You're the one I wanna hold. ♥
→ Kayleigh et Jesse

La nouvelle avait rapidement fait le tour d’Horse Beautiful : Jesse Tylker était en couple avec Kayleigh Winters, la petite nouvelle. Je n’avais pas pu m’empêcher d’écouter les conversations des gens. La plupart me plaignaient, ne comprenaient pas comment je pouvais le supporter, d’autres ne comprenaient pas comment Jesse avait pu tomber amoureux de moi en si peu de temps. Bah oui, les gens, les coups de foudre, ça existe ! J’avais même entendu une fille pleurnicher parce que "Cette Kayleigh avait piqué son mec." Ahah, la blague ! Bref, les réactions des gens me faisaient bien rire et finalement, je m’en fichais mais complètement. J’aimais Jesse, que ça leur plaise ou pas, ils n’allaient pas y changer quoi que ce soit. Les gens ne pouvaient-ils vraiment pas nous laisser tranquilles ?

Ce jour-là était un jour de congé, et congé est un synonyme pour … JESSSEEE ! *-* On s’était donnés rendez-vous à la patinoire d’Etretat, qui était toute neuve et vraiment grande. J’avais patiné deux ou trois fois dans ma vie, mais de là à dire que je m’en sortais bien, non. Jesse pouvait se préparer à passer son temps à me ramasser, ça c’était sûr. Bref, je m’étais soigneusement préparée, nous nous étions donnés rendez-vous à deux heures de l’après-midi, le temps de manger quelque chose chacun de notre côté avant. C’est ce que j’avais fait, puis j’avais passé mon temps dans la salle de bains. J’avais pris une douche, je m’étais lavé les cheveux, pour ensuite enfiler une magnifique blouse et un jeans tout simple. Bah oui, on allait patiner, me ramener en robe serait peut-être un peu abusé quand même. Je m’étais maquillée, juste assez pour que ça se voie mais pas trop quand même, je ne voulais pas ressembler à un pot de peinture et je voulais rester naturelle. Pour terminer, je me lissais les cheveux, et j’enfilais mes chaussures rouges à talons dont je n’étais pas peu fière.

Je m’étais donc rendue à la patinoire en voiture, j’avais pris ma petite Peugeot rouge, qu’on voyait arriver de loin. Je m’étais garée, pour enfin rentrer dans le bâtiment. Nous nous étions donnés rendez-vous à l’entrée à quatorze heures pile. Je regardais ma montre, il n’était que 13h45, voilà pourquoi mon chéri n’était pas encore là. Je regardais donc les tableaux accrochés au mur, je lisais une brochure parlant d’Etretat, puis le vis enfin arriver. Je regardais ma montre, il était 14h01. Un sourire éclatant s’afficha sur mon visage, pour être à l’heure, il était à l’heure, celui-là ! Je m’approchais de lui, d’un pas rapide, pour finalement lui sauter au cou. Je l’avais vu récemment, mais il m’avait quand même terriblement manqué. Je l’embrassais, puis lui dit :

« Ca alors, y’a pas moyen d’être plus à l’heure que ça ! Tu m’as manqué. »

Je passais ma main dans ses cheveux – j’adorais vraiment ce geste, et je le faisais souvent, d’ailleurs – et lui pris la main. Nous nous dirigeâmes vers l’entrée, pour acheter deux billets.

« Pas de discussion, je paye ! »

Pour éviter qu’éventuellement, il ne paye à ma place, je sortis rapidement ma carte bancaire. Après avoir acheté les billets, nous nous dirigeâmes vers les vestiaires, pour enfiler nos patins et abandonner nos chaussures dans une armoire.

« On y va ? » lui dis-je, en l’embrassant à nouveau. Ce Jesse était tellement irrésistible !

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→ Kayleigh et Jesse

Les jours de congé, c’est ce qu’il y avait de mieux au monde. Depuis mon arrivée à Horse Beautiful, mes journées avaient été très chargées et gérer mon emploi du temps en tant que palefrenière avait été plutôt compliqué. De temps en temps, je montais la ponette qui m’était attribuée, et sinon je m’occupais des autres chevaux. Pailler les boxes, donner à manger matin, midi et soir, je devais même faire un peu de travail administratif. Avec tout ça, je n’avais pas eu beaucoup de temps pour parler aux gens autour de moi, et Jesse m’avait énormément manqué. Pas qu’il était parti ou quoi, non, c’est juste que j’aimais passer beaucoup de temps avec lui et je n’en avais pas eu l’occasion ces derniers jours.

Je m’étais donc soigneusement préparée pour mon rendez-vous avec Jesse à la patinoire et je m’y étais rendue en voiture. Comme j’étais en avance, je passais mon temps à regarder autour de moi, à observer les gens qui passaient. Lorsque je vis enfin mon Jesse arriver, pile poil à temps, je ne pus m’empêcher de lui sauter dans les bras en me disant qu’il m’avait manqué. Il me serra dans ses bras en me répondant :

« J'ai pas de temps à perdre... Et comme une minute sans toi c'est une minute perdue... »

« Que c’est mignon ! » lui répondis-je joyeusement. « Allons-y, alors ! »

Il avait fait ce petit sourire craquant qui me faisait fondre à chaque fois, ce sourire qui me faisait tellement chaud au cœur. Je passais ma main dans ses cheveux, et lorsque je la retirais, il avait le réflexe de secouer la tête pour réarranger ses cheveux, accompagné d’un sourire amusé. Je le lui rendis, puis nous nous dirigeâmes vers l’entrée. Rapidement, je pris mon portefeuille pour payer. Lui avait voulu faire de même, mais j’avais été plus rapide que lui, et sa réaction me fit bien rire. Il me râla dessus, mais je savais que ça passerait rapidement. Lorsque je lui proposais d’y aller, il fit semblant d’hésiter, puis me bouscula gentiment en passant.

« Un jour, t'arriveras vraiment à me faire râler tu sais? »

« Rho, allez. Tu payeras le cinéma ! » Je lui fis un beau sourire, puis nous nous dirigions vers les vestiaires.

Il m’embrassa tendrement, avant d’échanger ses chaussures contre des patins, je fis de même. Taille 36, pour moi. Oui, j'ai des petits pieds, et alors ? Dès que nous avions terminé, mon chéri se mit sur la glace et me tendit la main. Je la pris avec plaisir, puis le rejoignis. Bon, je tenais debout, c’était déjà ça. Maintenant, fallait que je fasse tout pour ne pas tomber. Pourtant, c’est ce qui arriva après environ cinq minutes seulement. Fallait s’y attendre. J’avais lâché sa main pour ne pas qu’il tombe avec moi, sinon j’me serais sentie encore plus bête. Bon, avec son aide, je finis par me remettre debout tant bien que mal. J’avais juste un peu mal au bras, mais rien de grave. Je repris sa main, puis nous continuâmes. Y’avait pas trop de monde, c’était une bonne chose. Je voulais pas me ridiculiser devant tout le monde, quand même. Ca faisait une demi-heure que nous étions sur la glace, et comme nous avions payés – enfin, que j’avais payé – pour une demi-heure, nous étions obligés de retourner aux vestiaires. J’enfilais à nouveau mes belles chaussures rouges, puis me tournais vers Jesse pour l’embrasser. Je ne voulais le perdre pour rien au monde.

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→ Kayleigh et Jesse

Lorsque je lui dis que ses paroles étaient mignonnes, il me répondit que je ferais mieux d’en profiter, puisque ça ne durerait plus longtemps selon les rumeurs. Je me contentais de lui grimacer, en espérant du fond du cœur qu’il ne changerait pas, en tout cas pas avec moi. C’était peut-être égoïste de ma part, de me dire que je ne voulais pas de son vrai caractère, mais honnêtement, j’avais peur que je découvre le vrai Jesse bientôt. Enfin, même si ça arrivait, je ferais tout pour que ça s’arrange, je ne voulais pas le perdre, tout simplement.

Nous nous dirigeâmes vers l’entrée, nous achetâmes les tickets, enfin, pas la peine de m’éterniser là-dessus. Il semblait rassuré lorsque je lui dis qu’il pouvait payer le cinéma. J’avais prévu de tout payer, mais comme je ne voulais pas qu’il me râle dessus à un rendez-vous si parfait, je lui promis qu’il pouvait payer sa partie. Après nous être changés, nous nous rendîmes sur la glace. Bon, je n’étais pas très rassurée, et avec Jesse qui perdait un peu l’équilibre de temps en temps, voilà quoi. Pourtant, comparé à moi, il s’en sortait remarquablement bien. Après cinq minutes à peine, je me retrouvais les fesses par terre. Et l’autre qui se moquait de moi, pff ! En grimaçant, je pris la main qu’il me tendait pour enfin me remettre sur mes pieds.

« Te moque pas ! » lui lançais-je avec une petite bouille genre "c’pas drôle !"

Nous continuâmes à patiner, main dans la main, en évitant tant bien que mal les autres patineurs. Jesse était silencieux, une main dans la poche, il semblait réfléchir. Je ne voulais pas l’interrompre avec mes histoires à la con, donc je le laissais tranquille, le regardant de temps en temps. Je perdis l’équilibre quelques fois aussi, mais me repris assez vite et continuais comme si de rien était. Finalement, nous retournâmes aux vestiaires, où nous enfilâmes tous les deux nos chaussures. Je me dirigeais vers lui, le pris dans mes bras, l’embrassais et lui passait ses bras autour de ma taille. Doucement, il me dit :

« Tu voulais voir quoi comme film, déjà ? » avec un joli sourire.

« Je ne sais pas trop ce qu’il y a, j’y avais pas réfléchi en fait. Je crois qu’on ferait mieux d’aller au cinéma et de choisir sur place. »

C’est vrai que je n’y avais pas réfléchi. J’avais été bien trop occupée ces derniers temps, et je n’y avais plus trop pensé. En plus, je ne connaissais pas les goûts de Jesse, ce qui compliquait les choses. Bah, on trouverait bien quelque chose. Je remarquais tout à coup que les gens autour de nous nous foudroyaient du regard. Jesse l’avait remarqué lui aussi et m’entraîna en dehors des vestiaires, puis lança, assez fort pour que les gens l’entendent :

« Y’a vraiment des gens aimables, tu ne trouves pas ? »

Je souris, avant de lancer sur le même ton que lui :

« C’est clair, les français sont tellement agréables ! »

Il m’embrassa à nouveau, un peu plus loin, juste pour emmerder les autres. Non mais ho, on était jeunes, on avait le droit de s’amuser, non ? Je passais mes bras autour de son cou et appuyais ma tête contre son épaule. Son odeur m’envahit les narines, et je dois vous avouer qu’il sentait vraiment bon. Je ne pouvais pas m’empêcher de le lui faire remarquer.

« T’as quoi comme parfum ? Ca sent booooooon. »

C’était plutôt puéril comme réaction, mais j’avais envie de rire et c’est ce que je fis lorsque je prononçais ma phrase. Je finis par lui prendre la main et par l’entraîner vers ma voiture, avant d’hésiter. Comment était-il arrivé ici, et comment irait-on au cinéma ?

« On y va comment, au ciné ? Y’a ma voiture qui est juste là, après, c’est à toi de choisir. »

Je pris mes clés de la voiture et l'ouvrais en appuyant sur le bouton, de sorte que les petites lumières clignotent un petit instant, pour qu'il voie quelle était ma voiture.

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→ Kayleigh et Jesse

C’était clair et net : Mon Jesse se moquait de moi. Nan mais, il se prenait pour qui ? Rho, ça pouvait arriver à tout le monde de se planter, nan ? Bref, je voyais bien que ce n’était pas méchant, qu’il se moquait gentiment et ça me fit craquer, encore une fois. Pas la peine de me répéter en disant ce qu'il s'est passé après, continuons plutôt au moment où il me posa la question qu’irions-nous voir. Je n’y avais à vrai dire pas encore réfléchi, je ne savais même pas ce qu’il y avait au ciné à ce moment-là, donc je lui répondis simplement qu’on verrait sur place. Il me dit que ça lui allait, puis m’embrassa à nouveau. Je me sentais bien, tellement bien lorsque j’étais avec lui. Tous mes soucis s’envolaient, et il n’y avait qu’une chose qui comptait : c’était lui et rien que lui. Je pressais ma tête contre son épaule pour lui faire une remarque sur son parfum. Je réussis à lui arracher un sourire, et je ris lorsqu’il me répondit qu’il ne savait même plus lequel c’était.

« Peu importe lequel c’est, ça sent bon ! »

Je l’entraînais vers la sortie, et dès que nous passions la porte, l’air frais mais agréable d’octobre m’envahit les narines. Le soleil était agréablement chaud, et, pour une fois, il ne pleuvait pas ! Je me suis dit que ça serait dommage qu’on aille au cinéma, puisqu’on ne pourrait pas en profiter, mais bon, c’était notre programme de base. Quoique, je pouvais peut-être proposer à Jesse d’aller se promener quelque part… Bref, je lui proposais d’aller au cinéma avec ma voiture, et il me dit que ça serait une bonne idée. Il me suivit après avoir passé son bras autour de ma taille, et je fis de même. J’étais tellement heureuse à ses côtés, le fait qu’il soit là, tout près de moi, son bras autour de ma taille … ça me réchauffait le cœur, je me sentais tellement bien. Je me répète, et je le ferai sûrement encore souvent, mais vous ne pouvez même pas vous imaginer à quel point cette rencontre a été la meilleure que j’aie jamais faite. Je m’installais au volant, Jesse à côté de moi et démarrais la voiture. Juste après, je mis la radio, mais pas trop fort puisque je voulais qu’on discute, de n’importe quoi, mais je voulais entendre sa voix. Pour lancer la conversation, je lui dis :

« Ca a été aujourd’hui ? T’as encore eu affaire à Piazor ? »

Piazor. Ce cheval qui rendait fou n’importe quel cavalier, et le cheval dont je devais m’occuper moi aussi, désormais. Enfin, je devais juste lui donner à manger tous les jours, trois fois par jour, mais rien que ça, ça me tuait. Il avait essayé de me mordre plus d’une fois, et il y était même arrivé deux ou trois fois. Rien de grave, mais ça piquait quand même pas mal après. Il me faisait bien rire, finalement. Il était vraiment malin, en fin de compte, ce cheval ! Enfin, je n’avais quand même pas trop à me plaindre, parce qu’à part Piazor, les chevaux ici n’étaient pas méchants. Un peu chiants sur les bords, mais je gérais.

Soudainement, je me demandais où on allait. Je pensais aller me promener avec mon chéri, mais puisqu’on avait convenu qu’on allait aller au cinéma … voilà quoi. Tout en continuant ma route, je lançais à Jesse :

« On va vraiment au cinéma ou pas ? Il fait beau, aujourd’hui. On est en Normandie, faut en profiter. »

Je souris en repensant au jour de notre rencontre. Jesse était entré dans le club house en ronchonnant à cause de la pluie, et ça m’avait bien fait rire. Il m’avait fait visiter les environs alors que la pluie s’était arrêtée, il m’avait emmenée dans son petit coin de paradis et … ah, rien qu’en y repensant, ça me donne un sentiment tellement agréable ! Ensuite, il avait recommencé à pleuvoir, et nous sommes rentrés le plus vite possible. On a dû balayer les écuries, puis j’ai soigné l’épaule de Jesse. Cette journée était juste inoubliable, et sûrement la plus belle journée de ma vie. Je jetais un coup d’œil à mon chéri, un petit sourire en coin. J’avais envie de l’embrasser, de le prendre dans mes bras et de passer beaucoup de temps avec lui. A ce moment là, je me suis dit que si j’étais ici, c’était grâce à mon père. Merci, papa.

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Passons directement au moment où nous entrâmes dans la voiture. Après un petit moment de silence, je décidais d’engager la discussion en parlant de Piazor. Il me dit que ça allait, qu’il n’avait failli le choper que deux fois. C’est vrai que pour cet entier, c’était un exploit. Ce qui suivit me fit rire. Piazor ? Intelligent ? Ouais, peut-être, mais il n’en devenait pas plus agréable. Finalement, mon chéri me demanda si j’avais été voir ma jument.

« Oui, j’ai été la voir. Celle-là, c’est tout le contraire de Piazor, y’a pas plus gentille comme jument. Elle m’amuse, c’est marrant de voir comment elle est jeune et insouciante. Je l’ai emmenée en balade, c’était cool. »

Je souris, en me remémorant encore une fois la balade avec Jesse. Son coin de paradis, tellement beau et agréable.

« Tu m’emmèneras encore une fois à l’endroit où tout a commencé ? » dis-je, rêveuse.

Par contre, l’automne était arrivé, et les journées sans pluie devenaient rares. A ce sujet, j’avais demandé à Jesse si on allait vraiment aller au cinéma. Rapidement, il me répondit qu’on irait une autre fois. Il avait sûrement pensé la même chose que moi, vu la vitesse à laquelle il avait répondu. Il me proposa d’aller à la plage, et je fus immédiatement partante. En plus, il avait fait son irrésistible sourire, comment pouvais-je refuser ? Je souris en me concentrant quand même sur la route, puis lui annonçais :

« Parfait, va pour la plage ! »

Je connaissais déjà assez bien les environs, j’arrivais bien à m’orienter et j’avais exploré les lieux pendant un de mes jours de congé. Après quelques virages, en à peine cinq minutes, nous arrivâmes à la plage. J’arrêtais la voiture, en sortit et courus rejoigner Jesse. Je lui pris la main et m’avançais doucement vers la digue. Le bruit des mouettes et des vagues m’apaisait, et je respirais l’odeur de mer qui y régnait. Main dans la main, nous continuâmes à marcher, lentement. Je regardais les gens se promener, les enfants s’amuser avec le sable et quelques chiens se baigner dans la mer. Après un petit moment, je m’arrêtais, pris mon chéri dans les bras pour l’embrasser tendrement. En pressant ma tête contre son front, je lui dis d’une voix douce :

« Merci pour tout, Jesse. »

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Oui, évidemment que j’étais chanceuse d’avoir Brume comme jument, et pas une terreur comme Piazor. Mais bon, en même temps, peureuse comme je suis, je serais morte si j’avais eu Pia’. Enfin bref, lorsque je demandais à Jesse s’il voulait bien m’emmener à nouveau dans son petit coin de paradis, il me dit avec un sourire doux qu’on irait quand je voudrais. Est-ce que je vous avais dit que Jesse était mignon ? Je lui fis un sourire qui signifiait clairement que j’étais heureuse.

« Parfait alors. »

Le reste du trajet se déroula en silence, et je le surpris quelques fois à me regarder. Quoique, si je voyais qu’il me regardait, c’est que moi non plus je ne pouvais pas m’empêcher de tourner mon regard vers lui … Il avait un petit sourire au lèvres, il avait l’air très calme et j’étais tout simplement ravie : je ne voulais qu’une chose, c’est qu’il se sente bien avec moi. Je souris donc à mon tour, puis nous arrivâmes à la plage. J’arrêtais la voiture, pour en sortir et me dépêcher de retrouver Jesse et lui prendre la main. Alors que je voulais m’avancer vers la digue, il me retint et m’embrassa avec amusement. Je lui rendis son baiser avec plaisir et lui fis un sourire éclatant. Cette fois-ci, nous avançâmes sans dire un mot, mais ce n’était pas un silence lourd : il était agréable et il me permettait de profiter à fond de ce moment. Je respirais l’air frais de la mer, toujours un petit sourire sur le visage.

Tout à coup, je m’arrêtais, passant mes bras autour de son cou et en l’embrassant tendrement. Je pressais mon front contre le sien et le remerciais pour tout ce qu’il avait bien pu faire pour moi depuis que nous nous étions rencontrés. Rapidement, il m’embrassa, comme s’il voulait que j’arrête de parler, et mon idée se confirma lorsqu’il me répondit. Avant de dire des bêtises ? Rho, mais n’importe quoi Il me remercia aussi de le supporter et de lui apporter tout ce que je lui apportais. Ses paroles me touchaient énormément, et j’esquissais un petit sourire, plus qu’heureuse. Très doucement, je lui dis :

« Je vous aime, monsieur Tylker. »

Il m’embrassa à nouveau, et un coup de vent froid nous caressa les joues. Le soleil avait beau être agréablement chaud, le vent était glacial. Je pris donc mon chéri dans mes bras et nous restâmes comme ça pendant je ne sais pas combien de temps. Lorsque j’étais avec lui, je ne voyais pas le temps passer et je profitais à fond de ces moments, qui étaient pour moi les plus magiques de ma vie. Ce jeune homme était devenu toute ma vie en seulement quelques jours et il est pour moi impossible de vous prouver à quel point que je l’aimais. Il n’y a aucun mot pour exprimer ce sentiment que j’avais lorsque j’étais avec lui, ce sentiment d’euphorie, d’amour et de joie. Un frisson me parcourut le dos et je tremblais un peu, il faisait quand même plus froid que ce que je croyais. Heureusement que le jeune homme était là pour me réchauffer à la fois le corps, mais aussi et surtout le cœur. J’enfouis mon visage dans son cou et fermais les yeux. Qu’est-ce que je me sentais bien.

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→ Kayleigh et Jesse

Cette journée était remplie de baisers, de câlins et de mots doux. Que demande le peuple ? J'étais heureuse,et pas qu'un peu. Il m'avait embrassée lorsque je lui avais dit que je l'aimais, et son baiser voulait tout dire. Pas besoin de mots lorsqu'on comprend le sens derrière chaque geste. Un coup de vent s'éleva et nous fit frissonner tous les deux. En soi, c'était pas trop grave, mais on se trouvait à la mer et à la mer, y'a du sable. Celui-ci nous griffait la peau et quelques grains atterrirent également dans mes yeux, je dus donc frotter un peu pour que ça sorte. Nan mais, y'a pas moins romantique comme truc, hein ! Ah, j'vous jure. Enfin bref, après avoir frotté le sable de mes yeux je pris Jesse plus près contre moi et il fit de même. Pour me protéger les yeux, j'enfouis mon visage dans son cou tout en ayant passé mes bras autour sa taille. Nous restâmes ainsi pendant quoi ... 5 minutes ? J'en ai aucune idée en fait. Mais c'était juste parfait. Je le pris ensuite par la taille et continuais à marcher doucement, la tête contre son épaule. Et parce que la petite RPG'iste rame derrière son écran, je recommençais à discuter avec Jesse

« Faudrait que tu me montres tes talents de moniteur un jour ! J'aimerais bien voir ça. je lui fis un petit clin d'oeil, taquin. »

Ben oui, il m'avait dit qu'il était moniteur, palefrenier, enfin un peu de tout, mais je ne l'avais pas encore vu donner cours. D'ailleurs, à part la balade à notre rencontre, je n'avais pas encore eu l'occasion de monter avec le jeune homme, et c'était bien dommage. Fallait qu'on fasse ça un de ces jours, lorsqu'on aurait pas trop de boulot à faire. Tout à coup, je remarquais un petit stand de gaufres pas loin et une délicieuse odeur en sortait. L'eau me monta à la bouche et je jetais un coup d'oeil à Jesse, un petit sourire aux lèvres. Une bonne gaufre nous réchaufferait tous les deux et puis j'avais promis à Jesse qu'on irait au cinéma mais comme on y avait pas été, ça serait une bonne occasion de me payer quelque chose. Je le pris donc par la main et l'entraînais vers l'endroit d'où provenait l'odeur. Joyeusement, je saluais la vendeuse et me commandais une gaufre au sucre. Je laissais Jesse faire son choix, je le laissais aussi payer - après tout, si là, je payais il me râlerait dessus - pris ma gaufre et allais ensuite m'asseoir sur le banc. Je pris une petite bouchée, enlevais le sucre de mes lèvres avec ma langue et me mis à savourer la gaufre. Elle était agréablement chaude et mes doigts se réchauffaient peu à peu en la tenant. Ensuite, je la pris dans une main, passais mon autre bras libre autour du cou de Jesse et l'embrassais tendrement, sincèrement. Je fis durer un peu le baiser, puis repris une bouchée de ma gaufre.

« On fait quoi après ? » demandais-je, curieuse.

Tout m'irait, tant que c'était avec mon chéri. Je pense que j'ai dû vous le dire dix fois mais ... vous savez que je l'aime ?

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Lorsque je dis à Jesse qu’il devrait me montrer ses talents de moniteur, il ricana doucement et me dit que je serais déçue puisqu’il manquait de patience. Bon, venant de lui, je voulais bien le croire, mais peu importe pour moi ! Moi, de la patience, j’en avais à revendre et tant mieux, d’ailleurs. Enfin bref, je lui répondis donc :

« Je suis sûre que je serai pas déçue ! En même temps quand c’est toi qui me donnes cours, c’est juste impossible hein ça. »

Je souris avant de poser un baiser sur sa joue. J’avais entrelacé mes doigts aux siens et je regardais le paysage, rêveuse. Tout à coup, je remarquai un petit stand de gaufres pas loin, et l’odeur qui en échappait me donnait l’eau à la bouche. Je regardai le jeune homme en souriant et l’entraînai donc vers le stand, pour enfin me commander une gaufre au sucre. Mon chéri en commanda une au chocolat, et je me dirigeai vers un banc le temps qu’il paye. Je pris une bouchée de ma gaufre et me mis à la déguster. Gnah, c’était boooon ! En plus, elle était bien chaude, elle me réchauffait vachement. Le jeune homme se mit à côté de moi et après qu’il ait pris une bouchée à son tour, je l’embrassai tendrement avant de lui demander ce qu’on faisait après. Il réfléchit, puis me demanda ce que j’avais envie de faire. Je souris, secouant légèrement la tête. Vive l’inspiration hein chéri ! Bon, je vous avoue que de mon côté, je ne savais pas non plus ce qu’on pouvait bien faire. Je savais que Jesse n’aimait pas trop aller aux endroits où on risquait de rencontrer du monde, et honnêtement, je n’avais pas envie non plus de parler à qui que ce soit d’autre que Jesse. Je voulais être seule avec lui et profiter à fond de cette journée. Je repris une autre bouchée de ma gaufre et lui répondis alors avec un petit sourire :

« On va chez moi ? J’ai envie d’être avec toi et rien qu’avec toi, y’a pas de meilleur endroit pour ça. »

Je posai ma tête sur son épaule et contemplai la mer, écoutant le bruit des vagues et des mouettes qui volaient au-dessus de nous. Les gens qui avaient passé l’après-midi sur la plage commençaient à remballer toutes leurs affaires et à retourner chez eux, contre la volonté des petits enfants voulant continuer à jouer sur la plage. Je souris légèrement en voyant tout ça, regardant en même temps le ciel qui commençait à devenir un peu plus rose chaque minute.