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 « Les cousins sont les premiers amis dans nos vies » † Emmanuel & Clarissa

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Alexandre L. Leroy
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« Les cousins sont les premiers amis dans nos vies » † Emmanuel & Clarissa Vide
MessageSujet: « Les cousins sont les premiers amis dans nos vies » † Emmanuel & Clarissa   « Les cousins sont les premiers amis dans nos vies » † Emmanuel & Clarissa Icon_minitimeMer 15 Oct 2014 - 22:36




« Les cousins sont les premiers amis dans nos vies »

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Sans vouloir me plaindre... J'avais oublié les joies de l'avion, je vous assure. Et mon arrivée - définitive en théorie - en France était une véritable expédition que je n'avais pas connue depuis un moment. C'était avec une valise noire remplie de vêtements pour tenir un moment et de tout ce que j'aurais besoin de suite que j'avais pris la route. Le reste était expédié à destination dans la semaine suivant mon départ, en théorie. D'avance, je sentais que des choses allaient s'égarer en route. Mais soit. Ensuite, il fallait bien se dire qu'aucun avion ne décollait de Koumac pour Paris, et j'avais donc pris un taxi jusque l'aéroport de Nouméa. Les choses avaient donc commencé un long moment sur la route, tandis que je restais silencieux et songeur, les yeux rivés sur le paysage de mon enfance. Il risquait de se passer longtemps avant que je ne revienne sur mon île.

J'avais passé ma soirée à l'aéroport. Mon vol décollait vers minuit, de toute façon. Dîner dans un restaurant en tête à tête avec moi-même et ma bonne humeur à l'idée d'avoir une opportunité de travail, mais aussi mon léger blues à quitter le pays à durée indéterminée. Mais c'était bien la gaieté qui prenait le pas sur le reste. Après tout, je n'avais pas vraiment d'avenir ici... Pas de travail, aucune perspective d'avoir, pas de moyen de valoriser mon doctorat en chimie organique, il fallait bien que je me fasse à l'idée. Je partais pour une excellente chance. Et je partais d'ailleurs serein. J'avais d'ailleurs toutes les raisons du monde d'être serein ; j'étais à l'heure, j'avais un livre à peine entamé qui m'occuperait un peu pendant mes presque vingt-quatre heures d'avion ou trois heures de taxi. J'avais fait le nécessaire à mon embarquement avec un peu d'avance. je n'avais plus qu'à monter dans l'avion et à laisser passer le temps.

Et, sans vouloir m'étendre sur vingt-trois heures quarante de vol, à avoir vu le soleil se lever ou décliner au gré de notre position géographique, je dois vous dire que j'avais connu moins agréable. J'avais réussi à dormir. Pas assez pour me sentir reposé, mais au moins, au réveil, je ne me sentais pas totalement brisé, ce qui était agréable aux vues de la suite de la journée qui m'attendait. J'allais atterrir à quatorze heures quarante à l'aéroport Charles de Gaulle de Paris, vingt-trois heures quarante dans mon horloge biologique, puis un taxi m'emmènerait, dès quinze heures, en direction de l'académie équestre Horse Beautiful d'Etretat où j'allais vivre. Deux heures quarante cinq de voiture au programme. Arrivée théorie ? Dix-sept heures quarante-cinq, donc, et il faudrait que je passe à l'administration pour quelques broutilles, comme par exemple récupérer mes clés et signer des papiers qui n'avaient pas passé l'océan indien. Tout un programme !

Et un programme à scier un homme. J'étais en route depuis une journée complète, tout ce à quoi j'aspirais c'était de pouvoir m'effondrer dans un lit, avec mes grands yeux sombres un peu étonnés à cause du manque de sommeil, mes cheveux légèrement en bataille sur ma tête et mon tee-shirt froissé sous mon pull de laine et ma veste noire. L'aéroport de Paris m'avaient permis de prendre, une fois de plus, la température de la France. Il faisait gris et crachinait désagréablement, et j'avais tendance à croire que l'hiver n'allait pas me plaire, moi qui entrais à peine dans un printemps timide sur mon île. S'ils avaient pu me faire arriver six mois plus tard, que je quitte le début d'automne pour le printemps, ça aurait été évidemment plus plaisant. Sauf que je n'avais pas choisi. Bah, si je passai cet hiver, je les passerais tous, non ? En tous cas, la France m'accueillait bien, avec sa pluie. Heureusement, le taxi était à l'heure, et c'était compter sans l'amabilité des chauffeurs parisiens. Bien entendu, il fallait charger, et vite, comme s'ils n'avaient que cela à faire... L'impatience métropolitaine me faisait doucement sourire.

La route vers la Normandie se fit sous un ciel sombre. J'avais depuis un moment terminé mon livre et je somnolais dans le taxi, bien moins confortable que l'avion même si je n'avais pas voyagé en première classe. La route traînait en longueur sous le ciel monotone, et entre deux phases de sommeil léger, le paysage n'avait pas beaucoup d'intérêt à mes yeux. Dans cette voiture, là, tout ce que je voulais, c'était arriver, pour pouvoir me poser et dormir. Même si je savais pertinemment que ce n'était pas un programme envisageable pour tout de suite. Il me resterait des choses à faire avant de pouvoir profiter pleinement d'une nuit de sommeil réparateur. Surtout que j'avais bien dans l'idée que si je m'activais un peu, j'allais, comme souvent, chasser le sommeil, et emmagasiner encore du retard en sommeil. Si j'atteignais le point de non retour, il me faudrait la semaine pour m'en remettre. Et, honnêtement, j'avais d'autres occupations prévues d'ici à ma prise effective de poste lundi. M'habituer aux lieux qui devraient m'être familiers, aller signer mon contrat, m'occuper des affaires que je recevrais normalement. Et tout simplement démarrer ma vie normande.

Finalement, il n'était pas loin de dix-huit heures lorsque le taxi franchit la grande porte cochère, à l'ancienne, de l'académie, pour déboucher sur une cour carrée à l'anglaise, sur un lit de gravillons blancs. C'était vraiment comme sur les photos que j'avais vues sur le site internet de l'académie au moment de mon inscription. Je secouais légèrement la tête, pour sortir des brumes de mon sommeil, avant de passer une main dans mes cheveux ébouriffés. Allez, courage Manu, tu viens à bouts de ta journée. Je sortis finalement du véhicule, m'étirant avec délice sous le ciel grisâtre mais pourtant sans pluie d'Etretat. Je sortis finalement ma grosse valise et mon sac de voyage léger du taxi avant de régler la course, d'adresser un signe de tête courtois au chauffeur et de me diriger vers ce qui était visiblement indiqué comme l'accueil. Opération administration ! Mais avant ça petit message promis à ma cousine pour lui faire part de mon arrivée. Après tout, c'était un peu elle qui m'avait donné l'adresse de mon nouveau lieu de résidence.

Ce qu'il y avait de bien, avec l'administration d'une structure pareille, c'était que tout était rôdé, et que, contrairement à ce que j'avais d'abord cru, je n'avais pas passé tant de temps à brinquebaler mes bagages. Quelques petites choses à signer, des documents à remplir assez rapidement, mes clés à récupérer avec un plan des lieux, les petites explications de rigueur, quelques informations utiles pour quelqu'un qui arrivait dans la région. Dans le pays était plus exact, mais je connaissais déjà bien la mentalité française, pour avoir été élevé dans la même optique. La secrétaire avait en tous cas l'air bien agréable, et j'essayais de lui retourner mon sourire le plus aimable, mais avec vingt-quatre heures passées de voyage dans les jambes, j'étais tout de même difficilement au mieux de ma forme, et donc pas à cent pour cent de ma capacité à l'amabilité. Remarquez, j'aurais pu être de beaucoup moins bonne humeur d'après mon expérience avec les personnes en proie au décalage horaire. Je ne tardais néanmoins pas à prendre congés. Il me restait encore à m'installer un minimum dans mon meublé avant de pouvoir me laisser tomber tout bonnement dans mon lit pour dormir comme une souche douze heures d'affilée au moins.

Retour à l'air libre toujours chargé de mes bagages. Je remontais le col de ma veste, vaguement surpris par la fraîcheur relative qui m'assaillait. J'avais vraiment oublié que le climat normand était plus humide et plus frais que le climat calédonien. Mais, au moins, il ne pleuvait pas. Bon, d'accord, il ne pleuvait pas toujours, ça ce n'était qu'un mythe, et je n'étais pas le plus mal placé pour le savoir vu que j'avais passé des semaines ici pendant mon enfance. Ce n'était pas si mal loti côté météo, il suffisait juste de savoir un peu composer avec les aléas de Dame Nature. En tous cas, je m'étais armé de mon plan pour essayer de me repérer. Objectif ? Trouver mon studio. Option ? Décryptage de carte avec quarante-huit heures d'éveil consécutives. Bien. Donc... Où état le club-house, déjà, que je puisse me repérer..?  


Emmanuel ҩ Clarissa