-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Bloody & Ariane | Au bord de l'eau

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


Invité
Invité







Bloody & Ariane | Au bord de l'eau Vide
MessageSujet: Bloody & Ariane | Au bord de l'eau   Bloody & Ariane | Au bord de l'eau Icon_minitimeMar 14 Oct 2014 - 0:25

Bloody & Ariane | Au bord de l'eau 929038tumblrm8onqkGUWk1rujbfb

   


L'automne commençait à démonter ses talents de peintre en refaisant la déco des paysages environnant Etretat, il glissait sa main taché de miles et une nuance d'orange et jaune sur les feuillages dansant au grès du vent et cela donnait un rendu plutôt agréable à l’œil.

Les jours pluvieux reviendrait accompagné du froid, mais aujourd'hui le soleil semblait lutter contre le cycle naturel, affichant ses plus beaux rayons comme pour narguer les lointains nuages blanc : Aujourd'hui serait une belle journée, point.
Ariane profitait donc de la bonne humeur de l'astre pour se balader près de la cascade, vêtue d'une jolie petite robe à fleur.
Elle arpentait d'un pas léger les bordures de l'eau tout en contemplant le paysage changeant. La lumière soulignait les tons or et feu des chênes et pins environnant alors qu'une douce brise les agitaient en silence.

Ce matin là, la jeune femme était sortie tôt, comme à son habitude. Les quelques rayons de soleil avait convaincue le corps de la brune de s'éveiller et de partir à la rechercher de ces derniers rayons chauds qui lui manquerait l'hiver venu.
Elle n'aimait pas le froid, ce n'était pas nouveau...

Enfin, l'avantage de l'hiver était qu'elle pourrait faire le plein de chocolat chaud impunément. Ah... Chocolat chaud...
La jolie demoiselle vint donc s'installer dans l'herbe colorée de mile et une touche de couleur, et finit par contempler toute cette petites fleurs sauvages qui l'entourait. Elles étaient vraiment belle lorsque on daignait les observer de plus près...
Enfin. La jolie demoiselle resta là un instant avant de venir se saisir de son sac à dos et en retirer son contenu : un carnet pour y dessiner quelques croquis, certes peu extraordinaire, mais qu'Ariane adorait, une bouteille d'eau minérale, parce qu'elle le valait bien, et un simple sandwich. Aujourd'hui... Pique-nique !

Blood-Dinette ~:
FICHE PAR DITA | EPICODE
Revenir en haut Aller en bas


Alexandre L. Leroy
Alexandre L. Leroy
Admin Bloody; La plus méchante (a)

Messages : 5097
Date d'inscription : 04/05/2010
▌AGE : 27
▌LOCALISATION : Tu voudrais savoir hein?
▌EMPLOI : Flemmarde à plein temps!
▌HUMEUR : Un plus un ça fait trois :3


Carte d'identités
Pseudo: Bloody
Autres comptes: Grégoire E.-G. Carpentier ; Ruby C.-M. Delcourt
Personnages sur le compte: Alexandre L. Leroy ; Gwen Lemerle ; Gaël C.-J. Fournier ; Jérémy Y.-M. Ambroziewicz





Bloody & Ariane | Au bord de l'eau Vide
MessageSujet: Re: Bloody & Ariane | Au bord de l'eau   Bloody & Ariane | Au bord de l'eau Icon_minitimeMar 21 Oct 2014 - 22:06




« Au bord de l'eau. »

ҩ
L'automne parait de superbes couleurs rougeoyantes ma Normandie natale. La saison ressemblait à toutes celles que j'avais connues enfant. Il faisait encore légèrement tiède, et c'était le moment d'aller faire un tour au Mont St Michel pour admirer les superbes paysages de la baie toute entière. J'observais d'un air rêveur la cour de l'académie, à l'abri de la légère fraîcheur extérieure, occupé à de la paperasse dans le bureau. Rien de bien grave, mais il fallait bien passer par là. Ranger les licences des cavaliers, classer les nouveaux, archiver ceux qui étaient partis. ce n'était pas une partie de plaisir et presque un travail de secrétaire, mais c'était plutôt un travail revenant aux moniteurs ; c'était à nous de connaître le mieux nos cavaliers. Sauf qu'avoir le nez dans les papiers, non merci, très peu pour moi. Un soupir s'échappa de mes lèvres. Non, définitivement, ce n'était pas pour cela que j'avais signé. Ma vocation, c'était de travailler à l'air libre, avec les chevaux et leurs cavaliers, pas de rester enfermé à faire du classement par ordre alphabétique.

Un sourire satisfait vint finalement étirer mes lèvres. Voilà, j'avais fini. Je quittais donc le bureau avec plaisir. Il était largement l'heure d'aller attaquer mon piquet de chevaux. Et l'automne leur allait à ravir, maintenant que la saison des tontes avait démarré. Certains n'avaient pas encore goûté aux joies de la tondeuse, et c'était tant mieux pour eux car ils finiraient de faire leur poil avant d'y avoir le droit et par conséquent ils n'auraient besoin que d'une tonte pour passer l'hiver, contrairement à leurs camarades qui y étaient déjà passés. il s'agissait uniquement de chevaux ayant fait beaucoup de poil de manière précoce et qui avaient donc été lésés dans leur travail par cette couche de duvet. Toujours est-il que les chevaux travaillaient de leur plein gré ce jour-là, tant et si bien qu'il était l'heure de la pause repas - qui durerait au moins deux heures par faute de travail de manière tout à fait exceptionnelle - et que je ne savais pas vraiment quoi faire.

C'est alors que dépassa la tête de Raven et qu'une idée me traversa l'esprit. Plutôt que de manger ici, je pouvais toujours seller et brider le Paint. une petite paire de fontes plus tard, il serait capable d'emmener mon repas avec. C'était plutôt une bonne idée, surtout aux vues du temps totalement clément de cette journée d'automne. D'ailleurs, il valait mieux que l'on profite avant que cela ne cesse. Bientôt, il y aurait l'humidité ambiante omniprésente, la pluie, le vent... les joies de la Normandie, en somme. Il fallait avouer que pour le moment, je ne portais qu'un pull en laine aux manches remontées jusqu'aux coudes, et je n'avais pas froid. En temps qu'enfant du pays, je pouvais facilement dire que ça ne durerait pas... ça se sentait dans l'air. Je ne pris donc pas le temps de tergiverser de midi à quatorze heures ; Je me dirigeais vers la sellerie pour saisir les affaires de Raven afin de le seller rapidement, avant d'arrimer avec attention les fontes. Si je les perdais ou qu'elles blessaient le cheval, c'était la catastrophe.

Il ne me fallut guère plus de dix minutes pour que l'étalon se tienne près à partir à l'attache. Je n'avais plus qu'à enfiler une paire de gants fins en cuir et ma bombe, et je pouvais partir. Je me mis donc à cheval dans la cour après avoir ressanglé puis ramené mes rênes en coupe pour éviter que le pie noir n'ait la très mauvaise mais très habituelle idée d'avancer alors que je me mettais en selle. C'était un manque de respect pour le cavalier que je ne supportais pas des masses. Je mis finalement Raven en route, prenant la direction de la forêt, les rênes mi-longues, tandis que le clown de service regardait, comme à son habitude, autour de lui. Je n'aurais pas à me demander trop longtemps quelle bêtise il inventerait aujourd'hui, en théorie, puisque monsieur Raven Heart était assez généralement du genre à partir au quart de tour et très tôt dans la balade, quoi qu'on fasse. Autant le laisser avoir son cou d'éclat puis se payer la paix.

Et en effet, l'étalon fit un écart monumental en passant à côté d'un buisson qui dépassait un peu sur le sentier. Pour être moqueur, je pourrais dire qu'il l'aurait sauté comme un fétu de paille en temps normal... Sauf qu'aujourd'hui, comprenez-vous... ça faisait PEUR ! Remarquez, je me doutais un peu que ce serait une connerie vaseuse dans ce genre-là à laquelle j'aurais le droit. Je me contentais de secouais la tête, un sourire amusé aux lèvres, avant de mettre ma monture au petit trot. Il devrait être un peu canalisé au moins. Et puis ça dérouillerait un peu ses membres. L'entier prenait un peu d'âge, et même si ça ne se voyait pas franchement aux vues de ses bêtises, d'après moi, il fallait commencer à adapter ses détentes de façon à le préserver un maximum. C'était d'ailleurs le moindre des services à rendre à un cheval avec de l'allant et de la motivation dans le travail. Le ut n'était pas de le casser s'il avait encore quelques belles années de carrière devant lui.

Finalement, je quittais le chemin principal de la forêt, assez peu motivé à aller manger sur la plage. Je connaissais assez ma monture pour savoir que ça ne serait pas de tout repos, d'aller à la plage. Et donc difficile de pouvoir manger dans le calme. La cascade serait plus indiquée, surtout que Raven portait un licol et que j'aurais vite faire de le débrider afin de le laisser brouter pendant que je mangerais. Au moins, c'était sûr, le nez dans l'herbe, il me ficherait la paix. Seulement, pour rejoindre la cascade, je dus repasser au pas puisque le chemin était jonché de branches et de caillasse et que je préférais éviter que le cheval ne se retrouve à genoux sur le chemin. Et puis le sentier rétrécissait au fur et à mesure qu'on passait les petites clairières aménagées pour les touristes, ce qui leur évitait de s'enfoncer toujours plus loin. Il fallait généralement connaître la région ou être un peu aventurier dans l'âme pour savoir qu'au fond du chemin, il y avait une superbe petite cascade, un endroit calme et assez peu fréquenté à l'automne. Et par chance, j'étais d'Etretat, né dans une ancienne maison de pêcheur sur la digue de mer.

Finalement, lorsque les frondaisons se trouvèrent un peu trop basses à mon goût - voyager couché sur l'encolure de Raven n'était pas très agréable -, je mis pieds à terre dans un mouvement souple avant de défaire le bridon de l'étalon que je passais sur mon épaule. On allait arriver à la cascade, alors comme de toute façon j'allais débrider, autant lui foutre la paix le plus tôt possible. Quoi qu'un mors à gros canons, simple brisure et gros caoutchouc par dessus, ce n'était pas la mors. Mais soit. Je pris la longe en main, m'engageant sur le chemin tandis que le cheval m'emboîtait le pas d'un air tranquille. Finalement, au bout de quelques dizaines de mètres, j'entrais dans la clairière entourant la cascade tout en enlevant ma bombe pour passer une main distraite dans mes cheveux. L'effet coiffé-décoiffé m'allait plutôt à la perfection, et c'était un peu tant mieux pour moi, parce qu'après le port de la bombe, bonjour l'horreur.

Je me dirigeais vers l'eau, accompagné de Raven, lorsque j'avisais une demoiselle. Je lui souris avec naturel, après tout, je n'étais pas du genre sauvage, avant de laisser échapper un « Bonjour ! » clair et joyeux. Je finis néanmoins par rejoindre le bassin et m'accroupir afin de passer mes doigts dans l'eau. Elle était claire, et pas encore trop sèche. Visiblement, elle plaisait à l'étalon, qui me poussa des naseaux avec, heureusement, un peu de délicatesse. Je me redressais donc pour le laisser boire un peu en paix, et surtout jouer à m'éclabousser avec l'eau ce qui, contre tout attente, me fit rire plus qu'autre chose. La journée était trop belle pour râler sur Raven. Et puis, l'eau ça n'avait jamais tué personne, que je sache.

Je finis néanmoins par le faire sortir alors qu'il faisait mumuse. Ce n'était pas tout ça, mais ce n'était pas non plus super tiède comme eau, et il allait sûrement attraper mal au ventre après. Alors si on pouvait éviter la colique quand même ça serait absolument adorable. Je finis par attacher l'étalon à un arbre, lui laissant assez de mou pour qu'il puisse brouter tranquillement. Et visiblement ça lui plaisait bien comme idée, de pouvoir brouter, puisqu'il avait mis le nez dans le plancher en mode tondeuse à gazon. Je retirai donc mon sandwich et ma bouteille d'eau des fontes avant de m'installer sur un gros rocher, à peu près à mi-chemin entre Raven qui prenait son repas et la demoiselle que j'avais saluée précédemment. Inutile d'aller la déranger ou de jouer les sauvages. Non, à la place, je profitais avec délice de l'air tiède sur mes bras, puisque j'avais remonté les manches de mon pull jusqu'aux coudes.


Killian ҩ Ariane ҩ Raven