Black Dream. Un nom qui me tournait en boucle depuis des jours. Un nom qui m'avait fait grandir, à une époque, un nom qui m'avais permis d'exister. Et aujourd'hui, c'était un nom qui me faisais frémir. Il avait laissé sa trace sanglante dans ma mémoire. Oh, le cheval n'était en rien en cause, et moi non plus d'ailleurs, mais le résultat était le même. On avait enfermé Dream dans un boxe et j'avais regagné l'asphalte brûlante. Nous avions été privé, l'un comme l'autre, de notre chance de rédemption, si je peux me permettre ce terme.

Ce nom évoquait le sang et la mort dans mon esprit et les plaies du passé - vite soignées mais jamais totalement refermées - se ravivaient de manière plus que distincte. Pourquoi? Black faisait son grand retour dans ma vie. On avait retrouvé ma trace, outre-atlantique. Ce fut avec surprise que j'entendis cet anglais américanisé qui m'éveilla, la semaine précédent les évènements que je vous relate. Comment m'avaient-ils retrouvé? Mystère. Je savais juste que Black Dream, mon premier compagnon de chemin, était voué à l'abattage. Il était devenu fou et dangereux. L'Homme avait anéanti sa confiance pourtant si forte. Il avait anéanti tout le bon qu'il y avait dans l'étalon de nuit à la face blanche. Il l'avait poignardé et désormais, il en payait le prix.

Et moi, j'étais resté scotché, à peine à demi éveillé, tandis que la voix m'expliquait tout. Ils le donneraient à qui serait assez fou pour le prendre. Il n'y avait aucune condition, on pourrait l'abattre si on le désirait. Bien entendu, ce cheval, je le connaissais. Et même si je n'étais pas un garçon des plus sentimental, je savais que je ne pouvais pas l'abandonner à son sort: il s'était brisé pour me sauver. Imaginez-vous Osvald, réveillé à trois heures du matin par les appels du stagiaire de son moniteur? Il n'a pas aimé, si vous voulez tout savoir. Mais finalement, en une demi-heure, j'avais le problème de mon côté de l'océan: un boxe attendait Blacky et l'académie me le confiait en exclusivité. Pour les papiers, c'était à part... Pour le moment c'était à mon nom et en cas de souci - c'était à dire si je venais à être viré - le cheval serait le dû de l'académie. En attendant, la pension était défrayée de mon salaire d'apprenti.

Tant qu'à faire, je réglais vite aussi le souci sur le sol américain. Quelques coups de fil et le voyage de l'entier était prévu. Le premier à m'avoir apprit à être celui que je suis était sur le point d'arriver, à l'heure à laquelle je vous parle. J'étais occupé de finir de payer son boxe d'ailleurs. Un licol en cuir blanc avec une plaque argentée gravée à son nom était accroché à côté du boxe. La plaque de porte était en place. Je n'attendais plus que le cheval... Tout était étrange. Ce n'était pas mon premier arrivé, et encore moins le premier pour moi mais... J'appréhendais, vraiment. Autant même face à Arsenic Slaughter je n'avais pas appréhendé, mais là, j'étais nerveux au possible. Fou. Instable. Fourbe. Dangereux. Incontrôlable. Qu'était-il advenu de la douceur même?

Je n'eus pas le temps de me poser plus de questions. Il était là. Il hennissait et tapait. Je sortis de l'écurie à pas modérés. C'était arrivé trop vite. Vous connaissez le comble? Je n'avais même pas mis Kayleigh au courant. En ne connaissant pas - ou plus, si je veux être exact - mon nouveau cheval, je ne voulais pas qu'elle soit là au débarquement. Sait-on jamais... Je vérifiais en route l'heure et puis si j'avais des messages ou non... Non, rien. J'arrivais sur ce devant le pont incliné. J'essayais de prendre les choses avec détachement. Les portes s'ouvrirent et je reconnus à peine l'étalon. Il semblait rétif et vicieux. Je me demandais comment je m'en sortirais, dans cet espace clos.

« Black Dream, c'est moi, là, calme... »

J'essayais d'être rassurant. Par réflexe, c'était ma langue natale qui avait reprit le dessus et ma voix était de nouveau plus celle d'un garçon sans problème, douce et rassurante, que celle plus dure, cassante et froide qu'on me connaissait ici. Je savais par contre qu'il fallait que je tente quelque chose pour m'éviter d'être écrasé si ma voix ne suffisait pas. Tentant le tout pour le tout, je me glissais dans le véhicule pour attraper la tête du mâle et détacher assez rapidement la longe. Il n'était plus prisonnier. Quelque soit le prix que j'avais à payer, je voulais au moins qu'il ne se sente plus prisonnier. Ma main se posa doucement sur son encolure. Je lui avais fait une confiance aveugle, avant. J'espérais qu'il s'en souviendrait et qu'il accepterait que je l'aide à être de nouveau celui qu'il avait était.

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J'avais certes agi sans réfléchir mais je n'aurais jamais cru qu'un jour, j'entendrais cela... Oui, les dents de Black Dream avaient claqué à quelques centimètres à peine de ma nuque. Alors de deux choses l'une. Déjà, je n'avais jamais entendu le noir claquer des dents, et puis surtout, il avait toujours - toujours! - été la douceur même avec moi et là, du coup, je dois vous avouer que je faillis faire un bond à cause de ça. Ben oui, la surprise. Mais le cheval levait déjà la tête et la longe fila avec lui en me brûlant les paumes de main. Ca commençait bien... Non mais en plus, les quelques personnes qui assistaient à ce fiasco me regardaient d'un air dubitatif. Et oui!

J'étais normalement sûr de moi, fonceur, méfiant, réactif... Et là... J'étais surtout inconscient, comme paralysé, incapable de réagir... J'étais complètement dépassé par l'entier qui avait amorcé sa sortie. Et moi, je faisais quoi? Et bien tout bêtement je restai figé à regarder mon Dream'chou devenu une sale bête se carapater après qu'il ait tenté de me mordre. Ma première réaction fut de bloquer la longe et donc d'arrêter le mâle dans son élan. D'accord, j'avais mis du temps à réagir mais d'une expression de dingue, bouche bée et les yeux écarquillés, mon visage s'était fermé dans une expression impassible, ma bouche n'étant plus qu'un fin trait dessinant une ligne dure et mon regard azur redevenu glace.

Bon, mine de rien, faire face à face avec les antérieurs d'un cheval qu'on a connu très doux est quelque chose de perturbant. Dans la normale, je serais resté planté sur place pour ne pas avoir l'air de battre en retraite. Mais je n'étais pas sûr, pour une fois, que le cheval m'épargne. Il avait tellement changé. Mon peu d'espoir fut balayé par cette attaque. Je reculais de deux pas, longe en main. Mon regard, chargé de la haine et de la rage qui brûlait en moi depuis toujours, croisa celui de l'étalon noir et ce fut peut-être le déclic.

L'étalon, avec une tête de merlan frit, reposa les pieds au sol - enfin sur le pont quoi - et hennit doucement. Mais je le laissai avancer sans bouger. Seule mon expression se détendit un peu. Mon expression fut moins furieuse, mon regard sembla s'apaiser tandis que je laissais le cheval s'étendre et sentir mes habits. Je finis par avancer ma main vers son encolure, doucement, tandis qu'il hennissait de nouveau. Mes doigts effleurèrent à peine sa musculature tandis que j'enlevais à gestes lents la longe de l'anneau dans la paroi. J'avais à peine fait cela que l'entier fit volte-face, bousculant quelqu'un et menaçant de lui réduire en pièces. Je raccourcis la longe en obligeant le cheval à s'arrêter dans son élan.

« Stop! »

Simple, ferme. Un accent irrésistiblement charmant américain. Un retour aux sources. Un nouveau départ. Mon regard foudroya le gamin à terre qui se releva et disparu illico presto. En espérant qu'il n'y aurait pas d'autre fous pour s'approcher de l'instable noir à la belle face. Je me mis à hauteur de son épaule afin de le débarquer enfin dans la cour. J'espérais juste qu'il ne me sauterais pas dans les bras. Je descendis donc bon premier de la rampe, lui laissant un peu de longe pour la marge de manœuvre. Mon portable se mit à ce moment-là à vibrer et par réflexe, je regardais de qui il s'agissait... Ah ben tiens, le palefrenier en chef qui avait besoin de moi. Un instant d'inattention, un seul.

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Non mais il voulait ma mort ce cheval, c'était pas possible! Si ce n'était pas lui qui me tuait, ce serait le patron. J'allais littéralement me faire descendre sur place. Quoi que, si je survivais, je sentais que ce serait Kayleigh qui s'y mettrait parce que bon, mine de rien, je prenais beaucoup de risques... Ben oui, j'avais un cheval prêt à piétiner de sang froid un gamin qu'il avait renversé. Celui-là pouvait me remercier de lui avoir permis de l'échapper belle. Et vous connaissez le comble? Dream avait l'air prêt à me faire une morale façon petit entier parce que je lui avais évité la connerie qui menait à la peine capitale. Un comble vous dis-je! Et le voilà qui me poussait en prime... S'il ne se calmait pas, malheureusement, je ne pourrais pas le garder ici, c'était vraiment devenu un cheval dangereux, au premier abord.

Je tenais donc fermement la longe en le débarquant, ce qu'il fit de manière plutôt naturelle je dois l'avouer. Mais mon instant d'inattention s'avéra fatal pour deux hommes. Mais quelle idée aussi de venir s'approcher d'un nouveau cheval hein. Et puis lui qu'est-ce qu'il lui avait prit aussi, ils n'étaient pas si prêts que ça les deux gugusses! Bon, c'était peut-être les appareils photos mais fallait pas non plus exagérer quoi. Il faut dire que la vitesse à laquelle tout cela se passa était hallucinante. J'en avais fais tomber mon portable qui s'était ouvert sur le sol. Rien que ça ça vous donnait une idée de mon moral lorsque l'étalon se leva. Il m'emporta dans son mouvement, résultat je fis tomber mon téléphone, et oui! Ma réaction fut rapide et j'exhortais les deux photographes à s'écarter, le cheval était dangereux. Je bataillais ferme avec le cheval pour l'empêcher de menacer les deux hommes. L'un, intelligent, s'écarta tandis que l'autre, téméraire, se laissa abattre d'un coup d'antérieur du noiraud. Bonjour les dégâts, l'épaule avait craqué de manière sinistre. Et maintenant que l'étalon avait de nouveau touché le sol, croyez-moi, le tout avait bardé. Oh, je n'étais pas violent, mais là je peux vous prier de croire que le trait fin de mes lèvres claires, appuyé par mon regard noir et la ligne qui barrait mon front faisait froid dans le dos.

Je ne lui laissais pas le temps de réfléchir: pendant que l'homme qui n'avait rien appelait les pompiers, j'éloignais le cheval. J'avais attrapé court son licol et il pouvait toujours essayer, je ne lui lâcherais pas la tête, quoi qu'il advienne. Il avait fait tant de dégâts en à peine une vingtaine de minutes que je n'étais même pas certain qu'il puisse rester à l'académie. Et s'il restait, je n'étais pas sûr d'avoir le courage de l'affronter puisqu'il avait tellement changé. Je n'avais pas le temps. L'envie de me manquait pas, par contre, parce que je ne me souvenais que trop du parfait jeune entier que j'avais monté à mes débuts et je savais qu'il était encore au fond de ce cœur désormais noir de haine et de rage. Par quoi était-il passait? J'en frémirais sûrement si je le savais. Je le fis donc marcher un peu, bloquant ses mouvements dès qu'il sortait de ses pas pour ne pas me faire surprendre une fois de plus. Il allait finir au boxe plus vite que prévu s'il continuait de cette manière.

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J'étais occupé de marcher avec l'entier, bataillant ferme par moments lorsque j'écoutais ce que murmurais les personnes attroupées. Stupides! Je levais les yeux au ciel, prêt à m'attaquer verbalement à n'importe qui pour qu'on me fiche la paix lorsque j'avisais ma jolie blonde. Mon masque d'irritabilité commença par se fendiller avant d'exploser dans l'esquisse d'un sourire tendre à son égard. Mais le noir gardait toute mon attention. Il commençait pourtant à baisser la tête, se soumettant à mes envies au bout d'un moment tandis que la foule se dispersait. Pfiou! J'avais cru qu'on ne serait jamais tranquilles. En plus les pompiers étaient arrivés et avaient embarqué le blessé - une caserne à 800 mètres, pratique non? Il ne restait plus que ma belle qui marchait un peu plus loin, en parallèle par rapport au dangereux noir et moi-même. Je caressais tranquillement Black Dream avant de passer une main dans mes cheveux, néanmoins très attentif aux réactions de l'entier. Tout en continuant de marcher, je lançais à ma chérie:

« Tu connais le comble, dans cette histoire? C'est que ça fait deux jours que je suis au courant que cet énergumène arrive, ça fait deux jours que je me fais une joie de le revoir et là, il est là depuis à peine une bonne demi-heure et j'ai déjà envie de le renvoyer d'où il vient. »

Je soupirais avant de regarder l'étalon. Non mais c'était vrai quoi. Naguère si doux, il m'avait tout appris et maintenant, j'avais l'impression qu'on avait encore plus de chemin à parcourir dans l'autre sens et cette idée me faisait vaguement peur, c'était horrible. Quand je voyais ce dont il était capable et que je mettais cela à bout avec le caractère de Piazor, j'avais l'impression que je ne pourrais jamais m'en sortir. Et ce genre d'idées étaient dépitantes, voilà qui entamait facilement mon moral pour le coup.

« Allez, au boxe Black Dream... »

J'étais las lorsque je conduisis l'étalon vers l'écurie où il allait séjourner. Je prévins en entrant pour que tout le monde s'écarte et, dieu merci, c'est ce qu'ils firent.

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Dream était posé, tout allait pour le mieux. Bon, Kay' avait l'intelligence de ne pas l'approcher donc j'étais tranquille, mais je n'avais qu'une envie, c'était prendre la belle blonde dans mes bras. J'étais un peu à crans là quand même... Verriez-vous, vous aussi, poindre un peu de fragilité derrière mon masque? Mauvaise idée! Je n'étais pas un mec sensible Bon, d'accord, si, excessivement fragile même mais bon tant pis hein! C'était planqué et ça allait le rester . Je laissais un sourire m'échapper avant de répondre à ma belle.

« A cette époque-là, j'aurai pu l'aider, je n'étais pas le même. Je ne suis pas sûr de pouvoir retourner en arrière, avec tout ce qu'il s'est passé entre temps. »

Et oui, Black Dream faisait remonter des mauvais souvenirs, bien malgré lui. N'empêche que je ferais mon maximum pour lui, ben oui quand même. Je le lui devais bien, parce que si l'étalon n'avait pas été ce même cheval qu'il incarnait à l'époque, je serai sûrement mort le jour de notre accident de balade. Je ne pus retenir un ricanement lors de la répartie de ma chère et tendre visant à faire penser à l'impressionnant entier qu'il la laissait de marbre. Je savais parfaitement que c'était faux, pourtant. Je préférais ne rien dire pourtant, lui lançant juste une œillade amusée.

Je remarquais vite que l'étalon traînait la patte pour aller au boxe, jusqu'au point où il avait la tête à ras du sol et qu'il trébuchait presque à chaque foulées. C'était pas top ça, je tendis donc un peu la longe pour l'inciter à lever la tête sans pour autant le braquer, et bien oui, il était un peu planté ce cheval quand même... Je me demandais quand même ce que l'on avait bien pu lui faire, à ce pilou, pour qu'il devienne comme ça... Il finit par entrer dans son boxe, l'air tout déprimé et je ne perdis pas de temps pour sortir et fermer les deux loquets de la porte. J'hésitais à fermer la grille de la porte et de la fenêtre, mais je me ravisais finalement, il devrait bien s'habituer au passage de toute manière.

Lorsque Kayleigh vint vers moi, je fis quelque chose de tout bête: je me mis dos à la demi-porte avant de prendre la miss dans mes bras. D'un côté, j'étais exposé à une éventuelle attaque de Black et Kay' était protégée mais d'un autre côté, j'avais quand même un peu de confiance placée en ce beau noir et je savais que, moi, il ne m'attaquerait pas, quoi que je n'aurais pas donné cher de la peau de ma chérie par contre. Enfin voilà, tout ça pour vous expliquer ce qui se passait. Je passais finalement un bras sur sa taille et mon autre main vint caresser son visage, tendrement. J'avais un demi-sourire tout doux pendu aux lèvres. Je l'embrassais avant de lui répondre:

« J'en sais rien... Je pense qu'ils l'ont trop brisé, je ne sais pas s'il pourra un jour faire entièrement confiance et sans confiance, dès qu'il avancera et qu'on passera à une étape suivante, il se braquera et pour un pas en avant, on en fera deux en arrière... Son souci, c'est qu'il était beaucoup trop gentil. P****n si tu savais comme je m'en veux. »

Je détournais le regard, profondément peiné. Bah oui hein, tout ça, c'était de ma faute n'empêche. Le destin de Dream, celui de la petite jument qui n'avait pas survécu... Je n'aurais pas du maintenir cette balade. J'aurais du empêcher celle qui m'avait suivi de le faire. Je n'aurais pas du prendre le raccourci sous la neige. Et rien ne serait arrivé. Et oui, c'étais prouvé par a+b, tout était de ma faute. Pauvre Dream.

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Kayleigh était bien trop sûre d'elle. Et moi, je n'y croyais même plus. Un comble, n 'est-ce pas? En même temps, j'étais presque sûr de retrouver le cheval duquel on m'avait séparé et là je tombais sur une carne qui n'avait pas hésité à abattre un homme. Il me faisait froid dans le dos. Et puis bon, il ne fallait pas se foutre de moi non, un Piazor, un Black Dream... C'était aussi signer mon arrêt de mort quoi. Mais si Kay' y croyait, alors je finirais sûrement par y croire moi aussi.

« T'es bien la seule... »

Et oui, la seule à croire en moi. Sourire ironique. L'étalon était complètement déprimé, mais d'un autre côté, moi aussi. Mais ma douce, elle, elle y croyait dur comme fer. Elle finirait par me donner du courage comme ça, et d'un autre côté je n'allais pas me plaindre le moins du monde. Je lui répondis simplement par un baiser. Cette fois-ci, c'était un vrai sourire. Un sourire calme, vachement plus rassuré... Jusqu'à ce paf, ce bruit sourd qui me fit me retourner.

Dream s'était laissé tomber au sol, et vu la position de ses membres, ce n'était rien pour me rassurer. Je lâchais d'instinct Kay pour ouvrir la porte et entrer dans le box. Le tout dans le calme mais n'empêche, j'étais tout à fait nerveux. Je m'accroupis près du cheval, passant ma main sous sa crinière courte pour lui flatter l'encolure.

« Et alors mon gros? »

A vrai dire, je ne savais pas ce qui lui prenait mais j'en avais gros sur la patate. Malgré les incertitudes, je l'aimais ce petit cheval...

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