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 Once upon a time [Killian]

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Liz M. Dubois
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MessageSujet: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeMar 20 Aoû 2013 - 23:18


   
Once upon a time
Encore une belle journée à Etretat. Depuis mon retour, il y a 2 semaines, j'avais eu suffisamment de temps pour m'installer dans mon nouvel appartement. J'avais réussi à obtenir une mutation dans le service d'urgence de l'hôpital de ma ville natale grâce à un ancien médecin qui partait en retraite. Et ainsi, j'avais pu revenir chez moi. La maison que ma mère et moi avions étant petite avait été rasée pour laisser place à un grand centre commercial avec cinéma et restaurant. Cette découverte m'avait peinée mais finalement, je me faisais bien à l'idée que la maison où mon beau père avait séjournée n'existait plus. Pendant 11 ans, j'avais vécu avec la douleur de sa trahison, j'avais été obligée de quitter les rares amis que j'avais à Etretat pour ne jamais en retrouver à Marseille. Personne n'avait pu remplacer Killian dans mon coeur et je me rendais compte aujourd'hui que rien ne pourrais remplacer mon meilleur ami. Je n'avais que peu d'espoir de retrouver mes anciens amis. Ils avaient certainement quittés la région depuis longtemps en ayant oublié la petite Sallie. Mais cette dernière, moi, je n'avais jamais pu les oublier. Je n'avais jamais pu oublier mon départ précipité du jour au lendemain sans même pouvoir donner une adresse ou même des nouvelles. Mais que voulez vous... Quand vous vous sentez sale, rien ne compte pour vous que de retrouver un tant soit peu d'innocence, de laisser derrière vous la culpabilité mal placé devant laquelle mon beau père m'avait placé. La honte ne me quittait jamais dés que le regard d'un homme se posait sur moi. Tout cela à cause d'un beau père qui n'avait pas pu retenir ses pulsions...

En repensant à Killian, mon regard se posa sur une photo de nous deux, une photo qui ne me quittait jamais. Elle m'avait suivit jusqu'à Marseille alors même que le reste de nos souvenir étaient partis en fumée. Mais je n'avais pu me résoudre à bruler cette photo qui me rappelait les bons moments passés ensemble. Cette photo se trouvait maintenant sur ma table de chevet. Elle avait été prise par ma mère le jour de mon 15e anniversaire, avant que le drame n'arrive. Elle me rappelait l’insouciance de la jeunesse qui était la notre et les moments passés ensemble. C'était ensemble que nous avions perdu nos dents de lait, c'était ensemble que nous avions été à l'hôpital quand Killian avait été opéré de l’appendicite, c'était ensemble que nous avions été au collège, ensemble pour les révisions du bac, ensemble pour les résultats et la remise des diplômes. Nous faisions tout ensemble et pourtant, je n'avais pu me résoudre à lui parler des trois nuits sordides que mon beau père m'avait fait subir. La honte et la culpabilité. Le psychologue que j'avais vu entre 18 et 22 ans m'avait toujours dit que la culpabilité n'avait rien à faire dans ma tête car ce n'était pas moi qui avait ordonné à mon beau père de me violer mais voilà, elle était là et je ne pouvais m'en défaire. Même après avoir arrêté les consultations avec mon psychologue et mon psychiatre, ce sentiment faisait toujours parti de moi. Peut être parce que la condamnation à 20 ans fermes pour mon beau père ne m'avait pas apporté toute la satisfaction que je voulais. Aujourd'hui, je sais ce que je voudrais voir de mon beau père... Sa tombe. Je le voulais mort et cela au plus profond de mon âme. Mais je n'étais pas une meurtrière et jamais je ne pourrais me résoudre à tuer mon beau père. Je devrais donc attendre sa mort naturelle et elle prenait beaucoup de temps. Il lui restait encore 9 ans de prisons et le temps semblait filer de plus en plus vite depuis maintenant 11 ans. A croire qu'il se jouait de moi pour me permettre de pardonner à mon "paternel". Mais cela n'arriverait jamais. Comment pardonner à celui à qui on pensait pouvoir faire confiance un acte aussi atroce et lourd de conséquence. Je n'avais que 16 ans à l'époque et j'étais encore vierge. Il m'avait tout pris: ma dignité, mon bonheur et ma virginité. Je n'avais pas été heureuse depuis 11 ans. Cela coïncidait avec mon départ à Marseille et sa condamnation. Mais revenons au temps présent et arrêtons de se plonger dans les mauvais souvenirs. Quoi que mon amitié avec Killian n'en était pas un. C'était au contraire les meilleurs souvenirs de mon existence pour l'instant. Mais je savais que si j'arrivais à passer au dessus des sentiments négatifs qui étaient les miens depuis maintenant 11 ans, j'arriverais à me refaire de bons souvenirs. Il fallait être patient m'avait dit le psychologue... Mais j'en avais marre d'être patiente. Cela faisait 11 ans que je patientais pour retrouver de bons souvenirs et cela ne faisait rien. Bon, mon retour dans mon pays natal en était un.

D'ailleurs parlons en de mon pays natale. Etretat, Normandie. Aujoud'hui, c'était mon premier jour de travail en tant que médecin urgentiste à l'hôpital. J'allais avoir du travail. Après avoir raconté tout cela, je pus aller prendre une bonne doucher et m'habiller confortablement d'un pantalon en jean bleu et d'une chemisette à manche courte de couleur rose. De tout façon, ma chemise ne serait pas visible sous ma blouse blanche de médecin titulaire. Après avoir chaussé une paire de converse et pris une paire de chaussure de femme genre chaussure à talons compensés, je pus prendre ma voiture, une belle chevrolet camaro jaune avec les rayures noires. J'avais craqué pour ce petit bolide dés que je l'avais vu dans le film transformers. Une fois prête, je pris mon sac à main, les clés de mon bolide et pu partir en direction de l'hôpital. Il était 9h du matin quand je pris mon poste. Tout se déroula bien jusqu'au rush de du début d'après midi. A peine avais je posé mes fesses pour manger un morceau que mon biper sonna, annonçant un cas. Mais il y en avais plusieurs. Et quel cas... Un couple qui avait eu la bonne idée de se faire poser des piercings où vous savez et les piercings c'était coincés l'un dans l'autre. Autant vous dire qu'après ce cas, je n'avais plus faim. Incapable d'avaler un morceau, je partis faire une pause dans notre salle réservée. J'allais m'endormir quand mon biper sonna de nouveau. J'allais sortir quand la porte fut bloqué par un brancard. Certainement mon nouveau cas. Si c'était encore un couple avec des piercings, j'allais vomir. Je fus assez vite au briefing et on me donna le cas d'un jeune homme de 29 ans qui se plaignait de douleur aux côtes après un accident du travail. Un moniteur d'équitation d'ailleurs. Le monde du cheval n'était pas un monde pour moi. Du moins, je le croyais. Mais n'avais je pas emménagé dans le seul endroit qui me permettait de me loger avec mon petit salaire: l'académie équestre de Horse Beautiful. Certainement un des deux moniteurs. Je pris le dossier que le résident me tendit et partit en direction de la chambre où les pompiers avaient laissés le brancard. Je pénétrais non sans faire un vacarme pas possible pour attirer l'attention du jeune homme si jamais ce dernier dormait.

"Bonjour, je suis le docteur O'Connely. C'est moi qui vais m'occuper de vous, Monsieur..."

Ne sachant même pas le nom de mon patient, je jetais un coup d'oeil au dossier et eut un coup au coeur. Cela ne pouvait pas être possible. Mon inconnu s'appelait Killian Gold, comme mon meilleur ami. Cela ne pouvait pas être possible. Mon meilleur ami ne pouvait pas se tenir devant moi comme cela. Nos retrouvailles ne devaient pas se passer ainsi pas alors que je ne me sentais pas prête à renouer avec mon passé. La honte m'envahit de nouveau et je ne pus regarder le jeune homme dans les yeux alors que je reprenais la parole, une demie seconde après mettre tus.

"Monsieur Gold. Très bien, alors vous vous plaignez d'une douleur dans les côtes après un accident de travail. Un... Cheval vous aurait fait heurté une planche. Détrompez moi si je me trompe. Alors, nous allons procéder de la manière suivante. Un de mes collègues va vous emmener passer une radio et je viendrais voir les résultats quand nous les aurons."

je sortis aussi vite que possible de la chambre mais pas en courant. Je ne voulais pas affoler Killian mais je ne pouvais pas rester dans la même chambre que celui qui avait partagé tout ses secrets avec moi alors que j'avais été incapable de lui rendre l'appareil en lui disant ce que mon beau père m'avait fait subir. Au passage, je choppais un de mes collègues pour lui demander de conduire mon patient en radiologie, que j'avais un truc important à faire. Mon truc important? Les toilettes du service. Une fois enfermé dedans, je pus remettre à plat mes idées qui se battaient dans mon esprit. Devais je lui dire qui j'étais et prendre le risque d'effacer un rejet? Ou ne rien lui dire et essayer de le croiser ailleurs? Mais dans le deuxième cas, il saurait alors que je lui aurais menti vu qu'il me reconnaitras forcément comme le médecin qui l'avait soigné à l'hôpital. J'étais coincé, obligé de me faire connaitre comme l'ancienne Sallie Devaucoux, devenu Sallie O'Connely après l'incident avec son beau père. Mais je ne voulais pas expliquer les raisons de mon départ à Killian, pas maintenant alors que je venais juste de le retrouver. Bien décidé à aviser au moment venu, je sortis des toilettes après mettre passé un peu d'eau sur le visage. Mon collègue vint aussitôt me voir avec les résultats des radios. Une fois les résultats en mains, je retournais dans la chambre où mon meilleur ami m'attendait. Je sortis les radios et les installaient sur un panneau lumineux.

"Comme vous pouvez le voir, aucune de vos côtes ne sont cassés, ce qui est un point positif. Ce n'est qu'une simple contusion, dans 24 heures vous n'aurez plus mal mais vous aurez un beau bleu. Je vais quand même vous faire un bandage avec du gel arnica pour aider. Vous pourrez le retirer dans 24 heures. Mais entre temps, interdiction d'y toucher ou de le mouiller. Veillez enlever votre polo s'il vous plait."

Je me détournais pour prendre le nécessaire à bandage dans l'armoire qui se trouvait dans chacune des chambres des urgences. Il me fallait une bande suffisament longue pour faire le tour du torse de mon ancien meilleur ami, une compresse, des bouts de scotch médical et le gel. Une fois tout le matériel installé sur un chariot, je mis une paire de gants et pu aller m'occuper du bandage. J'aidais Killian à se soulever le temps que je fasse le bandage. Devais je lui parler maintenant ou me taire? Devais je lui dire qui j'étais ou juste lui parler d'un vieux souvenir en commun pour qu'il comprenne de lui même? Le temps que mon cerveau ne trouve une réponse, le bandage était terminé. J'allais devoir le laisser repartir en ambulance et essayer de trouver une autre façon de renouer avec le jeune homme qui avait longtemps fait battre mon coeur. Je me souvenais qu'en maternelle, nous avions prévue de nous marier ensemble quand le moment serait le bon. Peut être cela aurait il pu se réaliser si jamais je n'avais pas fuit Etretat 11 ans auparavant. Je quittais la chambre, laissant un ambulancier racompagner Killian jusqu'au véhicule qui allait le ramener à Horse Beautiful, loin de l'hôpital. Mais c'était sans compter sur le sixième sens rudement bien développé du jeune homme.

   

   

   
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Alexandre L. Leroy
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MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeMer 21 Aoû 2013 - 0:46




Once upon a time

« Toutes les histoires commencent par il était une fois » ҩ
Vous connaissez le comble, pour un moniteur ? C'est d'être envoyé aux urgences par un cheval alors qu'on était à pieds et sans cheval à côté. Je vous jure que ça arrive. La preuve ! Treize heures et pause déjeuner pour moi. J'avais eu un stage dans la matinée et après j'avais fait sauter une jeune fille en cours particulier. Bref, il était temps d'aller manger ! Surtout qu'à quatorze heures il y avait un groupe d'un centre aéré à encadrer pour une balade en forêt et comme j'étais le seul moniteur valide de l'académie c'était pour moi. J'avais donc un peu la tête ailleurs, à me demander qui on allait pouvoir faire seller pour le groupe. Il fallait des chevaux pour tous les gabarits et tous qui se tiendraient tranquilles avec des débutants... Bref, il n'y en avait pas cinq mille non plus ! Résultat, je n'avais pas trop fait attention en longeant les paddocks et là, ce fut le drame. Oui oui, le drame ! A vrai dire, il y avait bien quelques chevaux qui arrivaient fond de balle du fond de la pâture, mais tous commencèrent à piler au fameux « Oh oh ! » des moniteurs qui marche si bien... Tous sauf le Paint et c'est d'ailleurs ce qui aurait du m'inquiéter ! C'était tout sauf bon, ça, parce qu'il avait sauté, en fait... Enfin, je dis sauté... J'aurais du dire qu'il avait tenté de sauter et qu'il était passé à travers la planche du haut, en fait. Lui il avait fait la cabane sans le chien avec atterrissage sur un flanc dans le sable - Once upon a time [Killian] 567891168- et moi... J'avais pris la planche en plein dans les côtes.

Je vous laisse imaginer la douleur qui avait explosé. J'avais eu le souffle coupé, aussi. Mais genre bien coupé. Deux palefreniers qui avaient vu la scène étaient arrivés tout courant pour me voir avoir juste le temps de m'accrocher à ce qui restait de la barrière pour ne pas finir assis par terre à cause d'une petite syncope, contrecoup très mignon de ma rencontre avec un bout de paddock, catapulté par un entier qui, certes debout, ne s'était pas encore fais la mal, trop sonné sûrement. Ouais mais avec tout ça, ça allait pour moi, hein. Juste que je n'osais pas trop respirer de peur de sentir mes côtes me torturer comme pas permis. Non mais ça faisait un mal de chien ça ! J'vous promets que même en n'étant pas chochotte le premier qui y touchait aller prendre mon poing dans la figure. Je douillais bien comme il fallait ! Et bien entendu, avec cette petite mésaventure, plutôt que de me filer un antalgique et de me foutre la paix, on appela Osvald, pour savoir quoi faire et je finis bon gré mal gré sur un brancard direction le camion des pompiers et les urgences. Sauf qu'un quart d'heure plus tard, je n'avais plus si mal et je me sentais bien, même pas vaseux, c'est vous dire... Non mais en plus, allez faire comprendre aux gars que vous n'étiez pas tombé de cheval, que c'était le cheval qui avait failli vous tomber dessus. J'allais passer pour fou, c'était pas possible autrement.

Arrivée en express aux urgences, déchargement et atterrissage dans une chambre blanche. Non mais ils se foutaient de ma tête, là ? Qu'on me laisse marcher, nom d'un chien ! J'allais les faire, leurs stupides examens, maintenant que j'étais là. De toute façon j'étais sûr qu'il n'y avait strictement rien. Mais s'il n'y avait que ça pour que je sorte très vite d'ici et puisse arrêter d'être d'humeur massacrante... On aurait dit Jesse, le stagiaire de Dan, mon collègue. Et ça, c'est tout sauf une comparaison sympa, parce que Jesse est tout bonnement invivable. Alors hop, qu'on me lâche et je retrouverais le sourire et l'amabilité dont j'étais capable. Vu l'état d'esprit, imaginez ma tête lorsque le médecin arriva avec son vacarme et compagnie. Non mais vraiment, là, c'était abusé ! J'avais beau ne pas avoir mal au crâne, la discrétion, il ne connaissait pas ? Enfin, elle, parce que c'était une voix féminine et je tournais rapidement la tête dans la direction de l'urgentiste. O'Connely, elle avait dit ? Voilà qui me disait quelque chose, vraiment. Et lorsque je vis son visage, je ne pus qu'être certain de voir un fantôme. Néanmoins elle ne me laissa pas le temps de m'attarder là-dessus. Parce que visiblement elle ne m'avait pas reconnu ou me montrait clairement que je n'avais plus rien à faire dans sa vie. Seconde option plus vraisemblable et l'idée me crevait le cœur. Je me contentais donc de secouer la tête et de la rectifier.

« Je ne me plains de rien du tout, c'est mon patron qui ne veut courir aucun risque. D'ailleurs je parie que je n'aurais rien. Et le cheval ne m'a rien fait heurter, il est simplement passé à travers les planches en oubliant de s'arrêter et le fragment qu'il a brisé a été propulsé vers moi. »

J'y tenais, à ce genre de détails. Tout de suite, ça avait quelque chose de plus héroïque, voyez-vous. Ou de moins nul, comme vous préférez, en fait. Pour ce qui était de la suite, j'avais suivi le mouvement comme le docteur l'avait indiqué. Enfin, elle elle avait fui, ni plus ni moins et ça, ça me blessait comme pas imaginable, en fait. J'avais vécu les bons et les mauvais moments avec elle et j'avais l'impression qu'elle m'avait rayé de sa vie, tout bêtement. Truc assez difficile à accepter si vous ajoutez à cela le fait que les sentiments que je ressentais pour elle étaient à deux doigts de se rappeler à mon bon souvenir. Alors c'était comme ça que ça allait finir ? Elle allait jouer les indifférentes, maintenant qu'elle était de retour à Etretat, me torturer par sa simple présence ? J'avais l'impression d'un coup de couteau en plein cœur. Il saignait et c'était, me semblait-il, une plaie mortelle. Alors tant qu'à l'avoir perdue, autant filer et rester le moins possible dans cet hôpital. J'avais obtempéré de bonne volonté à la radiologie. Vous n'imaginez sûrement pas à quel point c'est long, ennuyant et légèrement douloureux sur les bords toutes ces positions qu'ils nous faisaient prendre. Seul point positif de la manœuvre ? J'avais découvert que je serais au moins capable de me déshabiller chez moi et que je pouvais respirer sans douiller. N'empêche que c'était long tout ça et que je voulais juste sortir au plus vite. Et par pitié, pas d'ambulance pour rentrer ! J'allais marcher, que diable ! Enfin, si, comme je le prévoyais, il n'y avait rien. Et pour ça j'avais de l'intuition, croyez-moi.

Après ce long moment passablement usant, retour dans la petite chambre blanche. Et attente. Je comprends d'où viennent les heures d'attente aux urgence moi maintenant ! En fait, il y a vingt-cinq minutes entre chaque truc, même si le médecin passe trente secondes avec le patient. Ouais, enfin, là, j'en étais à espérer secrètement que Sallie ne repasse pas. C'était un crève-cœur de se sentir rejeté par celle qu'on a aimé et par celle qui a été notre meilleure amie. Nos moments, enfants, me revinrent en mémoire et c'est ce qui m'occupa le temps que l'on vienne me libérer. Il n'y avait que de bons souvenirs à ses côtés. Sauf le décès de ma mère et la période toute proche qui suivit, où malgré la présence de ma meilleur amie tout fut dur, mais au fond, ce n'était ni sa faute ni la mienne. Sinon, ne restaient que les bons souvenirs. Les courses de char à voiles sur la plage. Les jeux de piste avec le centre en forêt. Cette sortie au paintball où on avait battu tout le monde. Plein de toute petites choses, sûrement, mais qui rendaient notre amitié extraordinaire. Alors quand elle revint, je sentis ce coup de poignard, de nouveau. J'étais pourtant dans l'incapacité de la lâcher du regard, tandis qu'elle me fuyait. Elle se contenta de faire mumuse avec mes radios et je ne pus retenir un soupir agacé.

« Je l'avais bien dit, non ? »

Pour le reste, j'avais obtempéré avec réticence. Je trouvais ça bizarre, en quelques sortes... Me retrouver en pantalon d'équitation - c'est moulant, vous savez ? Once upon a time [Killian] 1990738599- et torse nu devant ma meilleure amie qui avait simplement décidé que je n'existais plus, c'était un peu comme d'avoir le cul entre deux chaises, si vous préférez. D'un côté on avait été à la piscine ou à la plage ensemble tellement de fois qu'elle connaissait à peu près par cœur mon corps - j'ai l'impression de m'enfoncer tout seul en parlant, en fait - mais d'un autre côté, elle était redevenu une parfaite inconnue pour laquelle j'avais eu de très fort sentiments et pour laquelle j'en avais toujours une partie, d'ailleurs. Plutôt embarrassant pour moi. Pourtant, je m'étais montré plutôt tranquille, me contentant de détourner le regard pour éviter de croiser le sien et qu'elle ne voit tout le mal qu'elle pouvait me faire. Après quoi, je remis mon polo et la regardais sortir, sans un mot. Je ne pus me retenir plus longtemps.

« Qu'est-ce que j'ai fait pour ne plus exister pour toi Sallie ? De quoi tu m'accuses pour me traiter comme un inconnu ? »

Contrairement à ce que vous pouvez croire, il n'y avait pas de trace de cette douleur dans ma voix. Non, il n'y avait qu'un questionnement sourd. Et ça faisait mal de retenir les émotions, vraiment. La planche, à côté, c'était de se tirer un cheveu. Lorsque les ambulanciers débarquèrent, je ne les suivis pas. Mon argument de choc ? Je n'avais rien alors je n'avais pas besoin d'eux pour rentrer, ils seraient plus utiles à d'autres. Et ça, c'était bien vrai, en plus. Non mais surtout, j'attendais de voir si celle que je considérerais comme ma meilleure amie jusqu'à ce qu'elle me renie clairement allait ou non réagir, me répondre. Si elle voulait que je sorte de sa vie, soit. Mais qu'elle me le dise clairement. Que la douleur explose une bonne fois pour toute et qu'elle puisse finalement s'estomper, petit à petit.


Killian ҩ Sallie

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MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeMer 21 Aoû 2013 - 11:21


   
Once upon a time
Killian n'avait pas changé. Toujours le même, pointilleux sur les détails qui pouvaient le faire paraitre comme un héros. Un peu plus et j'aurais sourit, si le coeur y était. Mais avais je vraiment le coeur a sourire alors que le garçon que j'avais lâchement abandonné était juste en face de moi? Car j'avais tout simplement abandonné Killian et mes autres amis. J'avais été lâche mais que voulez vous... Quand vous ne voulez pas que les personnes à qui vous tenez le plus apprenne ce qu'il s'était passé, il n'y avait qu'une seule solution: la fuite, aussi lâche soit elle. En tout cas, soit Killian ne m'avait pas reconnu, soit il me faisait clairement comprendre qu'il m'en voulait trop pour me pardonner. Aucun mot qui laisserait supposer qu'il m'avait reconnu. Il m'expliqua alors que son patron, certainement Mr Osvald grand père, l'avait obligé à venir ici pour vérifier qu'il n'avait rien de cassé. Et d'après Killian lui même, il n'avait rien. Mais je ne pouvais pas le laisser partir alors même que je ne savais pas ce qu'il avait. Alors direction la radiologie et plus vite que cela. Qu'il parte le plus vite possible et que je reprenne le court de ma vie comme s'il ne s'était rien passé. Que je comprenne pourquoi le destin m'avait fait retrouvé Killian aussi rapidement alors que je ne me sentais pas prête.

Le temps que Killian soit à la radiologie, j'avais été faire un tour aux toilettes. Pas la peine de revenir dessus, sinon se serait répétitif. A ma sortie, mon collègue me tendit les résultats de la radio de Killian. Je fis un rapide inventaire avec le résident et pus conclure qu'il n'avait rien. Mais entre temps, je fus alpaguer par une infirmière qui avait besoin d'un médecin pour un platre. Mais je n'avais pas le temps... Sauf que l'infirmière me choppa bien vite le bras et je pris une bonne dizaine de minute pour faire un plâtre de jambe alors que j'avais un meilleur ami à sauver. Enfin sauver... C'était un bien grand mot vu qu'il n'avait rien. Assez rapidement, je laissais l'infirmière parler à la jeune fille de ce qu'elle pouvait et ne pouvait pas faire avec un tel plâtre parce qu'il avait des trucs qu'elle avait interdiction de faire. Mais cela n'était plus mon problème, l'infirmière pouvait très bien le faire toute seule. Récupérant mes radios, je courrais jusqu'à la chambre de Killian. Je récupérais mon souffle juste avant d'entrer dans la pièce. Je n'allais pas lui laisser voir que j'avais envie de le voir car s'il avait décidé que je n'avais rien à faire dans sa vie maintenant que j'étais de retour bah je l'aurais dans le cul, sans mauvais jeu de mot. Alors, une fois mon souffle retrouvé, je pus pénétré dans la chambre.

Et me rendre compte que non, il n'avait pas changé. Toujours si sur de lui. En effet, il n'avait rien. Et il me fit la remarque qu'il avait eu raison. Mais je ne pouvais le laisser aller et sortir de l'hôpital alors que je ne savais pas ce qu'il avait. Cela aurait été une faute professionnel et j'aurais pu être viré. Ce que je ne voulais pas alors que je venais d'arriver. Alors que je partais de la chambre, Killian m'apostropha. Il me demandait quel mal il avait fait. A bien y réfléchir, j'aurais peut être dit qu'il n'avait rien fait ni même rien vu... Et c'était bien cela le problème. J'avais dépérit jusqu'à vouloir me donner la mort à 18 ans et lui qui se disait être mon meilleur ami, n'avait rien vu. Je savais que c'était difficile pour les proches de voir le mal être des personnes qu'on aime mais il y avait des signes: je ne sortais plus le soir, je refusais de passer les week end chez lui... Tout plein de signe qui laissait prévoir le pire si personne ne m'aidait. Alors oui, malgré tout, je lui en voulais même si je n'en laissais rien paraitre. Mais cela ne détruisait pas l'amitié que j'avais pour lui mais elle était teinté de rancune. Une rancune que je n'avais jamais pu exprimer. Je tournais légèrement la tête vers lui avant de fixer Killian dans les yeux. Que lui dire? La vérité, pardi.

"Tu n'as rien fait... Et je ne t'accuses de rien... Je ne savais juste pas si tu voulais encore entendre parler de moi après 11 ans d'absence et une fuite aussi imprévisible que lâche. Alors non, tu n'as rien fait... Et c'est peut être cela le problème."

Mais pourquoi j'avais dit cela? Peut être la rancune qui parlait plus que l'amitié. Les ambulanciers arrivèrent assez rapidement et pénétrèrent dans la chambre pour récupérer Killian. Mais ce dernier ne semblait pas vouloir partir avec les infirmiers. Il pouvait marcher, il n'avait pas tord mais le centre équestre se trouvait assez excentré de la ville et je ne pouvais pas le laisser rentrer à pieds, traverser toute la ville et les champs comme cela, je me sentirais trop coupable. Mais les ambulanciers voulaient absolument que le jeune homme vienne avec eux. J'avais assisté à tout cela, dans l'embrasure de la porte. Finalement, je posais ma main sur l'épaule d'un des ambulanciers.

"Laissez, cela ne fait rien." Ces derniers partirent et me laissèrent seul avec Killian. "Si tu veux, je peux te raccompagner, j'ai bientôt fini ma journée. Je te laisse partir mais si jamais tu as besoin de quelqu'un pour te raccompagner à Horse Beautiful, soit ici à 18h... Je t'attendrais."

Je sortis de la chambre et retournais à mes occupations. Une infirmière aida Killian à s'occuper de sa sortie et pendant ce temps là, j'étais appelé pour une brulure au troisième degré sur un enfant de moins de 5 ans. C'était toujours dur de voir les enfants blessés. 18 heures arriva rapidement et je pus reposer ma blouse à la paterre dans mon casier. Je ne la reprendrais que demain à 9h. J'espérais que Killian m'attendrais devant l'hôpital.

   

   

   
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Alexandre L. Leroy
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MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeMer 21 Aoû 2013 - 14:11




Once upon a time

« Toutes les histoires commencent par il était une fois » ҩ
Changer, moi ? mais pour quoi faire, sérieusement ? Qu'est-ce que j'avais à y gagner ? J'étais moi et personne d'autre. Avec un caractère complet et bien affirmé. Et s'il y avait bien une chose donc j'avais horreur, c'était de passer pour ridicule. Un cheval m'avait fait prendre une planche ? Non mais sérieusement, elle me connaissait, non ? Elle devait se douter que j'allais me défendre, et pas qu'un peu. Et vu comme je détestais ça, j'avais mis les choses au clair. Le cheval avait pris la planche et moi j'étais un dégât collatéral, rien de plus. D'ailleurs si j'avais été deux mètres plus loin du paddock il ne me serait strictement rien arrivé, voyez-vous. Mais d'un autre côté j'avais suivi le chemin de gravillon plutôt que la piste de sable qui nous permettait de traverser les écuries en cas de course d'endurance sans abîmer les tendons ou les pieds. D'ailleurs, le Paint pouvait dire merci à cette bande sinon il se serait fait autrement plus mal, croyez-moi. J'étais sûr qu'il referait cette bêtise, un jour ou l'autre, de toute façon. Un cheval pareil, ça a la tête dur.

Et moi aussi. Avec des idées bien arrêtées. Et malgré tout ça, j'avais mal. Terriblement mal. Cette douleur n'était en rien due à mes côtes, non... C'était juste que... Sallie m'avait tourné le dos sans me laisser essayer de comprendre ce qu'il s'était passé, onze ans auparavant et qu'aujourd'hui je la retrouvais par le plus pur des hasards. Indifférente à celui que j'étais. Déchirement profond, douleur sourde, rage qui grondait. J'étais blessé par cette réaction. Une plaie béante, une large et trop profonde entaille en plein cœur. De ces plaies qui ne cicatrisent jamais vraiment, je crois. Une horrible et cruelle sensation de l'avoir perdue. C'était plus violent que lorsqu'elle avait disparu, parce que j'avais au moins gardé espoir de la revoir. Mais si aujourd'hui je n'étais plus qu'un inconnu, c'était que je n'avais plus aucune chance de la retrouver comme avant. Et ça... C'était un poison qui risquait de me consumer. Il fallait que je parte d'ici. Que je ne la vois plus. Que je l'oublie. Ou alors j'allais me perdre, tomber, brûler et disparaître à petit feu. La savoir ici et ayant fait une croix sur moi, sur le passé, c'était pire que de ne pas savoir où elle était. Elle avait balayé tous nos bons moments. Elle avait foulé au pied toute cette amitié, tous ces sentiments que j'avais pour elle. Elle avait donné un goût amer et une teinte de regret à tout ce qui était positif dans ma vie.

Et malgré tout, j'étais incapable de lui en vouloir. Non, ne restait qu'une question : Pourquoi ? J'étais persuadé d'avoir fais une erreur quelque part, d'avoir raté une ligne dans l'historie. Tout de même, ça ne pouvait pas lui avoir pris comme ça, aussi subitement, tout de même ? Partir avec sa famille du jour au lendemain, vendre la maison, qui avait finie par être rasée, ne pas même donner de signe de vie pendant onze longues et terribles années... Il y avait forcément une explication rationnelle à tout cela. Même si cette explication menait à la conclusion que c'était ma faute, je m'en fichais, je devais le savoir. Mais qu'aurais-je fais d'assez grave pour qu'elle parte comme ça ? Celle qui avait été la gardienne de mes secrets, de mes peines et de mes joies devait avoir sa raison. En toutes ses années, nous avions lié une telle confiance... Je n'imaginais pas qu'elle puisse être partie sans une bonne raison. Peut-être que connaître cette raison m'aiderait à comprendre et à accepter. Quoi qu'il en soit, c'était une indicible douleur. J'étais prêt à tout pour que cette plaie se referme. Je dois passer pour fou, n'est-ce pas ? Mais vous n'imaginez même pas à quel point elle a compté, en temps que meilleure amie, ni à quel point j'ai pu l'aimer sans jamais avoir osé le lui dire. Le point positif, c'est que pendant la période d'attente de mes résultats, j'avais au moins pu mettre tout ça au clair dans mon esprit. C'était toujours autant le foutoir, pourtant.

Et bien entendu, lorsque Sallie revint, je n'existais pas beaucoup plus, pour elle. D'accord, je n'avais rien dit qui laisserait à croire que moi je ne l'avais pas oublié. Mais c'était elle qui était rentré, avait prononcé mon nom comme on annonce celui d'un inconnu et avait fui mon regard, alors que moi, je ne détachais pas mon attention de son visage. Elle s'était contenté de faire son boulot, avant de chercher à sortir, sans un mot. Et c'était sans compter sur ce que j'avais de pesant sur le cœur. Je l'avais arrêté. Oh, c'était loin de cette voix froide ou dure que j'aurais pu avoir, non, bien au contraire. c'était une question posée avec un apparent calme, qui ne convenait pas du tout à la situation, à vrai dire. J'étais rongé de l'intérieur. Finalement, elle m'avait fait face, et j'avais soutenu son regard, vraiment. Sa réponse m'interpella, pourtant la mienne fusa, sur un ton proche de celui d'un supplicié. Oui, j'avais mal et le fait de savoir que j'avais manqué une chose pour l'empêcher de partir, que j'avais vraiment raté un épisode en route, et bien ça n'arrangeait strictement rien, j'avais même envie de vous que c'était le contraire, d'ailleurs. Alors j'avais répondu, sans perdre de temps.

« Je t'ai cherché, pendant ces onze années. Dis-moi au moins ce que je n'ai pas fais ! »

Ouais bon... Il fallait vraiment qu'ils débarquent à ce moment-là, les ambulanciers ? En plus s'ils pensaient vraiment me remettre sur ce stupide brancard et m'embarquer ils se mettaient le doigt bien au fond de l'œil parce qu'il était hors de question que je reparte en ambulance. J'allais bien, je pouvais me débrouiller pour rentrer ! Et puis marcher me ferait le plus grand bien. J'avais besoin de me vider un peu la tête. Je suis sûr que vous savez d'ailleurs pourquoi j'avais des choses à sortir de ma petite caboche. Au final, je lançais un regard à Sallie. Elle n'allait quand même pas me laisser me faire rembarquer sans rien dire, quand même ? Elle qui savait à quel point j'étais indépendant, si elle faisait ça, ce serait qu'elle ait vraiment changé ! Ah ben non, autant pour moi, je l'ai mal jugée. Non mais parce qu'au final, Sallie était intervenue et les ambulanciers avaient battu en retraite. Je lui adressais un sourire reconnaissant. Non mais là, elle me sauvait la vie, vraiment. Euh bah non, juste façon de parler, au final. Brefouille. Je lui répondis donc.

« Il peut s'en passer, des choses, en deux heures. Je verrais. »

Et j'avais passé les deux heures suivantes à peser le pour et le contre du fait de l'attendre ou non pour rentrer. Voilà qu'au final, elle allait finir et que j'étais toujours là à ronger mon frein pour certaines choses et me poser un millier de questions pour d'autres. Si là je lui annonçais que je ne rentrais pas avec elle, elle me tuerait, c'était sûr. Au final, j'étais debout, à côté de la porte de sortie de l'hôpital. Et j'attendais celle qui, longtemps, avait été ma meilleure amie. On en avait, du temps à rattraper. J'étais prêt à me mettre en quinze pour elle. Si seulement ça pouvait rattraper mes erreurs et me permettre de la retrouver.


Killian ҩ Sallie

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Liz M. Dubois
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MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeMer 21 Aoû 2013 - 18:04


   
Once upon a time
Je savais bien que malgré tout, malgré ce qu'il laissait voir, j'avais blessé Killian. Qui ne l'aurait pas été en voyant sa meilleure amie que l'on n'avait pas vu pendant 11 ans, qui n'avait donné aucune nouvelle depuis, et voilà qu'elle revenait comme cela, du jour au lendemain et qu'elle se mettait à traiter celui qu'elle avait aimé plus que tout comme un parfait étranger. Il y avait de quoi être blessé au plus profond du cœur. Et c'était ces blessures là qui étaient les plus difficiles à guérir. J'en savais quelque chose. La mienne datait d'il y a 11 ans et n'avait toujours cicatrisé alors celle de Killian mettrait certainement plus de temps à cicatrisé. En tout cas, cela aurait été le cas pour moi si s'était l'inverse qui avait eu lieu. Toujours est il que je lui avais dit ce que j'avais sur le cœur et voilà qu'il me demandait ce qu'il n'avait pas fait. Il n'avait pas su me protéger. En même temps, comment aurait il pu? Il aurait du me protéger du seul homme dans ma vie qui n'avait rien. Enfin, façon de parler. Mon beau père était loin de donner une image de lui négative alors personne n'aurait pu se douter du drame qui c'est produit il y a 13 ans. Mais Killian m'avait toujours promis de me protéger et cette nuit là, il avait échoué. Il aurait du se douter du drame qui se déroulait chez moi et venir aussi vite que possible... Même s'il était plus de minuit, même s'il dormait ou même s'il était avec une autre fille. Nous avions cette connexion qui faisait que l'on savait ce que l'autre ressentais. Comme les jumeaux même si nous n'étions pas de la même famille. Et il n'avait pas senti le drame qui se déroulait chez moi. C'était en cela que je lui en voulait. Il n'avait pas été là quand j'avais eu besoin de lui. Et maintenant, il voulait que je lui parle de ce qu'il avait fait de mal? Même pas en rêve. Enfin, si je voulais lui parler mais pas de cela, c'était beaucoup trop tôt. Je venais juste de le retrouver et il voulait déjà que je lui parle du drame? Nan, jamais. Enfin peut être pas jamais mais pas maintenant. Je devais d'abord retrouver confiance en moi pour réussir à lui en parler. Et puis, qu'elle serait sa réaction quand il apprendrait que mon beau père, l'homme qui remplaçait mon père, m'avait violé? J'étais certaines qu'il cherchait à le tuer. Je connaissais Killian aussi bien que je me connaissais moi même et je savais comment il réagissais quand quelqu'un faisait du mal à une personne qu'il aimait: mal, très très mal.

Alors je ne voulais pas prendre le risque que Killian aie retrouvé mon beau père en prison pour le meurtre de ce dernier. Alors je n'allais rien lui dire, je ne voulais pas prendre le risque de perdre à nouveau mon meilleur ami. Ainsi, Killian m'avait cherché pendant les onze longues années. Mais il n'avait pu me retrouver. J'avais quitté la région, changé de nom et avait brouillé les pistes pour ne pas être retrouvé. Et cela avait plutôt bien réussi. Personne n'avait pu remettre la main sur moi parce que je l'avais décidé avec l'aide de ma mère. Mais aujourd'hui, j'étais de retour et incapable de renouer avec la seule personne qui comptait vraiment pour moi, hormis ma mère. Revenons au moment présent. Une fois les ambulanciers partis, je pus proposer à Killian de le raccompagner jusqu'à Horse Beautiful mais pour cela, il devrait attendre la fin de mon service, celui ci se terminait à 18h. Il n'accepta pas mais ne refusa pas mon offre. C'était déjà un bon point. Il ne refusait pas catégoriquement mon aide mais il y réfléchissait quand même. J'allais vivre deux heures d'angoisse à essayer de savoir si Killian allait accepter mon offre. Deux heures à même pas me souvenir des patients que je soignais, des patients que je laissais sortir alors que je n'aurais peut être pas du, des patients à qui j'annonçais de mauvaises nouvelles ou des bonnes, cela dépendait des cas. 18H arriva très vite et au moment où j'allais poser ma blouse, mon bipper sonna. Un grave accident sur l'autoroute nécessitait toute l'équipe des urgences. Les blessés étaient en court d'arrivage et je devais y retourner, le temps que l'autre médecin vienne prendre sa garde de nuit. Il y avait des brûler, des traumatisés mais aussi de grands blessés. Et dire que je devais avoir finit ma journée. Mais la médecine était ma passion et jamais je n’accepterais de devoir quitter mon poste juste parce que ma journée de travail était terminé. Alors, je me mis au travail, indifférente au temps qui passait et à Killian qui m'attendait devant l'entrée des urgences. Il était 18h30 passé quand mon collègue vint reprendre la garde. Je lui fis un petit débriefing de l'accident et pu aller poser  ma blouse dans mon casier. Je détachais mes cheveux et regardais l'heure. J'avais 30 minutes de retard pour mon rendez vous avec Killian. Mais maintenant, je n'étais plus tout aussi sur que le raccompagner jusqu'à Horse Beautiful soit une si bonne idée. Pourquoi? Il allait très certainement me poser des questions auxquelles je n'étais pas préparé à répondre.

Une fois prête, je pris donc la direction de la sortie des urgences où je pensais que Killian ne m'attendait pas. Pourquoi l'aurait il fait? J'avais été froide, loin de l'image qu'il gardait de moi alors il avait de bonnes raisons de ne pas vouloir m'attendre. Et puis, il avait certainement une famille à retrouver à Horse Beautiful. Je ne pouvais m'imaginer mon meilleur ami de 29 ans sans femme. Il était certainement marié voir en concubinage vu que je n'avais pas observé d'alliance à son doigt. Mais voilà, je ne pouvais concevoir qu'il m'ait attendu tant d'années sans refaire sa vie. Je l'avais bien fait même si jamais je n'avais eu de petits amis. J'avais changé d'aspiration, j'étais devenu médecin au lieu de devenir danseuse étoile comme mon rêve l'était avant d'être brisé par mon beau père. J'avais longtemps pris des cours de danse et à l'obtention de mon bac, j'avais voulu entrer dans une école de danse classique... Mais voilà, l'histoire avec mon beau père m'avait rattrapé et j'avais tout envoyé en l'air pour fuir le massacre de ma jeunesse. Je pensais à cela quand je passais les portes des urgences. Je marquais alors un mouvement sur ma droite et sursautais assez violemment. Un autre effet secondaire du viol que j'avais subit: un rien m'effrayait maintenant. Moi qui me riais du danger avant, voilà que je sursautais au moindre mouvement que je ne pourrais contrôler. Mais il s'agissait de Killian et je me maudis d'avoir réagi aussi violemment, il allait avoir une autre question à me poser à laquelle je ne pourrais pas répondre. Mais j'étais contente de voir qu'il avait accepté que je le raccompagne. A moins qu'il ne soit là justement pour me dire qu'il ne voulait pas que je le raccompagne, qu'il avait appelé sa petite amie pour qu'elle vienne le chercher mais qu'elle aussi était en retard. Je crois que cela m'aurait plus blessé que de le voir partir seul, à pieds. Car malgré tout,  j'avais encore de profond sentiment pour lui. Enfin, je crois. Je remontais mon sac sur mon épaule, ce dernier ayant glissé quand j'avais sursauté avant de me tourner vers mon ancien meilleur ami.

« Salut Killian. Alors, tu rentres comment? »

J'espérais qu'il allait me dire qu'il acceptait de rentrer avec moi. Je l'espérais au plus profond de mon âme. Je cherchais distraitement les clés de ma voiture tout en fixant Killian du regard. J'espérais que l'espoir ne se lisait pas trop sur mon visage, je ne voulais pas qu'il se sente obligé de me dire qu'il rentrait avec moi juste parce qu'il se sentait obligé de ne pas me décevoir. Une fois les clés de ma voiture en main, j'attendis patiemment de savoir si Killian allait venir avec moi ou pas.

   

   

   
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Alexandre L. Leroy
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MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeMer 21 Aoû 2013 - 21:07




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Si seulement vous saviez ce million de choses que j'avais à lui dire, maintenant, et que je ne lui dirais sûrement jamais. Voyez les choses en face ; elle m'avait jeté aux oubliettes, tout bonnement. Je vivais ça comme une trahison. Pour certains, la réaction était une réaction d'orgueil, où leur fierté prenait le dessus et les faisait écumer et jeter toutes les insanités possibles à la tête de la personne visée. Pour d'autres, comme moi, c'était l'incompréhension, le besoin de réponses et juste la douleur sourde. Douleur qui restait inscrite, douleur qui fendait tout. Le cœur non pas brisé, mais déchiré avec la pointe d'une lame empoisonnée. La douleur restait aussi violente car malgré le temps, la plaie ne cicatrisait pas. Je n'avais pas non plus de réponses. Ne pas savoir, c'était pire que de savoir ce que l'on ne voulait pas. Alors quelques soient les raisons de son départ, il fallait que je sache. Elle pouvait toujours me faire confiance, non ? Je ne l'avais jamais trahie. L'idée ne m'était même jamais venue à l'esprits. Ses rêves et ses démons, je les connaissais et je les avais gardés pour moi. Je ne voyais aucune raison que ça change. A moins bien sûr qu'elle ne me fasse plus confiance et que je ne sois réellement devenu un étranger. Non, ce n'était pas possible, ça. Sinon elle ne serait pas intervenue avec les ambulanciers avaient insisté pour me rembarquer et elle ne m'aurait pas proposé de me ramener chez moi.

Et ça, c'était un drôle de dilemme. Soit je prenais mes petits pieds et je rentrais à pieds, ce qui était tout à fait possible maintenant que je ne respirais plus comme une vieille locomotive à l'agonie et que la douleur physique s'était calmée. Trois quarts d'heure plus tard, j'irais narguer Osvald dans son bureau en lui prouvant que je n'avais rien. Pas d'arrêt de travail, que dalle. Non mais je crois qu'en fait il avait juste eu peur de casser son dernier moniteur valide, monsieur le directeur. Raté, je reprenais le boulot le lendemain même, pas question de rester à ne rien foutre chez moi. Surtout que d'après le médecin - Sallie - d'ici vingt-quatre heures toutes douleurs auraient disparu. Et donc... demain je n'aurais déjà quasiment plus mal ! Donc au pire je ne montais pas à cheval et j'étais quand même opérationnel. Vous n'imaginez même pas le pied ! Je m'égare... Donc voilà, soit je rentrais à pieds, chez moi dans quarante-cinq minutes, tout en ayant le temps de réfléchir à je ne sais pas trop quoi qui me passerait par la tête... Bon, d'accord. J'allais penser à Sallie, ce que ça pouvait signifier, ce que je devais faire, est-ce que je l'aimais toujours, ce que je pourrais faire pour me rattraper auprès d'elle, est-ce qu'il ne serait pas trop dur de tirer un trait sur cette amitié si profonde est si ancienne. Ou alors je l'attendais dans le hall de l'hôpital, en me servant des deux prochaines heures pour réfléchir, et je rentrais avec elle, en essayant de comprendre. Juste comprendre, ne serait-ce que pourquoi elle s'était montrée aussi distante avec moi.

C'était donc un véritable combat entre ma conscience et mon cœur. Et si la raison me disait de rentrer, de tout mettre à plat et seulement après de la retrouver pour pouvoir lui parler, le cœur, lui, me poussait à l'attendre, à lui demander ce que j'avais raté, pourquoi elle était partie, m'avait laissé sur place malgré tout ce qui nous avait toujours lié, bref, à trouver mes réponses. Et vous le savez peut-être, mais le cœur a ses raisons que la raison ignore. Alors dans mon duel intérieur, au final, il était dix-huit heures et je n'avais toujours pas tranché. Le cœur avait gagné. Je savais ce que j'avais comme questions pour elle. Qu'est-ce que je n'avais pas fais, déjà. Est-ce que ça avait causé son départ. Pourquoi avait-elle fait comme si j'étais un parfait inconnu, aussi. Et pour aujourd'hui, ce serait bien, sûrement. Peut-être trop et peut-être que je n'aurais pas de réponses, même. La jeune femme avait toujours gardé pour elle ce qu'elle voulait et même en déployant des trésors de ruse ou de patience. Alors si aujourd'hui elle désirait garder tout ça pour elle, même avec toute la douceur dont j'étais capable avec elle, je n'arriverais à rien. Mais il me fallait certaines réponses, néanmoins. Sinon j'allais me torturer jusqu'à en connaître le fin mot, ça, elle devait le savoir. Je n'avais pas changé, en onze ans. J'avais beau avoir été un homme marié, avoir obtenu mes diplômes pour exercer en temps que moniteur d'équitation, avoir eu mes joies et mes peines, je n'avais pas changé. J'étais resté le même.

Sallie, toujours si ponctuelle, m'avait dit dix-huit heures. Alors, je l'avais attendue, me doutant que ce ne serait pas à la minute près non plus. Mais au bout de presque une demie-heure de retard, je commençais à me poser quelques questions. D'ailleurs j'étais occupé de me dire que peut-être qu'au final, elle m'avait planté là et avait pris la tangente. Encore une fois pensais-je, amer à cette idée. Elle ne pourrait pas me fuir éternellement. Elle allait devoir finir par m'affronter, un jour, parce que je ne lui en laisserais pas le choix. J'avais besoin des réponses à mes questions et si j'étais bien le dernier qui la jugerait sur cette terre, je ne la laisserais pas pour autant me mener en bateau. Malgré tout le respect et les doux sentiments que je lui portais. J'étais excessivement compréhensif et patient, mais je détestais qu'on me prenne pour le dindon de la farce. Quoi que, ce n'était pas non plus son genre. Dilemme une fois de plus, j'hésitais à partir à pieds, là, maintenant. Au moment où j'allais m'y résigner, la jeune femme apparut et je me dirigeais donc à grands pas vers elle. Le sursaut qu'elle eut me surpris et je passais automatiquement sur la réserve. C'était un réflexe stupide mais gagné au fil des années. Je ne sais même plus comment ou pourquoi, mais en tout cas maintenant, c'est un sacré casse-pieds de réflexe... Néanmoins je posais un regard serein sur Sallie tandis qu'elle me posait sa question. Courage Killian ! Je passais une main sur ma nuque avant de lui répondre :

« Ta proposition de me déposer chez moi tient toujours ? »

Vu comment elle me regarda ensuite, je savais que la réponse était oui, et d'ailleurs même qu'elle avait espéré cette réponse de ma part. Je finis par lui emboîter le pas jusque sa voiture, sifflant au passage d'admiration. Et beh, urgentiste, ça payait bien, dites-moi ! Elle me connaissait, moi et mon naturel. Je finis par monter dans la voiture, attendant dans un relatif silence qu'elle démarre et prenne la route. Je préférais bizarrement qu'elle roule avant de me mettre à parler. Il y avait un petit bout de route quand même jusque l'académie, de quoi éclaircir au moins un point.

« Tu ne m'as pas répondu tout à l'heure... Qu'est-ce que je n'ai pas fais ? »

Encore cette intonation transpercée par un mélange de supplication et de douleur au dessus du calme apparent que j'essayais d'afficher. Il me fallait au moins cette réponse. Celle-là.


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MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeJeu 22 Aoû 2013 - 0:15


   
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Y avait pas à dire, j'étais à la bourre. 30 minutes de travail supplémentaire et Killian avait déjà du prendre ses jambes à son cou. Mais en sortant, il était bien là, à m'attendre. Son mouvement me fit d'ailleurs sursauter. Voilà pourquoi j'étais parti : je n'étais plus que l'ombre de la jeune femme sur d'elle que j'avais été. Mais bref. Killian me demanda si ma proposition était toujours d'actualité. Je lui souris, bien sur que c'était toujours d'actualité. Allais je vraiment le laisser rentrer seul alors que j'habitais certainement au même endroit. Et puis, le jeune homme m'avait manqué alors le moindre moment passé avec lui pouvait s'avérer précieux. Je jouais nerveusement avec mes clés de voiture et ce n'est qu'après que le jeune homme m'ait demandé si ma proposition tenait toujours que je me rendis compte que j'avais retenu ma respiration. Je me détendis et pus donc prendre la direction de ma sublime camaro, le jeune homme sur les talons. Je démarrais la voiture et pris la direction de l'académie où j'allais devoir déposer Killian et vivre moi même. La proximité entre nous deux rendait le voyage agréable mais pas le silence. Que Killian finit par briser avec une de ses questions. En effet, je ne lui avais pas répondu quand il m'avait demandé ce qu'il n'avait pas fait. Parce qu'au moment où j'allais lui répondre les ambulanciers avaient débarqués dans sa chambre. Je lui devais au moins une réponse, cette réponse. Et comme je connaissais Killian, il y aurait toujours d'autres questions auxquelles je me sentirais obligé de répondre. J'étais toujours obligé de répondre aux questions des autres. Mais pas forcément en disant la vérité. Je ne disais que ce qu'il m'arrangeait. Mais Killian avait le chic pour deviner quand je mentais. Il avait toujours réussi à me faire dire la vérité comme la fois où j'avais cassé le vase de sa mère alors que cette dernière venait de mourir. Avais je réellement besoin de vous dire que mon mensonge n'avait tenu que quelques secondes? Non? Tant mieux. Je m'étais aussitôt senti coupable d'avoir menti à mon meilleur ami alors que je venais juste de faire la pire connerie de toute ma vie. Enfin, pire connerie... Une boulette quoi. Depuis, je n'avais plus menti à Killian. Déjà parce que cela ne servait à rien vu qu'il devinait toujours mes mensonges et de deux parce que je n'avais pas eu l'occasion de lui mentir plus que cela. Je pris une grande inspiration avant de me lancer.

« C'est très simple. Tu te souviens de la semaine où ma mère est parti en séminaire en me laissant avec mon beau père? C'est là que tu n'as pas su me protéger de la pire personne qui puisse exister. J'avais besoin de toi et tu n'étais pas là. N'était on pas censé être toujours là pour l'autre? J'ai eu besoin de toi trois nuits de suite et tu n'as jamais été là pour me protéger de lui. »

Voilà, c'était dit. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, ma rancune envers Killian s'évapora aussitôt ces mots prononcés. Comme ci rien que de pouvoir le dire à la personne visé avait suffit à enlever une partie des mauvais sentiments qui vivaient en moi depuis 13 ans. Mais la culpabilité, la honte et le sentiment d'être salit était toujours là. Le silence s'installa dans l'habitacle, me permettant de me concentré sur la route jusqu'à l'académie et sur mes sentiments. Mon morale s'annonçait bon pour la soirée maintenant que je commençais à déballer ce que j'avais sur le cœur à Killian. Je bifurquais bien vite sur la route de gravier qui menait à l'académie et qui était bordée par des prés où s'ébattaient des chevaux bien dans leur peau. Je finis par me garer devant le bâtiment des studios et sortis du véhicule en récupérant mon sac à main et les clés de mon appartement. Mais j'avais la boite aux lettres à faire avant. Mais je ne savais pas quoi faire de Killian... Devais je le laisser reprendre le cours de sa vie ou l'inviter dans mon appartement et essayer de rattraper le temps perdu. Tout en réfléchissant, j'étais arrivé devant ma boite aux lettres et avais récupéré les deux petites lettres qui s'y trouvait. L'écriture de l'une m'indiquait qu'il s'agissait de ma mère mais l'autre m'était inconnu vu qu'il s'agissait d'une étiquette faite à l'ordinateur. Je fourrais le tout dans mon sac à main avant de tourner la tête vers Killian.

« Nos chemins se séparent ici. Tu dois être fatigué alors je vais te laisser rentrer chez toi. Si jamais tu veux me parler de quoi que se soit, si tu as encore des questions ou si tu veux juste rattraper le temps perdu, mon appartement est au 3e étage, numéro 310. »

Je lui fis un petit sourire avant de m'avancer et de l'embrasser sur la joue. Mais aussitôt, je repris la fuite et partis m'enfermer dans mon appartement. Je m'adossais un court instant à la porte avant de partir faire un tour dans la cuisine pour me servir un verre de vin. J'avais un très bon rosé corse que j'appréciais tout particulièrement. Une fois mon verre remplis, je retournais à mon sac à main pour prendre les deux lettres que j'avais reçus aujourd'hui. J'ouvrais la lettre de ma mère. Elle aimait envoyer des lettres plutôt que d'appeler. Je souris avant de me tourner vers l'enveloppe à l'étiquette électronique. Je regardais l'adresse de l'expéditeur mais il n'y avait rien. L'ouvrant, j'eus un choc en reconnaissant l'écriture de mon beau père. Ainsi, il m'avait retrouvé. Certainement un des gardiens de prison qui avait eu l'info je ne sais comment... Enfin, toujours est il que je me trouvais avec une lettre de mon beau père m'annonçant qu'il ne ferait pas les 9 ans de prisons qui lui restait à faire car il avait une remise de peine pour bonne conduite. Ah, elle était belle la justice française de nos jours... J'allais jeter l'enveloppe et la lettre à la poubelle quand on toqua à ma porte. De peur, je laissais mon verre m'échapper des mains et il alla se fracasser contre le sol, répendant le vin sur le carrelage. Poussant un juron à voix basse, j'allais quand même ouvrir à la personne qui voulait me voir.

   

   

   
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MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeJeu 22 Aoû 2013 - 13:50




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Sérieusement, avec toute cette attente, j'avais failli arrêter d'attendre Sallie. Pourquoi ? Parce que, toute simplement, je pensais qu'elle avait elle-même décidé de m'éviter. Je n'y voyais aucune raison mais après tout, je ne voyais pas non plus la moindre raison à ses onze années d'absence. Enfin, ça, j'allais finir par le découvrir par contre, d'une manière ou d'une autre. J'étais certain qu'il y avait un fondement à tout cela, même si à vrai dire j'étais loin de me douter de toute l'atrocité de la chose. C'était juste... Inimaginable ! Qui aurait pu s'en douter ? Mais voilà, au final ma meilleure amie était arrivée et avait au passage sursauté quand j'étais arrivé à côté d'elle, chose qui m'avait surpris. Et elle avait eu l'air ravie que je rentre avec elle. Elle n'était pas belle la vie ? Sûrement y avait-il trop de zones d'ombre tout de même. J'aurais du mal à lui faire ouvrir sa carapace, de toute façon, je le sentais. Alors, je l'avais suivi silencieusement jusque sa voiture, je m'étais installé et j'avais juste profité de sa présence, de la savoir en vie, qu'elle allait bien – ou du moins semblait aller bien. Mais il y avait cette question, et elle me torturait. Qu'est-ce que je n'avais pas fais, qu'est-ce que j'avais raté, où j'avais merdé pour laisser ma meilleure amie disparaître pendant onze ans ? La demoiselle mit un petit temps à me répondre. Lorsqu'elle commença et plaça l'événement dans le temps, je ne pus m'empêcher de répondre.

« Oui, c'était un peu après le décès de ma mère, un mois, un mois et demi après... »

C'était sorti tout seul, ça. Je me mordis la lèvre inférieure, conscient de lui avoir coupé la parole. Non pas que ce soit une habitude chez moi mais plutôt qu'elle n'appréciait pas du tout les rares fois où ça m'échappait. Néanmoins, elle continua et je l'écoutais, attentif. L’atroce idée fit son chemin, s'ancra dans ma tête, devint comme une effroyable évidence et je fermais les yeux, un instant, pour que la terre cesse de se dérober sous mes pieds. C'était pire, mille fois pires même que ce que j'avais imaginé. Comment j'avais pu passer à côté de ça ? Comment j'avais pu ne rien voir ? Le décès de ma mère n'était pas une excuse. J'aurais du ouvrir les yeux, j'aurais du le voir, le savoir, le sentir, le deviner. J'aurais du plus me préoccuper de ceux qui restaient, pour, eux, ne pas les perdre. J'étais impardonnable. Je ne pouvais que comprendre que ma meilleure amie m'ait tourné le dos. Je l'avais trahi, j'avais laissé son beau-père la traîner dans la boue. Le pire, c'était que j'avais passé deux ans à ses côtés, sans rien voir, ratant sûrement ses appels au secours, n'étant certainement pas assez là pour elle. J'avais failli à ma tâche. Elle avait raison. J'avais juré de toujours la protéger. C'était un nouveau coup de poignard en plein cœur. Surtout qu'à l'époque, je l'aimais si fort... Je me sentais atrocement coupable, et ça se voyait.

« Je... je suis désolé, Sallie... Je suis impardonnable... »

Un murmure rauque et coupable. Je n'osais pas affronter son regard alors je posais le mien sur le paysage familier qui s'étendait. L'académie. Mon chez moi depuis cinq ans. Est-ce que ça avait un sens, vraiment, tout ça ? Pendant que moi je me la coulais douce, me payais le luxe de me marier et de divorcer sans le moindre état d'âme, Sallie, elle, avait souffert seule parce que je n'avais pas été capable de la protéger, de voir son appel au secours, d'être là, de m'interposer et surtout de lui dire que malgré tout j'étais là pour elle et que je l'aimais. Comment pourrais-je la regarder en face, maintenant ? Ça me paraissait juste impossible. Lorsqu'elle coupa le moteur de la voiture, j'en sortis sans perdre de temps, mais sans non plus me précipiter hors de la voiture. Je ne pouvais pas la planter là sur place, pas maintenant, pas si elle avait besoin de moi. Treize longues années étaient passées depuis. Mais elle était toujours aussi importante à mes yeux, sinon je serais loin de m'inquiéter pour elle. Je n'étais pas du genre à avoir des états d'âme pour un oui ou pour un non. Finalement, elle se tourna vers moi et j'eus un petit sourire. Je me sentais coupable et ça allait me torturer longtemps. Ce qu'elle ajouta me rassura quand même.

« On rattrapera le temps perdu... »

Encore un léger murmure. Nos chemins prirent une route différente après le petit bisou qu'elle me déposa sur la joue. Je n'avais pas osé la retenir. Il allait falloir que je réfléchisse vite et bien maintenant ! Déjà, reprendre un semblant de calme. Et pour se faire, rien de tel que d'effectuer des actions habituelles. Comme aller au secrétariat voir ce que j'aurais comme reprise à préparer pour le lendemain, ou encore prévenir Osvald que je n'avais rien et que donc je reprenais le travail le lendemain matin, surtout. Ces petites choses me prirent grosso modo un quart d'heure et avec tout ça, j'avais réussi à réfléchir en même temps. J'étais rapidement passé par les écuries, où bien entendu tout le monde avait su ce qu'il s'était passé et qu'on me demanda des nouvelles. Je rassurais les autres en disant que d'ici deux jours je serais à cheval. J'étais aussi passé voir Danger, m'assurer que ça allait pour lui et vu comme il attaquait les barreaux de son boxe, il n'était pas blessé. Il fallait le voir écumer un peu, le monstre, pour tout comprendre... Il était juste cinglé, en fait. Avec tout ça, il ne me restait plus qu'une chose à faire : aller voir Sallie et essayer de me rattraper. J'avalais donc les escaliers jusque chez elle avant de toquer à la porte du trois-cent-dix. De l'autre côté de la porte, j'entendis un bris de verre avant qu'elle ne vienne ouvrir. Mon visage devint soucieux tant elle me paraissait livide.

« Ça va ? Écoute, j'étais passé pour parler un peu mais si tu préfère, je peux repasser une autre fois... »

Non mais je disais ça parce que ça se voyait comme le nez au milieu de la figure que quelque chose n'allait pas.


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Liz M. Dubois
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MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeJeu 22 Aoû 2013 - 15:09


   
Once upon a time
Le voyage en voiture se déroula dans le calme. Je réussis à parler à Killian même après que ce dernier m'interrompit dans mon explication. C'était plus fort que lui, il était obligé de parler dans certains moments, notamment dans les explications un peu difficiles. Je ne lui en voulais pas même si je détestais être interrompu quand je parlais. Mais je savais que cela pouvait être un signe de stress. Enfin, je ne savais pas si Killian était suffisamment stressé pour m'interrompre en apportant une précision temporal. Quittant la route un court instant à la fin de mon récit, je vis Killian fermer les yeux. Ainsi, il avait compris. Peut être pas toute l'atrocité des actes de mon beau père mais une grande partie je pensais. Il avait raté tellement tellement de chose pendant deux ans... Tellement d'appels au secours, tellement de changement. Mais je me rendais compte que je ne lui en voulais pas autant que je devrais. Après tout, il venait de perdre sa mère et se retrouvait lui aussi seul avec son beau père, et la cohabitation n'était pas toujours au rendez vous. Mais voilà, pendant deux longues années, j'avais du subir les regards de mon beau père, lourd de sous entendus et surtout, subir les absences de ma mère dans la peur et l'angoisse que les trois nuits sordides ne reprennent. Il avait bien tenté de recommencer mais, comble de la chance, il n'allait jamais au bout. Pendant deux ans, j'essayais de semer des indices par ci par là pour que mes amis comprennent l'enfer que je vivais chez moi. Mais aucun, pas même Killian, n'avait compris. J'essayais de me caser chez des amis quand ma mère devait partir en séminaire et seul Killian acceptait quand son beau père lui accordait le droit d'inviter une amie. Je fus sortie de mes pensées par la voix de Killian. J'eus un petit sourire triste. Si seulement il savait que je lui avais déjà pardonné. Après tout, j'avais aussi ma part de fautes. J'avais mis tellement à cœur de camoufler les actes de mon beau père et à n'en laisser voir qu'une infime partie que mes amis n'avaient eu en mains que ce que je leur autorisais à voir. Peut être que si j'avais accepté de leur parler, je n'aurais jamais perdu Killian. Laissant une de mes mains quitter le volant, je saisis la main gauche de Killian pour y effectuer une douce pression. J'étais heureuse de l'avoir retrouvé. Une fois garé, Killian jaillit de la voiture comme s'il était mal à l'aise. J'espérais que ce n'était pas ma faute. Très vite, je dus me séparer de Killian pour retrouver mon appartement mais la promesse que l'on se fit à cet instant valait tout l'or du monde. Il voulait rattraper le temps perdu et cela me fit le plus grand bien. Après avoir échangé un sourire, je pris la direction de mon appartement, mes deux lettres sous le bras. Si la lettre de ma mère fut un plaisir à lire, celle de mon beau père me fit mal. Ce n'était que menace de me retrouver et de me faire payer pour les onze années qu'il avait passé derrière les barreaux. Au même instant, on toqua à ma porte. Mon verre de vin m'échappa des mains et alla se briser sur le carrelage du séjour. J'espérais que cela n'était pas mon beau père, qui devait déjà être libéré vu la date à laquelle cette lettre avait été écrite. Demandant à mon visiteur de patienter, j'allais m'armer d'un couteau de cuisine pour aller ouvrir. Mais en ouvrant la porte, je fus soulagé qu'il ne s'agisse que de Killian. Il me proposa de repasser plus tard. Il avait certainement du remarquer que je n'allais pas bien.

« Ce n'est rien. Entre au contraire. Un peu de compagnie me fera du bien. »

Je laissais Killian rentrer dans mon appartement alors que je retournais ranger le couteau dans son tiroir. J'avais toujours la lettre à la main et je ne savais pas quoi en faire... Devais je en parler à Killian ou alors la jeter à la poubelle comme ci de rien n'était. Je me laissais un temps de réflexion et posais la lettre dans la cuisine, le temps de ramasser les débris de verre qui se trouvait dans le séjour. Le temps de dire à Killian de faire comme chez lui et j'avais récupéré la pelle et le balais et j'avais ramassé les morceaux de verre. Je finis par éponger le vin qui restait sur le carrelage et me tournait vers mon meilleur ami.

« Tu veux boire quelque chose ? Et dis moi ce qui t'amène donc... »

   

   

   
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Alexandre L. Leroy
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MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeVen 23 Aoû 2013 - 23:07




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Milles-et-unes choses à me faire pardonner et pas assez de temps dans toute ma vie. C'était l'impression que j'avais en tous cas et ça expliquait sûrement pourquoi j'étais incapable d'affronter Sallie du regard. Certains ne me connaissant pas auraient pu prendre mon attitude fermée pour une forme de dédain, ou de rejet, ou encore de dégoût vis-à-vis de la jeune femme, mais c'était surtout que je cherchais ma place. Est-ce que ma place était auprès d'elle, pour la rassurer, ou au contraire au loin, pour ne jamais lui rappeler cela ? L'un comme l'autre n'étais qu'un douloureux crève-cœur pour moi, de toute façon. J'avais simplement mal. C'était impossible à définir autrement. Mal de ne pas avoir été là pour elle, mal de ne plus avoir le cran de lui faire face, mal de ne pas pouvoir rattraper les événements. Le contact de la main de Sallie fut plutôt soudain et inattendu et je tournais le regard vers elle, serrant doucement sa main dans la mienne. Non, on serait à deux, désormais. N'empêche que j'avais peur de l'affronter, pour le moment. Du moins tant que je n'aurais pas réfléchi par moi-même. Mais je lui avais dis qu'on rattraperait le temps perdu. Ça voulait tout dire, non ? Toutes les promesses réunies en quelques mots, tout au plus. Alors, pour me remettre de tout ça et rebondir un minimum, j'avais un peu couru dans tous les sens. Je remerciais mes côtes de ne pas me faire mourir de douleur. C'était un élancement désagréable, voilà tout. J'avais fais le secrétariat, le bureau du directeur et le tour des écuries en grosso modo une belle demie-heure pendant laquelle j'avais réfléchi. Ne me restait plus qu'une chose à faire.

J'étais tout de même un tantinet hésitant. Mais je devais me lancer, je n'avais absolument aucun choix. C'était ça ou accepter de la perdre, de la laisser m'échapper, de lui faire mal moi-même. Que je me fasse mal, que je me torture passait encore. Mais pas que je blesse ma meilleure amie. Mais pas que je la rende mal. C'était impossible, inimaginable. J'étais donc parti rattraper le temps perdu chez elle, puisqu'elle m'avait donné son adresse. Et devant le studio, je manquais sûrement d'assurance. Pour autant, cela ne m'empêcha pas le moins du monde de toquer et d'attendre. Derrière la porte, le bruit de bris de verre ne me rassura aucunement et lorsque je vis mon amie presque livide venir m'ouvrir, un couteau de cuisine à la main, je devins inquiet. Elle était vraiment sur les nerfs, ce n'était pas normal du tout, ça... Je lui demandais donc si ça allait ou si je devais repasser. Elle me répondit que ça allait, chose qui me laissa un soupçon sceptique mais soit, je hochais tranquillement la tête. Non, là, je n'étais pas dupe, vraiment, je sentais que ça n'allait pas. Néanmoins, elle m'invita à entrer, arguant qu'un peu de compagnie ne serait pas de trop. Chose que je fis, bien évidemment. Je ne me ferais pas prier.  J'eus un petit sourire à son égard.

« Je te remercie... Tu n'as vraiment pas l'air en forme, tu es sûre que ça va ? »

Non mais elle me paraissait vraiment pâle, là. Je n'aimais pas du tout du tout du tout. Néanmoins, la demoiselle rangea son couteau et ramassa les restes d'un verre visiblement, qui traînaient au sol. Sûrement le fracas que j'avais entendu en attendant à la porte d'entrée. Je la suivis du regard, pour la voir poser une lettre dans la cuisine. J'étais plutôt très curieux. Mais après tout, ça ne me regardait pas. La miss me dit de faire comme chez moi mais j'attendis qu'elle soit plus disponible avant d'avancer un peu vers elle. Elle me demanda alors si je voulais quelque chose à boire et j'eus un léger sourire. Elle avait quitté un adolescent qui tourner au diabolo grenade ou au coca-cola. Elle retrouvait maintenant un homme tout à fait différent. Je fis un petit mouvement de la main pour me donner un peu de légèreté avant de faire un nouveau pas vers elle.

« Je veux bien ce que tu as sous la main, ça m'ira très bien... Je ne vais pas t'embêter longtemps normalement. Je voulais juste te dire que malgré tout, malgré que je ne sache pas le fin mot de ce qu'il s'est passé il y a treize ans et si à l'époque je n'ai pas été assez présent pour toi, aujourd'hui j'espère pouvoir me racheter. Je ne sais pas encore comment, alors à toi de me le dire, parce que je me sens coupable d'avoir laissé tomber la seule personne en qui j'avais vraiment confiance et qui savait toutes mes peines,  toi. Je me sens coupable de ne pas avoir su t'écouter quand tu avais besoin de moi. »

Entrée dans le vif du sujet, n'est-ce pas ? Ma voix était calme, avec ces légers accents de douleur et de culpabilité. J'avais fais en sorte de ne pas fuir son regard. Je ne savais pas ce que j'avais foutu, ce que j'avais lâché, parce que c'était sorti tout seul mais je ferais bien de réfléchir un peu. Sinon ça allait être un fiasco total et je vous tout sauf ça...


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MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeDim 25 Aoû 2013 - 16:13


   
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Que dire mise à part que la lettre de mon beau père m'avait fait un terrible choc. Ce n'était pas tant le fait de recevoir une lettre de lui, il m'en avait envoyé lorsqu'on avait déménagé à Marseille. Mais c'était le contenu qui me faisait peur. Ce n'était que menace et sous entendu graveleux. Pour un oeil averti, on parvenait très bien à comprendre que mon beau père parlait de viol dans cette maudite lettre. Mais je pris le temps de la lire jusqu'à la fin. Je ne savais pas comment ni par qui mais mon beau père avait appris mon retour en Normandie pile le jour où j'avais posé mes bagages dans mon appartement. Je ne savais pas qui avait vendu la mèche mais comptez sur moi pour le retrouver et m'occuper de lui. Au même instant, on toqua à la porte. Après avoir bousillé mon verre de rosé, je vis qu'il s'agissait de Killian. J'avais eu la peur de ma vie. Après tout, dans sa lettre, mon beau père m'expliquait qu'il savait où j'habitais et comment si rendre alors j'avais cru un instant qu'il s'agissait de lui. Mais savoir que ce n'était "que" Killian me rassura, faisant reprendre quelques couleurs à mon visage d'où le sang avait fuit à la lecture de la lettre. Je le fis entrer et lui demandait ce qu'il voulait boire après avoir essayé de le rassurer. Une fois dans la cuisine, je récupérais en vitesse la lettre et la glissait dans la poche arrière de mon pantalon. Comme cela, j'étais sur que Killian ne la lirait pas. Je relevais la tête avant de sourire au jeune homme.

"Oui, ne t'inquiète pas. J'ai cru voir une araignée. Tu sais que j'ai une sainte horreur de ses petites bêtes là."

Bon, okay, j'avais encore menti. Mais c'était pour rassurer mon meilleur ami sinon, je n'aurais pas menti. Et je ne me voyais pas dire à Killian que mon beau père m'avait envoyé une lettre où il prévoyait de me retrouver et de me violer à nouveau, nan décidément, je n'aurais pas pu lui dire cela. Je sortis deux verres à pieds ainsi que la bouteille de vin rosé de Corse. Je me souvenais d'un jeune homme accroc aux diabolos et au coca... Sauf que je n'avais ni l'un ni l'autre dans mon frigo, alors il allait faire avec un petit peu de vin. J’espérais qu'il aimait cela parce que sinon, c'était de l'eau. Je n'avais jamais vraiment aimé les sodas. C'était soit alcool soit eau. Et Killian le savait bien, c'était sur lui que j'avais vomi lors de ma première soirée où j'avais fini bourrée. Par la suite, il avait bien aimé me charrier sur cette soirée mais jamais ô grand jamais je n'avais refait des mélanges. Dés que je commençais à boire, je terminais toujours la soirée en n'ayant bu que de cette boisson. Finir la tête dans la cuvette des toilettes avec son meilleur ami qui nous tient les cheveux pour éviter de les salir... Non merci. Je servis donc deux verres de rosé avant de tendre le sien à Killian.

"Tu sais que tu ne m'embêtes jamais Killian."

Et puis, écoutant un coup de tête, je posais mon verre sur le bar et partit me blottir contre mon meilleur ami. C'était bon de le retrouver malgré tout ce qu'il s'était passé entre temps, pendant les onze longues années que j'avais passé à Marseille. Je glissais mes bras autour de son torse avant de poser ma tête sur son épaule. C'était comme cela que l'on se consolait mutuellement avant et cela avait toujours marché.

"Tu n'as rien à te faire pardonner. J'ai longtemps réfléchit tu sais et... J'en suis venu à la conclusion que c'était en partie ma faute si vous n'aviez rien vu. Après tout, j'ai mis tellement de coeur à ne laisser voir que ce que vous pourriez supporter, que vous n'aviez pas tous mes arguments en main pour pouvoir deviner ce qui se passait chez moi. Mais je tenais à te remercier car tu m'as permis d'éviter un sacré nombre d'ennuis avec mon beau père quand ma mère partait en séminaire."

Je finis par mettre fin à mon étreinte et partis reprendre mon verre de vin là où je l'avais laissé. Je le bus d'une traite avant de le poser dans l'évier. Il fallait bien cela pour supporter la lettre que je planquais dans mon pantalon. Mais la présence de Killian rendait la chose plus facile qu'avec un simple verre d'alcool.

   

   

   
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MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeLun 2 Sep 2013 - 16:02




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Le fait que Sallie soit livide quand j'entrais et que le verre au sol soit brisé m'inquiéta et je cherchais par conséquent à savoir ce qu'il s'était passé. Lorsqu'elle m'annonça avoir cru voir une araignée, je restais sceptique. Non, ce n'était pas ça, assurément. C'était impossible, ça, malgré qu'elle en ait peur. J'en déduisis très facilement qu'elle me mentait. Il ne fallait pas croire, je la connaissais. Je savais quand elle me mentait. Son ton était quelques peu différent et il y avait deux ou trois autres trucs. Je me contentais d'un « hm » dubitatif et posant un regard perçant sur le sien. Je n'étais pas dupe. Mais je n'irais pas creuser plus loin, pour le moment. Avant de s'affronter, on avait d'autres choses à faire, comme rattraper le temps perdu. Alors, lorsqu'elle me tendit un verre de rosé, je lui souris en la remerciant. J'avais ensuite commencé mon petit speech et souris lorsqu'elle me dit que je ne la dérangeais pas. Après avoir fini, je me contentais de la regarder et lorsque Sallie vint dans mes bras, je fermais mon étreinte au niveau de sa taille, la serrant contre moi tout en faisant attention à ne pas renverser mon verre de vin. Je retrouvais les même habitudes qu'il y a treize ans, la même façon de me mettre contre elle, de la tenir contre moi. Je retrouvais ce refuge agréable quand rien n'allait. Là, c'était elle qui était venue chercher du réconfort. Il y avait vraiment quelque chose qui clochait, j'en étais persuadé.

Je l'écoutais, lorsqu'elle me dit que je n'avais rien à me faire pardonner. Si, bien sûr que si, j'avais tout à me faire pardonner ! Peut-être qu'elle n'avait pas tout montré, mais il y avait sûrement eu milles appels au secours auxquels je n'avais pas su répondre. Moi plus que les autres, d'ailleurs. Ce n'était pas pour rien que j'étais son meilleur ami, tout de même, alors j'aurais du m'en rendre compte et être capable de voir les plus infimes messages. Non, à la place je m'étais contenté de me lamenter sur mon sort. C'était simplement inadmissible et même si elle me disait le contraire, moi, je m'en voulais, quoi qu'elle essaye de faire contre cela. Je la serrais encore plus contre moi.

« Non, j'aurais au moins du comprendre qu'il y avait quelque chose qui clochait pour toi, c'est le rôle d'un meilleur ami après tout, non ? Si j'avais su, j'aurais fais plus pour toi... »

Toujours ses regrets, et si vous voulez mon avis, ils mettraient du temps à s'estomper, pour maintenant. J'avais beaucoup de mal à me dire que j'étais passé à côté de ça et que j'avais laissé faire, en quelques sortes. Je lui avais promis de toujours être là pour veiller sur elle et l'aider et au seul moment de sa vie où elle avait véritablement eu besoin de moi... Je n'avais pas été là. C'était tout ce qu'il y avait à dire. Il fallait avouer que je m'en voulais et puis voilà. Rien qu'elle ne puisse faire ou ne serait-ce que dire ne pourrait me faire changer d'avis. Et finalement, elle se dégagea de mon étreinte et je la laissais filer sous mon regard bienveillant. Je bus une gorgée de vin en l'appréciant. Le garçon des diabolos et du coca avait grandi et maintenant mes petits pêchés mignons étaient le whisky d’Écosse, le vrai, le bon, ou encore les rosés fruités, les blancs secs ou pourquoi pas les digestifs qui tapaient un peu. Le tout en restant dans la limite du raisonnable à chaque fois, bien entendu. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Ceci est un message de... :clac:Toutes mes excuses, des fois la p'tite miss derrière le clavier disjoncte un peu toute seule. Breeeeeeef ! D'ailleurs, en parlant d'abus... Quelle descente elle avait la demoiselle ! Regard étonné en la voyant d'une traite finir le verre qu'elle avait en fait entamé en même temps... Regard inquiet. Non, décidément, quelque chose clochait. Je lui en fis la remarque sur un ton doux.

« Sallie, tu sais que tu peux tout me dire, n'est-ce pas ? Je sens que quelque chose ne va pas du tout... »

En effet, plutôt que de lui sauter dessus pour qu'elle me parle et de la braquer, je me contentais de l'y inciter tout doucement. J'avais en même temps fait deux pas vers elle. J'espérais qu'elle s'expliquerait parce que là, il y avait vraiment anguille sous roche. Pas besoin d'être diplômé de psychologie pour le voir. Ni d'être son meilleur ami, d'ailleurs. Parce que ça se voyait comme le nez au milieu de la figure de toute façon, elle n'était pas dans son assiette. Et ça... Je n'aimais pas !


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MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeLun 2 Sep 2013 - 18:59


   
Once upon a time
J'avais vraiment besoin de la présence de Killian pour me remettre de mes émotions en plus d'un verre de rosé. J'avais bien vu que le jeune homme ne croyait pas au mensonge que je venais de lui débiter. Il m'avait lancé un regard lourd de sous entendus et je n'avais pu que baisser la tête, incapable de soutenir son regard. Mais je ne me voyais franchement pas lui dire la vérité, du genre «désolé mon violeur de beau père m'a envoyé une lettre en disant qu'il allait recommencer ce qu'il avait commencé 13 ans plus tôt.» Nan franchement, ça le faisait mais alors pas du tout. Je fus contente que mon meilleur ami ne me rendre mon câlin. Au moment où je m'étais serré contre lui, j'avais soudain eu peur que le jeune homme ne se rebelle et mette à plat la rancune qu'il pouvait éprouvé suite à mon départ. Mais il n'en avait pas été question. Nous avions découvert les bien faits de ce câlin juste après le décès de sa mère quand il était venu chercher du réconfort dans mes bras. Et depuis, il n'était pas rare qu'il vienne me demander un câlin de ce style là. Enfin, durant les deux années qui ont suivis. Il était plutôt rare que l'inverse se produise alors ce qui venait de se passer aujourd'hui était à marquer d'une croix blanche sur le calendrier. Assurément, je n'étais pas au mieux de ma pêche moi.

Et nous voilà partit à déblatérer sur ce qu'il aurait du faire ou voir. S'il avait vu ce qu'il se passait chez moi, rien ne se serait passé comme cela. Ouais mais comme disait ma mère, avec des «si» on mettrait Paris en bouteille. Alors non, il n'aurait rien pu faire de plus ce qu'il n'avait déjà fait. J'eus un petit rire avant d'écarter la tête de son épaule et de poser mes doigts sur ses lèvres pour le faire taire.

«Ma mère te le disait pourtant souvent: avec des «si»... Tu connais la suite. Et puis, tu aurais fait quoi? Tu serais venu chez moi, aurais explosé la tronche de mon beau père et te serais retrouvé en prison... Classe? Nan pas trop franchement.»

Je ne voulais pas que Killian éprouve de regrets sur ce qu'il s'était passé 13 ans plus tôt. Cela appartenait au passé et mieux valait l'oublier que de le ressasser. Je posais mon verre vide dans la cuisine et soupirais légèrement. J'ouvris le frigo pour ranger la bouteille de rosé quand Killian se mit à parler. Je pouvais réellement tout lui dire il avait raison... Tout sauf ça. C'était trop dur à entendre pour des oreilles extérieurs et je ne savais pas si je pourrais m'ouvrir à Killian sans me mettre à pleurer, chose que je faisais à chaque fois que mon psychologue avait essayé de me faire parler des sévices de mon beau père. Refermant le frigo, je retournais dans le salon.

«Mon beau père a été en prison pendant 11 années. Il devait en faire encore neuf mais il a eu une remise de peine et il est sorti il y a deux semaines, pile le jour de mon retour à Etretat. Pour le reste... Je ne peux rien te dire. Je ne peux pas. Ce n'est pas que je ne veux pas mais je ne peux pas. Je ne veux pas faire peser ce poids sur tes épaules alors que nous venons juste de nous retrouver.»

Je ne pouvais tout simplement pas, c'était au dessus de mes forces. Je lui avais dit ce que je jugeais qu'il pouvait entendre mais rien de plus. Je ne voulais pas qu'il se sente encore plus coupable que maintenant, je ne voulais pas qu'il voie quel monstre j'étais devenu à cause de mon beau père. Car pour moi, j'étais un monstre, ni plus ni moins. J'avais été incapable de me protéger de lui alors que j'arrivais toujours à me débarrasser des pots de colle au lycée. Peut être parce qu'il était un adulte? Peut être parce que j'avais eu confiance en lui? Mais je me sentais coupable. Coupable de ne pas m'être méfiée, coupable de l'avoir appelé après mon cauchemar. Killian m'avait souvent dit de l'appeler quand ça n'allait pas mais là, il était plus de 23 heures et son beau père ne m'appréciait que peu alors je n'avais pas voulu le déranger, préférant appelé mon beau père. Si j'étais passé au dessus de tout cela, peut être que rien ne se serait passé comme cela c'était passé. En réfléchissant à tout cela, je sentis mes yeux s'embuer et du papillonner de ces derniers pour ne pas craquer.

   

   

   
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Alexandre L. Leroy
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Once upon a time [Killian] Vide
MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeMar 8 Oct 2013 - 9:11




Once upon a time

« Toutes les histoires commencent par il était une fois » ҩ
J'avais tous les droits de m'en vouloir, non ? Mais visiblement, ce n'était pas du tout de l'avis de Sallie. Pourtant j'avais laissé mes propres problèmes m'aveugler et ma meilleure amie seule, sans la moindre aide de ma part, alors que je m'étais toujours voulu bienveillant avec elle. J'avais toujours eu ce sentiment plus qu'amical ou fraternel pour elle, et voilà comment je le lui montrais... J'avais décidément tout bon ! Alors bien sûr que je me défendais lorsqu'elle me disait que je n'aurais rien pu faire. Bien sûr que si... J'aurais pu la protéger. J'aurais eu milles et unes façons, comme dénoncer ce que je savais. Cette solution l'aurait sûrement éloigné de moi, puisqu'elle n'aurait sûrement pas cautionné que j'agisse à sa place, mais d'un sens, je préférais la perdre pour ça que parce qu'il avait abusé d'elle. Néanmoins, la petite phrase qu'elle prononça me fit rire, légèrement.

« On mettrait Paris en bouteille, je sais... Quoi que tu en dises Sallie je sais que j'aurais du faire quelque chose, n'importe quoi plutôt que de rester passif. Quitte à le tuer et à croupir un moment en prison. Tu sais que pour toi j'en aurais été capable... »

C'était peut-être pas vraiment le truc à lui dire, voyez-vous. Elle s'insurgerait sûrement de ma réaction belliqueuse, parce qu'elle savait que c'était tout à fait vrai. J'aurais tué, pour elle. Surtout qu'à cette époque il y avait pas mal d'instabilité dans l'air pour moi. Fin de crise d'adolescence, décès de ma mère, rapports plus ou moins conflictuels avec mon beau-père... J'en passe et des meilleures. Alors voilà. Je la regardais finalement s'affairer, après lui avoir dit qu'elle pouvait tout me dire, sans exception. Sallie se retourna d'une façon qui me laissait penser qu'elle allait s'expliquer. J'attendis donc qu'elle parle et ce qu'elle annonça fut une douche froide pour moi. Mon regard étincela un moment de rage avant que je ne me dirige vers elle, posa au passage mon verre. J'étais plus protecteur qu'autre chose, lorsque je le pris dans mes bras, posant un baiser sur son front. C'était le parfait signe de protection.

« Viens là... Je ne le laisserais pas t'approcher, d'accord ? Maintenant que tu es de nouveau près de moi, je ne laisserais plus rien ni personne te faire de mal. »

Très protecteur, avais-je oublié de le spécifier ? Je passais une main dans ses cheveux, me voulant rassurant, apaisant. Elle était ma meilleure amie, avait été un peu plus à mon goût aussi et après treize longues années de séparation, aujourd'hui, c'était plutôt avec plaisir que je la retrouvais. Malgré toutes ces sombres choses qui l'entouraient et pour lesquelles je m'en voulais mortellement, je ressentais juste le besoin de rattraper le passé à ses côtés. Après tout, elle m'avait atrocement manqué. J'espérais être capable de l'aider à aller mieux, parce que je sentais que malgré les apparences, elle était beaucoup plus touchée encore que ce qu'elle voulait bien montrer. J'eus un léger soupir douloureux, que j'avais jusque là tenté de retenir. La regardant dans les yeux, plein de calme et protecteur, je lui dis doucement :

« Si tu as envie de me dire quoi que ce soit, quand tu te sentiras prête, n'hésite pas... Je serais toujours là pour toi. »

Des paroles bien creuses sans actes pour aller avec mais c'était tout ce que j'avais de plus sincère en réserve. Je posais un nouveau baiser sur son front, signe de ô combien je m'en voulais et de ô combien je désirais la protéger aujourd'hui pour rattraper mes fautes d'hier.


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MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitimeVen 1 Nov 2013 - 19:14


   
Once upon a time
Je comprenais que Killian s'en veuille mais j'espérais que cela ne durerait pas trop longtemps. Parce que bon, ok, je pouvais avouer qu'il avait peut être sa part de responsabilité en ayant pas vu l'enfer que je vivais chez moi mais le fait que je n'ai rien laissé paraître jouait quand même en ma défaveur. Je souris quand Killian répondit à ma phrase laissé en suspent. Ainsi, il se souvenait parfaitement de ce que ma mère lui répondait quand il émettait une hypothèse sur quelque chose de passé. Il ferait bien de s'en souvenir. Je ne pus retenir un regard noir quand il m'annonça qu'il aurait préféré aller en prison que de ne rien faire. Et comme réaction violente, je ne pus empêcher mon point d'aller le frapper à l'épaule. Mais je me fis plus de mal à moi même qu'à lui.

«Tu es bête quand tu t'y mets, tu le sais ça?»

Après cela, je me mis à m'affairer dans mon appartement avant de lui annoncer la libération de mon beau père même si je n'avais rien dit pour les menaces qui planaient désormais sur moi. Mais j'eus l'impression que Killian avait compris que j'étais en danger car il se leva et vint me prendre dans ses bras avant de m'embrasser sur le front. J'eus les larmes aux yeux devant ses paroles: il avait compris ce que je m'étais refusé à lui annoncer. J'avais oublié à quel point les bras de Killian pouvait être accueillant et quelle sensation de protection hors du commun ils procuraient. Je me sentais bien ainsi entouré. J'eus même un sourire sur les lèvres quand Killian m'annonça que je pourrais lui parler mais que je pouvais attendre le temps d'être prête pour cela. Une unique larme coula sur ma joue et je l'essuyais discrètement dans le haut de Killian, espérant qu'il n'ait rien vu.

«Merci d'être là pour moi malgré ce que je t'ai fait, il y a 13 ans.»

   

   

   
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MessageSujet: Re: Once upon a time [Killian]   Once upon a time [Killian] Icon_minitime

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