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 « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia

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Alexandre L. Leroy
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MessageSujet: « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia   « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia Icon_minitimeDim 23 Fév 2014 - 17:00




« Work hard, play hard »

ҩ
Dix-huit heures quarante-cinq un lundi soir. Après une journée au top à l'Aiguille d'Etretat, que j'avais fermé comme tous les lundis à dix-heures tapantes et avoir un peu taquiné ma chérie, j'ai nommé ma petite collègue, Claire. C'était un peu bizarre de me dire que nous étions à deux, enfin... J'en étais très heureux, puisque j'étais amoureux, clairement, mais... Je n'étais pas vraiment spécialement habitué, et puis il y avait aussi que... J'étais heureux, heureux, heureux, heureux. Elle était adorable, gentille, parfaite, bourrée de patience et acceptait facilement mon petit caractère bien à moi. Elle me donnait le moral et j'adorais passer du temps avec elle. Sauf qu'on ne passait pas tout notre temps ensemble, puisqu'on vaquait encore à nos occupations personnelles. Comme le patinage pour ma part. J'avais repris dans un but de compétition. J'avais eu beaucoup de mal. Des douleurs, des chutes, des déceptions, mais pas de pertes d'espoir. Non, l'espoir, ça ne peut pas mourir. C'est éternel. Mais en tous cas, j'avais du mal pour beaucoup de choses, il me manquait beaucoup de souplesse, mon maintien n'était plus aussi élégant, mes mouvements n'avaient plus cette délicieuse fluidité. J'avais beaucoup de choses à reprendre, mais je pouvais le faire, c'était certain.

Là, par exemple... Après un échauffement, j'avais attaqué un petit enchaînement. Sauf que ça n'allait pas. Je n'avais pas la tête à patiner. J'étais ailleurs, et ça n'allait pas. Après un gadin, je m'arrêtais. J'allais m'appuyer à la rambarde de bois, pour étirer mon dos. J'étais rageux. Je regardais autour de moi. Il n'y avait personne. Tant est si bien qu'après une grande inspiration, je me servi de ma rage pour patiner. Accélération, croisement, patinage en arrière. Double axel. Reprise, maintien. Triple axel. Nouveau maintien, soutien, le menton dressé, de la détermination dans le regard. De nouveaux enchaînements. Rapides, vifs, élégants. De la souplesse, de la force, de l'agilité. Un monstre de précision. Quand bien même il y avait une petite imperfection, je continuais sur ma lancée, ne me laissant pas déconcentrer. Un programme que je connaissais à la perfection. Les championnats de France, l'année de ma consécration. Je me souvenais de tout, du moindre mouvement, de la moindre seconde. Mais là, mes muscles me tiraient, mon cœur battait la chamade, ma respiration était courte. Je n'avais plus la même condition physique, mais ça revenait, tout doucement. Je menais à bien le programme, avant de m'arrêter, vif et élégant, fier sur mes patins. Je gardais la position, marquant la fin, le dernier stop, une dizaine de secondes. J'avais une attitude qui respirait la force, une présence, même planté seul au centre de la patinoire. Je finis par rompre l'immobilité, regardant autour de moi. Si j'avais été seul, je ne l'étais plus. Or, je ne savais pas depuis combien de temps.  


Nathanaël ҩ Nastasia

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Dernière édition par Alexandre L. Leroy le Dim 23 Fév 2014 - 19:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia   « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia Icon_minitimeDim 23 Fév 2014 - 17:49


   
Work hard, play hard

   
Nous étions lundi soir. J'étais arrivé de la veille à Etretat et j'avais passé la journée de Lundi à m'installer dans la petite maison que mes parents avaient loué pour eux mais aussi pour les jumeaux et moi même. A notre arrivée, nous avions été légèrement chahuté par les journalistes qui avaient été mis au courant de notre arrivée par je ne sais quel moyen. Sacrés journalistes, ils avaient toujours accès à des informations par d'étranges moyens. En tout cas, la voiture de mon père était équipé de vitres teintées et je n'avais donc pas eu à sourire pour faire bonne figure. Pourquoi toute cette agitation autour de moi? Car il y a tout juste quelques jours, j'avais été la plus jeune médaillé française aux jeux olympiques d'hiver de Sochi. Grâce à mon programme libre, j'avais été médaillé d'or quelques semaines après mon titre de championne d'Europe de patinage artistique. Une vie rêvée pour moi qui avait découvert le patinage artistique à seulement sept ans. Cela n'avait pas toujours été une vocation pour moi mais maintenant, je voulais en faire ma vie et cela commençait bien. Toujours est il que pendant qu'on s'installait tous dans notre petite maison normande, je revivais les Jeux Olympiques qui m'avait rendu célèbre en France. J'avais installé ma coupe de championne d'Europe et ma médaille d'or dans une petite vitrine dans le salon avant d'aller installer mes affaires dans ma chambre. Mais je ne pensais qu'à une chose: trouver une patinoire et reprendre l'entraînement. Mais je dus attendre la fin de la journée pour que ma sœur accepte de me conduire en ville, au centre omnisports.

La route jusqu'à la patinoire parut me durée très longtemps tellement j'étais impatiente de retrouver les patins que je n'avais pas rechaussé depuis mon programme libre. Ma sœur essaya de me faire la causette mais j'étais dans mes pensées, à essayer de m'imaginer ce que j'allais faire aujourd'hui. J'étais loin de m'imaginer que j'allais rencontrer la personne qui m'avait fait aimer le patinage. Finalement, à la moitié du chemin, ma sœur accepta de se taire et de me laisser dans mes pensées. Elle me déposa en me disant que je devrais l'appeler dés que je quitterais la glace pour que quelqu'un ait le temps de venir me chercher. Je n'aimais pas que ma famille assiste à mes entraînement et aujourd'hui, cela ne ferait pas acception à la règle. Je récupérais mon sac avec mes patins et pénétrais dans l'enceinte de la patinoire. Je passais par les vestiaires pour passer mon pantalon de sport et mes patins. Mais je me m'étais également dans l'ambiance des entraînements. C'est à dire que je me plongeais dans mes pensées, ne pensant à rien d'autre qu'à mes figures sur la glace. Je récupérais le petit mp3 avec lequel je rythmais mes entraînements. J'avais pris l'habitude d'écouter de la musique quand je travaillais seule, comme se serait le cas aujourd'hui. Je n'avais pas prévenu mon entraîneur que j'allais remonter sur la glace parce que je voulais plus me dégourdir les jambes que réellement m’entraîner.

Sortant des vestiaires, j'arrivais à la balustrade qui délimitait la glace. Mais il y avait déjà quelqu'un. Et cette personne, ce n'était pas n'importe qui. Il s'agissait de la personne qui m'avait donné envie de monter sur des patins à l'âge de sept ans, la personne qui avait inconsciemment fait en sorte que je remporte deux titres majeurs à seulement cinq ans : Nathanaël de Rickems. J'étais tout d'un coup toute intimidée de me retrouver face à ce grand nom du patinage artistique. Si intimidée que je ne rentrais pas sur la patinoire mais allait m'installer dans les gradins pour observer le programme du patineur. C'était magnifique malgré quelques imperfections que mon œil aguerri pouvait remarquer. Bon, je passais encore à côté de certaines que mon entraîneur n'aurait pas loupé lui. Il finit par s'arrêter et je descendis jusqu'à la balustrade. Que devais je faire? Aller le voir ou l'ignorer? Mais si j'allais le voir, j'allais lui dire quoi? Alors je pris le partie de ne pas aller lui parler. Il n'avait peut être pas envie d'avoir affaire à une adolescente qui ne serait pas capable d'affiler trois mots sans bafouiller ou rougir. Arrivant à la porte, j'enlevais mes protèges-lames et fis mes premiers pas sur la glace depuis quelques jours.

   
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MessageSujet: Re: « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia   « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia Icon_minitimeDim 23 Fév 2014 - 21:21




« Work hard, play hard »

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Des tas de petites imperfections. Je le savais, je le sentais. Je n'aurais même pas besoin de voir un replay pour savoir que là mon soutien n'était pas là, qu'à tel endroit j'avais manqué de vitesse, que pour ça j'avais eu un élan insuffisant. Des tas et des tas d'imperfections. Pour un perfectionniste de la glace comme moi, il fallait dire que c'était une horreur ! Non mais j'avais toujours eu à cœur la perfection, et là, quoi ? Des tonnes et des tonnes d'erreurs, pour la plupart bêtes. Surtout vers la fin. Je manquais d'endurance, pour beaucoup de ces petites erreurs finales. Avec plus d'habitude ça irait mieux. Mais bon, il fallait dire que je m'y remettais en total amateur, pour le moment. Je rêvais de compétitions, je ne pouvais pas le nier. Mais je n'avais pas encore repris l'entraînement pur et dur. Ce n'était pas encore aussi rude. N'empêche que même si j'étais fier de certaines petites choses qui s'étaient améliorées, j'avais encore des choses pour me déranger.

Mais finalement, j'avais terminé de patiner et après ses dernières secondes de maintien où j'étais resté enfermé dans ma bulle de travail de laquelle j'avais essayé de ne pas sortir malgré les quelques bêtises que j'avais réussi à enchaîner. Puis j'en étais sorti et j'avais remarqué une demoiselle, dans les gradins. Je m'étais contenté de poser mon regard déterminé sur elle, avant de me remettre tout doucement en route. Visiblement, c'était le silence total. Donc je pris le parti de patiner gentiment, pour éviter les courbatures à n'en plus finir. J'étais plus lent, avec des gestes plus profonds, en allant chercher loin pour étirer toutes mes fibres musculaires. Je croisais donc la demoiselle qui venait de se mettre sur la glace. Bon, d'accord, il y avait de la place partout, mais ce n'était pas une raison pour aller patiner obligatoirement loin d'elle. Ni de la coller, donc c'était un peu par hasard que je l'avais croisée. Je l'avais observée à la dérobée.

Et si je n'étais désormais plus impressionné par les grands noms du patinage pour en avoir fait partie à une époque, ce fut une forme de respect qui me traversa. J'avais bien entendu suivi les épreuves de patinage artistique des tous derniers Jeux Olympiques. C'était normal, ça restait ma discipline. J'avais d'ailleurs eu un œil sur les français, dans toutes les épreuves. Particulièrement sur la jeune Nastasia de Mongagnant. Elle était même excessivement jeune pour cette épreuve, et ça avait titillé ma curiosité. Je l'avais trouvé juste dans le niveau sur son programme court. C'est-à-dire excellente, mais sans avoir de petit quelque chose de plus. Par contre sur son programme libre... Elle avait largement été au dessus des autres, une étoile éclipsant les autres. Elle avait donc tout à fait mérité son titre de championne olympique. Bon, il lui restait sûrement beaucoup à apprendre, mais ce qui était sûr, c'était qu'elle serait une des stars de la glace de demain, pour la France. Elle avait encore beaucoup de chemin à faire, je le sentais.

Et cette petite prodige était sur la glace de la patinoire d'Etretat. J'avais du respect pour cette petite. Elle était encore très jeune et déjà elle avait tout d'une grande dame du patinage. C'est pourquoi je m'éloignais sans avoir dit un mot. Je pris un peu de vitesse, quittant l'extérieur de la piste pour décoller, enchaîner un triple axel aisé et une pirouette sur la pointe du patin. C'était une petite lubie qui m'avait prise. Sauf que ça n'allait pas des masses, aussi plantai-je rageusement le second patin pour m'arrêter. Non mais alors là... La honte total monsieur de Rickems ! Je secouais la tête. Pas brillant. Du tout. Du tout. Je relevais la tête, un demi-sourire aux lèvres. Elle m'observait. J'eus un sourire en coin, faisant saillir ma cicatrice.

« Pas très brillant, n'est-ce pas ? » Petit rire doux. « Bien moins brillant que ton programme libre, en tous cas. C'est une médaille méritée. Enfin, tu dois être habituée à être félicitée, je ne vais pas en rajouter. »

Je me remis à patiner sur cela, mettant mes mains dans mes poches. Oui mais non, je n'allais pas l'emmerder toute la soirée non plus ! J'étais un inconnu « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia 337664734


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MessageSujet: Re: « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia   « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia Icon_minitimeLun 24 Fév 2014 - 15:35


   
Work hard, play hard

   
J'étais resté calme dans les gradins pour ne pas déranger le jeune homme qui patinait. J'étais trop intimidée pour faire le moindre mouvement. Je restais là, à regarder la personne qui m'avait donné envie de faire du patin à glace. J'avais suivit Nathanaël de Rickems peut de temps avant qu'il n'arrête sa carrière. Cela avait été un drame pour moi d'apprendre l'accident puis l'arrêt de la carrière du jeune homme. J'avais perdu l'envie de patiner pendant quelques jours avant que ma mère ne se décide à venir me secouer les puces. Regardant le jeune homme, je remarquais quelques petites imperfections dans sa façon de patiner mais après bien des mois, plutôt des années même, sans remonter sur des patins, c'était tout à faire normal. Remarquant qu'il avait arrêté de patiner, je descendis pour monter sur la glace. Une fois sur la glace, je fis quelques petits pas pour retrouver mes sensations et je crus devenir rouge pivoine quand le patineur passa près de moi. Je sentis son regard sur moi et je commençais à sentir mes mains trembler. Je serais certainement incapable de patiner correctement aujourd'hui si cela continuait. M'éloignant du jeune homme, je fis quelques petits échauffements tout en repensant à l'arrêt de sa carrière.

J'avais été devant ma télévision quand l'accident avait eu lieu. Je me rappelais qu'il devait faire une figure qu'il maîtrisait mais dont il avait loupé l'atterrissage. Je me souvenais encore du craquement qui avait retenti dans la salle où je regardais le programme ainsi que mon propre cri de frayeur. Je me souvenais encore de mes parents qui arrivèrent en courant pour savoir ce qui n'allait pas et de mes larmes qui coulaient sur mes joues alors que je regardais le jeune homme se faire évacuer sur une civière. Ressortant de mes pensées, je tournais la tête pour voir le jeune homme faire un beau triple axel ainsi qu'une pirouette. Mais je remarquais que ce n'était pas le meilleur niveau de Nathanaël de Rickems. Soudain, il se mit à parler, à me parler. Je rougis violemment avant de baisser les yeux sur mes patins. Mon rouge pivoine passa au rouge écrevisse quand Nathanaël me complimenta sur mon programme libre des jeux olympiques. Je n'arrivais pas à croire que c'était à moi qu'il parlait. Le cœur battant la chamade, j'espérais être capable d'aligner deux mots sans bégayer ni bafouiller.

« Mer... Merci. » Loupé. « Pour votre figure, je dirais que pour quelqu'un qui a raccroché les patins depuis plusieurs années, c'est déjà mieux que rien. »

Au fur et à mesure des paroles, j'avais retrouvé confiance en moi et j'avais pu aligner la deuxième phrase sans bégayer. Tout en parlant, j'avais continuer à m'échauffer. Une fois les muscles bien chaud, je pus commencer à me détendre. Au programme, double lutz piqué avec une bonne réception puis, je me laissais glisser en grand écart sur la glace avant de planter mon patin avant pour finir en pirouette. C'était une figure qui m'avait valut la victoire pour mon programme libre. J'étais assez fière de cette combinaison que j'avais imaginé moi même en voyant les trois figures faites par trois patineurs différents. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi aucun des trois n'avait eu l'idée de combiner ses trois mouvements. Je me tournais vers le jeune homme avant de reprendre la parole.

« On ne résiste jamais à l'appel de la galce. »

   
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Dernière édition par Alexey Z. Strogonov le Mar 25 Fév 2014 - 10:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia   « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia Icon_minitimeLun 24 Fév 2014 - 22:21




« Work hard, play hard »

ҩ
Avait-elle réellement rougi lorsque je l’avais croisée ? C’était en tous cas ce qu’il m’avait semblé et c’était… Amusant. Aucune championne ne devrait avoir à rougir lorsqu’un autre patineur la croisait. Surtout que je n’avais aucune idée d’avoir pu faire partie de ceux qui l’avaient marqué. Ma carrière, ça faisait bientôt huit ans que je l’avais enterrée, et elle était vraiment toute jeune. Alors si elle avait connu quelque chose de moi, c’était le déclin, assurément. Pas une image marquante, d’après moi. Et puis, huit ans, ça en laissait, des marques… Des cheveux plus longs, un corps plus longiligne, un visage plus creux… Il y avait un tas de choses qui faisaient que je n’étais plus cet adolescent entrant tout juste dans l’âge adulte qu’on avait médiatisé. Aujourd’hui, j’étais un styliste, et j’étais retombé dans l’oubli. Voilà qui m’allait parfaitement, mine de rien. J’étais donc très légèrement amusé. Néanmoins, je me renfermais dans ma concentration pour mon triple axel et ma pirouette. Lamentable pirouette, il fallait l’avouer. C’est à ce moment-là que je m’adressais à la demoiselle, un brin amusé, plein de douceur et de gentillesse. Non, vraiment, elle rougissait que je lui adresse la parole. C’était mignon comme tout. Presque flatteur. M’enfin, je n’étais pas d’un naturel vaniteux, alors ça allait. Elle bredouilla un remerciement quant à mon compliment et j’eus un mouvement de la main, un dépliement lent des doigts, pour montrer que ça n’était rien. Ce n’était en rien impérieux ou quoi que ce soit du genre, non, c’était juste un mouvement qui m’était venu naturellement. Puis ce qu’elle ajouta m’étira un sourire sincère. C’était gentil, ça.

« C’est gentil de ta part, mais objectivement, j’ai perdu plus que n’importe qui qui aurait raccroché les patins huit ans de son plein gré.»

J’eus un autre sourire pour elle, me remettant à patiner pour m’étirer tandis qu’elle faisait son échauffement. J’étais personnellement conscient de mes failles, et je les abordais sans trop de complexes. Je m’étais latté en beauté, j’avais fini en fauteuil roulant, rien que le fait que je marche c’était un petit miracle. Alors reprendre la compétition… Un rêve, une utopie, mais je m’y accrochais avec beaucoup de détermination. Mais pour le moment, moment d’étirements, sinon j’allais finir comme un vieux à me traîner demain toute la journée à la boutique et j’allais encore essuyer un million cinq cent mille questions de la part des clients. Claire s’y était fait, à me voir me tirer et passer ma vie à m’asseoir en pestant sur mon dos, après une séance trop poussée. Pas qu’elle cautionne, mais bon… Bref, tout un tas de petites pensées avec les yeux rivés sur la jeune patineuse. Elle était consciencieuse dans sa préparation, c’était vraiment bien. A son âge, l’important c’était d’éviter de brûler les étapes. Les petites tendinites, les petits claquages… C’était le genre de truc qu’on détestait, pour lesquels on n’attendait pas assez et on brûlait les étapes de la remise en route, bref, ça ne se remettait jamais vraiment. Je connaissais plus ou moins. Bon, de petits bobos, de petits tracas, rien qui ne me laissait des traces aujourd’hui, mais je savais qu’il y avait ces petites choses récurrentes qu’on n’aimait pas du tout.

J’observais le mouvement fluide de la demoiselle. Il n’y avait pas à dire, c’était un véritable chef d’œuvre auquel il avait fallu penser. Mais en même temps il fallait en avoir la capacité ! C’était totalement impressionnant. Enfin, surtout pour retourner à la pirouette, parce que sinon c’était assez envisageable avec de l’entraînement. Mais retourner sur la pirouette, c’était plus compliqué, et on comprenait bien, en s’y connaissant, pourquoi elle avait fait un tel score sur son libre. Sauf qu’il y avait une bricole qui m’avait traversé la tête. Ce n’était pas tant au niveau de la technique, mais plutôt au niveau de l’usage de la technique. Quelque chose de très bête. Si elle se servait trop souvent de cette prise de risque, on allait en attendre encore plus d’elle et elle se ferait démolir dans les scores si ça n’arrivait pas. Il fallait garder de la surprise, un peu de fraîcheur, leur faire croire que ce n’était qu’une incroyable prise de risque, pas une maîtrise parfaite. Sinon, c’était fini, et il en fallait plus que de raison pour conserver une place qui revenait de droit. J’avais été la victime de ce genre de choses au tout début. Bon, j’avais vite compris, quand même, et ça n’avait pas trop influé sur mes dernières grosses échéances, mais tout de même… Il faudrait peut-être que je le lui glisse, discrètement. M’enfin, ça ne serait sûrement pas du goût de son entraîneur, même s’il n’était pas là. Elle finit par reprendre la parole et je me tournais vers elle, passant à un patinage sur l’arrière plutôt vif et absolument maîtrisé.

« Jamais. C’est addictif, c’est terrible. Mais ça a un prix, d’y revenir, après autant d’absence. » Je secouais la tête. « A ta place, j’aurais pris quelques jours de plus pour savourer une belle victoire… »

C’était un sourire sympathique sur mes lèvres. Puis je me fermais de nouveau, changement de direction, zigzaguant. Un peu d’élan, puis cette figure qui m’avait brisé. Cette fois-ci, il était hors de question que je me rate. Sinon je me tuais, c’était assuré. Ou alors je finissais en fauteuil roulant, et ça, ça n’était même pas envisageable. Ce serait le meilleur moyen de me donner envie de me tirer une balle en pleine tête. Alors, même si je voulais me prouver que j’en étais capable, je n’avais pas prévu de me défausser de mes ailes en même temps. C’était vous dire si j’étais précis et que mon cœur battait vite et fort. Puis réception. Ça, c’était parfait, sans vouloir me vanter. Je ne comprenais définitivement pas pourquoi je m’étais planté ce jour-là en particulier. Je secouais la tête, reprenant un patinage plus souple, pour de la détente.

« Je ne sais pas si mon avis t’intéresse, mais à ta place je ne ressortirais pas trop souvent mon enchaînement, sinon les juges vont se lasser, et après ils vont devenir terribles avec toi. »

Je patinais avec beaucoup de naturel. Elle en faisait ce qu’elle voulait, de mon conseil, après tout. Chacun son approche de la compétition. Personnellement, à son âge je supportais excessivement mal qu’on ose me dire quoi faire, alors quitte à prendre une rebuffade… Moi je ne m’en formaliserais même pas.


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MessageSujet: Re: « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia   « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia Icon_minitimeJeu 27 Fév 2014 - 15:34


   
Work hard, play hard

   
J'avais encore du mal à croire que j'étais face à Nathanaël de Rickems, l'un des patineurs pour ne pas dire le patineur qui m'avait donné envie de patiner. Un modèle pour moi. Enfin, il allait falloir que je redescende sur terre, j'avais un décrassage à faire. En tout cas, cela faisait plaisir de revoir le jeune homme sur des patins quand on sait qu'il avait arrêté depuis huit ans. Pendant ce temps, mon entraîneur m'avait montré d'autres patineurs mais j'aimais plus particulièrement me repasser les passages du jeune homme. Peut être parce qu'il était le patineur que je préférais. En tout cas, il avait vieillit. Cela faisait étrange de voir les ravages du temps sur le jeune homme. Bon, vous me direz, cela se voyait aussi quand je regardais des photos de moi avant mais j'avais encore un peu ma tête d'enfant. Bah hey, je n’ai que quinze ans. En tout cas, il allait vite apprendre que je n'étais en rien gentille. Enfin si, je l'étais mais quand je disais quelque chose, c'était parce que je le pensais et pas parce que je voulais être gentille. Les personnes gentilles pouvaient parfois paraître fausses. Hors j'étais loin de cela.

« Oh, vous savez... Je ne suis pas gentille, juste sincère. Peu importe que vous ayez arrêté le patinage depuis presque huit ans, il vous reste de beaux restes. »

Et puis, mon petit enchainement. Double lutz piqué, grand écart et pirouette. Un mouvement que je maîtrisais à la perfection. Mais il allait falloir que je me méfie. J'avais placé la barre haute avec un tel enchaînement alors il allait falloir que j'en trouve un qui soit encore plus impressionnant. Je savais tout cela et mon entraîneur aussi. C'est pourquoi il voulait que je sois capable de faire un saut périlleux arrière comme Philippe Candeloro quand il patinait encore. Mais j'avais peur, trop peur pour oser faire ce mouvement. J'avais alors ajouté qu'il était difficile de résister à la glace. Le jeune homme se mit à patiner en arrière et reprit la parole, réagissant à mes propres mots. J'aurais pu rester loin de la glace encore un moment mais cela me manquait trop pour que j'accepte de rester trop longtemps loin de la glace.

« Je sais, ma mère me l'a dit... Mais quand on est mordu, c'est trop difficile et j'ai pas pu résister. »

Après avoir répondu, j'observais le jeune homme faire cette figure qui avait mis un terme à sa carrière. J'espérais qu'il ne se louperai pas comme la dernière fois que je l'avais vu la faire. Sinon, sur qu'il ne s'en remettrait pas. Mais il réussit à la faire. Et très bien en plus, en prenant en compte son arrêt de carrière. Je confirmais ce que je lui avais dit plus tôt, il avait de beaux restes. Et là, le sujet de mon enchaînement... Je n'aimais pas spécialement que me dicte ce que j'avais à faire surtout quand je le savais. Mais bizarrement, venant du jeune homme, cela me posa moins de problème.

« Oui, je sais, mon entraîneur me le rabâche à chaque fois que je fais cet enchaînement sur la glace. Je ne l'ai présenté qu'une fois et pour lui, il faudrait déjà le mettre au placard. »

Mais je l'aimais trop cette enchaînement pour accepter. Alors j'avais décidé de continuer à la maîtriser pour le jour où j'aurai besoin de le ressortir. Mais pas trop souvent non plus, cela ne m'attirerais que les foudres du jury et je ne voulais pas de cela. Pour ma part, je patinais doucement, reprenant mon souffle après mon enchaînement et en préparant mentalement un nouveau. J'essayais de voir mentalement quel saut et quelle pirouette serait peu épuisant et qui collerait l'un avec l'autre. C'était cela ma force. Je n'avais pas besoin de travailler sur papier avant de me lancer sur des expérimentation sur la glace. Finalement, je quittais la glace pour aller jusqu'à un banc où m'attendait une bouteille d'eau. Après en avoir bu une gorgée, je retournais sur la glace.

   
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MessageSujet: Re: « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia   « Work hard, play hard » † Nathanaël & Nastasia Icon_minitime

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