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 « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin

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Alexandre L. Leroy
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« In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin Vide
MessageSujet: « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin   « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin Icon_minitimeSam 2 Nov 2013 - 0:00




« In other words : tick tock »

ҩ
Il pleuvait ! Encore ! Et j'allais me pendre ! Journée de travail classique avec passage aux écuries, tout ça. Il était donc un petit dix-neuf heures, il faisait sombre partout, et moi, j'avais des envies de pendaison. Oui oui, vous m'avez très bien entendu. Depuis que j'étais arrivé, pas une heure consécutive de soleil ! Moi qui étais sudiste d'âme et de naissance, j'étais servi... Bon, d'accord, en Belgique c'était le même topo mais c'était quand même terrible, d'avoir quitté une Provence ensoleillée pour gagner une Normandie pour ainsi dire inondée... Un comble ! Qui avait eu cette idée ? Ben c'était bibi, tant qu'à faire. Tête à claque moi-même oui. Mais bon, il fallait assumer quoi. Quelle idée d'arriver en pleine automne aussi, je vous jure... Il faut vraiment être blond pour ça. Dans le mille Emile ! Et je tiens à préciser que je suis naturellement blond, ce n'est pas une teinture. Oula, il est tard, comment ça se sent ! Catastrophe ambulante au clavier ! La suite, vite !

Bref, avec tout ça, il était dix-neuf heures. J'avais déjà fait mon tour des écuries et j'étais rentré prendre ma douche. Malgré la pluie, malgré mon humeur morose, malgré le noir dehors, j'étais de nouveau sur le pied de guerre. Non mais parce qu'il fallait que je me remue un peu sinon j'allais faire la larve dans le fauteuil et sûrement finir par m'y endormir sans même avoir soupé et, ça, c'était pire que la tambouille ! Donc je disais, douche. Chaude. Longue. Relaxante. Puis je m'étais habillé de manière très décontractée, comme je l'aimais : jean élimé, sweat gris clair, veste matelassée noire. J'avais une course à faire rapidement avant de carrément me démotiver. Ma foi, vous me direz, là, j'étais tellement peu motivé que...

Il me fallut un moment pour sortir de chez moi, le tout avec un gros soupir complètement abattu. Non je ne voulais pas, j'étais fatigué, tout qui ne va pas ! Mes pas résonnèrent dans le hall entre les studios de l'étage. Pour le moment, j'étais seul au quatrième. Franchement, pas topissime à mon goût. Je me sentais seul au monde quoi... Mais bon, j'avais quand même pris le réflexe de fermer à clé, parce que les voleurs frappaient partout... Surtout là où il n'y avait personne ! Je mis donc mes clés d'appartement dans ma poche et me retournai, m'apprêtant à aller jusqu'à la cage d'escalier lorsque des pas montèrent. Tiens ? Sérieux, il y avait quelqu'un ? Intrigué plus que dérouté par l'idée, je fis tout de même deux pas avant qu'un jeune homme, grand, brun, les cheveux courts, ne m'apparaissent. Voilà qui suffit à m'arrêter. Ouvrant de grands yeux, je le fixais une seconde, incrédule.

« Benjamin ?! »

Ma voix dénotait la surprise à l'état pure, et pas la moindre autre émotion. C'était vraiment lui ? Non mais ce n'était pas possible... Je devais rêver ! C'était la pluie qui me causait des hallucinations, voilà l'explication rationnelle ! Ici le cerveau, on appelle Zacharie ! Reconnecte-toi, mon gars, on a besoin que tu fasses la lumière sur la présence du Giron à deux pas de ton studio !


Zacharie ҩ Benjamin

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MessageSujet: Re: « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin   « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin Icon_minitimeSam 2 Nov 2013 - 22:17



In other words : tick tock

Benjamin

Deux jours que Benjamin avait quitté sa ville natale, son sud si ensoleillé, avec ses températures plutôt douces même en ce triste mois. Deux jours qu'il vivait sous la pluie et le vent, qu'il ne pouvait pas sortir sans capuche, l'idée même de se mettre en t-shirt le rendait malade d'avance. Vive Etretat ! Bon, il ne pouvait pas réellement se plaindre parce qu'il n'avait pas trop le choix en fait, pour travailler il avait du partir de Manosque et sa douceur automnale pour survivre dans l'humidité de la Normandie. Pour ne pas être trop mauvaise langue quand même, le jeune homme pouvait dire que par fois il faisait vraiment moche dans le sud... sauf qu'il faisait rarement aussi froid et ça durait rarement aussi longtemps. C'était quand même génial qu'i fasse ce temps pourri là ou il travaillait, après tout, ce n'était pas comme s'il passait ses journées dehors. Ah bah si en fait, c'était exactement ça, Ben' était garde à cheval et il avait le devoir de patrouiller le long des cotes et dans la forêt. Il avait un collègue qu'il venait juste de rencontrer, et oui, premier jour de boulot. L'ambiance était franchement sympa et puis il avait eu l'occasion de faire rire ses collègues, c'était toujours ça ! Dans la matinée on lui avait expliqué clairement comment la brigade fonctionnait et l'après midi direction la plage de la ville et des alentours pour surveiller. Enfin faire son boulot quoi.

Benji avait ainsi découvert les cotes normandes sous la pluie battante et pour quelqu'un pour qui la mer n'est pas tout près, ça restait un sacré spectacle, les vagues montaient haut et le sable volait dans les pieds des chevaux. Il avait rabattu la capuche sur sa tête et observait de ses yeux marrons cette merveille qu'était la mer. Il comprit vite aussi que le froid était son pire ennemi. L'immobilité sur sa monture était horrible, heureusement, ils avaient l'occasion de faire quelques moments de trot pour se réchauffer aussi bien eux que les bêtes. Toute cette pluie et ce vent étaient également usant, cela ne cessait jamais et ça lui puisait même de l'énergie. En fin de service il prit soin de s'occuper de sa monture qui était tout aussi trempée que lui malgré leurs tenues adéquates. Après avoir fini avec l'étalon, Ben' alla se changer, il enfila un jean crème, un t-shirt noir, un pull en laine à col en V noir et une paire de converses de la même couleur. Ses affaires étaient bonnes à mettre à sécher, il mit donc le tout dans un sac et embarqua celui ci, le mettant sur son épaule. Au volant de sa golf noir, modèle de 2000 si vous voulez tout savoir, il brancha son iPod et se mit une musique assez motivante, du moment, pas la peine de déprimer par ce temps !

Une fois à l'académie il mit le lecteur dans la poche de son jean, récupéra le gros sac à l'arrière et courut jusqu'au bâtiment de son studio. Il avait les clés dans la poche avant de son jean et heureusement car il se voyait mal chercher dans son sac les clés perdues. Tout en montant les escaliers, Ben' se dit qu'il serait peut être bien d'appeler ses parents, leur dire qu'il avait passé une journée plutôt pas mal et que son installation prenait fin. Le haut des marches apparut, le nez dans son iPod, il ne remarqua pas le bruit de pas, ni même la personne qui se trouvait à son étage. Ce n'est qu'une fois qu'il releva la tête, une main dans la poche de son pantalon qu'il remarqua le grand bonhomme. Jeune homme mince, blond au cheveux mi-longs, des yeux bleus et il fallait le dire des traits assez féminins... Il n'entendit qu'à moitié ce qui sortait de la bouche du blond car pour commencer il avait sa musique dans les oreilles et qu'en plus de ça il était carrément surpris de trouver Zacharie là. Cela faisait... au moins tout ça qu'ils ne s'étaient pas vus. Retirant la main de sa poche pour enlever le casque qu'il avait sur la tête, de l'autre main il éteignit l'appareil et le glissa dans son jean, dans la poche de son jean « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin 2752390508


"Zacharie !"

Simple constatation, il n'y avait aucune réelle intonation, même la surprise n'y était pas. En fait il était surpris, vraiment, sauf que ça ne se voyait que sur sa tête de grand débile. Encore un peu il allait faire un bon en arrière en voyant le jeune homme. Du coup à la place il arborait une tête un peu bête, de grands yeux ouverts, la bouche entrouverte. La classe ! Pour finir il referma sa petite, pas si petite que ça d'ailleurs, bouche et reprit une tête à peu près correcte.

"Tu t'es exilé à Etretat toi ? T'étais pas... chez les belges à manger des frites et des moules ?"

Oui, toujours très classe le Ben...
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MessageSujet: Re: « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin   « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin Icon_minitimeMar 12 Nov 2013 - 22:27




« In other words : tick tock »

ҩ
Il fallait dire que j'étais tout ce qu'il y avait de plus étonné. Benjamin, face à moi, sur ce palier, c'était juste hallucinant. Il n'avait pas tellement changé. Ses traits s'étaient un peu durci, pour lui donner l'allure d'un jeune homme plus que d'un adolescent, contrairement à l'époque où je l'avais connu. Il fallait dire que tout ça, c'était avant que je ne parte faire mes études. Quatre ans plus tôt. J'avais du changer, aussi. Certes, j'étais resté très reconnaissable, mais mes traits aussi s'étaient métamorphosés. Les petites rondeurs de l'enfance n'étaient plus et c'était un visage tout en traits dessinés nettement qui était désormais mien. Plus fin, plus élancé. Mais assez parlé de moi. C'était carrément stupide, même, puisque j'avais le regard braqué sur Ben. C'était loin du regard farouche et perçant que j'avais pour les inconnus. De même, la surprise m'était passée. Si j'avais fais de grands yeux ronds, me passant un instant sur la défensive, désormais, c'était plus une agréable surprise qu'autre chose. Un sourire avait fini par étirer légèrement mes lèvres. Il savait parfaitement que je ne souriais pas naturellement à m'en décrocher la mâchoire. Mais cette jolie esquisse, là, elle était bien présente. C'était subtile, fin, délicat. Comme mon visage en général, d'ailleurs.

Lui, c'était une autre paire de manches. Il était tout ce qu'il y avait de plus comique à voir. Ses yeux ronds comme des billes de flan, sa bouche de merlan frit... Non, il n'y avait pas à chique, il était d'une classe incomparable. Voilà qui suffit à m'étirer un sourire amusé, un peu de travers, du genre du gars qui s'amuse bien de ce qui arrive aux autres. Sauf qu'il n'y avait rien de méchant, surtout pas avec mon grand regard clair très posé. J'étais absolument détendu, là, même si c'était clair qu'il y avait un certain effet de surprise. En tous cas, j'étais plutôt content qu'il soit là, au final. Je ne l'avais pas revu depuis des lustres et puis je n'avais pas de mauvais souvenirs en rapport avec lui. Pour ceux qui se le demanderaient éventuellement, Gréoux et Manosque, c'est super proche. Genre dix minutes à pieds, le collège privé en commun, le même lycée public. Bon, j'ai fait le collège privé de Gréoux, j'avoue. Mais le lycée... C'est de là que je connaissais Benjamin, bien entendu. Un an plus jeune que moi, il était rentré en seconde lorsque j'étais en première. Je le connaissais bien. Et puis il se reprit, et mon sourire gentiment moqueur s'effaça. Il se fit franchement amusé avec sa connerie suivante.

« Si, mais les moules c'pas mon truc, une fois ! »

Répondis-je, amusé, en prenant un pseudo accent. Il fallait dire que je les avais connu comme il le fallait, les Belges, pour pouvoir me moquer bien gentiment. Non mais je les respectais beaucoup, ceux-là. Léger rire, pour finir, avant de répondre tranquillement.

« Plus sérieusement... Les Belges sont sympas, mais ça pleut par là-bas et... Je suis diplômé, maintenant, alors après une année sabbatique chez papa et maman, je suis venu bosser. Je parie que c'est la même chose pour toi, non ? »

Calme et décontraction. Je reculais, l'air tranquille, pour m'appuyer avec désinvolture à la porte de mon studio, appuyant mes épaules contre le bois, croisant les bras contre mon torse, un sourire un peu fiérot sur les lèvres. Bah, je le connaissais bien, le Ben. J'avais pas mal de souvenirs avec lui. D'ailleurs il me connaissait aussi bien et je ne pourrais pas lui dissimuler que je repensais à ce qu'on avait eu de commun, dans mes grands yeux bleus luisants. Ce n'étaient pas des larmes, mais voilà, il y avait comme un léger soupçon de nostalgie. J'avais du faire un choix. Je l'avais fais sans me poser de question. Tourner le dos, avancer en laissant tout derrière moi. Je ne reviendrais pas sur le passé. Mais tout n'avait pas été à jeter. Le hasard faisait assez bien les choses. Si nos chemins se croisaient de nouveau, il y avait une raison, assurément. Nouveau sourire. Je refusais de me cacher derrière des faux-semblants. On avait joué la carte de la confiance et de l'honnêteté réciproque trop souvent pour que quatre années suffisent à me faire changer la donne.


Zacharie ҩ Benjamin

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MessageSujet: Re: « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin   « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin Icon_minitimeJeu 14 Nov 2013 - 15:49



In other words : tick tock

Benjamin

Un sourire se dessina sur le visage de Zac' et Benjamin se rappela du visage du jeune homme quelques années auparavant, il avait changé, les traits qu'il arborait maintenant étaient plus fin, toutes les rondeurs de l'enfance avaient disparu, pourtant il avait toujours les mêmes yeux clairs, ses cheveux mi-longs, ce léger sourire. Ben se reprit donc et il sourit à son tour. Il n'avait aucun doute qu'il devait avoir l'air bien idiot, mais peu importait, il assumait parfaitement. Du coup, durant une courte seconde le jeune brun se demanda ce que pouvait bien voir Zacharie, il avait grandi encore un peu en quatre ans, il avait perdu toute trace de l’adolescence et il avait pris en masse musculaire, sauf que là c'était juste pas possible de le voir, il avait un manteau assez épais qui cachait parfaitement la forme de ses muscles pourtant bien dessinés.

Incapable de rester sérieux plus de trente secondes, Ben' sortit une bêtise aussi grosse que lui et c'est avec le sourire qu'il la dit. La réponse qui suivit le fit rire, il n'était jamais allé en Belgique, pourtant régulièrement dans son sud natal il avait croisé des belges venus en vacances, leur accent l'avait toujours fait beaucoup rire. Non mais franchement qu'elle idée d'appuyer autant sur certaines syllabes ! Mais Zac' ne s'arrêta pas sur ce trait d'humour et il résuma en deux phrases quatre ans de sa vie. Pendant son explication Benjamin déposa son sac plein sur le sol, à ses pieds, ne quittant pas son interlocuteur des yeux. Il avait bien remarqua le regard du jeune homme et comment ne pas se souvenir de ce qu'il s'était passé durant leurs années lycées. Ils avaient été proches, vraiment et puis Zac' était parti. En Belgique. Depuis il n'avait jamais vraiment cherché à garder le contact avec le blond, il lui en voulait un peu en fait d'avoir quitter Manosque et ses alentours pour un pays ou il pleuvait toujours et ou ils n'étaient même pas capable de se mettre d'accord sur une langue nationale... Pourtant se retrouver en face de lui plaisait à Benji, il avait l'impression de retourner quelques années avant, un temps ou ils ne pensaient pas vraiment au boulot, mais plutôt à déconner et sortir. Ben' se décida quand même à répondre à Zacharie et ce fut avec son habituel sourire
.

"On peut dire ça, j'ai pas eu d'année sabbatique mais je suis bien là pour le boulot... J'crois que Dieu m'en veut là parce que m'envoyer dans ce trou paumé que seul la pluie connait c'est franchement pas topissime. "

Petit trait d'humour, Ben' était loin d'être croyant et ça il savait que Zac ne l'ignorait pas, en même temps il y avait peu de chose qu'il ignorait, même après quatre ans passés loin l'un de l'autre. Le brun observa un instant son ami nonchalamment installé contre le mur et se dit que ça aurait du être interdit d'avoir autant d'allure même juste appuyé au mur. Lui était plutôt le genre à avoir l'air bête un peu tout le temps. Il lui arrivait d'être un peu classe quand même, d'avoir une certaine prestance, mais ça restait rare. Alors que ce gars avait beau ne pas être coiffé, ne pas avoir dormi pendant trois jours, il gardait du charme et de la classe. Le monde était bien injuste par moment ! Enfin s'était bien beau de polémiquer ainsi dans sa petite tête, ils n'allaient pas avancer grandement si ça continuait ! Récupérant donc son sac et les clés dans sa poche, il fit un signe de tête montrant sa porte tout en s'adressant au blond.

"Tu rentres un moment... à moins que t'es un rendez-vous... ou même deux ou trois."

Nouveau sourire. Manière pas subtile de demander s'il était célibataire ou pas, de savoir s'il avait repris leur petite pratique au début du lycée, bref il était curieux et ne le cachait même pas. A quoi bon de toute façon, ils se connaissaient tellement bien ! Ben quitta des yeux le jeune homme et entra la clé dans la serrure, après avoir ouvert la porte il se tourna vers Zac, ses yeux marrons pétillants étaient particulièrement rieurs. Comment ne pas penser à certaines choses sans rien montrer. Juste ce regard devait mettre la puce à l'oreille de Zac'.

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« In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin Vide
MessageSujet: Re: « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin   « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin Icon_minitimeVen 6 Déc 2013 - 9:01




« In other words : tick tock »

ҩ
Dans la joie et la bonne humeur. Comment aurait-il pu en être autrement, dites-moi ? Ben était une machine à conneries tout à fait adorable et il ne m'avait visiblement pas plus tenu rigueur que ça d'être parti du jour au lendemain. Oh, je me doutais qu'il devait m'en vouloir, je n'avais pas eu l'art et la manière de m'éclipser, mais visiblement ce n'était pas pour cela qu'il m'en voulait mortellement. Voilà qui était plutôt rassurant puisqu'en un sens je n'avais pas vraiment envie que mes choix me coûtent ceux qui comptaient pour moi. Il avait fallu que je parte faire mes études, c'était dans l'ordre des choses et pour ce faire j'avais choisi de m'éloigner. Ce n'avait pas été sans le moindre regret de ma part, que croyez-vous ?Sauf qu'on ne fait pas toujours ce qui nous plaît dans la vie, qu'on a des priorités, mine de rien. M'enfin, voilà qui n'était pas un arrêt de mort.

Et Benjamin, fidèle à lui-même, sortit une vanne encore plus grosse que d'habitude, ce qui m'amusa franchement et j'y répondis dans le même esprit de jeu. Non mais bon, il ne fallait pas me tendre ce genre de perches, vous savez... Surtout pas en le connaissant comme je le connaissais. Et d'ailleurs le jeune sudiste me connaissait au moins aussi bien, si ce n'était mieux, parce qu'il avait toujours eu ce petit quelque chose pour me capter et me comprendre. Là, j'avais des idées et des images bien précises en tête, et il le devinerait, c'était sûr et certain. J'étais un livre ouvert pour lui, surtout quand, comme maintenant, je ne cherchais pas à ériger ce mur de glace et d'insolence autour de moi, pour laisser libre court à ce que j'étais habituellement. Je pris le temps de lui résumer quatre années loin de Manosque en l'observant sans me cacher. Toujours aussi craquant.

Ouais, Ben c'était un peu le même genre de parcours, sauf que lui, visiblement, il sortait tout juste de l'école. Logique, il avait un an de moins que moi, alors à études équivalentes... J'avais eu le temps de lézarder pendant un an dans le mas familial avant de devoir bosser et on en était au même niveau, lui et moi. Moi, flemmard ? Non, j'aimais juste profiter de ce que je pouvais, et une année de glandage ce n'était pas pour me déplaire. Maintenant j'étais arrivé dans le travail et ça n'était pas plus mal. La petite note d'humour sur la pluie me fit rire doucement, appuyé nonchalamment sur la porte de mon studio. Je ne pus m'empêcher d'y réagir.

« Et moi donc, il s'acharne... Trois ans de pluie, un an de soleil, retour au pays des vaches sous la pluie... Je vais jouer les cachets d'aspirine à perpétuité, tu imagines ? »

Petite note d'humour là aussi. J'avais beau être un sudiste, un vrai, j'avais toujours eu cette tendance à la peau très pâle. L'été j'étais légèrement plus hâlé, mais toujours beaucoup moins que mes camarades. Ce n'était pourtant pas faute d'aimer l'astre brûlant et de m'y exposer sans me  brûler. Les coups de soleil, je connaissais assez peu. Bon, par contre, lorsque j'en prenais, j'étais bien arrangé et un simple tee-shirt c'était la torture assurée... Les joies d'un blond à la peau claire né en Provence. D'ailleurs, pourquoi j'étais le seul blond de ma famille ? J'appelle ça un coup de pas de chance terrible, parce que j'avais plus l'air d'un adopté qu'autre chose dans la famille dès que je fermais les yeux. Sinon, j'avais les même que mon père, ma sœur et ma demie-sœur. Sympathique, non ? Benjouille me sortit de mes pensées en m'invitant à passer chez lui, là maintenant. J'eus un sourire en répondant.

« Je suis libre comme le vent ! »

Je devinais tellement qu'il en allait de même pour lui... Il ne m'aurait pas posé la question de cette manière-là, au cas contraire. Ça servait, de le connaître, l'asticot. Je le laissais ouvrir la porte avant de me couler dans le studio, le regardant en passant, le frôlant sans même faire mine d'éviter. L'épaule qui râpe l'épaule, il connaissait. De même que mon regard qui avait traîné sur le sien avant que je n'entre. Gosh qu'il avait grandi ! Avant j'avais presque une bonne tête de plus que lui, parce que vers dix-sept ans j'avais totalement fini ma croissance de grande perche, avec l'air d'un grand spaghetti et donc j'avais toujours été bien plus grand et là... Il faisait presque, à un chouilla prêt, ma taille. Ah ben c'était sûr qu'il avait grandi, je l'avais bien vu, mais là, de touuuuut près comme ça, c'était assez impressionnant..! Un peu étonné sans le montrer, j'entrais parce qu'à deux dans le mini couloir c'était limite, avant de lui sortir un petit quelque chose avec tout le sérieux du monde.

« J'espère que t'es pas du genre voisin bruyant..! »

Ben oui, j'étais de l'autre côté du mur « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin 2752390508


Zacharie ҩ Benjamin

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Dernière édition par Alexandre L. Leroy le Mar 18 Avr 2023 - 19:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin   « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin Icon_minitimeLun 30 Déc 2013 - 17:21



In other words : tick tock

Benjamin

En réalité leur conversation était une grande blague. Quand l'un parlait c'était pour sortir une connerie et l'autre en rajoutait une couche, ça pouvait ne pas s'arrêter. En fait durant tout le temps ou ils se côtoyaient ils avaient passé leur temps à s'amuser et à sortir des vannes plus grosses qu'eux. Leurs conversations étaient rarement sérieuses plus de deux minutes. Déjà parce que c'était plus fort que Ben, il ne pouvait pas ne pas déconner, même pour des trucs sérieux, c'était plus fort que lui. Et puis Zac n'était pas en reste, souvent un peu plus en retenu, mais c'était toujours un mot choisi, une tournure de phrase qui faisait rire Benjamin. Leurs amis avaient même souvent du mal à comprendre pourquoi ils se mettaient à rire d'un seul coup, mais bon autant d'affinité ça ne pouvait qu'apporter des fous rire communs. Ben plaisanta donc sur Dieu et le lieu ou il se trouvait, enfin plutôt sa météo pourrie. Parce que là franchement c'était le summum, qu'il fasse froid passe encore... après tout les hivers à Manosque pouvait être bien frais, mais ce taux d'humidité c'était à lui faire friser les cheveux ! A mais il les rasait, le problème ne se posait donc pas...

Zacharie lui répondit que pour lui s'était encore pire, il avait tout de même passé trois ans en Belgique, le Nord du Nord, après c'était le Pole Nord franchement ! Il avait eu la chance de rentrer durant une année et le voilà de retour sous la pluie. Le sort s'acharnait en effet sur lui. Ou alors c'était lui qui le cherchait car après tout il aurait pu faire directement Belgique-Etretat au lieu de passer par Manosque une année. Le dépaysement aurait été moins rude. Mais bon petit rire de la part de Ben. Non mais il aimait bien le cachet d'aspirine qu'il avait en face de lui ! Et puis il n'était pas vraiment mieux niveau couleur de peau, pour un mec du sud il était assez pale, mais comme il ne connaissait pas ses parents biologiques, il n'avait pas vraiment à se plaindre, peut être que ses parents étaient des nordistes, ou même des étrangers... Donc bon ce n'était pas sa faute s'il était aussi pale de peau. Ses pensées divaguèrent un instant en voyant Zac s'appuyer contre le mur et il essaya de rassembler le peu de cerveau qu'il lui restait pour être cohérent. d'ailleurs la seule chose cohérente qu'il avait en tête était d'inviter le jeune blond chez lui... Et il était aussi curieux de connaitre sa vie sentimentale. Bah quoi, c'était son ex quand même ! Du coup petite question à double sens qui serait très bien perçue par Zacharie.

La réponse le fit sourire de plus belle et il se décida à ouvrir la porte de son appartement. Laissant entrer le blond devant lui, il sentit l'épaule de celui ci venir le frôler, enfin frôler n'était pas assez fort, c'était carrément du rentre dedans. Les yeux posés sur le visage de Zac, Ben reconnut sans peine ce regard et il dut prendre sur lui pour boucler ses pensées dans le fond de son cerveau. Il lui arrivait d'être impulsif, souvent, peut être même trop souvent, mais bon c'était Benjamin... En tout cas il put constater que maintenant seulement quelques malheureux petits centimètres les séparés... niveau taille... taille du corps « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin 2752390508 Le couloir n'étant quand même pas le top Ben s'avança jusque dans le salon ou il déposa son sac au sol, ses clés sur la table et il ôta son gros manteau laissant apparaître un pull en laine noir col en V sur un t-shirt de la même couleur. Oui le jeune homme était fier de sa carrure, il ne ressemblait plus au petit gringalet qu'il avait été durant tout le lycée, il était plus large d'épaule, le buste en V, il était musclé et travaillé pour ça. Tout en se déshabillant Ben posa son regard sur Zac et quand celui ci lui demanda s'il était du genre voisin bruyant son sourire s'élargit avec son petit air malicieux
.

"Moi un voisin bruyant ? Tout dépend pourquoi et tu le sais."

Clin d’œil amusé avant de se poser dans un canapé et d'enlever ses chaussures du bout du pied. Il fit signe au blond de s'installer. Et alors qu'il allait s'adresser à lui une irrépressible envie de bailler le prit, se couvrant la bouche de la main et s'étirant à moitié il ne se priva pas de bailler, bah il y pouvait rien si cette journée de pluie l'avait achevé. Le jeune homme reposa son regard noisette sur Zac et haussa les épaules.

"En ce moment ce que tu risques d'entendre ce sont mes ronflements... Sinon, comment ça se passe la kiné ? De jolis patients ? Pas trop dur ?"

Non mais franchement, ce métier était quand même un bon moyen de faire des connaissances et pas que des mauvaises. Bien sur les kinés ne soignent pas que des jeunes, plutôt même l'inverse, mais bon il ne devait pas y avoir que des gens dégueux... Et en plus de ça Zac faisait un kiné sexy alors il avait toute ses chances ! C'était certain que Ben avait moins de chances, au mieux il sortirait peut être avec un phoque de passage « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin 337664734

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Alexandre L. Leroy
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« In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin Vide
MessageSujet: Re: « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin   « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin Icon_minitimeMar 28 Jan 2014 - 8:35




« In other words : tick tock »

ҩ
Ça nous faisait un bien fou à tous les deux, de parler, j'en étais certain. Il fallait dire que j'étais aussi naturel que d'habitude, et Ben sortait les même conneries habituelles. A croire que rien n'avait changé en ces quatre belles années. Et en fait on avait carrément changé, pourtant. Ben était plus grand et sûrement plus carré. Toujours aussi carrément absolument trop craquant avec sa bouille de gamin, et avec un peu plus de taille et de carrure, c'était encore mieux. Vous me direz, j'avais bien changé aussi, j'avais pris un peu de carrure, mes traits s'étaient affirmés... Bon, d'accord, je gardais un visage fin aux accents parfois légèrement féminins, mais ça allait mieux qu'avant. Avant, si je tirais mes cheveux en arrière, on ne pouvait plus me prendre pour un mec. Bref, tout ça pour dire que définitivement, ce n'était pas la guerre, pour mon plus grand plaisir. Ben aussi semblait apprécier, parce que je le connaissais tellement par cœur que je voyais son cerveau disjoncter comme s'il n'était même plus enfermé dans sa boîte crânienne. Alors, comme ça, je lui faisais cet effet là rien qu'en m'appuyant sur le mur ? Ça me plaisait, mais je n'en dis rien, un simple sourire espiègle aux lèvres, comme depuis un moment. Puis vint son invitation et sa question à peine masquée, auxquelles je répondis sans me faire prier.

Il ouvrit alors sa porte et me laissa le précéder dans le studio. C'était peut-être une mauvaise idée, s'il ne voulait pas que je joue délicatement avec ses nerfs. Mon épaule contre la sienne, mon regard qui s'attardait sur le sien, ça n'était absolument pas anodin. C'étaient des mouvements voulus, choisis. Je me fis la remarque que Benji' était plus grand, presque autant que moi. Bon, pas tout à fait, mais c'était affaire de quelques petits centimètres, tout au plus, alors franchement, quantité négligeable ! J'entrais donc dans son studio, un bon sang de sourire aux lèvres. Bien entendu, nous évitâmes le sitting dans le couloir, puisque c'était très limite comme endroit, mine de rien. Le salon c'était bien mieux ! En plus Ben en profitait pour se déshabiller et je jetais un coup d'œil. Pfiou, mais c'est qu'avec tous ces muscles il devait faire des ravages le monsieur ! Avec sa bouille d'amour c'était un cocktail explosif. Et là, c'était homme ou femme, comme il préférait, parce qu'il avait les atouts nécessaires pour combler les deux genres. Que moi c'était quand même nettement plus compliqué, je n'étais pas un homme tout en muscles apparents. Je n'avais déjà pas de superflu, c'était un bon début. Bref, j'avais regardé Ben, appréciateur – oui quand même ! – mais sans buguer dessus. Ce n'était pas non plus la peine ! Petite question de ma part tandis qu'il s'installait.

La réponse me fit rire tandis que j'enlevais ma veste matelassée, découvrant un vieux sweat gris. Bon bah là, pour le coup, j'avais carrément moins la classe que le brun ! Habituellement c'était plutôt l'inverse. Au lycée il se planquait dans ses fringues pour qu'on ne remarque pas sa carrure de petite crevette et moi je passais un temps fou à mettre en avant mon corps de grand mince, avec mes cheveux mi-longs qui ondulaient naturellement. J'avais fait tourner pas mal de têtes entre la fin de mes années collèges et mes années lycée. Bon, j'avais aussi continué pendant mes études dans le supérieur, mais moins. C'était moins drôle, il fallait croire... Ou alors il y avait moins d'intérêt, sachant que nous étions tous en compétition scolaire. Les joies du numerus clausus, on ne pouvait être qu'un certain nombre à avoir notre diplôme au terme de nos années d'études, et c'était au meilleur résultat. J'étais une vraie tête de classe depuis un moment, ne vous en déplaise, et ça entraînait quelques contraintes quand même. Bref, conquêtes, mais pas d'histoires. J'eus un sourire pour le jeune homme en m'asseyant dans un autre fauteuil, histoire de pouvoir le regarder plus facilement.

« Je sais. »

Beaucoup d'amusement dans ma voix, un frémissement amusé de mes lèvres attestant que je pensais... à ce à quoi je pensais. Je vous fais un dessin ou c'est bon ? Non mais parce que sinon je peux essayer de vous illustrer ça, mais ça risque d'être trop cru pour vos pauvres petits esprits pas habitués à cette simple idée et... Je vais avoir tout le monde sur le dos ! Sachez juste que je pensais à ce que vous pensiez sûrement – avec vos grands yeux genre « il a pas osé quand même ! », oui oui ! – que je pensais et que Benjamin pensait à exactement la même chose. Je le savais de source sûre ! Comment ? Euh bah j'avais expérimenté quoi :siffle:Oui oui, j'ai bien dit ceci et ça signifie en effet cela. Ne faites pas cette tête, vous n'aviez pas encore compris ? Ce n'était qu'un secret de polichinelle. Si, au lycée, j'avais aimé quelqu'un, c'était Ben. S'il avait toutes les raisons du monde de m'en vouloir, c'était parce que je l'avais quitté juste pour partir en Belgique. Nous ne nous étions pas revus depuis quatre ans avant ce jour. Bref, monsieur bâillait sous mon regard amusé et reprit la parole, m'arrachant cette fois-ci un petit rire. Il ne perdait pas le nord !

« Petite nature... Pour ta gouverne, ce sont plutôt de belles clientes, mais comme tu le sais, ce n'est pas ce qui me dérange le plus facilement... J'ai vu des dos à te faire baver juste hier... C'est un coup à te faire reconvertir kiné ! » Je m'étais étiré dans le fauteuil, un sourire de suffisance aux lèvres. Je le connaissais, hein, je savais que je le ferais rageoter. « C'est un métier... Passionnant, au moins, les mêmes pathologies n'ont pas les même dénouements, les différentes séances d'un même patient ne sont pas le même... ça me plaît, et pour le moment j'ai l'impression de ne pas me fatiguer des masses ! »

Bon, si, quand même. Ce n'était pas un métier de fainéant, ce n'est en aucun cas ce que je sous-entends. Je n'oserais jamais, par ailleurs. Ce que je voulais simplement dire, c'était que, pour quelqu'un comme moi qui faisais cela par choix et aimait ce métier, eh bien tout simplement c'était un plaisir ! Je m'amusais dans mon travail, je faisais des rencontres. Le contact humain était quelque chose qui me plaisait, j'étais d'un naturel sociable. Et puis les petites dames qui venaient profitaient de me raconter tous les petits potins – de la sensibilité féminine chez moi, peut-être ? – et les hommes parlaient voitures ou avancement des cultures, météo... Bref, c'était sans ennui, et la fatigue physique n'était pas immense. J'avais ma journée dans les pattes le soir, parfois les mains un peu fatiguées pour avoir massé plus longtemps ou plus fort que d'habitude, mais ce n'était rien d'insurmontable et c'était même plutôt positif, bénéfique... Bref, voilà pour ma petite vie de kiné. Mais je trouvais qu'on avait assez parlé de moi, il fallait qu'on parle de l'autre asticot un petit peu !

« Non mais sinon, qu'est-ce qui t'a prit de venir sur Etretat ? T'as suivi quelqu'un ou quoi ? »

C'était juste une question, donc avec le ton surpris, mais pas ahuri ou quoi. Parce que pour moi, il y avait assez de travail dans le sud pour ne pas venir se perdre sous la pluie ! Que moi c'était différent, j'avais eu une superbe occasion de me mettre à mon compte avec la clientèle déjà disponible, donc j'avais sauté dessus et puis voilà, hein.


Zacharie ҩ Benjamin

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MessageSujet: Re: « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin   « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin Icon_minitimeLun 3 Mar 2014 - 19:30



In other words : tick tock

Benjamin


Zac et Ben se retrouvèrent dans le salon de ce dernier. Il fallait dire que le couloir n'était pas chauffé, qu'en plus de ça Ben avait passé sa journée dehors et que bon... il n'en pouvait plus de s'installer dans un fauteuil pour comater à moitié. Une fois dans la pièce il se déshabilla, enfin il s'arrêta au pull en laine qu'il portait, pas la peine de se retrouver à moitié à poils, surtout que bon, Zac connaissait déjà son corps, pas la peine de faire de l'anatomie en profondeur. Il répondit également au jeune homme et celui ci eut cette petite moue amusée si adorable. Oui Zac avait des fois, souvent, quasi tout le temps en fait, des airs de fille... Mais ses cheveux mi-longs, sa grande taille d'asperge toute fine, ses grands yeux bleus le rendaient très androgyne. La blond avait pourtant la force et des expressions bien viriles, ce qu'il préférait chez lui c'était lorsqu'il était contrarié ou fâché et qu'il fronçait les sourcils, ça l'amusait toujours beaucoup. Enfin bref, nous ne somme pas là pour décrire la force de l'amour qu'il lui avait porté et la bonheur qu'ils se procuraient l'un l'autre. N'empêche que bon, ils pensaient quand même à ce qu'ils pensaient et que du coup Ben avait de sales idées, enfin sales... pas très catholique en tout cas. Pour faire passer ce petit moment de... monter de désir on va dire, le jeune homme posa une question à son invité, cela aurait au moins le mérite de changer de changer de sujet.

La réponse qu'il eut le fit sourire tout d'abord, il aurait aimé voir la petite asperge traîner dehors toute la journée sous une pluie battante et le vent en continu. Parce que franchement ce n'était pas aussi facile que ce qu'il imaginait. En fait ça pourrait l'être... s'il se trouvait dans le sud ou même si le vent parfois ne s'arrêtait pas avant des semaines, il ne pleuvait pas des cordes aussi grosses qu'un mat de bateau... La suite de ce que Zac dit le fit rire, il ne doutait vraiment pas qu'il devait voir des choses assez agréables, voire même trèèèès agréable. Encore un peu et il était capable de changer de vocation ! Quoi que... devoir tripoter des gens à longueur de journée ce n'était pas trop son truc. Avoir envie de faire quelque chose à quelqu'un de proche... oui, mais devoir toucher quelqu'un d'inconnu pour gagner de l'argent, bof bof. Du coup il n'était déballé qu'à moitié... et en plus en y réfléchissant cet été il allait surement pouvoir voir quelques petits trucs sympas sur la plage. Des trucs moins sympas aussi, mais bon découvrir des couples dans un coin de plage serait surement très amusant. Ce ne serait surement pas lui le plus gêné ! Zac continua sur sa lancé ne lui décrivant son boulot et Banjamin était ravi pour lui. Il connaissait son ex et savait donc qu'il avait du bosser pour réussir, alors c'était mérité qu'il s'éclate dans son travail. Il y eut une courte seconde de silence, mais ce n'était pas un silence gêné, juste un petit moment de réflexion chez les deux hommes. Jusqu'à ce que Zacharie ne demande pourquoi Ben se trouvait e Normandie. Un fin sourire s'afficha sur son visage et tout en parlant il ôta ses chaussures du bout des pieds
.

"J'ai suivi personne, d'ailleurs je vois pas trop qui de chez nous viendrait se paumer ici, on doit être les seuls sado-maso !... Non sérieusement c'était le seul poste du moment en garde, enfin c'était le meilleur poste alors j'ai sauté sur l'occaz'..."

Cela ne faisait pas très longtemps qu'il avait fini ses études et donc pouvoir trouver du boulot aussi vite était une aubaine à ne pas manquer. Benjamin n'était pas très difficile en plus, tant qu'il avait du travail, un toit pour dormir et quelques occupations, ça lui allait parfaitement. En plus il habitait dans l'académie, c'était quand même le pied, son lieu de travail n'était pas très loin et il était en compagnie des chevaux. L'endroit était calme et même si le temps n'y était pas, les côtes étaient magnifiques. Une fois ses chaussures enlevées, il se leva et récupéra ses affaires qu'il comptait mettre à l'entrée. Au passage il était peut être bon de proposer quelque chose à son visiteur.

"Tu veux boire quelque chose ? J'ai pas grand chose mais bon..."

Debout devant Zac, il le regardait de ses grands yeux noisettes et attendait sa réponse. De toute façon pour lui ça serait un verre d'eau. Bah oui, il n'avait pas encore eu sa dose d'eau dans la journée... Bref, il alla ranger ses affaires et il se mit à chantonner, pas très juste, mais c'était pas grave, tout en servant ce dont ils auraient besoin. Et là, idée !!!! Il passa la tête dans le salon et avec son grand sourire soumit son idée à Zac.

"Dis moi... ça te dirait qu'on aille manger quelque part ?! J'ai pas grand chose dans le frigo et tu connais mon gout pour la cuisine quand j'ai rien prévu"

En fait il ne devait pas savoir car 4 ans auparavant c'était toujours sa mère qui cuisinait et il n'avait qu'à mettre les pieds sous la table. Bon, en tout cas il était ravi de son idée et espérait que cela irait à Zac. Après tout ils avaient un peu de temps à rattraper, 4 ans sans s'adresser la parole ça commençait à faire !

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MessageSujet: Re: « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin   « In other words : tick tock » † Zacharie & Benjamin Icon_minitime

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