Arrivée calme [Stan]

Messages : 4161 Date d'inscription : 16/09/2008 ▌AGE : 30

8h00- Le soleil commence à pointer le bout de son nez, les oiseaux chantent, un léger vent soufflait raffraichissant l'air déjà bien froid pourtant. Aucun nuage en vue, mais les étoiles s'éteignant les unes après les autres avec l'arrivée des rayons du soleil. L'écurie prestigieuse du sud ouest de la France s'éveillait peu à peu. Les chevaux commençaient à s'agiter, c'était leur de manger. Les palefreniers s'activaient pour que tous les chevaux soient nourri à peu près en même temps et ainsi qu'il n'y ait pas trop de grabuge. La ration de la paint horse atterrit rapidement dans sa mangeoire et elle se rua dessus comme à chaque fois. Elle passait beaucoup de temps dans son box ces derniers temps et n'avait donc droit qu'au stricte minimum pour qu'elle ne grossisse pas trop. Elle finit donc rapidement et partit boire avant d'entamer le foin qui avait été distribué pendant qu'elle mangeait.

10h00- Un homme entre dans l'écurie et s'arréte devant le box de sa jument, Sheeba reléve la tête et baisse les oreilles. Elle n'avait pas confiance en cet homme, elle ne savait comment réagir avec lui, il lui demandait des choses qu'elle ne comprenait pas et se faisait parfois même taper. Elle comprenait encore ce qu'on voulait d'elle et c'était très perturbant. Pourquoi ne faisait on pas comme avant, lui demander les choses, lui montrait ce qu'on attendait d'elle au lieu d'exiger des choses qu'elle ne savait même pas faire. Le jeune homme entra dans le box, il avait un licol en main et dans l'autre une belle pomme. La jeune jument ne put résister et vint manger le morceau qu'il lui tendit. Il put ainsi lui enfiler son licol blanc. il lui flatta l'encolure en souriant.

"Tu vas voir ma belle, on va bien s'occuper de toi..."

Il avait l'air triste, mais Sheeba ne chercha pas à comprendre, elle ne cherchait plus... Il l'ammena à la douche et entreprit de la laver entièrement. Malgré le froid extérieure, la pièce était agréablement chauffée et l'eau était tiède. Son poil d'hiver, pas très propore il fallait l'avouer redevint magnifique. Le savon eut raison de la saleté et sa couleur resplendissait après ce passage à la douche qui dura tout de même presque une heure.

11h15- L'homme la changea de pièce et l'attacha à un mur, il mit ensuite en route les lampes chauffante pour que la jument puisse sécher avant de ressortir. Il lui donna la seconde moitié de la pomme et lui caressa la tête avant de partir, laissant le soin à un palefrenier de la surveiller et de l'abreuver régulièrement. Etant plus ou moins habituée de ce moyen de séchage, Sheeba ne bougeait pas, elle profitait même du moment car c'était agréable, très agréable même.

14h00- Cela faisait déjà de longues minutes qu'on l'avait remise dans son box, une couverture sur le dos. Avant elle n'avait jamais besoin d'autant de couche pour ne pas avoir froid, mais avec tous ces petits soins, elle devenait frileuse et la couverture était juste ce qu'il lui fallait pour ne pas attraper froid malgré son poil d'hiver. La paint horse mangeait son foin, écoutant les bruits qui venaient des alentours. Elle entendit d'ailleurs nettement l'arrivée d'un palefrenier dans l'écurie et son arret devant son box. Elle leva la tête et le laissa entrer et la licoler. Le jeune homme l'amena jusqu'à un camion ou on l'attacha le temps de lui mettre ses protections de transport. Tout son matèriel, couverture, protège queue, protège nuque, et tout le reste était d'un blanc immaculé. Elle se laissa préparer avec une certaine appréhension. Ses oreilles étaient de vrais radars et elle regardait les palefreniers qui l'entouraient. Une fois totalement prete, on l'installa dans le camion ou une jument et un hongre était déjà installés. Elle les observa un cours instant avant d'être concentré sur les mouvements du véhicule pour ne pas tomber. le voyage commençait.

06h00- la cours est calme, il n'y a aucun bruit. Les nuages sont menaçants, il va certainement pleuvoir, mais pour le moment seul le vent dérange. Il fait froid, beaucoup plus que dans le sud est. Le camion contenant Sheeba arrive. La route avait été longue, mais ponctuée de nombreuse pause, dont une pour la nuit, enfin seulement pour quelques heures afin que le conducteur puisse se reposer. la jeune jument somnolait à moité lorsque le camion s'arréta. Elle ouvrit un oeil à l'ouverture de la porte et aperçut un palefrenier, enfin c'est ce qu'elle déduit en vue de la tenue que l'homme portait. Il la détacha, régla quelques papiers avant d'emmener la paint horse hors du camion. Calement il la fit sortir, lui laissant le temps de regarder autour d'elle. Sheeba était aux aguets, elle ne connaissait pas cet endroit, il y avait des tas d'odeurs qu'elle ne reconnaissait pas et surtout des odeurs de chevaux inconnus. Elle resta un instant arrétée, inquiète de ne pas savoir ou elle se trouvait. Puis l'homme la mena vers un box, il était spacieux, mais pas autant que celui qu'elle avait avant. Elle en fit le tour en sentant tout ce qui l'entourait. Elle fit connaissance avec son voisin de box puis alla boire. Il était maintenant 07h00...

Stan était en retard. C’était une chose plutôt rare venant de lui mais la vie n’était pas toujours rose pour tout le monde ! D’ailleurs pour lui elle avait été plutôt noire et cela pendant un an… Un an que Milju était parti au Japon, lui disant que leur relation devait s’arrêter là. Un an qu’elle avait fui sans jamais donner de nouvelles : pas une lettre, pas un email ni même un coup de téléphone. Il avait donc dépéri, horrifié par l’idée qu’elle se jouait de lui depuis le début. Qu’en réalité elle ne l’aimait pas et qu’elle était avec lui simplement pour ne pas rester seule. Comment prendre une telle chose ? Comment ne pas être doublement blessé par ce genre de pensées ? C’était tout bonnement impossible. Le bulgare avait d’ailleurs bien vite sombré dans un semblant de dépression, se raccrochant à son travail pour ne pas perdre complètement pied. Heureusement d’ailleurs que sa meilleure amie, sa petite sœur de cœur comme il l’appelait, était là pour tenter de le bouger. Elle avait bien du mal, mais au fond, Stan était content qu’elle s’occupe de lui même si pour lui c’était au grand frère d’aider sa petite sœur et non l’inverse !

La veille, Milju était revenue. Stan n’en avait pas cru ses yeux lorsqu’il l’avait aperçu assise sur le banc où ils avaient l’habitude de s’installer auparavant, dans la cour de l’académie. Une multitude de sentiments s’étaient alors déchainés en lui. D’une part il avait sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine, il ne l’avait pas oublié pendant son absence. Et d’un autre coté, il était furieux de ce qu’elle lui avait fait endurer. Comment avait-elle pu le prendre pour un idiot à ce point alors qu’il était vraiment amoureux d’elle ?! Il avait tout de même accepté une entrevue, il voulait des réponses et seule la jeune femme serait capable de les lui donner. C’est qu’il avait alors appris qu’elle avait tenté de le contacter tout au long de cette année, mais que son oncle s’était interposé. Oncle qui d’ailleurs faisait partie d’un gang japonais et qui avait en réalité séquestré la demoiselle. Elle ne pouvait donc plus le contacter, ni même songer à s’enfuir, c’était impossible pour elle. De plus, elle sévissait toutes sortes de maltraitances dont certaines tellement répugnantes que Stan n’osait même pas les imaginer. Par chance, c’était sa tante qui lui avait sauvé la vie en la laissant partir en douce, faute qui devait lui avoir couté très cher, elle était certainement morte à l’heure qu’il était. Pauvre femme… mais elle avait eu le courage de sauver Milju et le bulgare lui en serait éternellement reconnaissant.

Après ça, leur conversation, leurs explications, Stan et elle avaient convenus d’une relation moins fusionnelle. De toute manière il était difficile pour eux de faire autrement ; ils ne pouvaient décemment pas faire comme si de rien n’était et recommencer comme avant le départ de la jeune femme. Plus que difficile, c’était même impensable ! Ils souhaitaient donc reprendre au début, reprendre à zéro, chacun chez soi ! C’était la meilleure solution, se retrouver petit à petit sans précipitation car sinon leur couple serait voué à l’échec. Tout ça pour dire que Stan avait repensé à ça une bonne partie de la nuit. Il n’avait pas beaucoup dormi pour le coup et lorsque son réveil avait sonné, il ne l’avait pas entendu ! Il s’était donc levé en toute hâte une demi-heure plus tard, pestant contre lui-même et finissant par se dire qu’il allait d’abord s’occuper de sa nouvelle monture et qu’il verrait les chevaux à parer ensuite. Il avait encore beaucoup de travail pour la journée, et avec l’arrivée de sa nouvelle jument, il se voyait déjà perdre le fil ! En plus il ne savait quasiment rien d’elle si ce n’est qu’elle se nommait Sheeba et qu’elle était venait d’arriver. Oui, le van qui devait l’emmener avait prévu d’être dans l’académie autour de huit heures ce matin et le directeur avait prévenu Stan la veille au soir par téléphone.

Le jeune homme se prépara donc en vitesse et prit un café rapide avant de foncer aux écuries. Dans quel box l’avait-on placé ? Surement dans l’allée 4, il y restait de la place… Stan s’y rendit donc et fini par trouver l’antre de sa protéger. La jument était magnifique. Elle était de couleur pie, et possédait de très jolis yeux bleus ! Impressionnant d’ailleurs… Le bulgare s’approcha alors de la porte et signala sa présence par un petit claquement de langue. A priori elle n’avait rien d’agressif en elle, mais avec un cheval inconnu il valait mieux se méfier, Stan le savait par expérience. Les chevaux agressifs il y avait eu droit depuis son arrivée à Horse Beautiful, et pas qu’une fois… ce n’était pas une partie de plaisir ! Bref, tout sourire, il attendit que Sheeba vienne à lui près de la porte avant de tenter quoi que ce soit et se contenta de lui parler calmement.

- Salut ma belle ! Alorrrs on va fairrre équipe toi et moi apparrrremment…

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On avait enlevé la couverture blanche de la jument et celle ci avait du mal à se faire à la température. Sheeba se fit néanmoins un plaisir de manger du foin en attendant qu'on veuille bien la sortir. Elle n'avait aucune idée de l'endroit ou elle était, surtout avec cette odeur présente partout qu'elle n'avait jamais sentie. C'était l'odeur de la mer qui n'était pas très loin et que le vent ramené jusque ses naseaux délicats. Elle ne cnnaissait personne, mais ce n'était pas le plus important pour le moment. Le principal était qu'il y avait de la nourriture, pas aussi bonne que celle dont elle avait l'habitude, mais c'était loin d'être mauvais. Et puis l'eau était pas mal aussi, le box assez grand pour se rouler ou juste dormir. Ses voisins ne l'embétaient pas et elle entendait le bruit de pas dans l'allée, les oiseaux chanter... C'était presque aussi bien qu'avant. Et en plus elle pouvait esperer que l'homme qui la montait avant ne soit plus là... Si le paradis existait ce devait ressembler à cela.

La paint horse reçut de la visite. Elle était occupée à regarder ce qui se passait dans les écuries, le nez en dehors du box, les oreilles mobiles. Elle entendit le bruit de pas et regarda le jeune homme qui s'approché d'elle. Il était plutt grand, plus grand en tout cas que l'ancien cavalier... Ses oreilles pointèrent dans sa direction et quand il s'arréta devant elle, elle hésita un instant. Tus les sens en alertes. Est-ce qu'on allait encore lui demander des choses qu'elle ne comprenait pas ?! Dardant sur l'homme son regard bleu, elle l'examina en profondeur. D'abord superficiellement, il était donc grand, et d'après ce qu'elle vyait, sous les couches de vétements il était musclé. Il avait un visage calme et plutot sympathique, ce qu'elle apprécia. Ensuite elle observa ses gestes. Ils étaient posés, mesurés et ne ressemblaient pas à une menace. C'était un très bon point. Vint pour finir la voix du jeune homme. Celle ci avait un drole d'accent, déjà qu'elle avait eut du mal à comprendre son précédent propriétaire avec le changement de langue -oui, tous les bipédes n'ont pas la même langue elle s'en ait très vite aperçue et se demande encore comment ils font pour se comprendre...- C'était donc assez étrange d'entendre ses sons venir de la bouche de l'homme. Malgré cela, il n'avait toujours pas l'air menaçant, au contraire même, il était plutot amical.

Prenant son courage à deux sabots, Sheeba décida d'avancer son nez vers la poitrine du jeune homme et commença à le sentir. Elle truvait qu'il sentait bon et puis lentement elle remonta son nez au creux de l'épaule de cet inconnu, soufflant fortement. Elle était particulièrement caline et avait apprit que ce genre de choses marchait plutot bien avec n'importe quel bipède. L'agressivité, la violence ne faisait pas partie du caractère de la paint horse. D'accord, quand quelque chose l'agaçait elle pouvait devenir un peu violente, mais uniquement pour se faire comprendre. Il s'agissait d'une chose qu'elle avait apprise et trè bien comprise. Il faut se faire respécter un minimum sinon s'en est fini de la bonne entente cavalier cheval. On demande, on n'exige pas...

Stan observait la jument. A priori elle avait l’air plutôt sympa mais visiblement un peu méfiante. Mais après tout, elle venait tout juste d’arriver, ne connaissait personne ni même le lieu ou elle se trouvait… il était donc normal qu’elle soit méfiante ! Sans compter que Stan ne connaissait pas son passé. D’ailleurs c’était simple, jusqu’à ce qu’il arrive devant son box, la seule chose qu’il savait d’elle c’était son nom ! Ce n’était pas grand-chose… mais il avait du s’en contenter. On ne lui avait même pas dit de quelle race elle était, ni même parlé de sa couleur ! Pourtant elle était belle comme tout et il était bien étonnant qu’on ne lui ait pas parlé de ses yeux bleus… ce n’était pas une chose courante chez un cheval quand même ! Et ben non… rien, un nom et pis c’était tout !

La petite paint horse vint finalement le voir, approchant doucement mais surement jusqu’à lui. Elle semblait hésiter encore un peu mais devait être très curieuse pour oser l’approcher. Bon d’un autre coté, le jeune homme restait tranquille, il ne bougeait pas et se montrait tout à fait abordable. En effet, il gardait le sourire aux lèvres, il était détendu et attendait qu’elle fasse le premier pas. Pas de quoi s’alarmer ! Enfin, son bout du nez se retrouva à quelques centimètres de son sweet pour finir dans son cou. Là, elle renifla et lui souffla dessus… tout à fait charmant ! Elle était mignonne comme jument… en plus elle avait l’air assez câline, une très bonne chose. Bref, Stan profita de cet instant pour poser délicatement sa main sur la jour de la paint. Son poil était doux et très agréable…

Une petite caresse plus tard, le jeune homme se dit qu’il était tant pour lui de faire plus ample connaissance avec Sheeba. Celle-ci avait l’air de l’accepter plus ou moins, ou en tout cas elle ne semblait pas vouloir le repousser, il fallait donc en profiter. Il Prit donc le licol qui était posé sur la porte, ainsi que la longe, puis ouvrit tranquillement afin de pouvoir rentrer dans le box. Là, il lui fit une nouvelle caresse, cette fois-ci sur l’encolure, puis lui enfila son licol. Une bonne chose de faite… à présent il n’avait plus qu’à la faire sortir et l’emmener jusque dans le rond de longe. Oui, il voulait déjà la laisser sortir un peu, qu’elle puisse se défouler et visiter les lieux. Il l’y emmena donc calmement jusqu’au rond, entra à l’intérieur et referma la clôture derrière la jument. Là, il lui ôta la longe, laissant quand même le licol au cas où.

- Voilà ma belle…

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