Les années passées avec son oncle lui ont endurci le cœur, elle paraît froide au premier abord mais au fond Lizy est quelqu'un de bienveillant, généreux, drôle et un peu excentrique quand elle se sent à l'aise. C'est une personne assez complexe et tourmentée donc il est difficile de complètement la décrire.
Lizy s'est découvert une passion pour la photo. C'est avec de l'argent durement gagné qu'elle a pu s'acheter un appareil photo de pro. Elle a pour deuxième passion les chevaux, ces êtres si majestueux et puissants qu'elle admire tant. Elle pense d'ailleurs allier ses deux passions afin d'en faire son métier.

Ida la mère de Lizy a passé les frontières de la France illégalement avec sa fille, pour retrouver sa sœur marié à un français qui est installée à Paris. C'était son dernier recours. Ida n'avait plus de famille en Autriche et elle était alors atteinte d'un cancer du sein au stade IV. Elle fit énormément de sacrifices pour placer son bébé dans la famille de sa sœur.
Lizy n'a jamais vraiment connu sa mère et ne garde aucun souvenir, elle n'était qu'un bébé. Lizy hait son oncle et sa tante. Le seul geste attentionné de sa tante a été de lui avoir donner un appareil photo de qualité car elle sentait coupable vis-à-vis d'elle.
Mais je tiens à dire que sa tante n'a pas toujours été si désagréable. C'est à l'arrivée de son homme que la vie de la jeune fille à commencé à ce corser. L'homme devint violent après s'être marié avec sa tante, il battait Elisabeth de plus en plus fort et de plus en plus souvent. Un jour il l'envoya brutalement contre la commode. Elle essaya de se rattraper avec son bras mais celui-ci se brisa violemment sous le choc. C'en était trop, elle fut excédée par tout ça et devant sa tante qui fermait les yeux sur les évènements qui se tramaient. Malgré la peur qui s'était installée en elle, Lizy décida de s'émanciper et à présent elle avait assez d'arguments pour le faire.
L'émancipation fut acceptée. Elle n'avait que 16 ans, perdue et n'ayant aucun abri pour se loger elle erra dans les rues de Paris.

C'était l'heure de la fermeture des boîtes de nuits, Élisabeth déambulant dans les rues car elle ne pouvait pas s'endormir. Elle aperçut une bande de cinq hommes qui la suivaient depuis quelques temps. Quand ils virent qu'elle accélérait, les hommes la rattrapèrent en courant et la plaquèrent contre le mur. Elle hurla de toutes ses tripes mais un des hommes la fit taire en lui nouant son foulard autour de la bouche. Ils lui dirent des mot affreux et commencèrent à lui enlever son haut. Lizy n'avait plus de force et abandonna alors. Elle ferma les yeux.
Rien ne se passa finalement, elle entendit des coups de feus. Puis plus rien, elle ouvrit les yeux et vit un beau jeune homme avec le revolver à la main. Elle écarquilla les yeux avant de partir en courant à toute allure. Le jeune homme la rattrapa et elle se débattit avec le peu d'énergie qui lui restait. Il essaya de la rassurer en lui disant qu'il ne lui voulait pas de mal. Il lui retira le foulard qui l'empêchait de parler et lui rendit son pull. Lizy ne savait pas où aller et se genre d'évènements pouvait se reproduire si elle restait seule dans la rue. Et elle décida de le suivre. Il l'emmena chez lui et il la fit dormir sur son lit tandis que lui dormait sur le canapé. Le lendemain pendant le petit déjeuner il lui dit qu'il ne pouvait pas la loger. Lizy ne comprenait pas mais ne quémanda aucune explication. Après un long silence il dit :
« -Je suis trafiquant »
Elle le regarda dans les yeux mais ne prononça un mot pendant toute la journée. C'était étrange elle n'avait pas peur de lui. Elle se sentait même en sécurité avec lui. A la fin de la soirée Lizy parla pour la première fois depuis leur rencontre.
« -Merci. Appelle-moi Lizy.
Moi c'est Blake... Ecoute si ça ne tenait qu'à moi tu resterais ici. Mais c'est trop dangereux pour toi et je donnerais tout pour annuler ce que j'ai fait pour te garder ici. Mais c'est impossible, ce serait trop dangereux pour toi. »
Elisabeth était tombée amoureuse de ce garçon.
Il lui proposa de l'emmener quelques part où elle pourrait commencer une nouvelle vie. Elle n'avait nulle part où aller, elle accepta.