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 Il est temps de s'évader un peu #Esteban

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MessageSujet: Il est temps de s'évader un peu #Esteban   Il est temps de s'évader un peu #Esteban Icon_minitimeJeu 26 Juin 2014 - 22:40

Il est temps de s'évader un peu


Après avoir contracté une maladie, on a décidé de mettre l'étalon en quarantaine histoire qu'il n'affecte pas les autres équidés. Sa maladie n'était absolument pas mortelle mais terriblement contagieuse. Ainsi, pendant quelques jours il avait été privé de toutes sorties, de tous contacts. Seul le vétérinaire pouvait s'en approcher afin de lui administrer son traitement en vue de son rétablissement. Mais Whirwind, fidèle à lui même, ne rendait pas la chose facile. Il fallait parfois le tranquilliser avant de l'approcher, comme on pouvait le faire pour tout animal sauvage. Mais de ça, l'équipe soignante en avait pris l'habitude.

D'autre part, il n'était jamais bon de garder un animal enfermé pendant trop longtemps, surtout pour Whirlwind qui appréciait bien trop ses moments de "liberté". Ne pas sentir le vent s'emmêler dans sa crinière lorsqu'il galopait ou entendre le bruit que faisaient ses sabots sur la terre avait été un vrai supplice pour l'étalon. Mais sa pseudo liberté n'était pas la seule chose qui avait fait défaut à l'étalon. Pendant son "enfermement", il lui avait manqué une présence, sa présence. Esteban. Cet humain avait été là depuis le début, depuis que l'étalon était arrivé au centre. Après de longs instants passés ensemble, Whirlwind avait tissé un lien particulier avec lui. Un lien plutôt incompréhensible mais présent. Seul un regard suffisait pour qu'ils se comprennent. Esteban était le seul être qui avait su comprendre l'étalon. Il avait compris que, même s'il supportait filet et selle sur lui, ce qu'il préférait était de galoper sans attaches. Il avait compris qu'on ne devait pas le contraindre à quoique ce soit, qu'on ne devait pas le dominer. Il avait compris que Whirlwind était bien plus qu'une monture: il était son coéquipier.

L'étalon se demandait encore combien de temps allait durer sa torture. Quand, après que deux personnes soient entrées dans son box, il sentit le licol sur sa face et qu'il entendit le petit clic de la longe, il savait que son calvaire était fini. A croire que le ciel avait entendu ses pensées. Excité à l'idée de retrouver la lumière du soleil et respirer un peu d'air frais, l'étalon ne se fit pas prier. D'un pas puissant et rapide, l'étalon sortit de son box pour se retrouver à l'extérieur. Les deux jeunes gens eurent tout juste le temps d'attraper convenablement la longe. Quel plaisir de se retrouver dehors alors ! L'étalon tenta ensuite de se diriger vers les prés mais les deux humains ne l'entendaient pas de cette façon. A deux, ils stoppèrent l'étalon dans son élan avant de prendre la direction des écuries. Whirlwind, mécontent qu'on veuille à nouveau l'enfermer, hennit furieusement et coucha les oreilles. Il frappa le sol d'un mouvement brusque avant de tirer sur la longe. Il n'allait pas se laisser faire. Aussi, voyant que les deux humains résistaient, Whirlwind se cabra de toute sa hauteur. Il espérait que les humains lâcheraient prise mais rien. Aussi, il continua d'hennir tout en se faisant de plus en plus menaçant. Sa liberté, il allait l'obtenir !
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Louis T. Delmas
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MessageSujet: Re: Il est temps de s'évader un peu #Esteban   Il est temps de s'évader un peu #Esteban Icon_minitimeJeu 3 Juil 2014 - 18:38




Esteban & Whirlwind

" Il est temps de s'évader un peu... "

 J’avais passé plusieurs jours sans le seul être capable de me comprendre. Whirlwind était tombé malade et même si ce n’était pas très grave, au final, il avait dû être placé en quarantaine parce que la maladie était très contagieuse. Et, plusieurs jours sans le voir, c’était terriblement dur. Déjà parce que, comme je vous l’ai dit, cet étalon était le seul à me comprendre. Nous étions pareils, tous les deux, des abrutis de première que peu de gens aimaient. Mais cette ressemblance faisait qu’on se comprenait d’un seul geste, d’un seul regard, et j’espérais que ce lien qui nous unissait faisait autant de bien à Whirlwind qu’il m’en faisait, parce que j’étais heureux de pouvoir me confier à quelqu’un, pour une fois. L’étalon ne parlait pas, mais il me répondait malgré tout, à sa façon. Il ressentait mes sentiments, et je pouvais percevoir les siens en me concentrant un peu, en faisant des efforts pour déchiffrer les messages qu’il m’envoyait. Et puis il m’apportait tellement, ce cheval… Il fallait que je fasse preuve de patience, ce qui était loin d’être mon fort, il fallait que je sois agréable mais ferme quand même pour pas qu’il abuse de ma bonne volonté, et il fallait surtout que je sois doux et compréhensif. Autant vous dire que ces mots-là ne me correspondaient pas du tout.

Et pourtant. Il n’y avait qu’avec lui que j’étais doux à ce point. La voix calme, posée, les gestes lents, les petites attentions que je ne donnais qu’aux chevaux. Enfin, aux chevaux, et à ma famille. Bon, avec Ben, c’était une autre histoire, mais avec mes petites sœurs et mes parents, disons. Whirlwind recevait de ma part toute la gentillesse dont je pouvais faire preuve, celle qui était enfouie au plus profond de moi, enterrée quelque part entre mon mauvais caractère et mon manque de volonté pour faire plaisir aux personnes qui m’entouraient. Et, surtout, je faisais confiance à ce cheval. Je restais sur mes gardes pour éviter de me faire marcher sur les pieds, mais je lui accordais toute la liberté dont il avait besoin. Je prenais peut-être des risques en le faisant, mais il semblait apprécier et moi, c’était tout ce qui m’importait. Si ça m’aidait à tisser un lien fort et stable avec lui, alors je ne m’en privais pas.

Toujours est-il que l’on m’avait demandé d’aller chercher Whirlwind à l’endroit où il avait passé un peu de temps, et je n’étais que trop heureux de pouvoir le retrouver. Il m’avait manqué, cet imbécile ! D’un pas rapide et pressé, je me dirigeai vers le box isolé où il se trouverait sûrement, à moins qu’on ne l’ait déjà déplacé, ce qui m’obligerait à refaire tout le chemin en sens inverse. Et là, y’aurait de quoi me faire râler. Heureusement, ce ne fût pas le cas, mais en voyant l’étalon, je ne pus m’empêcher de serrer la mâchoire et d’accélérer le pas. Deux types le tenaient bien trop fermement, et le pauvre cheval se sentait tellement coincé qu’il était obligé de montrer les crocs pour échapper à leur domination. De loin, je leur criai d’une voix puissante et énervée :

« Eh, c’est un cheval, pas un tigre ! » Je m’approchai d’eux, posai mon regard sur l’étalon et d’une voix soudainement toute calme et douce, je lui lançai : « Doucement, Whirlwind, ça va aller. »

Ils n’avaient pas compris comment s’occuper de mon cheval. Ils étaient très loin de le comprendre, d’ailleurs, parce que la domination ne servait à rien, avec lui. C’était un étalon, et avec le même caractère que moi, qui plus est. Alors non, tirer sur la longe pour voir qui serait le plus fort n’aiderait pas à le rendre doux comme un agneau, au contraire. Et pourquoi ne s’en rendaient-ils pas compte ? C’en devenait presque ridicule, en sachant qu’ils côtoyaient des chevaux tous les jours, du matin au soir. Je soupirai, agacé, et leur arrachai la longe des mains, avant de donner beaucoup de mou à Whirlwind. Il pouvait s’écarter de plusieurs mètres de nous, s’il en avait envie, et il avait le droit. Il n’y avait personne d’autre dans le coin alors il ne dérangerait personne, à part peut-être ces deux abrutis incompétents. L’un d’eux me tendit la main en se présentant. Je posai mon regard sur sa main tendue, haussai un sourcil, puis me fixai à nouveau sur son visage, l’ignorant complètement.

« Esteban. » lui répondis-je simplement, pour quand même éviter de paraître trop malpoli. Je fis basculer mon regard de l’un à l’autre, avant de leur lancer : « Vous allez rester longtemps à nous regarder comme ça ? Je vous conseille d’aller vous occuper de poneys de club, ça ira bien mieux et au moins on aura la paix. »

Les deux me fusillèrent du regard, jetèrent un dernier coup d’œil à l’étalon puis s’éclipsèrent, pour mon plus grand plaisir. Le fait de passer plus de temps avec deux idiots dans le genre me mettrait sur les nerfs, et ce n’était pas une bonne chose en présence de Whirlwind. L’énervement, c’était peut-être la pire des choses en sa présence, même, en même temps que la soumission, parce que là, on se faisait bouffer en moins de deux par la bête. Enfin. Je me tournai finalement vers mon ami, le sourire aux lèvres, et levai doucement ma main vers son encolure pour le caresser d’un geste lent et doux.

« Tu m’as manqué, toi, tu sais ! » Mon sourire s’agrandit et je l’inspectai un peu, pour voir s’il n’avait mal nulle part, au cas où ces deux nains aient zappé une blessure ou quoi que ce soit d’autre montrant qu’il allait mal. Heureusement, ce n’était pas le cas et je me postai au niveau de son épaule, la tapotant doucement. « Bon alors, t’as envie de sortir un peu ? Paraît qu’il va faire chaud aujourd’hui… ça sent la plage, non ? » Tout sourire et avec beaucoup d’enthousiasme, je me mis en route devant lui, laissant une assez grande distance s’installer entre nous. Ca lui donnerait, ou en tout cas je l’espérais, une impression de liberté, celle qu’il avait voulu obtenir juste avant. S’il se tenait tranquille, je pourrais peut-être le lâcher un peu sur la plage, mais seulement s’il coopérait. Au final, je n’en doutais pas tellement, de ça. Il n’était pas obligé de retourner aux écuries et en plus je l’emmenais en plein air, elle était pas belle la vie ? Je me mis à marcher à reculons et sur un ton amusé, je lui lançai : « Pas de bêtises, hein ? Je sais bien que t’as envie de faire toutes les conneries du monde parce que moi aussi, mais j’ai pas envie d’avoir des gens furieux sur le dos quand même ! »





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MessageSujet: Re: Il est temps de s'évader un peu #Esteban   Il est temps de s'évader un peu #Esteban Icon_minitimeLun 21 Juil 2014 - 23:03

Il est temps de s'évader un peu


Whirlwind continuait à tirer sur la longe tant bien que mal mais rien n'y faisait, les humains la tenaient toujours fermement. Il fit alors mine de mordre l'air pour se montrer encore plus imposant. Cependant, même si les deux hommes montraient une certaine peur à l'égard de l'étalon, c'était comme s'ils avaient encore plus peur des remontrances qu'ils allaient connaître si jamais ils laissaient s'échapper l'étalon. C'était surement pour cela qu'ils s'agrippaient à ce point là au bout de corde. L'étalon commença alors à donner des coups d'épaule et de croupe. Dans ses manœuvres, le bai ne vit pas Esteban s'approcher de lui, en revanche, il entendit très bien le son de sa voix. D'ailleurs, à peine eut-il prononcé les premiers mots que le bai s'arrêta net.

L'étalon se stoppa et commença alors à chercher du regard son humain, son allié. Il ne mit que quelques secondes pour le trouver. Ce dernier s'approchait à grands pas et ne semblait pas content. Pourtant lorsqu'il demanda à Whirlwind de se calmer, le ton était étonnamment posé, faisant ainsi un parfait contraste avec ce qu'il semblait dégager. L'étalon écouta et souffla doucement pour se calmer. Alors, d'un geste vif et énervé, Esteban se saisit de la longe et contrairement aux deux humains qui ne lui avaient accordé que quelques millimètres de leste, il lui donna pratiquement la longe entière. Pourtant, Whirlwind ne bougea pas ou presque. Il vint simplement se placer aux côtés de son partenaire.  Il était alors un étalon différent. Alors qu'il y a seulement quelques secondes, il aurait tout saccagé sur son passage pour avoir quelques instants de liberté, il était à présent calme et silencieux. Seule la a présence de son ami suffisait à l'apaiser car il savait que lui le comprendrait.

Après avoir congédié les deux humains, Esteban se retourna alors vers le bai. « Tu m’as manqué, toi, tu sais ! » A l'entente de ces mots, les oreilles de l'étalon se redressèrent alors d'un mouvement net et rapide et l'étalon hennit. Son chant était mélodieux, empli de bonheur. Il se cabra ensuite à demi. Son geste ne se voulait en aucun cas menaçant ou agressif, au contraire. Il signifiait la joie, la joie de retrouver un être cher. Il se mit ensuite à tourner autour du jeune homme avant de se rapprocher de lui. Se redressant rapidement, il vint gratter ses cheveux du bout de son museau dans un esprit farceur et taquin. L'humain n'allait surement pas apprécié mais peu importe. Qu'est ce qu'il était content de le retrouver !

Sa joie ne fit qu'augmenter lorsque l'humain lui proposa d'aller à la plage. Décidément, Esteban savait pertinemment ce qu'il lui fallait. Il avait tout de suite senti que l'étalon avait besoin de galoper, de se défouler. Aussi, pour montrer son enthousiasme, le bai gratta le sol. Piétinant ensuite sur place tout en fouettant l'air de sa queue, il montra ainsi au garçon son impatience. Il vint du bout de son museau cogner l'épaule d'Esteban comme pour le presser avant de s'éloigner de lui d'un trot enjoué. Il revint ensuite vers lui pour mordiller la main qui tenait la longe avant de se placer derrière lui. Il donna à l'humain quelques coups de tête croyant ainsi le faire avancer plus rapidement. Whirlwind était pressé et il le faisait savoir. Pas le temps d'aller chercher selle et filet. Ce sera à cru ou rien. L'étalon ne lui laissait d'ailleurs pas vraiment le choix puisqu’il s'éloigna à nouveau de lui pour cette fois-ci exercer une pression sur la longe.  

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MessageSujet: Re: Il est temps de s'évader un peu #Esteban   Il est temps de s'évader un peu #Esteban Icon_minitimeJeu 31 Juil 2014 - 20:53




Esteban & Whirlwind

" Il est temps de s'évader un peu... "

 Je n’allais pas laisser ces abrutis faire du mal à mon cheval. Ils avaient beau ne pas le blesser, ne pas avoir de cravache en main ni rien de dangereux d’ailleurs, ils lui ôtaient sa liberté et la liberté, pour Whirlwind, c’était ce qu’il y avait de plus important. C’était déjà bien assez grave pour lui d’être enfermé entre quatre murs pendant une éternité, alors fallait pas abuser en l’obligeant à retourner au box tout de suite, sans même chercher à faire un petit tour au pré avant. Y’avait vraiment des gens qui avaient rien dans la tête hein… pas de cerveau, que dalle ! Même pas de petit pois à la place. Ils faisaient leur boulot, sans plus. Pas de réflexion, seulement de l’obéissance à des ordres venus du patron ou du responsable. C’en était presque ridicule. Je m’étais donc approché à toute vitesse et, n’en pouvant plus de les voir tirer ainsi sur la corde, j’avais gueulé. Pas qu’un peu, d’ailleurs, j’avais l’impression que ma voix avait résonné dans toute l’académie. Rien qu’en entendant le son de ma voix, Whirlwind s’était arrêté net, chose qui arracha un regard étonné aux deux imbéciles qui servaient de palefreniers. J’aurais voulu leur expliquer qu’il ne suffisait que d’un peu de compréhension pour obtenir cet effet, mais je me tus, n’ayant aucune envie de converser avec ces gens-là. Je m’en fichais pas mal d’eux, ils n’avaient juste plus intérêt à s’approcher de trop près de Whirlwind, sauf si c’était pour l’emmener au pré ou lui donner à manger.

L’étalon se mit à me chercher du regard, puis le fixa sur moi, tandis que moi aussi je le regardais. Il n’avait pas encore l’air très en forme – conséquence de sa maladie, sûrement – mais il avait déjà meilleure mine que quelques jours auparavant, quand je l’avais conduit vers ce box complètement éloigné des autres. Une fois arrivé à la hauteur de Whirlwind, je lui demandai sur un ton étrangement calme de se calmer, parce que s’il continuait à s’agiter comme ça, ils le qualifieraient de fou et ils le renverraient je-ne-sais où. Et être séparé de lui, non, je n’accepterais pas. C’était mon seul ami à Etretat, le seul sur qui je pouvais réellement compter lorsque j’avais besoin de parler. Le seul avec qui j’avais envie de parler, d’ailleurs. L’étalon souffla et se détendit d’un seul coup, pour mon plus grand plaisir. Il était attentif à ce que je lui disais, et je ne souhaitais que ça. J’arrachai alors la corde aux palefreniers, donnant beaucoup de mou à Whirlwind pour qu’il se sente un peu moins prisonnier. Ce n’était pas encore génial comme sentiment de liberté, mais au moins, c’était déjà mieux que le fait de tirer pour voir qui était le plus fort. Il ne bougea cependant pas, sauf pour venir se placer à mes côtés, et une fois que j’eus chassé les deux hommes, la pression retomba enfin. Désormais, je pourrais être moi-même, sans avoir peur d’être jugé, je pourrais me confier, me relâcher, souffler. Enfin. Après ces journées entières d’attente.

Lorsque j’annonçai à l’étalon qu’il m’avait manqué, celui-ci pointa les oreilles en avant et hennit joyeusement, chose qui m’arracha un grand sourire que peu de gens me connaissaient. Je n’étais comme ça qu’en présence de mes petites sœurs, de mes parents ou des chevaux. Le reste du temps, je peinais à sourire, ou alors c’étaient des sourires remplis de moquerie. Whirlwind se mit alors à faire l’imbécile en se cabrant un peu, en me tournant autour et en jouant avec mes cheveux du bout des lèvres. Je fis mine de râler et lui lançai :

« Mon brushing, Whirlwind ! J’y ai passé des heures, t’as tout gâché ! »

Oui enfin, avec mes cheveux coupés très courts, j’étais tout sauf crédible, quand même. J’eus un sourire amusé juste après, puis je proposai à mon pote de partir à la plage et il se mit à trottiner sur place, impatient. Je soupirai et secouai la tête, dans un geste désespéré, mais mon sourire était toujours présent. J’étais bien trop heureux pour lui faire la tête, il était peut-être excité mais je l’étais presque autant que lui et puis bon, c’était compréhensible. Il se mit alors à me pousser au niveau de l’épaule, chose qui me fit un peu basculer et je dus faire un pas en avant pour éviter de tomber à plat ventre. En temps normal, j’aurais remis à sa place un cheval qui me faisait ça, mais ici, il s’agissait de Whirlwind, et je savais que ça partait d’une bonne intention. C’était sa façon de manifester son impatience, et même si j’allais devoir le calmer s’il continuait, je le laissais faire pour l’instant. C’était mon petit protégé et puis voilà hein, on y touche pas ! Et lui qui continuait ses âneries… Lorsqu’il s’éloigna de moi pour m’obliger à le suivre, je m’avançai enfin vers lui et, tout en accrochant la corde de l’autre côté du licol pour avoir un effet rênes qui me permettrait d'avoir au moins un léger contact, je lui dis d’une voix déterminée :

« Evite de me pousser comme ça à l’avenir, sinon on risque de pas partir… » Une fois la corde accrochée, je passai une main sur son encolure, puis poursuivis : « Mais cette fois, je te laisse tranquille. T’es prêt ? »

Un nouveau sourire étira mes lèvres, puis je montai sur son dos d’un geste habile. Pas besoin de selle, je tenais assez bien pour ne pas en avoir besoin, et puis je n’avais pas un bon niveau pour rien. Depuis le temps que je montais à cheval, quand même… Du bout des doigts, en touchant à peine la corde, je le guidai en direction de la plage, même s’il devait connaître la route par cœur, à présent. Je l’y avais emmené plus d’une fois et il apprenait vite, alors ça ne m’aurait pas étonné. Ce cheval était absolument génial. Un potentiel de fou, un grand cœur qui ne demandait qu’à être découvert par le reste du monde, des allures de dieu… Oh oui, j’avais eu un coup de cœur, mais je crois que je ne suis même pas obligé de vous le préciser. Rien que le fait de me voir aux taquets, ça vous change, n’est-ce pas ?

« Ces derniers jours ont été pénibles, hein ? Surtout si ces idiots de palefreniers étaient les seules personnes que t’aies vues… Mais c’est fini maintenant, ce sera de nouveau moi qui viendrai t’emmerder tous les jours. »

Sourire en coin tandis que je tapotai doucement son encolure, observant le paysage autour de nous. J’avais pris un petit raccourci pour éviter de passer à travers le village, préférant largement les sentiers de balade. Je soupirai d’aise, profitant de ce sentiment de liberté que m’offrait Whirlwind. Parce que j’avais peut-être accroché la corde au licol, mais je ne m’en servais presque pas, c’était juste une sorte d’assurance en cas de besoin. Je lui faisais confiance, mais pas entièrement encore. Ce cheval était imprévisible, et s’il décidait de se retourner contre moi pour une raison ou une autre, j’aurais beaucoup de mal, sans selle et sans filet. Mais ça, je n’y pensais pas vraiment de toute façon, c’était juste au cas où, quoi !



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MessageSujet: Re: Il est temps de s'évader un peu #Esteban   Il est temps de s'évader un peu #Esteban Icon_minitime

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