Under the willow tree.
→ Juliette et Zack

Pour une fois, il faisait beau en Normandie, et je n’avais rien à faire de ma journée. Je ne travaillais pas et j’avais fini d’étudier, ce qui me laissait largement le temps de faire autre chose. J’avais d’abord songé à voir mon frère, mais celui-ci était plutôt occupé ces derniers temps. A part lui, je ne connaissais pas grand monde et ça me désespérait. J’aimais parler et j’étais quelqu’un de sociable, alors devoir me taire parce que je n’avais personne à qui parler, c’était l’horreur. Je décidais donc d’aller me promener dans les environs, histoire de regarder où je pourrais aller me balader à cheval plus tard. J’emmenais mon carnet de croquis, un crayon et une gomme et finis par me mettre en route. Joyeusement, j’écoutais les oiseaux qui chantaient et j’essayais de reproduire en sifflant leurs sons, histoire de faire passer le temps. C’était beau dans le coin, il y avait beaucoup de verdure, de plaines et de forêts, bref, tout ce que j’aimais.

Je marchais comme ça pendant au moins une heure, puis arrivais enfin à un magnifique saule pleureur et décidais de me mettre en-dessous. Je m’assis donc, le dos contre le gros tronc et sortis mon carnet de croquis. Je regardais rapidement les dessins que j’avais déjà faits, puis sortit mon crayon et ma gomme de mon sac. J’aimais dessiner et beaucoup de personnes m’avaient dit que j’étais douée pour ça. Rapidement, je traçais quelques lignes pour avoir la base, puis commençais à dessiner en profondeur. J’avais entrepris de dessiner ce que je voyais autour de moi, les branches du saule pleureur qui tombaient assez bas et qui formaient comme un rideau autour de moi, l’herbe en-dessous de mes pieds et les fleurs que j’arrivais à voir de l’endroit où j’étais. Les couleurs étaient magnifiques, mais malheureusement, je n’avais rien pour colorier mon dessin. De toute façon, ce dernier ne valait pas la réalité, il fallait avoir vu l’endroit pour comprendre à quel point il était beau. Alors que j’étais à la moitié de mon dessin – je devais être occupée depuis une petite heure – j’entendis des pas dans l’herbe. Ah, j’allais avoir de la compagnie ! Pourtant, je ne dis rien, je ne voulais pas effrayer cette personne, qui ne pouvait pas me voir puisque les branches du saule tombaient trop bas pour ça. Un petit sourire s’afficha sur mon visage alors que je continuais à dessiner, motivée. La compagnie, c’est vraiment ce qui me manquait. Parce que parler à mon frère, c’était bien beau, mais quand même, fallait que je change d’interlocuteur de temps en temps.

Under the willow tree.
→ Juliette et Zack

Alors que je dessinais, quelqu'un s'était approché du magnifique saule et s'était arrêté pendant quelques instants, comme si cette personne hésitait à venir. Finalement, ce quelqu'un avait soulevé les feuilles et il s'avérait être un jeune homme qui s'avançait vers moi, tout sourire. Je lui rendis ce dernier avec plaisir et continuais nonchalamment à tracer quelques traits sur mon dessin. Une fois à ma hauteur, il me salua et se présenta. Il s'appelait Zack et voulait passer quelques moments ici. Il me demanda également mon avis, ce qui m'étonna vraiment. Comme si j'allais lui dire de dégager, nan mais j'étais pas comme ça hein moi ! Je ris donc avant de lui répondre :

« Moi c'est Juliette. Tu peux me tutoyer, et bien sûr que tu peux rester. »

J'étais assez ouverte comme fille et j'espérais qu'il ne me trouverait pas trop directe. Mais le vouvoiement, très peu pour moi. J'avais donc dit tout ça dans un sourire, comme pour l'assurer que ça ne me dérangeait pas. Je continuais mon dessin en le regardant discrètement. Jean délavé et troué, t-shirt noir froissé et barbe de quelques jours. C'était clair qu'il n'avait pas de rendez-vous avec quelqu'un, celui-là. Mais en soi, ça ne me dérangeait pas du tout qu'il ne soit pas présentable. J'étais sociable comme fille et du moment que les gens étaient sympathiques - ce qui était le cas avec lui - leur apparence m'importait peu. Pourtant, il avait un beau visage, ça je ne pouvais pas le nier. Toujours un petit sourire aux lèvres, je décidais de lui parler.

« Tu vas aussi à Horse Beautiful ? »

C'était une question banale mais je ne savais pas trop quoi lui dire d'autre, après tout je ne le connaissais pas et je ne savais même pas s'il appréciait qu'on lui pose des questions. D'ailleurs à ce sujet, il voulait peut-être être seul un moment et ne pas parler du tout, c'est pourquoi je m'excusais.

« Oh, je suis désolée ... Je parle beaucoup, peut-être que tu voulais un peu de silence. Je me tais. »

C'est ce que je fis, donc, et le seul bruit qu'on entendait était le bruit que faisait mon crayon sur ma feuille de papier. Il y avait aussi le chant des oiseaux et le bruit des feuilles qui bougeaient à cause du vent. J'essayais de m'appliquer le plus possible pour mon dessin, qui était d'ailleurs vraiment réussi d'après moi. Je soupirais légèrement, je me sentais bien ici. Il faisait agréablement chaud et le fait d'avoir de la compagnie m'apaisait.

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→ Juliette et Zack

Le jeune homme vint s'asseoir près de moi dans l'herbe et j'étais contente de ne pas l'avoir fait fuir en étant trop directe. Lorsque je lui demandais s'il était aussi à Horse Beautiful, il me dit que oui, il y était et il me demanda également si j'y allais aussi.

« Oui, ça fait environ un mois et demi que je suis là. Je suis la soeur de Roméo Lessart, je sais pas si tu le connais. »

Peut-être qu'il connaissait mon frère, mais comme il y avait beaucoup de monde à HB et que ça faisait pas longtemps qu'on était là ben, ça m'aurait étonnée quand même. Je réalisais tout à coup que je parlais peut-être trop et je le lui fis remarquer. Il me lança un regard étonné avant me dire que ça ne le dérangeait pas et que ce n'était pas bon signe si je voulais déjà me taire. Je ris légèrement avant de lui dire :

« D'accord, mais promets-moi une chose, arrête-moi si tu trouves que je parle trop parce que c'est ce que j'ai souvent tendance à faire. »

Ben oui, s'il trouvait que j'étais ennuyante qu'il me le dise hein, je ne voulais pas l'emmerder avec mes histoires non plus. Il sembla ensuite remarquer que j'étais en train de dessiner et me dit qu'il aurait aimé savoir dessiner et me posa la question si je prenais des cours ou pas. Je n'avais jamais pris de cours, non. J'y avais songé mais finalement, j'avais abandonné l'idée en venant étudier ici, à Etretat.

« Non, je n'ai jamais pris de cours. Je dessine quand j'ai rien d'autre à faire. »

Je souris à nouveau et continuais mon dessin, qui était à présent presque terminé. J'ajoutais quelques ombres, gommais quelques erreurs et soufflais dessus pour que les restes de gomme s'envolent. Les bras tendus, je regardais le résultat. Plutôt pas mal ! Je posais mon carnet à côté de moi, ainsi que mon crayon et ma gomme et entourais mes genoux de mes bras. J'avais de la compagnie, alors valait mieux en profiter.

« Je suis contente d'avoir quelqu'un avec qui discuter. Je connais pas grand monde et j'ai vraiment besoin de parler. »

Je ris de nouveau et posais la tête contre le tronc d'arbre. Un minuscule sourire aux lèvres, je regardais les longues branches de cet arbre magnifique et lâchais de nouveau un petit soupir à peine perceptible.

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→ Juliette et Zack

Lorsque j'annonçais au jeune homme que j'étais la soeur de Roméo, il parût étonné, sans que je ne sache pourquoi. Était-ce si étrange ? C'est vrai qu'on ne se ressemblait pas énormément point de vue physique mais quand même. Le jeune homme sourit avant de me dire qu'il ne pensait pas rencontrer la soeur de Roméo un jour, puis me demanda si nos parents n'étaient pas un peu bizarres. Cette fois-ci, c'était mon tour de lui lancer un regard étonné. Ce n'est que lorsqu'il poursuivit en me disant que Roméo et Juliette étaient des noms assez étranges et qu'il me lança un petit sourire trop mignon genre "excuse-moi" que je compris. Amusée, je lui répondis :

« On nous fait souvent la remarque. Ils se sont amusés, nos parents, c'est tout. Au début on trouvait ça saoulant qu'on nous taquine avec ça mais à force on s'est habitués. »

Je lui souris tout en continuant mon dessin. C'est vrai qu'on nous faisait vraiment beaucoup la remarque. Ca m'agaçait pas mal et Roméo aussi, mais je ne pouvais pas en vouloir à Zack. Surtout pas avec ce petit sourire trop mignon qu'il m'avait fait après avoir prononcé sa phrase. Je terminais donc mon dessin, avant de tendre mes bras pour admirer le résultat. Le jeune homme avait aussi regardé mon dessin et me félicita en me disant que j'étais très douée. Il avait accompagné ses paroles d'un sourire éclatant et je ne pus m'empêcher de le lui rendre.

« Merci ! »

Je me sentais juste trop bien avec lui, sa présence m'apaisait, en quelque sorte. Non pas que j'étais de nature stressée ou quoi, non, j'avais juste le sentiment que je pouvais lui faire confiance, qu'il m'écouterait peu importe ce que je dirais et ça, c'était juste génial. Je posais ma tête contre le tronc de l'arbre, un tout petit sourire aux lèvres. Un petit moment de silence s'installa, un silence léger et agréable. Ensuite, je le surpris à secouer la tête et je tournais donc mon regard vers lui, tout sourire. Je ne savais pas ce qui lui passait par la tête, mais la scène était bien drôle à voir. Rapidement, il me posa une autre question, comme pour me faire oublier ce qui venait de se passer.

« Non, pas encore. On peut pas dire que je monte très bien, enfin je me débrouille mais je viens de commencer, et comme à HB y'a peu de chevaux de débutants ... voilà. Rho, tu vois, je parle beaucoup trop là, de nouveau. Tais-toi, Juliette. »

Je secouais la tête, un peu gênée et me tus presque aussitôt. Je voulais pas le faire fuir, il était ma seule compagnie et je l'appréciais vraiment beaucoup. Au moins, il ne me jugeait pas comme le faisaient beaucoup d'autres personnes et il m'écoutait parler alors que je sortais n'importe quoi. Lui parler me faisait un bien fou, tout simplement.

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→ Juliette et Zack

Le jeune homme s'excusa à nouveau pour la remarque concernant nos prénoms à mon frère et à moi, et je contentais de lui faire un petit clin d'oeil en réponse. Comment pouvais-je lui en vouloir ? Il était tellement sympa avec moi et je me sentais si bien avec lui. Alors que j'avais posé la tête contre le tronc du grand arbre, Zack fit de même et ferma aussi les yeux pendant quelques instants. En rouvrant les miens, je le surpris à secouer la tête, et son geste me décrocha un sourire amusé. Qu'est-ce que je j'aurais aimé savoir ce qui lui passait par la tête, à ce moment-là. Malheureusement, le jeune homme se tut. Il me demanda ensuite si j'avais un cheval d'attribué et je lui avais répondu que non. Tout de suite, il me dit qu'il travaillait un étalon qui est arrivé il y a quelques temps dont personne n'avait la garde. Lorsqu'il entendit la fin de ma réponse, il rit de bon coeur et ajouta que je ne devais pas me taire et qu'en plus, il aimait quand je parlais. C'était un des seuls à me dire ça, la plupart des gens se contentaient de soupirer en m'écoutant. Mais lui, non. J'avais le droit de parler et en plus, il m'écoutait. C'est ça qui était bien. Je ris avant de lui répondre :

« Merci. C'est rare qu'on me dise ça. »

Il me lança un regard doux, puis se leva et me tendis la main. Eh bien, en voilà un qui ne manquait pas d'enthousiasme ! Bien sûr que j'avais envie de le voir, ce cheval. Encore fallait-il que j'aie le niveau et que Dan soit d'accord, mais on verrait tout ça plus tard. Jeter un coup d'oeil au cheval ne ferait pas de mal, hein. Tout sourire, je lui pris la main et je me levais, emportant mon sac au passage. Ce n'est qu'à ce moment-là que je remarquais que Zack était quand même beaucoup plus grand que moi, je ressemblais à un minimoys à côté de lui. Non pas que ça me dérangeait, ça devait juste être drôle à voir. Je soulevais doucement les feuilles de l'arbre et passais de l'autre côté. Il faisait un peu plus frais qu'à l'intérieur de l'arbre et je frissonnais donc un petit coup. Je marchais ensuite côte à côte avec le jeune homme en direction de Horse Beautiful.

« Comment s'appelle le cheval ? »

Ben oui, il allait me montrer un cheval, mais je ne savais rien de lui, son nom, de quoi il avait l'air ... Finalement, tout ça m'importait peu, c'est le geste de Zack qui comptait beaucoup pour moi. On venait de se rencontrer et déjà, il prenait soin de moi et il me confiait un cheval. Je dois vous avouer que ça me faisait du bien d'avoir un peu d'attention, car depuis mon arrivée, personne n'avait vraiment fait attention à moi. Je remarquais tout à coup que l'air était vraiment plus froid que tout à l'heure. Je grimaçais et croisais les bras pour tenter d'avoir un peu plus chaud. Ben oui, j'étais venue en gilet mais il y a quelques heures, il faisait beaucoup plus chaud !

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→ Juliette et Zack

Lorsque je lui lâchais la main pour prendre mes affaires, il me demanda d'une voix douce s'il ne m'avait pas brusquée. Pourquoi il pensait ça ? Son enthousiasme me faisait rire et il me mettait de bonne humeur. Je me répète, mais j'étais vraiment super contente d'avoir trouvé quelqu'un à qui parler.

« Mais non, t'inquiète pas ! »

Je lui fis un sublime sourire avant de me diriger vers les branches du saule. Je les soulevais et réalisais à ce moment-là qu'en dessous de l'arbre, il faisait bien plus chaud. Un petit frisson parcourut mon dos et j'eus un peu la chair de poule. Je demandais ensuite au jeune homme comment s'appelait le cheval. Celui-ci me fit tout un discours, et j'aimais ça, ça me rassurait, en quelque sorte. Ben oui, comme ça je me sentais pas trop coupable à parler de trop. Il s'excusa ensuite pour cette raison. Rho, mais il avait pas compris que ça ne me dérangeait pas du tout qu'il parle ?

« Faut pas t'excuser ! Ça me dérange vraiment pas. Pour Lucilius, il a l'air magnifique mais malheureusement, j'ai pas du tout le niveau pour un champion. Je veux bien t'aider à t'en occuper et tout hein, mais je crois pas que je pourrais le monter. »

Je ne voulais pas bousiller ce cheval, surtout si c'était un vrai crack. Je pense que je n'aurais pas une bonne influence sur lui, je n'avais pas encore assez d'expérience pour monter un tel cheval. Mais si Zack me demandait de l'aider, je le ferais sans hésiter. Alors que je tremblais un peu de froid, le jeune homme passa un bras autour de mes épaules mais le retira presque aussitôt en s'excusant. Réflexe ? Hm, peut-être. Mais peut-être pas.

« Relax ! » lui lançais-je joyeusement, avant de lui prendre le bras et de le repasser autour de mes épaules.

Je me mis un peu plus près de lui et je dois vous avouer que ça faisait vraiment du bien. Presque immédiatement, j'arrêtais de trembler, un petit sourire aux lèvres. Nous marchâmes ainsi pendant une dizaine de minutes et pour une fois, je ne parlais pas. Ben oui, y'avait des moments où je savais me taire aussi, quand même. Au bout de dix minutes, je décidais de recommencer à discuter avec lui. Ben oui, le silence c'était bien beau, mais j'en avais marre, honnêtement.

« Tu es depuis longtemps à HB? »

Encore une question banale mais c'était une information qui me serait bien utile plus tard. Et puis bon, j'adorais l'entendre parler hein. :)

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→ Juliette et Zack

J'avais dit à Zack que je ne pouvais malheureusement pas monter Lucilius, car je n'avais tout simplement pas le niveau. Ce qui était bien vrai, d'ailleurs, et je n'avais aucune expérience avec les champions, en plus. Il me répondit, toujours en souriant que si je le montais une seule fois et qu'il me disait ce que je devais faire, que ça ne poserait pas de problèmes. Ses paroles me rassurèrent, il avait confiance en moi et j'étais ravie. En souriant moi aussi, je lui répondis donc :

« Eh bien, une seule fois, alors. »

Je faisais confiance au jeune homme. S'il me disait que je pouvais le monter, c'est que je le pouvais. Comment j'avais eu trop du bol de le rencontrer, en fait. Il était tellement sympa et il avait du charme, aussi, fallait l'avouer D'ailleurs lorsqu'il passa son bras autour de mes épaules - un soi disant réflexe - puis le retira presque aussitôt, je ris et lui dis de ne pas stresser, tout en remettant son bras autour de mes épaules. Je remarquais qu'un petit sourire s'était affiché sur son visage. Il réussit à m'en décrocher un aussi et je me serrais un peu plus contre lui. Rapidement, j'arrêtais de frissonner et nous marchâmes en silence pendant une dizaine de minutes. Au bout d'un moment, j'en avais marre et je lui posais donc la question si ça faisait longtemps qu'il était à HB. J'aimais sa voix et j'adorais la façon dont il parlait, alors je lui avais posé une question à laquelle il pourrait répondre en parlant un peu. Il m'expliqua qu'il était un nouveau revenant et qu'il était arrivé à l'ouverture de l'académie. Il s'interrompit ensuite et me demanda si je voulais la version rapide ou pas.

« Raconte-moi ce que j'ai le droit de savoir. » lui dis-je en faisant un petit sourire tout mignon.

Ben oui, c'étaient ses affaires et il y avait peut-être des choses dont il ne voulait pas parler. Je ne voulais pas le forcer à parler s'il ne le voulait pas hein. Mais s'il me racontait tout en détails, je l'écouterais avec plaisir. Bientôt, nous arrivâmes à Horse Beautiful, j'entendis rapidement les hennissements des chevaux. Quelques uns d'entre eux travaillaient dans la piste, d'autres sortaient leurs jolies petites têtes des boxes.

« Tu me montres Lucilius ? »

Oui, j'avais hâte de voir ce cheval. Vraiment très hâte. Parce que depuis mon arrivée ici, je n'avais eu que très peu l'occasion de m'occuper d'un cheval, d'habitude, ils me laissaient plutôt les corvées genre faire les cuirs ou pailler les boxes. Oui, enfin, c'était bien beau tout ça, mais j'étais pas palefrenière, à la base !

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→ Juliette et Zack

Lorsque le jeune homme m’expliqua qu’il n’y avait pas de problèmes pour que je monte Lucilius juste une fois, j’acceptai la proposition, bien que je n’étais pas vraiment rassurée. Cet étalon était un champion, je n’avais aucune envie de le bousiller en le montant. Finalement, il sembla avoir une autre idée : son cheval me correspondrait parfaitement. Il me proposa d’aller le voir après, si je le voulais.

« D’accord, je veux bien ! » lui répondis-je donc, tout sourire.

Lorsque je lui demandai de me raconter comment il était arrivé là, il me demanda si je voulais la version longue ou courte et je lui dis de simplement me raconter ce que j’avais le droit de savoir. Ben oui, c’était sa vie privée et je n’avais rien avoir là-dedans. S’il voulait me raconter, d’accord, c’était son choix mais s’il me racontait ça rapidement c’était tout aussi bien. Il finit par me répondre que j’allais entendre l’histoire de Zack et me pria de ne pas m’endormir. Je ris, puis lui dis :

« Je t’écoute ! »

Et il se mit à tout raconter. Qu’il était arrivé ici il y a cinq ans, à la réouverture de HB, qu’il était venu aider Dan et qu’il avait même rencontré la femme de sa vie. Un petit sourire s’afficha sur mon visage, mais lorsqu’il poursuivit avec un « mais », ce sourire disparut immédiatement. Cette femme l’avait abandonné. Je fis une petite grimace triste et le jeune homme s’arrêta pendant quelques instants. Il reprit son souffle, puis continua. Oh, il avait passé du temps en Ecosse ? Ca voulait dire qu’il était Anglais lui aussi ? Je ne lui demandai cependant pas, ce n’était pas vraiment le moment. Il continua et me dit qu’il était revenu à HB et qu’il avait revu Jessica et qu’il l’avait même demandée en mariage. Ce qu’il me racontait là aurait du le faire changer d’expression du visage mais non, il semblait toujours triste donc je supposai que ce mariage n’avait jamais eu lieu. Il reprit son souffle et posa son regard sur le mien, tout en terminant son histoire. Elle l’avait quitté une deuxième fois. J’avais aussi une petite mine triste, je me sentais tellement mal pour lui … Avant que je ne puisse lui répondre quoi que ce soit, il ajouta que je savais tout dorénavant et qu’il était un cœur à prendre. Il me fit ensuite un sourire plus que charmant et séducteur, puis inclina mystérieusement la tête en finissant par me faire un clin d’œil. Je souris, puis lui répondis :

« C’est bon à savoir ! »

Nous arrivâmes ensuite au centre équestre et je lui demandai s’il voulait bien me montrer Lucilius. Le jeune homme me resserra contre lui et j’eus de nouveau ce petit sourire heureux. Il me guida donc vers le box de l’entier et je fus émerveillée par sa beauté. Je m’avançai un peu vers son box et caressai l’étalon qui avait levé la tête en nous voyant. Zack me demanda si on allait le sortir ou pas. Je frissonnai et lui fis un petit sourire tout mignon avant de lui dire :

« J’aimerais d’abord aller me changer, je gèle. Tu viens avec moi ? »

Libre à lui de décider s’il m’accompagnait ou non, sinon il m’attendrait là le temps que j’aille me chercher une veste. Ouais parce que là, malgré le fait qu’il m’ait prise dans ses bras, je gelais un peu sur place quoi.

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Le jeune homme me demanda si on sortait Lucilius de son box ou pas. Ben, je voulais bien, sauf que je gelais juste un peu sur place quoi. Je le lui fis savoir et je lui demandai donc s’il voulait m’accompagner jusqu’à mon studio. Ah, comme ça il m’accompagnerait … si je le voulais bien ? Mais non, il n’était pas ennuyeux, pas du tout, même ! J’avais enfin trouvé quelqu’un à qui parler et j’étais juste ravie. La compagnie, ça m’avait manqué depuis mon arrivée à Horse Beautiful.

« Mais n’importe quoi ! Allez, viens ! »

Je lui pris fermement le bras et me dirigeai donc vers mon studio, qui ne se trouvait pas très loin, dans un des bâtiments de Horse Beautiful. Mais, juste avant de partir, Zack plongea son regard dans le mien, me posa un baiser sur la joue et me remercia de l’avoir écouté. Rhaannnnn ! Qu’est-ce qu’il était meugnon celui-là ! Comment j’allais lui résister, moi, maintenant ? u_u Avec un de mes petits sourires trop mignons, je lui répondis :

« Rho, mais de rien ! »

Bizarrement, je n’avais même plus froid, en fin de compte. Pourtant, je me remis en route vers mon studio, toujours accrochée à son bras. Rapidement, nous arrivâmes à la porte, que j’ouvris avec ma clef. Amusée, je lui lançai :

« Entre ! »

Je remarquai tout à coup que pour une fois, mon studio était bien rangé, il n’y avait pas d’affaires qui trainaient par terre, sur mon lit, dans le canapé ou encore sur la table. Parce que ouais, ça, c’était le cas la plupart du temps hein ! Bon ben, tant mieux pour moi, Zack aurait une bonne image de moi. Avec enthousiasme, je lui montrai le canapé et l’invitai à s’asseoir.

« J’arrive ! »

Je me dirigeai ensuite vers la salle de bains, où se trouvait un gilet, accroché à un crochet. Rapidement, je l’enfilai et me mis ensuite devant le miroir, prenant au passage un élastique et quelques pinces. Je me brossai rapidement les cheveux et me fis ensuite une queue de cheval, mettant des pinces aux cheveux qui ressortaient. J’enfilai ensuite mon gilet rouge, pour enfin retourner voir Zack.

« Voilà, désolée pour l’attente ! »

Je remarquai ensuite le réfrigérateur où se trouvaient quelques boissons genre coca, Fanta, Ice Tea et même de l’eau pétillante. Pour m’excuser de l’avoir fait attendre, je lançai au jeune homme en pointant le réfrigérateur du doigt :

« Tu veux boire quelque chose ? »

Sans attendre sa réponse, je me pris un Fanta et ouvris la canette, regardant Zack, comme pour insister qu’il prenne quelque chose. Ben oui, maintenant qu’il était là, autant trainer un peu ici hein ! Et honnêtement, j’aimais qu’il soit là. J’aimais beaucoup, beaucoup ça.

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→ Juliette et Zack

Je sortis donc de la salle de bains après avoir enfilé mon gilet et refait mes cheveux. Zack était toujours assis dans le canapé et je m’excusai pour l’attente. Il me fit un signe de la tête pour me dire que ce n’était pas grave et je lui souris donc. Je remarquai tout à coup le réfrigérateur et lui proposai immédiatement de boire quelque chose. Pour l’inciter à prendre quelque chose, j’ouvris une canette de Fanta pour moi et en bus une gorgée. Tout à coup, il me prit par la taille et me dit qu’il allait croire que je ne voulais pas qu’il parte. Mh, oui, c’était bien vrai, en fait, mais chut, fallait pas qu’il le sache Il posa un bisou dans ma nuque et je ne pus retenir un sourire, qu’il ne verrait pas, puisque je lui tournais le dos. Je me retournai alors et il plongea sur regard dans le mien en me disant que je pourrais me faire pardonner en l’accompagnant manger un bout. Non, Juliette, non, tu ne craqueras pas ! u_u Mais après tout … on allait juste manger, non ? Il n’y avait aucun problème avec ça, rien de spécial … Bon, chut, j’essaye de me convaincre qu’il ne se passe rien du tout pour que je ne craque pas ! N’essayez-pas de me contredire, s’il vous plaît Je finis par lui sourire et lui répondre :

« D’accord, je suis partante ! »

Doucement, je m’écartai de lui pour prendre mon sac, mon portable et mon portefeuille. Je me demandais vraiment où on allait manger, parce que je n’avais pas vu grand-chose comme restos à Etretat. Oui, il y avait le Galion, mais c’était genre le seul resto du coin et la plupart du temps, il était bourré. Quoique, il n’était pas encore si tard que ça, en fait. Si on se dépêchait, on aurait sûrement de la place. Enfin bref, la rpg’iste commence à dire n’iiiiimporte quoi Joyeusement, je le regardais avant de lancer un :

« J’suis prête ! »

Bon d’accord, j’avoue, j’avais l’air d’un petit chien qu’on allait promener et qui bougeait sa queue dans tous les sens tellement qu’il était content, mais bon, c’est comme ça que je me sentais, en gros. C’est à ce moment-là que je réalisai que j’avais vraiment fait une superbe rencontre, que je n’aurais pas pu mieux tomber, en fin de compte. Je me sentais bien, j’avais quelqu’un à qui parler et … et… NON Juliette tu ne craqueras pas !

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→ Juliette et Zack

Je sortis donc de l’appartement, Zack à mes côtés. Nous nous dirigeâmes vers sa voiture, dans laquelle je m’assis rapidement. Le jeune homme fit de même et il démarra la voiture. J’appuyai mon coude juste en dessous de la fenêtre, vous voyez, là où c’est un peu plus large et je posai ma tête dessus, regardant la route, et parfois le jeune homme, aussi. Trouvant le silence trop long, je lui dis enfin :

« Au fait. Tu m’as dit que t’avais passé du temps en Ecosse. Ca veut dire que t’es Anglais, alors ? Parce que moi aussi. »

Je lui fis un petit sourire mignon qu’il semblait tellement aimer, puis me reconcentrai sur la route. Après une dizaine de minutes, nous arrivâmes à un bâtiment « hôtel-restaurant ». Ah, au moins il avait eu l’originalité de ne pas m’emmener au Galion ! C’était une bonne chose, ça. Tout de suite, le jeune homme sortit et m’ouvrit la porte, comme un vrai gentlemen. Gniih, c’était tellement mignon, j’vous dis pas ! Je sortis donc de la voiture et lorsqu’il me tendit son bras, je passai le mien autour du sien avec plaisir. Il me dit qu’il espérait que ça me plairait, et très doucement, presque en chuchotant, je lui répondis :

« Impossible que ça ne me plaise pas. »

Un majordome nous indiqua une petite table avec vue sur le golfe d’Etretat, juste magnifique. Il nous donna deux cartes et disparut ensuite, nous laissant seuls tous les deux. Zack posa un baiser sur ma joue et je souris, avant de m’asseoir. Par réflexe, j’ouvris immédiatement le menu et me mis à regarder tout ce qu’il y avait. Je prendrais juste un plat à la carte, je n’avais pas vraiment assez faim pour prendre tout un menu. Je le fis savoir au jeune homme, avant de me tourner vers le serveur qui était revenu.

« Je vais prendre les Saint-Jacques, s’il vous plaît. »

Je laissai Zack faire son choix et lorsque le serveur repartit, je me tournai vers le jeune homme et lui dis en souriant :

« Je me suis dit tout à l’heure que j’ai vraiment fait la meilleure rencontre que je pouvais faire, ici. »

Juliette, n’avait-on pas dit que tu n’allais pas craquer ? Oui, enfin, c’était vraiment dur, avec quelqu’un comme Zack en face de vous, j’vous promets. Oh et puis zut, je craquais si je le voulais hein !

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→ Juliette et Zack

Je crois que c’est ça que je préférais chez le jeune homme : le fait qu’il rie tout le temps. Ca donnait le sourire à n’importe qui et ça me mettait de super bonne humeur, je me sentais vraiment bien. Avec lui, même si je disais la pire des conneries, je savais que je n’avais pas à m’en faire, et c’était vraiment génial, ça. Enfin bon, passons directement au moment de commander nos repas, voulez-vous ?

Je fis ma commande et le laissai faire la sienne, avant de lui avouer que j’avais fait la plus belle rencontre que j’aurais pu faire. C’était bien vrai, ça, je n’aurais pas pu mieux tomber ! Il sourit, avant de me répondre que peut-être, ce n’était pas une si belle rencontre. Mais n’importe quoi ! Je savais très bien qu’il était quelqu’un de bien, d’honnête. C’est pas comme s’il y avait des tueurs en série non plus à HB, hein ! Je lui répondis donc sur un ton ironique et rieur :

« Oh, j’ai peur ! »

Il me tendit ensuite sa main et je mis la mienne dans la sienne. Je laissai ma tête reposer sur ma main gauche, tandis que je regardais par la fenêtre, rêveuse. La vue était vraiment magnifique, je n’avais encore jamais vu cette partie d’Etretat. Je restai comme ça pendant une minute, puis trouvai le silence – pourtant léger – trop long et décidai donc de le casser :

« Tu connais bien mon frère ? Enfin je veux dire, tu lui parles souvent ? »

Mon frère et moi, nous nous entendions vraiment bien, malgré le fait qu’on se chamaille plutôt souvent. Mais c’était gentil hein, c’est pas comme si on était vraiment fâchés, juste qu’on aimait se faire chier mutuellement. Mais mon frère, je l’adorais, il comptait énormément à mes yeux et je n’aurais jamais pu m’imaginer une vie sans lui, donc au final, tout ça n’était pas sérieux du tout. Enfin bref, je reportai mon attention sur le jeune homme en attendant sa réponse.

Under the willow tree.
→ Juliette et Zack

C’est vrai, je me sentais attirée par Zack. Son charme avait réussi à me faire craquer, malgré le fait que je m’étais juré de ne pas craquer. Mais comment lui résister ? A mes yeux, ça paraissait une mission impossible. Il était juste adorable, comme gars, très attentionné. Je lui demandai s’il connaissait bien mon frère. Il me répondit qu’il ne le connaissait pas si bien que ça, qu’il l’avait juste aidé à s’installer. Ensuite, il ajouta qu’on devrait aller le voir ensemble. Je lui souris, avant de répondre :

« Oui, d’accord ! On ira le voir un de ces jours. »

Nos plats arrivèrent plutôt rapidement, et je regardai le mien avec appétit. Ca avait l’air super bon. Joyeusement, avant d’entamer son plat, Zack me lança un bon appétit.

« Bon app’ ! » lui lançais-je à mon tour.

Je pris une bouchée de mon plat et le savourai en regardant par la fenêtre. J’étais vraiment contente d’être venue en France, en plus j’avais mon frère à mes côtés et ça c’était top. Sans mon frère, je n’étais pas grand-chose, à vrai dire. Il avait toujours été là pour moi et je savais que je pouvais tout lui raconter sans qu’il ne me trahisse. On se taquinait souvent, mais ce n’était vraiment rien de méchant. Lorsqu’on se disputait, ça ne durait jamais plus d’une heure. Roméo, c’était celui qui me comprenait comme personne, celui qui me consolait quand ça n’allait pas et qui m’apprenait la vie, en quelque sorte. Je réfléchissais à tout ça, lorsqu’une idée me traversa l’esprit. Je reposai mon regard sur Zack, avant de lui demander :

« Tu as des frères et sœurs ? »

Il me semblait ne pas avoir entendu le nom Guevara à Horse Beautiful, sauf pour parler de Zack. Mais après, peut-être qu’ils habitaient en Ecosse, on ne sait jamais. Un petit sourire aux lèvres, je regardai le jeune homme. Embrasse-moi.



Juliette, qu’est-ce que tu viens de penser, là ?