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 « Pardonne, mais n'oublie jamais. » Esteban & Benjamin

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Louis T. Delmas
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« Pardonne, mais n'oublie jamais. »  Esteban & Benjamin Vide
MessageSujet: « Pardonne, mais n'oublie jamais. » Esteban & Benjamin   « Pardonne, mais n'oublie jamais. »  Esteban & Benjamin Icon_minitimeMer 13 Nov 2013 - 22:06




« Pardonne, mais n'oublie

jamais. »

 Je repris une gorgée de mon verre de whisky, puis tirai sur ma cigarette en observant l’académie où je venais d’arriver à travers la fenêtre ouverte. Fumer à l’intérieur était interdit alors j’étais bien obligé de faire comme ça. Je laissai la fumée se répandre dans mes poumons, puis la recrachai dans un  souffle, laissant le nuage blanc s’échapper de ma bouche. Il avait enfin arrêté de pleuvoir et malgré le fait qu’il fasse toujours relativement froid, le soleil  réchauffait le paysage. Tant mieux, parce que l’absence de chaleur ne me faisait pas de bien, surtout vu l’endroit d’où je venais. Je posai mon regard sur les chevaux  s’agitant dans le pré sur lequel j’avais vue et je repris une nouvelle bouffée de cigarette pour répéter le même  geste encore une fois juste après. Je posai ma tête contre le rebord de fenêtre et fermai les yeux, toujours fatigué à cause du long voyage. Je repris une gorgée de whisky en rouvrant les yeux, puis je terminai ma cigarette et l’écrasai dans le cendrier que j’avais déposé à côté de moi. Je fermai la fenêtre et m’en éloignai, m’affalant dans le canapé par la même occasion. L’alcool me faisait du bien, mais cela ne m’empêchait pas d’avoir les nerfs à fleur de peau.

Mon frère était dans le même bâtiment que moi, ou en tout cas pas loin du tout. Peut-être qu’il était sorti, je n’en savais trop rien, mais j’allais devoir faire face un jour ou l’autre. C’est moi qui l’avais suivi alors c’était à moi de faire le premier pas pour aller à sa rencontre. Je ne lui avais pas dit que j’étais à Etretat, ça  n’aurait fait que l’énerver encore plus que d’habitude, mais il allait finir par s’en rendre compte tout seul. Sauf que ça, ça empirerait très certainement les choses et il fallait donc que je me force à aller le voir contre mon gré. Je soupirai, repris une gorgée de ma boisson puis me levai et partis déposer  mon verre dans l’évier dans la cuisine. Rapidement, je passai dans ma chambre pour échanger mon pantalon de jogging contre un jeans et mon t-shirt blanc tout simple contre une chemise à carreaux dont je retroussai les manches. Même si ce n’était que mon frère, il fallait que je sois un minimum présentable, ne serait-ce que pour sortir et éventuellement croiser des gens. Non pas que le regard des autres  m’importait beaucoup, mais  quand même. Je passai rapidement ma main dans mes cheveux, enfin dans le peu de cheveux que j’avais et remis un coup de déo. Je pris alors mes  clefs, mon portable et agrippai une bouteille de tequila dans l’armoire, histoire de ne pas rendre visite à mon petit frère les mains vides. Je n’avais pas envie de lui  faire de cadeaux, mais après tout, j’étais assez riche pour me permettre de lui offrir une bouteille. J’enfilai rapidement mes converses grises et sortis en verrouillant la porte derrière moi.

Je me dirigeai alors vers le studio de Ben, calme en apparence mais tendu intérieurement. Je ne stressais pas, j’espérais juste pouvoir éviter de lui gueuler dessus pour telle ou telle chose. Je ne m’en sentais pas capable, à vrai dire, mais j’allais essayer. Fallait bien que je sois  sympa de temps  en temps, n’est-ce pas ? Une fois devant sa porte, donc, je toquai, croisant les bras d’un geste nonchalant. Ça faisait un petit temps qu’on ne s’était plus vus, n’empêche. Pas des années non plus, mais quand même. J’avais hâte de voir sa tête quand il me verrait. Une fois que la porte s’ouvrit sur mon frère, je lui  fis un faux sourire sympa et n’attendis même pas qu’il m’y invite pour rentrer. De toute façon, il ne me laisserait pas, alors à quoi bon d’attendre. Je passai donc la porte tout en lui  donnant un coup d’épaule au passage et je lui lançai :

« Salut frérot ! Content de te revoir, tu t’imagines même pas à quel point tu m'as manqué ! »

Ironie, bonjour. Mais soit. Je me dirigeai tout de suite vers la cuisine et me mis à fouiller dans les placards pour en sortir deux verres et d’y verser le liquide de la bouteille  que j’avais apportée. Une fois mon frère dans mon champ de vision, je continuai en agitant la bouteille :

« Je t’ai apporté quelque chose, c’est pas gentil ça ? »

Je  lui tendis son verre, puis je pris une gorgée d’alcool et me posai contre une armoire, observant mon frère depuis cet endroit. Il n’avait pas changé du tout, pour le coup, juste sa coupe de cheveux, peut-être. Un demi sourire ironique aux lèvres, je me concentrai sur Ben et poursuivis :

« Alors dis-moi, comment va mon petit frère adoré ? »


Esteban & Benjamin

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Clarissa Charmant
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MessageSujet: Re: « Pardonne, mais n'oublie jamais. » Esteban & Benjamin   « Pardonne, mais n'oublie jamais. »  Esteban & Benjamin Icon_minitimeVen 22 Nov 2013 - 7:27



Pardonne, mais n'oublie jamais

Benjamin

Journée de travail pour le garde à cheval, encore un jour bien rempli, ou il n'y avait pas à s'ennuyer. Cela faisait un petit moment qu'il travaillait à Etretat et Benjamin était ravi de ce qu'il faisait, c'était exactement ce qu'il cherchait, même si en cette mauvaise période il ne se passait pas grand chose et que le temps était pourri. En tout cas cela faisait quelques jours que la pluie se faisait plus rare et Ben en était heureux car finir noyer à chaque fin de journée n'était pas plaisant. En tout cas cette journée n'avait pas été trop mauvaise, le jeune homme avait prospecté sur la cote avec son collègue et ils avaient eu droit à quelques rayons de soleil, les réchauffant agréablement. Il y avait du vent, comme toujours au bord de mer, et celui ci était froid mais avec de bons vêtements ce n'était plus réellement un problème. Le travail s'était donc passé dans la joie et la bonne humeur, il n'y avait pas grand chose qui puisse entacher l'entrain naturel de Ben.

En rentrant le jeune homme alla directement à la douche, il prit son temps sous le jet d'eau chaude. Ses pensées vagabondèrent, allant de sa journée de travail, au cheval dont il avait la charge, puis à l'ambiance dans les écuries et pour finir aux personnes présentes à l'académie. Il ne connaissait personne à part son ami, Zacharie. Au moins il connaissait quelqu'un car après tout il se trouvait bien loin de chez lui, Manosque était à plusieurs centaines de kilomètres. En partant il avait accepté le fait de se retrouver seul, loin de sa famille, mais cela n'était pas non plus tous les jours facile, il comprenait en partie que le départ de Zac après le lycée n'ait pas été plaisant et que la famille manquait assez rapidement, de même que les amis et ses petites habitudes. Benjamin finit par sortir de la douche, il mit une serviette autour de sa taille et se dirigea dans sa chambre ou il sortit d'une armoire un vieux jogging gris et un t-shirt blanc trop grand. Il était seul chez lui alors il pouvait bien porter n'importe quoi.

Les vêtements enfilés le jeune homme regarda l'heure, 18h12, une bonne heure pour se mettre a la cuisine, enfin à chercher un truc de mangeable dans les placards et à se le préparer. Benji' commença par sortir un paquet de pâtes, en même temps il ne mangeait presque que ça, il serait peut être temps de prendre des cours de cuisine. Cette pensée le fit sourire, non mais avant il était chez maman et papa alors il n'avait pas à s'occuper de ce genre de détail... Bref, les pâtes sur le plan de travail, maintenant il fallait quelque chose pour les accompagner. Alors qu'il s’apprêtait à ouvrir le frigo, Ben' entendit frapper à sa porte. Bizarre, il n'attendait personne. Une fois à la porte il tourna la clé et l'ouvrit, ce qu'il vit le surpris, pire encore que lorsqu'il avait vu Zac' au milieu du couloir. D'ailleurs heureusement que son visiteur n'avait pas croisé son voisin ! Là, derrière la porte se trouvait Esteban, son frère. Benjamin en était bouche bée et son frère n'attendit pas qu'il se remette de ses émotions pour entrer, il le bouscula pour pénétrer dans l'appartement. Ben' referma la porte et suivit son invité imprévu. Lui si souriant d'ordinaire avait perdu ce rictus habituel, il était même totalement fermé. Il ne prit pas la peine de répondre à la remarque d'Esteban, il se fichait totalement de lui, c'était impossible autrement !

Pour finir ils arrivèrent tous deux dans la cuisine et ce ne fut qu'à ce moment là que le garde aperçut la bouteille que son frère avait en main. D'ailleurs celui -ci l'agita devant lui en lui demandant si ce n'était pas gentil. Etant chez lui Ben s'installa sur une chaise et croisa les bras sur son torse. Son regard chocolat dur posé sur le visage d'Esteban
.

"Gentil n'est pas un mot qui peut être employé pour quelque chose qui vient de toi Esteban..."

Voix dure, grave, la surprise était passée et avait fait place à de la colère. Il n'était pas parti à cause de sa famille, mais quitter quelques membres de celle-ci lui avait fait du bien. Esteban était l'un d'eux. Attrapant le verre sur la table, il but une gorgée de tequila et reposa son verre.

"J'irai mieux si tu me disais ce que tu fous là... T'es là parce que t'as peur que je fasse une connerie tout seul, loin de la maison... Pourtant tu sais très bien qu'être à la maison ne m'a jamais empêché de faire ce que je voulais..."

Sa voix ne changea pas, elle restait dure et tout son corps était tendu, il serrait et desserrait la mâchoire et ses doigts jouaient sur le verre. Des images de certaines de leurs disputes défilèrent dans sa tête, les mots violents qu'on lui avait craché au visage résonnaient à ses oreilles. Il y avait toujours eu un écart entre lui et son frère, cela était d'autant plus vrai depuis quelques années, quelques longues années.

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MessageSujet: Re: « Pardonne, mais n'oublie jamais. » Esteban & Benjamin   « Pardonne, mais n'oublie jamais. »  Esteban & Benjamin Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 13:00




« Pardonne, mais n'oublie

jamais. »

 J’aurais très bien pu ne pas aller voir mon frère et attendre que le hasard s’en occupe, mais étrangement, je ne le voulais pas. Je devais assumer le fait de l’avoir suivi et faire le premier pas pour le lui annoncer, maintenant, et je n’avais pas très envie qu’il s’en rende compte avant que je ne lui aie rendu visite. Je sais que je suis tout sauf logique comme mec, à le détester et à me sentir responsable en même temps, mais Ben restait mon petit frère que j’avais toujours connu ou presque et pour lequel j’étais prêt à sacrifier ma vie. Parce que oui, je l’étais, sauf que je ne lui avais jamais avoué. Question de fierté, sûrement. C’est donc une bouteille d’alcool en main que je m’étais dirigé vers son appartement qui se situait non loin du mien, quand même un peu tendu parce que j’avais peur de ne pas pouvoir me contrôler. Il avait le don de m’énerver parfois, ce gosse… Qui n’était plus vraiment un gosse mais quand même, je le voyais toujours comme un petit crétin qui avait un caractère complètement à l’opposé du mien et qui avait des goûts que je n’acceptais pas. Rien que ça, ça me donnait envie de lui gueuler dessus, mais soit. Go chez le p’tit frère.

Je toquai à la porte et attendis qu’il vienne m’ouvrir, puis le bousculai pour rentrer tout en ayant un sourire faussement gentil et une parole qui allait bien avec. Immédiatement, je marchai direction la cuisine et sortis deux verres d’un des placards après avoir fouillé dedans pour trouver le bon, puis servis deux boissons alcoolisées. Une fois que Ben m’ait rejoint dans la cuisine, j’agitai la bouteille devant lui en lui demandant si ce n’était pas gentil de ma part de lui avoir apporté quelque chose. Tout ça d’une voix ironique, presque moqueuse et assez froide qui me caractérisait bien. Ben s’installa sur une chaise et croisa les bras sur son torse en me répondant que gentil n’était pas le mot qui pouvait être employé pour quelque chose qui venait de moi. Je ris froidement, content qu’il ait enfin le courage de me répondre. Parce qu’il fût un temps où il ne l’avait pas et c’en devenait presque trop facile de le rabaisser, mais là, il avait pas mal de répondant et c’était bien.

« C’est bien Ben, tu t’affirmes petit à petit. T’es encore loin de me blesser, mais tu fais des progrès. »

Je déposai son verre sur la table et il l’accepta malgré tout, en buvant une gorgée. Je m’adossai à une armoire et pris une gorgée de tequila, avant de demander à mon frère comment il allait. Et contrairement à ce que vous pensez, je m’en souciais. Un peu. Un tout petit peu. Mais loin de moi l’idée de le lui faire comprendre. C’est pourquoi j’avais un demi sourire ironique, le regard assez dur et une voix glaciale, qu’il connaissait d’ailleurs très bien. Il me répondit qu’il irait mieux si je lui disais pourquoi j’étais là et ajouta encore que j’avais sûrement peur qu'il fasse une connerie tout seul, loin de la maison. Rien que ma présence le mettait en rogne, et je le voyais bien à sa manière de parler. En plus de ça, ses muscles étaient tendus et je voyais sa mâchoire se serrer et se desserrer à un rythme régulier, chose qui m’arracha un léger sourire à peine perceptible. J’étais fier de lui faire cet effet-là. Avant de répondre, je me redressai et m’avançai vers une des chaises, avant de la tirer vers moi et de m’affaler dessus, reprenant une gorgée de mon verre.

« Si je suis là, c’est parce que j’ai trouvé un boulot ici. » Lui répondis-je simplement, sans plus sourire. Je soupirai et continuai : « J’ai pas besoin de savoir ce que tu fais ici, ou qui tu côtoies. D’ailleurs je suis simplement venu toquer à ta porte pour te prévenir de ma présence, rien de plus, c’est pas comme si je me souciais beaucoup de ton état. »

Je repris une gorgée de tequila et plantai mon regard sur son visage. En parlant des gens qu’il côtoyait, je ne visais qu’une seule chose, et vous savez très bien laquelle c’est. Inutile de le préciser, surtout que ça me dégoûte. Profondément. Je terminai mon verre, puis me levai et partis m’en servir un autre, puis vis sur le plan de travail une photo de Ben, mes parents et mes deux petites sœurs. Sans moi. Dos à Ben, je ne pus m’empêcher de grimacer et mon cœur se serra d’un coup, sans que je puisse y faire quoi que ce soit. D’un geste plus fort que prévu, je renversai la photo, de sorte à ne voir que l’arrière du cadre, l’avant se trouvant contre le plan de travail. Je n’avais pas brisé le cadre, mais j’en étais tout à fait capable. Sauf que je ne le faisais pas parce que sur la photo se trouvaient mes parents et mes sœurs, et que j’avais du respect envers eux. Enervé, je bus une gorgée de tequila et déposai lourdement mon verre sur la table, m'asseyant de nouveau face à Ben. Mon expression du visage presque triste avait laissé place à une grimace de colère tandis qu’à mon tour, je serrais et desserrais la mâchoire. Je passai une main dans le peu de cheveux que j’avais tout en fixant la table, espérant que Ben ne dise rien. Parce que s’il le faisait, j’allais vraiment finir par devenir violent.



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MessageSujet: Re: « Pardonne, mais n'oublie jamais. » Esteban & Benjamin   « Pardonne, mais n'oublie jamais. »  Esteban & Benjamin Icon_minitimeJeu 5 Déc 2013 - 18:27



Pardonne, mais n'oublie jamais

Benjamin

Esteban avait ce truc, cet expression qui avait tendance à mettre Ben hors de lui. En réalité il s'agissait de ce sourire ironique qu'il aimait tant arborer. Benjamin ne le supportait pas, surtout qu'il y avait toujours une conversation déplaisante lorsqu'il affichait ce rictus. Et cela ne tarda pas à arriver, Ben lança vraiment les hostilités en contestant le fait que son frère puisse être gentil. Il ne l'avait trouvé qu'en de très rares occasions sympathiques et le voir là, même avec une bouteille, ne lui prouvait pas qu'il voulait être agréable, juste qu'il risquait encore une fois de se prendre la tête avec un membre de sa famille. D'ailleurs la réplique d'Esteban e se fit pas attendre, et encore une fois il cherchait le conflit, à croire qu'il ne voulait que ça avec son petit frère. Le jeune homme ne prit même pas la peine de lui répondre, ça serait tellement facile d'être en conflit direct. Et puis surtout il pensait à leurs parents, ils n'avaient jamais apprécier leur petite guerre et plus les ans passaient et plus les querelles prenaient de l'importance, de quoi les faire souffrir. Le verre en main, il but une gorgée tout en fixant l'homme en face de lui, installé contre un meuble. Ben avait le loisir d'observer son frère et celui ci n'avait pas changé, en fait il ne changeait plus depuis quelques années, aussi bien physiquement que mentalement, c'était toujours un branleur fini, un homme aux idées bien fixes, au caractère de feu et aux paroles blessantes.

Et puis arriva le moment où Esteban demanda à Benji comment il allait. De nouveau les mots coulèrent, acides. Il n'appréciait pas vraiment la présence de son frère, il aurait préféré pouvoir prendre son envol sans chaperon, sans chaperon n'acceptant pas ses idées, ses choix de vie. Tout cela expliquait la tension dans tout son corps, il ne pouvait être calme avec son frère juste là, l'observant, guettant ses réactions, attendant le moment ou il pourrait réellement commencer les hostilités. La réponse tarda un peu à venir, Esteban prit le temps de tirer une chaise et de s'y laisser tomber, il reprit même une gorgée de tequila, ce que Ben fit également, de toute façon là il ne comptait plus sortir alors même s'il finissait complètement fait, c'était pas bien grave. Enfin son frère se décida à s'expliquer et c'était tout à fait bateau comme réponse. Le boulot. Lui aussi était là pour cela. La France était grande de plusieurs milliers de kilomètres carrés et il avait fallu que tous deux trouvent du travail à Etretat, qu'ils logent tous deux à l'académie d'Horse Beautiful. La vie était mal faite. Quand adolescent il avait rencontré quelqu'un ils avaient du se séparer à cause des études, de la distance, du changement de pays... Et maintenant qu'il quittait son chez-soi, qu'il avait déménagé loin de son frère qui ne pouvait le voir, celui ci se retrouvait au même endroit que lui. Esteban continua sur le fait qu'il n'avait pas besoin de savoir qui il côtoyait et ce qu'il faisait. Le fait qu'il lui avoue qu'il était là juste pour le prévenir de sa présence le fit soupirer, de ce petit soupire ironique, avec le sourire qui va avec. C'était bien son frère de venir le trouver pour lui annoncer qu'ils vivaient sous le même toit. A croire que ça lui faisait plaisir de le rendre mal à l'aise à chaque fois qu'il mettrait le pied dehors. Car avec la présence de son grand frère, Ben savait qu'il ne vivrait pas du tout de la même manière, de crainte de se retrouver avec un Esteban sur le dos. Pour finir un léger rire s'échappa des lèvres du jeune homme. Bien sur qu'il ne se souciait pas de lui, ce serait bien nouveau !

Benjamin secoua la tête amusait par cette petite révélation. Le mec s'invitait quand même chez lui, se permettait de fouiller et lui disait bien ouvertement qu'il se fichait de savoir comment il allait. Il y avait de quoi rire. Ben termina son verre d'une traite alors qu'Esteban se levait et allait se resservir un verre de tequila. Tout en déposant son verre sur la table, Ben regardait son frère de dos, il le vit ouvrir la bouteille, se servir et puis il y eut cette tension dans sa nuque. Ben connaissait bien son frère d'adoption pour savoir ce qui le mettait dans cet état. A cet endroit se trouvait une photo, une photo qui datait de quelques années auparavant, une photo ou l’aîné de la famille n'apparaissait pas car trop con pour admettre que les choix de Ben ne le concernaient pas, même si cela le dégouttait au plus haut point. Le jeune homme avait toujours su qu'il avait été adopté, ses parents ne le lui avaient jamais caché, mais il avait aussi toujours considéré cette famille comme le sienne, il n'avait jamais douté en faire partie. Et même quand sa vie avait pris un autre tournant, de ceux qui chamboulaient les vies autour sans qu'on puisse y faire quoi que ce soit, sa famille avait été présente, excepté Esteban. La photo avait été prise presque trois ans plus tôt et elle trônait dans la cuisine de Ben comme un objet précieux mis en avant, sa famille était importante.

Voir Esteban énervé à ce point augmenta la tension dans le corps du jeune homme, il savait parfaitement que ça pouvait explosé à tout moment, de toute façon quoi qu'il puisse dire, cela allait envenimer les choses. Le conflit était devenu inévitable. Le cadre claqua sur le plan de travail et Ben resserra sa prise sur son verre, sa mâchoire se serrant avec force. Quand son frère lui fit de nouveau face, il avait ce masque de colère et Benjamin en fut presque effrayé, il aurait pu l'être, s'il ne connaissait pas Esteban et surtout si ça avait été la première fois qu'il lui servait ce regard. Seulement c'était loin d'être la première fois. Lâchant son verre le jeune homme croisa les bras sur son torse et s'adossa nonchalamment contre sa chaise
.

"Je n'ai jamais su si ta colère était tournée contre moi ou si tu lançais se regard au monde entier, mais ce cadre ne t'as rien fait, comme je ne t'ai rien fait... Enfin j'te remercie d'être passé me dire que t'étais là, mais si c'est pour m’agresser comme tu comptes le faire, tu connais la sortie. J'en ai assez de m'expliquer avec toi, d'essayer de m'excuser pour quelque chose dont je ne suis pas coupable."

Regard marron dur sur les derniers mots, il s'agissait d'une fausse nonchalance, comment être calme avec un énergumène qui vous fusille du regard ?! Ben se leva, mais il ne quitta pas Esteban du regard, il se méfiait réellement de son frère, il savait qu'il pouvait le prendre par surprise. ce qui l'agaçait au plus haut point était qu'il était incapable d'accepter ce qu'il était alors que lui même avait des torts bien plus grands que les siens... Etre dealer n'avait rien d'un exemple de moralité !

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MessageSujet: Re: « Pardonne, mais n'oublie jamais. » Esteban & Benjamin   « Pardonne, mais n'oublie jamais. »  Esteban & Benjamin Icon_minitimeLun 9 Déc 2013 - 17:37




Esteban & Benjamin

" Pardonne, mais n'oublie jamais. "

Cette fois, ce n’était pas moi qui avais lancé les hostilités. J’étais resté calme, un sourire aux lèvres, bien qu’il soit entièrement ironique et pas sincère du tout. J’avais salué mon frère, certes pas de la meilleure manière qui soit, mais je ne l’avais pas non plus cherché dès le début et il s’était presque énervé tout seul, rien qu’en me voyant. D’un côté, ça me donnait une sorte de satisfaction parce que j’adorais l’effet que je lui faisais, mais d'un autre côté, c’était presque triste qu’il me considère comme un monstre. J’avoue que je n’avais pas été beaucoup plus que ça à certains moment de nos vies, mais y’avait moyen que je sois gentil, fallait juste me donner le temps de le prouver. Chose que Ben ne me donnait jamais, en fait. Alors tant pis, j’allais m’amuser à l’emmerder. Mais cette fois, c’est mon frère qui m’avait cherché en disant que gentil n’était pas le mot à employer pour parler de quelque chose venant de moi. Il n’avait pas tort. Mais pour une fois que je lui faisais un cadeau, fallait qu’il l’accepte, surtout qu’il ne s’était pas privé de boire le verre que je lui avais proposé. Suite à sa petite pique, je lui répondis quelque chose sur le ton moqueur qu’il me connaissait si bien et Ben ne répondit rien, préférant visiblement se taire pour ne pas faire empirer les choses. Hm, j’aurais préféré qu’il réplique, mais soit. Je le vis m’observer pendant quelques secondes tandis que je fis de même, laissant un silence assez lourd s’installer pendant quelques secondes. Avec beaucoup d'ironie dans ma voix, je lui demandai finalement comment il allait. Il me répondit sur le même ton acide qu’un peu plus tôt et il me demanda en même temps d’expliquer ce que je faisais là. Je pris une chaise et m’assis en face de lui, prenant une nouvelle gorgée de ma boisson, puis répondis à sa question, tout simplement. Le boulot. Voilà la raison pour laquelle j’étais là. Pourquoi à Etretat ? Je ne savais pas. Parce que Ben y était et qu’apparemment, c’était bien dans ce village. Parce que j’avais trouvé un boulot qui me plaisait. Voilà les principales raisons, sûrement. Je poursuivis en disant que je n’avais pas besoin de savoir comment il allait ou qui il côtoyait – en visant un type d’hommes bien particulier – et que je n’étais là que pour le prévenir de ma présence, chose qui lui arracha un soupir ironique et un petit sourire qui avait le don de me mettre hors de moi. Sauf que là, pour le coup, je restai impassible et lorsqu’un léger  rire s’échappa de sa bouche, je ne pus m’empêcher de serrer mon verre pour ne pas devenir violent. Du calme Esteban, respire.

Je me levai et partis me servir un autre verre de tequila, espérant que ça calme mon envie de trucider mon frère. Pourtant, tout ça ne fit qu’empirer lorsque mon regard se posa sur la photo de famille, bien joyeuse, bien heureuse où il ne manquait qu’une chose. Ou une seule personne, plutôt. Moi. A croire que pour Ben, je ne faisais pas partie de la famille. Y’avait de quoi rire, puisque c’était quand même lui l’enfant adopté dans tout ça. Je me crispai d’un coup, puis ne pus m’empêcher de faire claquer le cadre sur le plan de travail, ne supportant plus de voir cette photo, pourtant très belle. Mes parents et mes sœurs étaient magnifiques dessus, il y avait juste comme… une tache. Oui, c’est le bon mot. Un intrus, si vous préférez. Je me retournai, furax, et plantai mon regard dans celui de Ben, qui avait l’air aussi tendu que moi. Il lâcha son verre et croisa les bras sur son torse, se posant nonchalamment contre le dos de sa chaise, un geste qui m’énerva encore plus. Petit con. Il reprit la parole, et c’était sûrement la dernière chose à faire. Il le savait très bien, et pourtant, il ne se privait pas de me parler sur un ton presque désintéressé. Pourtant, même si je bouillonnais intérieurement, je l’écoutai parler sans l’interrompre, analysant chaque mot avec attention, attendant qu’il ait fini. En l’écoutant, je repris une gorgée de ma boisson et une fois qu’il eut terminé son petit discours, je tentai de me calmer, de respirer plus librement et de ne pas m’emporter juste pour ça. Je ne le faisais pas pour lui, mais pour moi. Fallait que j’y arrive. D’un calme étrange et presque joué, je me rassis sur la chaise que j’avais installée un peu plus tôt et je regardai mon verre en serrant la mâchoire. Puis, mon regard se reporta sur mon frère, qui se leva tandis que je le suivais du regard et je lui dis d’une voix glaciale mais pourtant très calme :

« T’en es si sûr, de ne pas être coupable ? » Je m’accordai une petite pause, puis repris en secouant la tête, presque en riant et baissai le regard : « T’aurais dû voir la tête de maman après ta petite annonce qui a tout changé, quand t’es sorti de la pièce. Blanche comme la neige et les larmes aux yeux. » Je reposai mon regard sur Ben et terminai : « Tu l’as pas vu, ça, toi. Et je ne te l’avais encore jamais dit, mais c’est peut-être le moment que tu saches enfin la vérité. Ca lui a fait du mal, que son fils soit une tapette. Pareil pour papa. Sauf que t’as du bol qu’ils soient aussi tolérants et qu'ils t'aient pardonné. Je sais pas comment ils ont fait, parce que moi, j’en suis incapable. » Je me levai et claquai une nouvelle fois mon verre sur la table, haussant le ton : « J’ai essayé de te dire que je suis désolé, que j’essayerais d’accepter tes choix. Mais je peux pas, à chaque fois je me souviens à quel point tu me dégoûtes et j’oublie toutes ces gentillesses que je ne serai de toute façon pas capable de te sortir. »

J’avais fini ma phrase presque en gueulant et pour éviter d’exploser complètement, je me tus et finis mon verre d’une seule traite, ayant une grande envie de l’éclater au sol. Sauf que je me ravisai, préférant me diriger vers la porte de l’appartement de Ben pour ne pas que ça tourne mal. Parce que sous le coup de l’énervement, j’étais capable de plein de choses et malgré le fait que je sois furieux, je ne voulais pas le frapper. Je me l’étais juré un jour et je comptais bien tenir ma promesse, coûte que coûte. J’ouvris la porte et gueulai encore à Ben :

« Tu salueras ton faux blond de service de ma part ! »

J’étais loin de me douter que Zacharie était aussi à Etretat, je savais juste que lui et Ben avaient eu une… aventure, si je puis dire et c’était la première remarque qui m’était passée par la tête. Sans plus tarder, je sortis et claquai violemment la porte derrière moi, retournant dans mon appartement en m’enfermant dedans. Par réflexe, je passai une main dans mes cheveux et sortis une clope, que j’allumai en ouvrant la fenêtre au passage. Voilà qui allait m’aider à être plus tranquille. Je jetai un coup d’œil à mon armoire où étaient cachés mes sachets de poudre blanche, mais je secouai la tête et me reconcentrai sur la vue que m’offrait l’appartement. Pas de ça dans mon corps. Pas question.



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Clarissa Charmant
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MessageSujet: Re: « Pardonne, mais n'oublie jamais. » Esteban & Benjamin   « Pardonne, mais n'oublie jamais. »  Esteban & Benjamin Icon_minitimeMer 18 Déc 2013 - 22:51



Pardonne, mais n'oublie jamais

Benjamin


Benjamin connaissait assez bien son frère adoptif pour savoir qu'il aurait du garder le silence, qu'il n'était pas vraiment dans son intérêt de l'ouvrir. Sauf que voilà, il se trouvait chez lui et il n'avait aucune raison de ne pas s'expliquer avec son frère. Les mots s'écoulèrent donc naturellement, il s'agissait de phrase enfermée depuis bien longtemps, des questions qu'il n'osait poser chez lui à cause de leurs parents, du mal qu'il pouvait faire en remuant ce couteau qu'il leur avait planté. Le jeune homme sentit la tension augmenter entre eux, et ce n'était pas du tout une tension positive, loin de là ! Une certaine violence émanait d'Esteban et Ben savait qu'il était tout à fait capable de lui sauter dessus, de régler ça au plus vite et par une violence physique. Heureusement pour lui l'homme finit par s'installer avec un calme olympien sur la chaise qu'il occupait quelques instants plus tôt. En fait cela n'annonçait rien de très bon et soudainement Ben aurait préférait que son frère lui tape dessus plutôt que s'assoit pour discuter. Les mots son parfois plus durs que les coups.


Pas manqué, les répliques étaient aussi aiguisées qu'une lame de cuisine, toutes aussi tranchantes et blessantes. Ben était content d'être assis, seul les traits de son visage changèrent. De la fausse décontraction il passa à la tension dans son corps entier. Ses poings se fermèrent, sa mâchoire se crispa. Le jeune homme s'était senti coupable de ce qu'il faisait vivre à ses parents, sauf qu'il était du genre à tout prendre à la rigolade et à faire comme si peu de choses ne l'atteignait. Seulement c'était totalement faux, il encaissait en silence et avec le sourire et pour extérioriser il faisait comme il pouvait, parler avec Zac avait été un bon exutoire. Les mots d'Esteban allèrent droit au coeur de son frère et celui ci plissa le yeux, la colère montant. Un serrage de dents dans les règles de l'art et la colère redescendit, pas la peine de monter sur ses grands chevaux avec cet individu, c'était la seule chose qu'il attendait, que le ton monte, de voir son frère blessé au plus profond de lui. Le mot le plus blessant ? il s'agissait bien sur du "tapette", mot péjoratif employé par toute personne ne comprenant pas ce que sont les sentiments et l'attirance, qui ne comprend pas qu'il n'est pas que question de sexe. Ben savait ce que lui disait Esteban, il ne fallait pas le croire si naïf, et puis il avait bien remarqué aussi les regards que leurs parents lui lançaient parfois, les questions à double sens auxquelles il répondait avec humour pour les rassurer.

Pour finir le verre claqua contre la table et Ben observa la main tenant ce verre avant de relever les yeux. Il savait que son frère ne l'acceptait pas, qu'il ne trouvait pas ça naturel et que ça le dégouttait au plus haut point. De même il se doutait qu'il l'appréciait un minimum, car même si leur relation avait toujours connue des hauts et des bas, ils avaient eu quelques points communs, avant son annonce... La tension dans la pièce était de nouveau montée d'un cran et Esteban avait terminé presque en criant. C'était peut être un bon moyen d'extérioriser plutôt sainement ce qui le torturait... Après avoir fini son verre d'une traite il s'éloigna et avant de partir il prononça une dernière phrase qui laissa sur place Ben. Observant maintenant l'encadrement de la porte vide, il murmura pour lui même
.

"Je lui passerai le message... mais ça va pas lui plaire et à toi non plus..."

Après cet intermède engueulade, Ben se leva et lava les verres. En fait cela ne servit à rien car il en sortit une autre et se servit un verre pour aider à faire passer cette mauvaise nouvelle. Son frère était là et il n'arrivait toujours pas à passer à autre chose, il restait coincé sur les attirances de Ben plutôt que de voir ce qui pourrait les rapprocher. Après 4 ans rien n'avait changé.
(c)ARAMIS
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