La peur, la violence. Partout. Mon seul petit point réconfortant restait Alex. Pensez-vous qu'il aurait rassuré comme il venait de me rassurer ? Voilà que je devenais trop assurée... Il aurait pu faire ainsi avec toute fille qu'il connaissait un tant soit peu. Mais avec son regard profond et sa voix claire, bien que tendue, vous auriez pu avoir des doutes. Et pour toute réponse, je m'étais rapprochée de lui plus que je ne l'étais déjà, pour l'embrasser juste au coin des lèvres. Parce que je me rendais compte à présent qu'il comptait trop pour moi, pour que je conserve un semblant d'indifférence. De plus j'avais peur et... j'avais un peu l'impression de la lui communiquer sans pour autant le contaminer. Et ça semblait même impossible, vu ses tendons et ses muscles tendus à craquer.
Le charme fut rompu lorsque le braqueur me tira de nouveau pour m'emmener dans la boutique, où diverses violences avaient l'air d'avoir déjà eu lieu. Ici, Sacha qui avait pris une balle dans l'épaule. Alex fit le fiérot devant les premiers braqueurs qui nous avaient entourés tous les quatre, Flo', Céleste, lui et moi, et bien que les hommes en noir ne réagissent pas, s'il continuait ça allait finir par dégénérer. Il s'assit non loin, et nous échangeâmes un premier regard. Celui de trop. Le plus grand des braqueurs, d'une taille non négligeable, le surprit et s'approcha de moi. Je vis sa main se tendre vers moi et je m'aplatis contre le mur pour essayer de lui échapper... Raté. Il m'attrapa par les cheveux et me traîna à l'opposé de là où j'étais. Je lâchai un cri strident durant tout le long du déplacement. Dieu que ça faisait mal ! Il me lâcha et je me redressai quelque peu, me trouvant en très mauvaise posture. Complètement à sa merci, il pouvait me faire ce qu'il veut. Sauf qu'il s'éloigna et me laissa sous la garde d'un autre, moins imposant mais tout aussi impressionnant. Ma poitrine se soulevait fortement, par la tension et la peur que je sentais augmenter dans la salle.
Surprise, je crus voir Zack, qui était présent aussi et Alex échanger un regard. Mais ce fut si rapide que je crus avoir rêvé. De plus, mes pensées furent détournées lorsque j'entendis des bruits de coups. Un grand blond pas mal baraqué qui se défoulait sur l'un des braqueur, faisant jouer ses poings. Les yeux écarquillés, je vis ce dernier fouiller dans un étui ou peut-être sa poche et en ressortir une arme à feu, pour la diriger vers l'abdomen du blond. La détonation me fit faire un sursaut qui me recroquevilla plus encore sur moi-même. Il le repoussa et lui donna encore quelques coups, avant de s'en prendre à une brune aux yeux clairs à qui il tordit la main. Le craquement retentit jusqu'à mes oreilles.
Et puis... Zack ! Il s'était redressé à une vitesse étonnante, pour s'en prendre à un braqueur. Et Alex qui suivait le mouvement... Mais il venait vers moi ?! Mon « garde » qui ne l'avait pas vu venir se prit le mur plusieurs fois, et ce n'était plus Alex que je voyais. C'était un autre, tous les muscles bandés, les yeux sauvages, qui était devant moi. D'autres coups de feu retentirent. Ce n'était pas lui qui était visé, mais... Zack. Dans le dos. Mes mâchoire se décrocha presque. Combien de balles prit-il ? Trop, c'était sûr. Quant à Alex... Une ombre se glissa dans son dos pour lui plaquer un bras dans le dos. Trop violemment, car un craquement sinistre et bien trop explicite retentit. C'était comme si c'était le mien qu'on avait cassé. Mais la douleur était en moi, en imaginant la sienne. L'autre fit un geste qui fit glisser une lame dans sa main. Oh non, il n'allait pas... Et si ! Le couteau luit sous les lumières, avant de se rapprocher de son abdomen... Je détournai le regard pour ne pas voir son supplice, mais un autre qui portait un sourire plus que cruel m'attrapa par la mâchoire pour que je regarde ce qu'ils faisaient. Mes tremblements dont je ne m'apercevais qu'à présent s'accentuèrent. Le couteau remonta, trop... Ils le lâchèrent et il tomba au sol. Inconscient ? À n'en pas douter. Maintenant que je voyais, je ne pouvais plus détacher mon regard de lui. Une rage et une peur sourde grondaient en moi. Elles allaient déferler, lorsque le braqueur qui me tenait me lâcha, m'envoyant même me cogner contre un angle. De quoi, on s'en fichait... Une cymbale sembla résonner dans ma tête avec le choc, et je vis des étoiles papillonner devant mes yeux, avant que tout ne redevienne net. Mon équilibre se fit précaire, je dus poser mes deux mains au sol pour le garder. Mais elles me semblaient en coton et elles fléchirent. Ma vue s'assombrit et cette fois-ci, pas d'étoiles. Je retombai au sol sans plus savoir ce qu'il se passait.

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La peur transpirait des murs, c'était tout juste si elle ne prenait pas consistance. Le souffle d'Amrita était court et rendu saccadé par la tension qu'elle accumulait peu à peu. Les évènements dégénéraient sérieusement et même les braqueurs peinaient à garder leur calme. Sauf qu'ils n'avaient pas le même genre de tension que la petite dizaine d'otages. C'était surtout l'irritation et l'impatience qui leur mettait les nerfs à fleur de peau. Une brune en fit les frais parmi les premiers. Elle avait l'air proche d'un blond, ce qui n'échappa pas au plus impressionnant des braqueurs. Il s'en rapprocha d'un air bien trop menaçant, avant de la saisir par les cheveux et de la traîner plus loin. Le cri de douleur de la fille retentit dans toute la boutique. Plus loin, un grand baraqué faisait sa fête à l'un des gars en noir. De là où elle était, l'Indienne ne voyait pas tout de la scène. Ce qui l'étonna, c'était que le braqueur ne réagissait pas... Jusqu'à ce qu'une déflagration fasse vibrer l'air et donne l'impression pendant quelques instants que tous les sons étaient assourdis. Figée, Amrita vit le corps du gars basculer sur le côté pendant que le malfrat le tabassait à son tour.
De nouveau ensuite, et cette fois-ci avec plusieurs pistolets, quelqu'un fut visé. Il reçut plusieurs balles, toutes dans le dos si on exceptait les balles perdues. Mais qu'avait-il fait, ou voulu faire, pour être « puni » de cette manière ? Le blond qu'elle avait observé un peu plus tôt forçait une rencontre entre le mur et le visage de celui qui surveillait sa copine. Mais son succés fut de courte durée. On lui fit une clé de bras, qui plia son membre dans un angle plus qu'improbable. Le regard d'Amri fut attiré par un objet qui réfléchissait la lumière. Un couteau, long d'au moinx dix centimètres. Lorsqu'elle devina ce qu'on réservait au jeune homme, une partie de sa raison s'en fut. Elle en avait encore assez pour ne pas bouger, mais son regard perdit de sa clarté. Elle semblait perdre de son humanité et retrouvait comme des instincts animaux. Elle continua à perdre pied lorsqu'elle vit que Florent n'avait pas été épargné non plus. Ces sadiques de braqueurs en rajoutaient encore en torturant la brune qui l'accompagnait. Une ligne sanglante se dessinait sur sa gorge. Le regard de l'Hindoue continuait d'aller et venir, et partout où elle le posait, de nouvelles horreurs se dessinaient devant ses yeux.
Pour finir, n'y tenant plus, elle changea de position pour se retrouver accroupie. Elle chercha une brèche dans l'attention des malfrats. L'Indienne ne parvenait plus à rester calme et sentait que si elle restait dans ce cloaque, son tour viendrait bientôt. Elle s'appuya sur ses pieds et bascula son corps vers l'avant, profitant de l'inattention des braqueurs. Elle ferma les yeux brièvement pour clarifier ses pensées. À la fin, elles ne devaient pas l'être encore tout à fait, car un visage apparut dans sa tête. Quelqu'un qu'elle avait rencontré récemment. Camille... et allez savoir pourquoi, mais cette vision lui donna une assurnce inattendue. Elle rouvrit les yeux, presque confiante, et un espace libre sembla s'ouvrit en face d'elle, droit vers l'unique sortie de la boutique. Elle n'hésita qu'à peine et s'y élança. La peur reparut, mais loin de l'handicaper, elle se sentit plutôt pousser des ailes. L'adrénaline la fit accélérer. Deux braqueurs qu'elle n'avait pas vus jusqu'ici arrivaient en face d'elle, les bras chargés du fruit de leur larcin. Trop chargés. Elle avait une petite chance de pouvoir leur échapper. Elle assura ses appuis et les dépassa en trombe. Le temps qu'ils réagissent, elle les avait distancés de quelques mètres déjà. Une balle siffla près de son oreille, coupant net une mèche de cheveux au massage. Elle ne ralentit qu'en arrivant près de la sortie, regarda derrière elle et vit les braqueurs qui semblaient avoir abandonné la poursuite. Elle se glissa dehors, le souffle court et les jambes faibles. Des sirènes résonnaient au loin, et un premier véhicule de police entrait sur le parking. L'adrénaline redescendit d'un coup lorsqu'elle comprit que les secours arrivaient enfin. Elle s'écroula à genoux sur le bitume et fondit en larmes, libre de pouvoir enfin évacuer sa tension.

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Pourquoi avait-elle voulu faire les boutiques ? Pourquoi s'était-elle rapprochée de Sacha et avait-elle entamé une conversation ? Avait-elle un côté chat noir aujourd'hui, qui lui faisait porter la poisse à tous ceux qu'elle abordait ou de qui elle était proche physiquement?Tels étaient les états d'âme de Tiffany actuellement. La braquage faisaient mal tourner ses pensées et elle voyait tout en noir. Partout du sang, des cris de douleur et des gémissements de peur. Pour l'instant, aucun des braqueurs ne l'avait touchée. Mais vu la manière dont les choses empiraient, sans l'arrivée des secours, elle ne se faisait pas trop d'illusions.
Elle espérait qu'on ne s'en prendrait pas plus à Sacha qui avait déjà reçu une balle. Et bien qu'il se trouvât maintenant sur le dos avec l'hémorragie freinée par un vêtement, il perdait toujours du sang. Mais qui aurait aurait pu appeler la police ou une ambulance ? Tous les portables avaient été confisqués... Ils allaient donc tous mourir ici ?
Une déflagration la fit sursauter. Un blond musclé qui avait commencé à tabasser un des braqueurs venait de prendre une balle. Peu après, un blond qui avait voulu jouer les héros se fit tirer dessus à son tour, dans le dos. Un autre jeune homme qui avait envoyé un des malfrats dans le mur pour apparemment récupérer sa copine coincée dans un coin subit une clé de bras. À la tête que la brune tira, Tiffany devina que son épaule avait du émettre un son laissant penser qu'elle était endommagée. Le couteau qui apparut dans la main du braqueur qui avait rencontré le mur la laissa coite. Elle dut retenir un cri d'horreur lorsque la lame disparut dans l'abdomen de l'homme. UC

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Une cymbale sembla résonner dans ma tête avec le choc, et je vis des étoiles papillonner devant mes yeux, avant que tout ne redevienne net. Mon équilibre se fit précaire, je dus poser mes deux mains au sol pour le garder. Mais elles me semblaient en coton et elles fléchirent. Ma vue s'assombrit et cette fois-ci, pas d'étoiles. Je retombai au sol sans plus savoir ce qu'il se passait.


Tout était silencieux. Ou paraissait silencieux. Parce que si elle cherchait à écouter, un bruissement diffus de paroles, trop confus et éloigné pour qu'elle puisse comprendre, résonnait. Elle avait désormais l'impression de flotter, légère et même plus légère que l'air. Et elle s'élevait, loin, loin vers le ciel en ignorant ce qu'il se passait en bas. Était-elle morte ? Elle l'ignorait. En cherchant, elle sentait cependant les battements lointains de son cœur. Elle s'éloignait de toute cette cruauté gratuite à laquelle elle avait assisté contre son gré, et dont elle avait été victime elle aussi. Les autres s'en étaient-ils sortis ? Elle aurait aimé. De très haut, elle observait vaguement les pompiers et la police embarquer les blessés d'un côté et les criminels – car on ne pouvait les appeler autrement – à l'opposé. Les personnes défilaient, emmenées dans plusieurs ambulances. Le sien retint son attention, à cause de l'air inquiet de certains pompiers. Puis un autre suivit, et c'est un vrai coup qu'elle reçut. Elle crut tournoyer dans les airs à cause du choc. Et Alex, est-ce qu'il s'en sortirait ? Si elle s'en sortait mais pas lui, pourrait-elle vivre comme elle avait vécu avant l'inconscience dans laquelle elle se trouvait actuellement depuis qu'elle s'était rapprochée de lui ? Et si lui s'en sortait mais pas elle, serait-il affecté ou cela le laisserait-il indifférent ? Elle penchait pour les deux, car si cela devenait un point sensible pour lui, elle aurait ainsi une preuve de l'affection (ou amour, qui sait ?) qu'il lui portait peut-être, mais elle ne voulait pas qu'il souffre non plus. Les portes de l'ambulance où son corps se trouvait claquèrent, et soudain anxieuse de ne pouvoir peut-être plus le rejoindre, elle redescendit sur terre et se glissa dans l'espace entre les deux battants. C'était un des avantages d'être immatérielle, on pouvait se glisser dans tous les espaces, aussi restreints soient-ils. Elle se pencha au-dessus de son corps, et fut rassurée de voir que les battements de son cœur, quoique un peu irréguliers, persistaient dans sa cage thoracique. Elle n'allait donc pas mourir tout de suite. L'état d'Alex la fit suffoquer. Quasiment éventré, avait-il seulement une chance de s'en sortir sans séquelles ? Tout ça par sa faute à elle... Si le braqueur ne l'avait pas remarquée, il s'en serait peut-être sorti sans trop de mal, sauf s'il avait décidé de faire le cake. S'il ne pouvait vivre, jamais elle n'allait pouvoir se le pardonner... Parce qu'elle se l'avouait seulement maintenant, alors qu'ils se trouvaient dans un moment critique ou tout pouvait basculer à chaque seconde, elle l'aimait. Voilà, c'était dit, avoué, public, officiel ou presque. Il allait juste falloir trouver comment lui dire, parce qu'elle n'allait pas pouvoir le garder pour elle. Elle se savait assez proche de lui, la preuve puisqu'il avait accepté de venir avec elle au centre commercial ce soir maudit. Mais cette épreuve ne pourrait-elle pas mettre justement une distance entre eux, même s'ils y avaient fait face ensemble, et les éloigner ? Non, elle allait tout donner pour rester proche de lui... S'imaginer sans lui, elle en avait le cœur arraché ou presque.
Elle s'aperçut qu'ils s'étaient arrêtés et allaient ouvrir la porte de l'ambulance ou elle se trouvait. Pour éviter de se perdre, elle suivit son corps et regarda les médecins lui faire subir plusieurs examens, sûrement pour s'assurer qu'elle pourrait vivre et peut-être sans séquelles. Rassurée, elle resta dans la pièce de soins intensifs où il l'avaient emmenée, sentant son enveloppe immatérielle disparaître pour peu à peu revenir dans son corps. Elle était toujours inconsciente bien sûr, mais intimement motivée à se réveiller. Et sans toutefois comprendre, elle entendait les voix des gens proches d'elle. Pas celle qu'elle attendait, alors elle restait amorphe pour le moment...

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Terreur. Panique. Un malaise grandissait en Amrita. Pour l'instant, elle n'avait rien pris, pas de balle ou de lame de couteau, mais vu l'état dans lequel plongeait chaque personne l'une après l'autre, son tour ne risquait pas de tarder. Elle redoutait surtout que ce soit celui qui l'avait giflée qui veuille « s'occuper » de son cas. Parce que vu le regard qu'il lui avait lancé avant de s'éloigner, il devait penser qu'ils n'en avaient pas fini...
L'Indienne n'était pas une mauviette, mais ses limites de tolérance étaient assez vite franchies. Surtout que les scènes auxquelles elle assistait contre son gré faisait remonter des souvenirs qu'il n'était pas bon de se rappeler... Elle sentait de plus en plus une envie de fuir qui la contaminait toute entière et brouillait ses pensées, n'y laissant plus qu'un instinct de proie cherchant une échappatoire. Pour finalement la trouver : une faille dans l'armure que composait la ligne défensive des braqueurs vers l'extérieur. Elle se mit le plus discrètement possible en position accroupie et, au moment qu'elle jugea opportun, démarra en trombe sans réfléchir parce qu'elle savait que si elle pesait le pour et le contre, elle allait se dégonfler.
Les braqueurs crièrent derrière elle, sans que l'Indienne puisse comprendre ce qu'ils vociféraient. L'adrénaline monta en puissance et elle redoubla de vitesse, terrorisée à l'idée qu'ils puissent lui tirer dessus. Elle bifurqua au premier tournant qu'elle rencontra, réduisant ainsi les risques de prendre une balle. Malheureusement, elle se vit face à deux braqueurs isolés, les bras chargés de leur butin. Trop important d'ailleurs. Elle leur passa sous le nez avant qu'ils puissent réagir. Amri' entendit un fracas d'objets lâchés à terre et se douta de ce qui allait suivre. Elle préféra ne pas se retourner et courut droit devant. Une détonation retentit derrière elle, et elle pensa ses dernières secondes arrivées. Mais trop pressé de l'arrêter dans sa fuite, le braqueur n'avait pas visé et la balle dût se contenter de vrombir à l'oreille de l'Indienne et de trancher net une mèche de ses cheveux en passant. Quelques centimètres plus à gauche, et Amrita n'aurait plus été de ce monde... Elle sortit par la porte principale qui n'était pas gardée et s'arrêta enfin, le souffle coupé et les jambes tremblantes, prêtes à la laisser s'écrouler.
Au loin, résonnaient les sirènes qui la rassurèrent. Enfin, les ambulances et la police allaient arriver. Une impression de sécurité l'enveloppa, faisant redescendre l'adrénaline à son point culminant d'un seul coup. Elle tomba à genoux et en larmes, laissant s'échapper une partie de la tension qui était telle qu'elle finit par rire comme une démente, avant de fondre de nouveau en larmes. Une crise de nerfs, comme si elle avait besoin de ça maintenant. Finalement, des mains la soulevèrent et l'écartèrent de la sortie pour que les policiers puissent se rendre vers la boutique. Se calmant l'espace de quelques secondes, elle leur cria de ne pas y aller, avant de leur expliquer où les otages restants se trouvaient pour qu'ils ne progressent pas à l'aveugle et prennent des risques eux aussi. Elle leur dit tout : combien d'otages ainsi que l'état de ceux pour qui elle savait, combien - environ – de braqueurs dans la boutique, l'état...
Plus tard, ils ressortirent en tenant une grande partie des braqueurs menottés ( car quelques-uns avaient réussi à prendre la tangente par l'une des sorties de secours). Terrorisée à l'idée que ceux qui s'étaient fait attraper puissent la voir et mémoriser son visage, elle se cacha au fond d'une ambulance, ce qui n'empêcha pas de croiser le regard haineux de l'un d'entre eux qui la pétrifia sur place. Finalement, ce furent les corps qu'on amena vers les ambulances. Elle vit Florent, rendu inconscient par ce qu'il avait dû prendre, la petite brune qui l'accompagnait blessée à la gorge. Celle qui suivit était celle qu'on avait traînée par les cheveux suivie du blond poignardé à l'abdomen, tous deux plongés dans les limbes de l'inconscience...
Les réductions d'un soir au centre commercial, ou comment traumatiser des citoyens en à peine quelques minutes.

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