aller en boîte pour exercer ses fonctions en « s'amusant » soi-disant... Son chef était d'une logique ! Il voulait que Jane taze des gens parce qu'il étaient en train de la draguer éhontément ou quoi ? Surtout qu'elle avait osé se mettre dans une tenue qui suggérait peut-être un peu plus qu'un simple T-Shirt couplé avec un jean. Quand elle s'en rendit compte – le regard de ses collègues masculins aidant -, elle eut l'impression d'être le genre de fille qui écrivait son numéro sur le mur des toilettes pour hommes, et faillit faire demi-tour pour chopper un haut pourri et un pantalon usé. Mais c'était trop tard, elle y était, alors elle y allait. Elle n'était pas de celles qui se dégonflaient à la dernière minute. Jusqu'ici, il n'y avait pas eu de problèmes, pas de trafics suspects ou de sachets transparents passant de main en main. Tous profitaient de la soirée ou faisaient semblant (suivez mon regard). Jane se rendait aussi compte qu'elle était trop habillée, au sens propre du terme comme au sens figuré, et par conséquent qu'elle dénotait clairement dans le paysage. Limite un panneau « Je ne suis jamais venue en boîte ! » aurait été tout aussi clair. Mais tant pis, c'était mieux d'être ainsi et pas comme cette fille à la robe qui montait trop haut du bas et descendait trop bas du haut. On comprenait aisément pourquoi il y avait autant de macaques qui la serraient de près avec des yeux de poisson frits. Des singes et des poissons, en gros cette boîte était comparable à un zoo. Jane regardait tout ces gens danser avec plus ou moins de grâce tout en restant appuyée à son mur, parce qu'elle ne comptait pas le faire. Puis elle sentit qu'on la regardait. Sans en avoir l'air, elle chercha qui pouvait bien être en train de la fixer, et sans savoir pourquoi ça la dérangeait ni pourquoi elle voulait connaître le coupable. En temps normal, elle s'en serait fichue comme de sa première purée et serait passée genre « Je ne sens pas qu'on me mate » mais c'était insidieux, insistant. Donc elle cherchait le responsable. C'est lui ? Non c'est pas lui, il a déjà une fille qui se trémousse comme un cobra. Oui, les cobras se trémoussent. Problème ? C'est un zoo, ici ! Ah ! Elle avait trouvé. Ou pas. À peine quelques secondes plus tard, lorsqu'elle regarda à nouveau, il avait disparu. Ça l'intriguait, ça. La jeune femme décida donc d'aller le chercher. Oui, pour la première fois si on exceptait Kyle, elle accordait une once d'intérêt à un mec... Sortez les cierges ! Encore qu'elle était juste intriguée, ne croyez pas non plus au miracle. Elle était vaccinée jusqu'à la prochaine décennie au moins. Plus que six ans à attendre, pour les intéressés ! Quoique, si son frère avait réussi à l'atteindre, alors peut-être... Ouais, non. C'était sûrement parce que c'était son frère, et rien d'autre. Elle finit par abandonner au bout de trois « fausses joies ». Trop de monde plus grand qu'elle malgré ses talons, elle ne voyait rien du tout. Après avoir cru l'apercevoir, elle finit par s'énerver toute seule dans sa tête. Elle avait comme l'impression qu'il jouait avec elle en soignant ses effets, comme dans n de ces films parus cet automne. L'air flippant du mec style « Compte jusqu'à trois, tu seras morte avant d'être arrivée à un » en moins. Au pire, s'il voulait lui parler, il avait qu'à venir. Et si c'était à des jeux malsains qu'il voulait se livrer en l'isolant, il pouvait rêver. En plus, elle avait son taser et son flingue. Bref, elle n'était pas vulnérable. Agacée par ses apparitions et disparitions, donc, elle ne fit pas attention aux mouvements auxquels elle se livrait sur la piste, et se rendit compte plus tard qu'elle était un peu... enflammée. Au final, elle s'en fichait, en fait. Ça l'amusait plus qu'elle pensait de bouger de cette manière. Sauf au moment où elle fit demi-tour et bim aïe. Voilà qu'elle l'avait retrouvé. Et sans le chercher ! Il défiait parfaitement la loi de « Quand on me cherche, on me trouve ». Elle lui grogna dessus en disant qu'il aurait pu s'abstenir de se poster derrière elle avec l'objectif de la voir lui rentrer dedans. Puis elle s'aperçut qu'il l'avait soutenue le temps que la Terre retrouve son orbite. Oui bon, pas la peine de sortir la croix, il ne s'était pas attardé le moins du monde. Tant mieux pour lui Sa réplique la laissa sceptique. Quoi, on ne se refaisait pas... Mais bon, puisqu'il le disait, autant lui laisser le bénéfice du doute, elle ne savait même pas ses intentions réelles. En attendant, ils étaient trop près. Même si elle avait rebondi pour ainsi dire sur son torse, elle n'était pas allée très loin. Elle recula donc, avant de se dire qu'autant y aller franco. Elle lui tourna littéralement le dos avant de le regarder, genre « Viens si tu veux, mais j'irai pas te chercher ». Elle le vit sourire d'une manière qui lui parut très juvénile – bon en même temps il était loin d'être vieux – et venir en réponse à son regard en conservant son sourire, et elle s'arrangea pour cacher le sien. Quoi ? Il était marrant avec sa banane et puis un gars qui faisait aussi vivant que lui, elle n'en avait pas souvent croisé ! Elle profita d'une trouée dans la foule pour s'y infiltrer, et recommença à danser. Une question très stupide lui trottait dans la tête. Oh oui, très stupide. Elle n'allait quand même pas lui poser celle-là, parce que sinon c'était la honte assurée... Pas terrible comme première impression. Mais c'était presque justifié, elle l'avait vu à un endroit et à peine dix secondes plus tard, il n'était plus là ni dans les alentours ! Alors c'était à se demander s'il était immensément rapide ou s'il connaissait le principe de la téléportation... Mais non, elle allait pas lui dire. C'était juste une histoire de timing. Il était peut-être parti juste après qu'elle ait baissé le nez. Mais dans ce cas, comment avait-il fait pour apparaître et disparaître par la suite ? Elle l'avait aperçu mais, quand elle avait regardé dans sa direction, il n'était plus là, comme un mirage ou un jeu de lumière ! « Tu connaîtrais pas les bases de la téléportation, par hasard ? » Oups, le tutoiement était venu tout seul. Oui ben oh, en anglais, il n'y a pas de différences entre tu et vous, et des fois en français, ça remontait alors hein ! « Je voulais dire vous. J'ai fourché. » Voilà, bêtise réparée alors rangez vos pancartes Elle le regarda pendant qu'il dansait. Il était pas mal sur la piste ! Mais en fait, ce n'était pas ce qui la préoccupait. À vrai dire, elle se demandait pourquoi elle l'avait cherché après ce jeu de regard. En temps normal, elle aurait été soulagée de ne plus le voir en train de l'observer mais là... Est-ce que c'était justement ça ? Il n'avait rien fait pour être discret, il y avait été franco. Et encore, il ne lui semblait pas avoir vu une lueur de perversité dans son regard. Juste... quoi en fait ? Il l'avait juste regardée. Et même maintenant, elle n'en voyait pas. Visiblement, c'est quelqu'un qui était venu là afin de s'amuser et en aucun cas de trouver une fille et mettre quelque chose dans son verre pour profiter ensuite. Impression grandement renforcée quand il se nomma. En général, les personnes qui restaient anonymes pendant toute la soirée n'avaient pas de mauvaises intentions. Alors autant suivre le mouvement, même si ça l'aurait amusée de ne pas lui dire. Oui, elle se sentait d'humeur bien taquine, ce soir. Ça devait se voir, d'ailleurs. Elle avait l'impression d'avoir été prise par les cheveux et baignée dans une baignoire (logique) remplie à ras-bord de taquinerie. Mais c'était innocent, il n'y avait rien de sous-entendu. Avec un petit sourire et une étincelle espiègle au fond des yeux, elle finit par lui répondre, mais pas par la phrase qu'il attendait. « J'suis obligée de te le dire ? »
Alexandre L. Leroy Admin Bloody; La plus méchante (a)
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Sujet: Re: Always remember. You will live. You will love. You will dance again. Mar 10 Juin 2014 - 23:13
« Always remember... You will live. You will love. You will dance again. »
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Oui, ce petit jeu de regard était plaisant... Un temps seulement. Et puis je me fondais facilement dans la foule. J'étais grand et fin. Bon, d'accord, ma crinière dorée ne me rendait pas spécialement discret mais, ma foi, je n'étais pas le phare de Dunkerque pour autant. J'étais vêtu comme un passe-partout, j'étais vif et je ne tergiversais pas de midi à quatorze heures avant de me mouvoir. Voilà mon secret. Et grâce à ma bonne taille, je retrouvais relativement facilement la trace de la demoiselle que j'épinglais de mes yeux clairs depuis un petit moment déjà. Jusqu'à ce que ce petit jeu me lasse et que je me dirige vers elle, avec dans l'idée de faire une entrée plutôt discrète à ses côtés. Mes plans furent splendidement contrecarrés, il faut l'avouer, par la demoiselle d'ailleurs, qui s'était retournée quand elle n'aurait pas du et qui, par conséquent, c'était retrouvée un peu projetée contre moi. Le réflexe avait voulu que je la rattrape au coude, pour la lâcher dès qu'elle se trouvât stabilisée, et j'essuyais sa petite pique à mon égard avec beaucoup de naturel et de décontraction, lui répondant sur le ton le plus dégagé possible que non, je n'avais rien prévu du tout à la base, que je marchais et qu'elle m'avait heurté. Ce qui semblait la laisser sceptique, mais je ne cillais pas après mon explication. C'était d'une sincérité... Désarmante ! Puis elle me fis le coup de suis-moi je te fuis et j'eus un sourire en me décidant à la suivre en me fondant en souplesse entre les corps chauds qui se déhanchaient sur la piste, pour danser, moi aussi. Et sans être un crack, je n'avais rien de ridicule. Je bougeais bien, c'était souple et fluide, et puis avec mon corps tout en hauteur et finesse c'était plutôt un rendu pas trop mauvais.
Je fus finalement assailli par une question des plus désarmantes, lâchée avec un naturel encore plus désarmant. L'étonnement n'eut que très peu sa place sur mon visage néanmoins puisque la demoiselle rattrapait le fait qu'elle m'ait tutoyé, ce qui m'arracha un sourire amusé, devancé de peu par un rire léger et loin d'être moqueur. Donc elle me tutoyait de réflexe mais préférait finalement me vouvoyer ? OK d'accord j'avais envie de dire. Et puis elle pensait que j'étais téléporteur ? Pourquoi pas magicien ou chasseur de démons, tant qu'elle y était ? Non, j'étais juste discret, des fois. Oh je n'avais pas toujours eu cette capacité – ou volonté plutôt – de me fondre dans la masse, et au lycée je détonnais dans le hall au milieu des autres élèves. J'avais eu une période néo-gothique assez significatives, et mes tenues noires avec mon teint pâle – rien que ça du côté de Manosque c'était atypique –, mes cheveux blonds et mon air dégingandé m'avaient souvent mis en exergue même lorsque les couloirs ou les cours étaient bondés. Je n'avais finalement jamais été bien discret, parce que ce n'était pas dans ma nature de vouloir me faire oublier. Pourtant, ce soir, j'avais voulu me fondre dans la masse, et ça avait fonctionné. Bref, avec mes pensées, la réponse tarda un peu, une bonne dizaine de secondes je dirais, durant lesquelles j'avais eu un air un peu pensif. Je répondis alors avec une pointe d'amusement mais pourtant un sérieux qui me donnait un air calme et serein.
« Le 'tu' me va très bien. Et non, je ne me téléporte pas encore. J'ai l'air de me volatiliser si vite que ça ? »
Je laissai s'échapper un léger rire franc. Non, je ne me moquais pas, enfin, pas vraiment quoi... Juste un peu avec ma fin de phrase, parce que je savais pertinemment que oui, je m'étais volatilisé rapidement à ses yeux, mais au final ce n'était qu'un tour de passe-passe. Me faufiler derrière quelqu'un de mon gabarit et continuer sur quelques mètres, assez pour changer un peu de direction, et j'étais moins repérable. Et puis, celui qui se déplace à toujours l'avantage sur l'immobile, car lui, en bougeant, sait exactement où il va et donc peut anticiper, alors que l'immobile... Lui, il subit. Et là, en l'occurrence, il s'agissait de cette jeune femme, bien plus vêtue que l'écrasante majorité des filles de cette boîte – filles qui allumaient les mecs bien visiblement – et qui, maintenant, me regardait danser. Je l'observais moi aussi, mais juste du coin de l'œil, plutôt discrètement pour l'occasion. La regarder droit sur le déhanché ça ne faisait vraiment pas bon genre du tout. Et puis ce n'était pas ça qui m'intéressait, c'était juste... L'intrigue, parce que ce jeu de regard avait éveillé quelque chose en moi, un peu... Un peu comme un instinct de chat, et d'ailleurs je pourrais bien, à l'instar d'un chat se lassant de sa souris une fois qu'elle ne bouge plus, me détourner de cette fille une fois qu'on aurait un peu parlé. Après tout, je n'avais pas plus d'intérêt que cela à l'avoir abordé. OK, elle était mignonne, mais ce soir je rentrais bien sagement, sans avoir fait de bêtises et seul.
Ce qui ne m'empêchait pas de me présenter, surtout que ça me rendrait moins louche, parce que bon, j'avoue quand même qu'à l'avoir suivie du regard, esquivée, fixée de nouveau puis à avoir voulu m'approcher discrètement – même si ça avait été plutôt raté – et bien je n'étais pas forcément d'un abord rassurant, surtout qu'on m'avait déjà dit que j'étais trop décontracté, trop sûr de moi, trop désinvolte pour paraître foncièrement normal et gentil. Certains me cataloguaient comme le parfait coureur sûr de lui qui ne prend jamais une veste, et même si on pouvait dire que j'avais vécu ma jeunesse avec toutes les bonnes – mais aussi les mauvaises expériences – on ne pouvait pas vraiment dire que j'avais couché comme respirait. Mais j'avais su profiter de ma jeunesse et du bon temps, ça, je l'avoue tout à fait volontiers. Bref, tout ça pour dire que je savais que j'avais parfois un abord qui me cataloguait de temps à autres dans les mecs sûrs d'eux, alors qu'au final j'étais juste un mec qui voulait passer une bonne soirée sans prise de tête. Je m'étais donc présenté, de manière très directe et franche – et j'étais direct et franc de nature – tout en m'attendant à ce que la miss fasse de même. Sauf qu'elle sembla hésiter un peu sur la réponse à me donner, non pas avec un petit quelque chose de nerveux ou d'incertain, non. Elle semblait plutôt... Espiègle et taquine, ce qui me déconcertait un peu par rapport à l'image qu'elle renvoyait d'elle – la petite demoiselle pas très sûre d'elle et pas du tout habituée à sortir – mais qui ne choquait pas non plus. Peut-être bien qu'elle avait compris que je ne la mangerais pas, et par conséquent... Bah j'en sais rien, peut-être qu'elle avait compris que je ne la mangerais pas quoi. Je ne me départis pas de mon sourire assez avenant, même avec sa réponse, et mes lèvres frémirent avant d'afficher une expression plus joueuse. Je lui répondis à mon tour.
« Rien ne t'y oblige mais... J'aimerais bien. » J'étais joueur, moi aussi. Et j'aurais essuyé un refus avec le sourire, bien entendu. Mon regard se posa sur un homme, derrière elle, et une ombre passa sur mon visage. Je le connaissais, et ce n'étais pas forcément mon meilleur ami. On avait eu un petit différent qui n'était pas tout à fait réglé, mais je préférais éviter. Je reportais mon attention sur ma petite inconnue. « Tu permets que je te paye un verre ? » J'eus un sourire désarmant de naturel, une fois encore. « La danse m'a toujours donné soif. »
Que répondre à cela ? Ça tenait élégamment lieu de la célèbre phrase 'En tout bien tout honneur bien entendu' Qui pour moi n'avait aucun sens puisque, généralement, les hommes qui l'employaient avaient des idées derrière la tête, et moi ma seule idée c'était de me fondre dans la masse avant que mon petit différent d'orientation ne me revienne dans le nez. Oui non mais parce qu'avec l'homme en question, c'était bien entendu de ça qu'il s'agissait, parce que même si j'étais un chieur je n'étais pas non plus trop content de m'attirer des ennuis, hein. Je ne le faisais jamais volontairement... Donc mis à part parce que j'étais un peu un entre-deux, et que certains voyaient ça d'un mauvais œil bah je n'étais pas du genre à avoir trop d'emmerdes ! Bref, j'attendais la réponse de la miss, plutôt près à décamper si jamais l'autre venait me chercher des embrouilles parce que... J'aimais pas trop ça non plus quoi ! Bon, relativisons, pour l'instant soit il ne m'avait pas vu, soit il ne m'avait pas reconnu, soit je m'étais trompé de personne. Mais moi je n'aime pas vraiment tenter le diable, voyez-vous.
Zacharie ҩ Jane
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Always remember. You will live. You will love. You will dance again.
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