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 Let's go outside ♪

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Let's go outside ♪ Vide
MessageSujet: Let's go outside ♪   Let's go outside ♪ Icon_minitimeLun 9 Fév 2015 - 14:28


Outside...
Intimité & Libre

Son antérieur droit claqua sur le sol tendre mais lisse du van, un second nid de poule apporta une nouvelle secousse qu'Intimité rattrapa tant bien que mal. Cela allait faire une bonne heure que le cortège roulait en direction d'Etretat, la nouvelle maison de la jeune jument ne devrait pas tarder à se dessiner sur l’horizon.

Elle tenta de se concentrer sur autre chose et fixa avec l'espoir d'entre-voir quelques nouveautés l'hublot situé à sa droite. Ses oreilles pivotèrent dans la même direction, elle nota que l'autoroute  avait laissée place à une campagne plus accueillante, des odeurs nouvelles lui chatouillaient les naseaux et elle ne pu retenir le lourd soupir qui s'échappa d'elle comme un poids libérerait ses épaules. Après tout il ne pouvait avoir pire que son ancienne écurie et ses occupants.

Les grooms chargés du transport de l'ex-championne veillaient comme ils le pouvaient sur son confort, de plus la belle pie resplendissait comme jamais. Aussi curieux que cela puisse paraître on la bichonna avant de partir, résultat: un pelage tondu et lustré sous deux couches de couvertures pour prévenir du temps frai de la Normandie (sous-couverture et couverture d'écurie), des crins égalisés et démêlés, des membres soignés et enrubannés sous des bandes de repos et des protections de transport, des pieds curés et graissés et pour finir un joli minois reflétant toute la beauté du monde dans son regard ambré.

Une dernière secousse sonna l'entrée dans la cour du domaine, comme par instinct la pie hennit son arrivée pour que tous sache qu'elle était là à présent. Une excitation modéré la gagna peu à peu, impatiente de sortir de cette boite roulante et de enfin marcher. Après un virage amorcé au ralentit le véhicule se stoppa et déjà une toute petite assemblée entoura la nouvelle arrivante. Intimité remua de plus belle pour qu'on ne tarde à la sortir de là, le bruit métallique des gonds lui fit tendre l'oreille vers l'arrière et elle se retourna accompagnée d'un petit grognement en voyant le pont s'abaisser, découvrant un individu qui monta à ses côtés, la saluant d'une caresse sur l'encolure.
Elle regarda attentivement ces mains qui la libérèrent, l'homme prit une intonation particulière et suivit de quelques claquement de langues exerça une pression sur son poitrail bicolore, Intime se mise à reculer petit à petit attentive aux directions de celui qui la tenait en mains et enfin elle toucha le sol pavé de la cour.

La jeune selle française se raidit en se tendant vers le haut et telle une girafe observa les environs, consciente de ce qui l'entourait elle se détendit aussitôt. Ce qui rassura par la même occasion les gens qui l'entouraient.
Une brève discussion et elle passa entre d'autres mains, elle fixa le van qui s'éloigna jusqu'à disparaître et se résigna à suivre celui la guidait. On la flatta, la caressa et elle en profita malgré sa méfiance pour se rapprocher un peu d'eux par quelques gestes montrant sa nature amicale. Mais cela ne dura qu'un court moment avant qu'elle ne pénètre dans sa nouvelle demeure, un box plutôt luxueux et en bout d'allée, avec comme seuls voisins, un en face et un à sa droite. On la débarrassa des protections et on s'éclipsa tranquillement. Pour l'instant il était question de se nourrir et Intimité ne loupa pas le filet à foin qui pendouillait dans un coin...      

~~~~~~~~~~~Le lendemain~~~~~~~~~~~~

L'agitation quotidienne de l'écurie éveilla la curiosité de la jument, celle-ci, après une courte nuit bercée de questions sans réponses, s'était réveillée non sans une pointe de surprise sur son lit de copeaux accompagné des bruits et discussions de ses voisins et des chants la nature. Elle assista avec un léger émerveillement aux tâches des palefreniers et nota à distance les occupations de ses nouveaux camarades. Mais très vite elle préféra se faire tout petite, échappant aux regards trop curieux . Tout s’enchaîna sans accrocs; le foin, les grains...etc.

A présent le calme était revenu, ou presque. La pie jeta un coup d’œil à son volet extérieur qui restait obstinément fermé, pas moyen d'admirer son nouveau chez soi sans passer la tête par sa porte de box sous les yeux des  autres équidés et cela la gênait autant que le stresse qui lui nouait le ventre. Il était donc préférable de rester dans son coin pour ne pas attirer trop de curiosité.

Peu après son repas, alors que l'aurore se dissipait seulement sous les rayons du soleil un peu plus présent chaque minute, une nouvelle tête ouvrit le loquet de son box et y entra avec une voix chaleureuse. Intimité se redressa avec intérêt et tendit le nez vers cet individu qui venait à sa rencontre, elle y trouva une friandise croustillante dont elle se contenta malgré la gourmandise qui lui dictait de quémander. L'humain lui passa sans crainte son licol de cuir, l'attacha à un anneau du box et la déshabilla, un rapide pansage et il lui ajusta une couverture de marcheur sur le dos, des guêtres néoprènes aux quatre membres et la détacha avec une seconde friandise. Décidément ils étaient fort sympathiques par ici.  

Menée  hors de l'écurie, Intimité se mit malgré elle à danser sur place mais d'un calme olympien son guide marchait droit vers le rond de longe situé en plein milieu de la cour, pas très discret tout cela mais Intime devra s'en contenter. D'un geste fluide il la libéra, sortit et posa la longe à l'entrée pour s'en aller à d'autres tâches.
La jeune jument se jeta dans un série de bond et de coups de cul plus ou moins bruyants pour ensuite poursuivre avec un galopade effrénée en couinant de temps en temps pour manifester sa joie de vivre.  Elle changeait brusquement de direction, trottait, galopait, la queue panachée et l'allure relevée avec un petit air hautain sur le visage.

Son quart d'heure terminé il ne fit que marcher, trotter selon son envie puis se décida à se poser contre la clôture. Elle passa élégamment son profil féminin par dessus et pointa les yeux et les oreilles sur une nouvelle séance d'observation. C'était pour l'instant sa principale occupation.....

@Eques
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Alexandre L. Leroy
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MessageSujet: Re: Let's go outside ♪   Let's go outside ♪ Icon_minitimeJeu 12 Fév 2015 - 13:19




« Let's go outside »

ҩ
Le moins qu'on puisse dire c'était que l'hiver afgand était bien plus clément que l'hiver normand. Remarquez, même pour le soleil, je ne retournerais à cet enfer pour rien au monde. Je n'avais pas les épaules de mes camarades qui étaient rentrés vivants et qui y étaient repartis, aux dernières nouvelles. Nouvelle affection, nouveau groupe. Il fallait remplacer les défunts. Et moi aussi, il fallait me remplacer, parce que ça m'avait suffit. J'étais rentré bien entier, mais je m'en étais rendu compte ; ce n'était pas pour moi, cette vie de militaire. Alors, même si j'avais fait honneur à mes engagements en donnant tout sauf ce que j'avais de trop précieux, je n'avais pas renouvelé. J'étais retourné en fac de médecine à la place, et il fallait dire que ça me faisait un bien fou, de reprendre ma petite vie bien normale après une épreuve pareille que je m'étais imposée. Au moins ça m'avait remis les neurones en place.

Toujours est-il que l'air froid de ce matin me déprimait d'avance. Pour une fois, je n'avais pas cours, et une pause dans mes révisions s'imposait. J'allais exploser si je ne faisais pas autre chose, mine de rien. Je m'étais donc levé aux aurores, une habitude qui ne me quittait pas depuis l'armée. J'avais pris un petit déjeuner relativement conséquent avant d'enchaîner sur une série de pompes et d'abdominaux. J'avais besoin d'évacuer le stress qui faisait vibrer mes veines tous les jours et, quoi qu'il en soit, ça passait par l'activité physique. Je vivais désormais à deux cents à l'heure, avec l'habitude de me fatiguer physiquement. Le soir, au moins, j'étais tellement broyé que je ne réfléchissais pas, et ça m'aidait à remiser mes idées noires au placard. Quand je les sentais pointer le bout de leur nez, généralement, c'était déjà trop tard. Je m'y prenais à l'avance, au moins. Et a mon goût c'était plus sain de me fatiguer à coup de sport que de m'abrutir à coups de cachets. Quoi qu'il en soit, mon petit rituel sportif du matin ne me lâchait pas. J'optais ensuite pour une longue douche chaude qui ne pourrait pas me faire de mal.

Finalement, j'avais décidé de consacrer ma journée à bricoler sur ma voiture qui avait un petit souci que j'avais la capacité de réparer. Eh oui, des bases de mécanique, j'en avais, grâce à mon père et puis aussi à l'armée. J'avais occupé quelques soirées avec les mécanos à bidouiller sur nos véhicules, ce qui m'avait donné des rudiments. Après il ne fallait pas trop m'en demander non plus, je n'avais que des bases. J'avais donc enfilé un pantalon de treillis kaki. Une relique de l'armée qui était bien utile pour ne pas bousiller mes jeans que j'aimais clairs et de marque. En somme ils n'auraient vraiment pas apprécié la mécanique du jour. Avec cela, j'optais pour un sweat-shirt passe partout et une paire de rangers type militaire bien cachés sous mon treillis. Bon, de deux choses l'une. C'était une tenue pratique et qui ne me perturbait plus du tout, à force de l'avoir portée, pour commencer. Sinon, outre cela, il valait mieux que je ne croise pas ma petite tête blonde de meilleure amie sous peine de lui déclencher une crise cardiaque, là, et je l'aurais bien comprise d'ailleurs puisque depuis que j'avais remis les pieds en France, mis à part le jour de mon retour, elle ne m'avait pas vu dans cette tenue puisque mine de rien ce n'était pas ma tenue de prédilection.

J'étais plutôt du genre jean clair, pull en laine et veste en feutre. Élégant et décontracté par définition, et ce depuis des années. Là j'étais à vingt mille lieues de ma tenue de prédilection, mais c'était pour la bonne cause. Enfin. Je secouais la tête avant d'attraper mes clés de voiture et mes clés de studio. Mon portable glissé dans la poche de mon sweat, je quittais mon studio, sans prendre de veste au dessus de mon sweat malgré la fraîcheur relative. J'avais toujours vécu dans le nord, alors même si j'avais apprécié l'hiver tiède de l'Afghanistan, ici il n'y avait pas non plus de quoi me faire mourir. Quelques degrés de plus, par contre, ça n'aurait pas été du luxe ! Je traversais donc la cour, m'apprêtant à me diriger vers ma voiture lorsqu'un mouvement vif, dans le rond de longe, attira mon attention. Même si je ne faisais plus de bonds dès que quelque chose me surprenait, j'avais gardé l'habitude d'étudier tous les mouvements que je pouvais surprendre autour de moi.

le mouvement en question était une tête chocolat et blanche, avec un toupet noir et blanc mêlé, qui venait de dépasser du rond de longe. Tiens, ça, c'était une nouvelle tête, j'en mettais ma main à couper ! Vu comment il ou elle regardait autour, c'était un cheval qui n'avait au moins pas l'habitude de sortir au rond de longe. Un sourire étira mes lèvres et je changeais de plan ; j'irais m'occuper de ma voiture après, il n'y avait pas d'urgence, pour le moment j'allais aller dire bonjour à ce pensionnaire. Enfin, il s'avéra qu'une fois à côté on voyait clairement que c'était elle, mais de loin c'était difficile de le savoir, quand même. J'entrais plutôt doucement dans son champ de vision, pour essayer de ne pas trop lui faire peur. Surtout que si elle ne connaissait pas les lieux elle pouvait être un peu plus sur l'œil que la normale. Un claquement de langue pour attirer son attention plus tard, j'étais à une distance prudente d'elle. Sait-on jamais qu'elle tente de m'attraper, ça ne serait pas la première à avoir l'air gentille et à en fait avoir des idées psychopathes avec les cavaliers.

« Salut toi ! T'es nouvelle, hein ? »

Oui, je savais parfaitement qu'elle n'allait pas me répondre, mais quand même, j'avais depuis longtemps pris l'habitude de parler avec la cavalerie. Même s'ils ne comprenaient pas les mots qu'on leur disait, je restais persuadée qu'ils ressentaient l'intonation et les intentions à travers les mots. Et là, clairement, je n'étais pas un danger pour elle.  


Camille ҩ Intimité