"Bienvenue à Paris, la compagnie vous remercie d'avoir pris ce vol. Attention en débarquant et bonne fin de matinée."

J'avais passé toute la matinée dans l'avion qui allait m'emmener vers ma fille. Je venais de perdre ma femme et je voulais finir ma vie près de ma fille. J'avais donc tout vendu aux Etats-Unis: mon ranch, mes chevaux et mon cabinet d'avocat. J'avais juste acheté une maison en Normandie et une voiture pour pouvoir m'y rendre. Me rendant sur le parking de l'aéroport, je repérais assez vite le 4X4 flambant neuf que j'avais acheté par correspondance. M'y rendant, je rangeais les deux seules valises que j'avais emmené avec moi. Me mettant au volant, je mis le contact et démarrait la voiture. Je me demandais comment allait réagir ma fille en me voyant débarquer. Elle avait très mal vécu la mort de sa mère et elle devait m'en vouloir légèrement de n'être pas venu le lui annoncé moi même. Je lui avais juste passé un simple coup de fil. M'enfilant dans la circulation, je pris rapidement la direction de la campagne normande.

Je fis la route pendant une bonne partie de la journée. J'étais tombé sous le charme de la France lors d'un de mes précédents voyage et j'étais heureux d'y revenir. Je finis par voire Horse Beautiful à l'horizon. Après encore 1 petite heure de route, je finis par me garer dans la cours poussiéreuse de l'académie. Sortant de ma voiture, je regardais autour de moi. Il n'y avait qu'un jeune homme, accoudé à une barrière en train de regarder une jument grise avec son poulain. Je me dirigeais vers lui.

"Excousez moi jeune homme, savez vous où je pourrais trouver Isaure Neggers?"

J'avais encore un petit accent américain mais, comme ma fille, il ne s'entendais pratiquement plus.

Je ne connaissais pas ce jeune homme mais il m'était déjà sympathique. Tout simplement parce que j'avais déjà entendu parler de lui par ma fille. Je me doutais qu'il s'agissait du dénommé Stanislav que Isaure avait surnommé Stan. Je ne savais pas pourquoi mais mon intuition me disait que c'était lui et il fallait être proche de ma fille pour savoir que son père était âgé et sa mère morte. Alors c'était forcément Stan. Quand il eut raccroché d'avec ma fille, j'étais persuadé que c'était le fameux Stan. J'eus lui sourit.

"Exact, je suis son père. Isaure m'a beaucoup parlé de vous, Stanislav. Nous avons plus qu'à attendre la petite dame, elle sera sûrement là d'ici 3 minutes, curieuse comme elle est."

Et cela ne rata pas. 3 minutes après, je voyais une porte s'ouvrir et une grande brune en sortir, courant vers Stan et moi.


J'étais allongé sur mon lit à réfléchir à ce qui c'était passé il y a quelque jour avec Ulrick. Je ne comprenais pas encore comment on avait fini par s'entendre assez bien et même finir associé. Mais bon, je fus sortit de mes pensées par une sonnerie de téléphone, la mienne. Le temps que je retrouve mon portable, pourtant bien en vue sur ma table de chevet. C'était Stan.

"Salut ma belle ! J'ai crrru que tu ne décrrrocherrrais jamais... t'as voulu que je m'inquiète encorrre c'est ça hein, avoue ! Bon brrref... ça serrrait bien si tu pouvais me rrrejoindrrre dans la courrr. Je suis devant le paddock de Comète en fait et j'ai une surrrprrrise pourrr toi ! Ahah ! Non, je te dirrrais rrrien, t'as qu'à venirrr petite currrieuse ! Allez, à tout' !!"

"Salut toi. Désolé, j'avais mon portable près de moi et je voulais t'embêter car y a que toi pour m'ennuyer à toujours vouloir m'appeler. Je rigole hein!!! Dans la cour? Y a une surprise pour moi? Ouai, c'est quoi? Oh t'es pas drôle, je veux savoir moi! Bon j'arrive, le temps de passer des vêtements décents."

Comme dit, je devais passé des vêtements décents. Je trouvais donc un débardeur et un short à mettre à la place de mon ensemble de jogging. Une fois habillé, j'enfilais une paire de ballerine et je sortis en direction de la court et du paddock où se trouvait Comète et Upsilon. En sortant, je vis de loin Stan avec un adulte à qui je tournais le dos. Je courus assez vite, je voulais savoir quelle était ma surprise. L'homme se retourna mais je n'y fis pas plus attention et je sautais assez vite dans les bras de celui que je commençais à considérer comme mon frère.

"Alors, j'ai droit à ma surprise?"

Puis, ne voulant pas être impoli, je me tournais vers l'adulte.

"Bonj.... PAPA?!!!"

J'étais étonné et même plus qu'étonné. Qu'est ce qu'il venait faire ici. Mais passé cet instant de surprise, je changeais de bras pour me blottir dans ceux de mon paternel.