Houston, on a un problème


Le mal que procure la chute du bonheur est plus douloureuse qu'une souffrance stable. [Mathieu REY]

J'avais traîné Cassiopée derrière moi jusqu'à la chambre. Enfin bon, vu la vitesse d'escargot que j'avais, elle aurait tout à fait pu choisir de se faire de ma main qui tenait la sienne. Mais elle avait décidé de venir dormir avec moi. Je l'avais donc guidé jusqu'à son côté du lit, celui que j'avais décrété comme le sien. Une fois tous les deux couchés, je pris la jeune femme dans mes bras, incapable de la laisser dans son coin après le cauchemar qu'elle venait de faire. La nuit de la jeune femme fut plus calme mais la mienne, beaucoup moins qu'avant d'être réveillé en sursaut. Mais je réussis à ne pas trop bouger car, au moment du réveil, mes points étaient toujours en place et j'étais toujours allongé, pratiquement dans la même position que lorsque je m'étais endormi pour la deuxième fois. Soudain, une musique vint percer le silence de la nuit. J'ouvris un œil, le posant sur mon réveil. QUOI?!!! Sept heures du matin? Pourquoi mon réveil sonnait il à cette heure là? Alors que j'allais l'éteindre, la musique se coupa toute seule. Je tournais la tête vers l'extrémité du lit et remarquais que c'était le réveil de Cassiopée qui c'était mis en marche. Pas réveillé d'un pouce, j'avais oublié que la jeune femme se trouvait dans mon lit et surtout qu'elle devait se lever parce qu'elle avait cours. Je me tournais vers la jeune femme et refermais l’œil que j'avais ouvert, bien décidé à me rendormir. J'entendis la jeune femme me saluer avant de venir m'embrasser sur la joue, m'arrachant un petit sourire. Mais quand même, j'étais naze, crevé, à plat l'Alexey. J'étais habituée à avoir minimum dix à onze heures de sommeil et j'en étais assez loin. Mais en même temps, il fallait que la jeune femme parte à ses cours donc il fallait qu'elle se lève à la bonne heure, sinon ses professeurs auraient gueulé et je ne voulais pas qu'elle se fasse engueuler à cause de moi. Je fus reconnaissant à la jeune femme de m'autoriser à rester coucher le temps qu'elle se prépare et qu'elle s'occupe du petit déjeuner. J'étais trop fatigué pour bouger. J'eus tout juste le temps de me coucher sur le ventre avant de me rendormir. Heureusement, aucune mauvaise image ne vint troubler le peu de temps que je passais à dormir. Presque instantanément, la jeune femme re rentra dans la chambre, un plateau à la main. Elle avait toqué à la porte, me réveillant en douceur. C'était quand même plus agréable d'être réveillé ainsi que par un seau d'eau et un cri strident réunis. C'était moins agressif même si ça valait pas non plus les baisers de ma mère de quand j'étais petit. Attention, je ne comparais pas la façon dont ma mère me réveillait et celle que Cassio avait. Quoi que, si quand même un peu. Le temps que je sorte une de mes mains de sous moi, la jeune femme avait ouvert à moitié les rideaux, faisant pénétré les lumières du lever de soleil dans la chambre. Je me mis à quatre pattes avant de me laisser choir sur le dos. Ouais, j'étais une loque au réveil. Et je l'assumais pleinement. Tout le monde ne pouvait pas avoir une pèche international à moins d'être dopé à je sais pas quoi. Et comme je n'étais pas dopé, bah j'avais pas la pèche, ni la patate, ni la frite, ni tout ce que vous voulez comme fruits ou légumes.

Je redressais difficilement la tête et regardais ce que la jeune femme avait installé sur le plateau qu'elle avait ramené. Oula, le nutella... J’espérais qu'elle m'avait prévu une baguette rien que pour moi parce que j'étais juste un drogué du nutella. C'était ma drogue et j'en prenais tout les matin plus ou moins selon mon humeur. Et en plus, petit déjeuner au lit, c'était parfait. J'inviterais plus souvent la jeune femme à dormir chez moi si tous les matins j'avais droit à ce traitement de faveur... Ouais enfin, je voulais pas non plus me faire poignarder à chaque fois pour avoir une bonne excuse. Je lui pris le plateau des mains en la remerciant et en lui disant que c'était juste parfait. Il y avait pratiquement tout ce que j'aimais manger le matin sauf le miel. Si je le gardais c'était uniquement pour me faire des thés au miel si jamais j'avais mal à la gorge à cause de l'hiver. C'était une vieille recette de grand mère qui marchait parfaitement bien. Comme le beurre sur les vêtements blancs tâchés de goudron. Le rapport? Le beurre se prend également au petit déjeuner, le voilà le rapport. Bref, autant vous dire que je me précipitais sur le pot de nutella. Quand je vous disais que j'en étais fan, c'était pas pour rien. J'étais capable de le manger à la petite cuillère à même le pot. Voire parfois même à la cuillère à soupe. Je sais, les diététiciens vous diront toujours que c'est pas bon pour la santé, que c'est plein d'huile de palme qui pollue... Mais si on les écoutait, on mangerait des légumes, des légumes et encore des légumes alors hein, camembert. Je me fis une tartine bien nutellarisé (ça se dit pas mais zut hein, ok?) avant de la dévorer en essayant de ne pas en coller partout sur la couette blanche. J'aurais l'air con après. En tout cas, je réussis à ne pas en coller partout et la tartine de nutella fut vite dévoré. Je bus une gorgée du verre de jus d'orange que Cassiopée m'avait apporté avant de prendre le temps de me reposer légèrement sue les oreillers. Je tournais les yeux vers la jeune femme "Alors, parle moi un peu de ton emploi du temps de la journée..."

Oui, j'étais curieux de savoir ce qu'elle allait faire. Mais surtout de quand elle allait rentrer. Bah oui, j'allais passer la journée tout seul, comme un chanteur malheureux, que l'on écoute plus... Ok, je suis un peu parti en n'importe quoi, c'est le manque de sommeil ça. Bref, j'allais être seul pendant une grande partie de la journée, à tourner en rond dans mon appartement. Bon, j'avais du boulot comme par exemple répondre au diverses sollicitations que les marques m'envoyaient ou encore faire mes comptes mais c'était bien plus barbant que de passer l'après midi avec Cassiopée. Je finis par écarter le plateau avant de prendre la jeune femme dans mes bras. Maintenant que j'étais pleinement réveillé, je me souvenais de ce dont elle m'avait parlé cette nuit. J'espérais qu'elle avait mieux dormi avec moi que sur le canapé. J'avais posé mon menton dans ses cheveux. Elle sentait bon. "Tu as bien dormi?"

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