Goutte par goutte l’eau suintait de la porte en bois pourrie. L’espace était humide, le plancher imprégné d’une odeur de moisissure. C’était presque étouffant. De longues jambes nues étaient recroquevillées entre des barils d’essence, hérissées par le froid mordant du courant d’air. Le bateau tanguais et poursuivait sa route dans une lenteur insupportable. L’on avait presque envie de se jeter par dessus bord pour enfin arrêter de tanguer. Noa était là, frêle et tremblante. De froid ou de peur? Ses yeux écarquillés dans la pénombre scrutaient chaque mouvement sur le pont, chaque bruit suspect. Puis la trappe s’ouvrit et l’enfant fut aveuglée par la lumière bleuté de la lune. Elle retenu sa respiration et pria pour que l’on ne la trouve pas. Mais personne n’entendit sa prière et une main ferme et chaude lui empoigna vivement la cheville, l’attirant vers elle. Quelques échardes s’enfoncèrent sous sa peau, mais elle ne dit rien. Elle se laissa faire, à quoi bon résister?
« Pas la peine de te cacher ma beauté je sais que tu es là depuis le début. On est arrivé, ici c’est la Bretagne. Pour le moment tu restes planquée je te dirai quand sortir. Et tu la boucles surtout. »
Le visage sombre disparu laissant la petite béate. En Bretagne? Déjà?!
~
J’émergeais. Les jours des volets laissaient passés des filets de lumières qui me réchauffait les jambes. Premier jour à Horse Beautiful. J’étais arrivée la veille, mais bien trop fatiguée pour défaire mes cartons ni même installer quoi que ce soit je m’étais étalée sur mon lit et n’avait pas fait long feu. Je me levais donc et toute joyeuse, je virevoltais dans mon appartement pour le découvrir à la vraie lumière. Plutôt sympa. Il était assez spacieux, très lumineux et bien fichu. En plus au premier étage ! Je n’avais d’ailleurs pas encore rencontré mes voisins de pallier mais ça ne saurait tarder. M’affairant d’un carton à l’autre, je défis mes affaires. J’aimais le rangement et la propreté ce qui était plutôt des atouts dans ce genre de circonstances. Après m’être occupée de la cuisine et de la salle de bain, je m’accordais une petite pose. Glissant une capsule dans ma nouvelle machine à café - dont j’étais très fière - j’attendis le ronronnement des valves qui pressaient ma capsule puis m’en alla, laissant mon nouveau joujou faire son travail. Je m’installais sur ma petite terrasse, tranquillement avachie sur une chaise en plastique, les pieds sur la table. La grande classe quoi. Je consultais mon téléphone. Seulement 10h. J’avais le temps de faire ce que je voulais. Soit j’allais faire la rencontre de mon nouveau cheval, ce dont j’avais vraiment hâte, soit je terminais mes cartons et allait glander un peu. Peut être j’irai me balader dans HB histoire de faire connaissance avec quelques personnes ! Merde mon café! Je me levais dans un grand fracas, laissant tomber ma chaise et me précipitais dans la cuisine. De l’eau encore un peu brune ne cessait de couler et il y en avait partout. Un peu paniquée je débranchais la machine et attrapais ma tasse. Le café était immonde, bien trop diluée. J’étais bonne pour en refaire un autre et en plus nettoyer le carrelage et les tiroirs. Génial. Mon téléphone sonna alors, réveillant le reste de l’étage tellement l’alarme était forte. Je répondis brusquement, légèrement occupée.
« Allo ? - Alors ton nouveau haras ? - Génial ! J’adore. - Rien de spécial à me raconter ? T’as l’air bizarre - Non, disons que je suis un peu occupée.. - Ah, je peux passer je suis dans le coin ? - Ah bon? Mmh dans combien de temps? - 10 min? - Ca va pas être possible désolée ! Je te rappelle dès que j’ai un moment ! Bye - Bisous »
Encore lui. Je n’en pouvais plus de celui la. Gentil hein, mais tellement collant. Non je ne pouvais pas le recevoir non. J’étais en petite culotte, les cheveux en bataille, du café plein les mains et plein ma cuisine, bref pas possible du tout. Je soupirais et me glissait dans les vapeurs chaudes de ma salle de bain en vue d’une bonne douche. Tant pis pour ma cuisine, je nettoierai après.
Louis T. Delmas Admin Kay' ; P'tite Belge d'amour
Messages : 1067 Date d'inscription : 20/08/2012 ▌AGE : 26 ▌LOCALISATION : En Belgique, une fois ! ▌EMPLOI : Bergère. ▌HUMEUR : Save the Sheep, Follow the Sheperds !
Sujet: Re: INSTALLATION / FREE Mar 4 Nov 2014 - 19:11
Maxime & Noa
" Installation. "
Ma vie était programmée au rythme des entraînements. Je passais ma vie sur les terrains de tennis, comme avant. Non pas que la nostalgie m’avait réellement gagné, mais le fait de m’entraîner et d’entraîner les autres tous les jours comme je le faisais avant de débarquer à Etretat me manquait, et pas qu’un peu. Après tout, un sportif qui ne pratique plus son sport, c’est triste. Enfin bon, je n’avais jamais arrêté le tennis, mais je m’étais tellement habitué à ne faire que ça pendant des années que cet ‘arrêt’ soudain ne m’avait pas réussi. J’avais essayé de me mettre à l’équitation, vraiment. Et j’aimais les chevaux, je vous assure. Mais ce n’était tout simplement pas mon truc. Moi, ma vie, c’était le tennis. Alors je continuais à coacher Derek, même si ces derniers temps il était souvent trop occupé à aimer sa blondasse de Yelena, j’entraînais des gosses pour changer d’ambiance et je participais à quelques matchs locaux, préférant en général laisser gagner les autres. Sans vouloir me vanter, j’avais atteint un niveau très difficile à battre, alors la plupart du temps, je préférais de loin voir gagner les autres.
Pour tout vous dire, je commençais sérieusement à me sentir un peu seul. Yelena prenait beaucoup trop de place dans la vie de mon meilleur pote et je n’avais quasiment personne d’autre que lui. J’avais bien quelques amis sur qui compter pour sortir en soirée, mais tous ceux à qui je tenais vraiment étaient restés en Espagne et je ne les voyais que très rarement, donc oui, j’étais un peu en mode forever alone. Je m’éloignais de Derek, surtout que lui avait fini par trouver une fille qui lui plaisait – même si j’avais du mal à imaginer pourquoi il l’aimait tant – et que moi je ne parvenais toujours pas à me poser avec qui que ce soit à part avec ma raquette de tennis. Du coup, c’était la déprime totale.
Pourtant, là, j’allais prendre les choses en main. Il était à peine dix heures, mais j’avais déjà achevé un footing matinal, quelques exercices pour me muscler de partout et j’avais fait un tour dans les écuries parce qu’après tout, j’avais un cheval d’attribué et il fallait que j’aille lui dire bonjour au moins une fois par jour. C’était le stricte minimum, quoi. Pour le reste, je préférais ne pas y toucher, de peur de faire des conneries. J’avais pris une douche, enfilé un short de sport blanc, un t-shirt bleu roi reçu à Roland Garros en 2012 et mes baskets déjà un peu usées que j’allais devoir remplacer dans peu de temps.
Un sac de sport sur l’épaule, ma raquette dans sa housse sur l’autre, je me dépêchai de rejoindre le studio de Derek, bien décidé à le faire sortir de là en le défiant pour un petit match amical. Il gagnait, je lui offrais trois bières, je gagnais, il m’en offrait trois. C’était aussi simple que ça. Et peut-être même qu’on augmenterait le nombre de verres, c’était d’ailleurs presque sûr, mais ça, chut, fallait pas le dire. Mon portable en main, le regard rivé dessus, je me dirigeai à l’aveugle vers le studio de Derek. Impossible que je me trompe, je savais où il se trouvait et j’étais capable de le retrouver même quand j’étais bourré, c’est vous dire. Une fois arrivé au bon studio – enfin, au mauvais studio, mais ça je ne le réaliserais que plus tard – je frappai à la porte en lançant, tout sourire :
« Bon alors, mon vieux, t’es prêt à te faire massacrer ? Attrape ta raquette, j’t’emmène aux terrains de tennis ! »
Codage par Phantasmagoria
Invité Invité
Sujet: Re: INSTALLATION / FREE Mar 4 Nov 2014 - 20:24
Installation
Avec Maxime
Sortant de l’humidité de ma salle de bain en serviette, les cheveux mouillés tel une sylvidre sortant de son lagon (c’est une blague), je couru jusqu’a ma chambre, laissant des traces de pied sur le parquet froid. En tailleur sur mon lit, j’attrapais mon ordinateur qui finissait de charger et l’ouvrait sur une page de téléchargement. Quel film regarder ? J’optais pour « White Bird » qui avait l’air pas trop mal et l’enregistrais sur mon bureau. Je glissais le long du lit, décidée à ne pas rester nue toute la journée. J’enfilais des sous vêtements assortis - j’adore - d’un bleu nuit profond et décidais que c’était déjà bien. De toute façon j’étais seule et j’allais rester probablement seule jusqu’à la nuit. Après je sortirai peut être en ville boire un verre, histoire de ne pas rester enfermer toute la journée, chose que je ne supportait pas. Je me dirigeais dans la salle de bain pour me maquiller un peu, et détachais mes cheveux. Bon. Je ressemblais plus à une lionne affamée qu’à une bombe atomique au saut du lit. Tant pis. Retournant à mon ordi, je me félicitais de la rapidité de mon nouveau joujou à pomme. Je trottinais jusqu’au salon, l’objet presque décoratif d’une légèreté déconcertante dans les bras. Je l’assis sur ma table basse et allumais la télé. Ah la magie de la technologie. En quelques clics, voilà mon film, certes illégalement téléchargé (oui c’est mal, je sais), sur mon grand écran et d’une qualité imparable. Tout ça sans avoir lever le petit doigt ni dépenser un seul centime. Je mis sur pause, allait chercher un châle dans ma chambre car il faisait quand même frais mine de rien puis me rendis dans la cuisine pour aller chercher quelque chose à manger. À la vue des sillons de café séché qui avaient ruisselé sur tout le meuble, me rappelant que j’avais du ménage à faire, je fis demi tour. J’attrapais plutôt un paquet de cigarette laissé là par une connaissance qui avait fini chez moi un jour où j’avais un peu trop bu. Oui ça aussi c’est mal. Mais bon il était sacrement craquant et l’alcool m’avait fait perdre certains de mes principes. Bref c’était déjà de l’histoire ancienne. J’attrapais une cigarette et dégainais mon super briquet rose avec des petits coeur - plus culcul tu meurs. Tranquillement couchée dans mon canapé, encadrée de dizaine de coussins, je regardais mon film d’un oeil distrait. C’était pas très captivant en même temps. Je préférais me concentrer sur les ronds que je faisais - ou du moins que j’essayais de faire - avec la fumée de ma cigarette. Ce n’était pas très concluant, disons que ça ressemblait plus à des nuages. Mais c’était circulaire, vu sous un certain angle. Après l’avoir éteinte, j’ouvris la fenêtre pour faire partir cette odeur de cendre pas toujours agréable et allais me parfumer. Je ne sortais jamais sans parfum, bien trop attachée à cette identité. L’odeur était suave, envoutante. Elle m’envoutait moi même. J’adorais en mettre partout dans la maison, sur moi, le porter presque comme un vêtement. Comme un voile de fleur d’oranger.
« Bon alors, mon vieux, t’es prêt à te faire massacrer ? Attrape ta raquette, j’t’emmène aux terrains de tennis ! »
Interdite, Noa se leva, les paupières battantes. « Mon vieux » ? En plus elle détestait le tennis. Elle avait bien essayer mais bon, avec son adresse naturelle, non ça ne le faisait vraiment pas. Elle s’avança vers la porte, son châle recouvrant à peine ses épaules mais cachant heureusement le reste de son corps, et se hissa sur la pointe des pieds pour regarder dans l’oeillet. Un jeune homme, blond, en tenue de sport, se tenait devant sa porte. Elle fit une tête qui semble indescriptible. Était-elle amnésique ? Ou pire, schizophrène ? Les yeux ronds comme des soucoupes elle souffla un bon coup, et, plus détendue, ouvrit la porte. Posant ses grands yeux vert-bleu sur l’inconnu, elle souffla, un sourcil interrogateur relevé, un peu timide.
« Bonjour ? »
Louis T. Delmas Admin Kay' ; P'tite Belge d'amour
Messages : 1067 Date d'inscription : 20/08/2012 ▌AGE : 26 ▌LOCALISATION : En Belgique, une fois ! ▌EMPLOI : Bergère. ▌HUMEUR : Save the Sheep, Follow the Sheperds !
Sujet: Re: INSTALLATION / FREE Jeu 6 Nov 2014 - 21:41
Maxime & Noa
" Installation. "
Si j’avais su que je tomberais nez à nez avec une jolie fille au lieu de mon idiot de meilleur ami, c’est sûr que j’aurais évité de gueuler à travers la porte. Mais comment j’avais pu me tromper d’étage ? J’étais tellement habitué à rejoindre Derek chez lui que je ne réfléchissais même plus au chemin à prendre, et visiblement, j’allais devoir remédier à ça. Lorsque la porte s’ouvrit, je relevai les yeux de mon portable et ils s’écarquillèrent une fraction de seconde après. Euh, que, quoi ? Les sourcils haussés, je ne sus pas quoi dire ou quoi faire à part ranger mon portable dans ma poche d’un geste lent, censé être discret mais qui ne l’était pas tant que ça. Je finis par me reprendre et par lancer doucement, la moue embêtée :
« Ah ben… Je crois que je me suis trompé d’étage… » Je passai ma main dans ma nuque, juste pour me donner une contenance, avant de continuer, un sourire adorable aux lèvres : « Je pensais voir mon meilleur ami, mais j’ai une jolie fille à la place. C’est pas plus mal. »
Bon, j’essayais de me rattraper comme je pouvais, hein. La gêne n’était pas quelque chose qui me ressemblait beaucoup et en général ce genre de petites surprises ne me faisaient ni chaud ni froid, mais là j’avais fait assez fort quand même. Surtout qu’il y avait le nom de mon interlocutrice sur la porte et qu’elle devait sûrement se demander comment j’avais fait pour me tromper. Un petit coup d’œil furtif à la dite porte m’apprit qu’elle s’appelait Kellergan de son nom de famille. Je me reconcentrai sur elle et, en peinant à retrouver mon assurance habituelle, je poursuivis :
« Eh bien, excusez-moi, mademoiselle Kellergan. Ca m’apprendra à m’occuper de mon portable en marchant. » Histoire de lui donner la raison de mon erreur, quand même, pour ne pas qu’elle pense que j’avais simplement trouvé une excuse pour pouvoir lui parler. On ne sait jamais. Avec enthousiasme, je lui tendis la main et lui lançai : « Moi c’est Maxime. »
Peut-être qu’elle me reconnaîtrait, peut-être pas. Les gens me reconnaissaient souvent dans la rue, surtout qu’Etretat était rempli de touristes, mais pour ça il fallait un minimum s’y connaître en tennis. En général, ils reconnaissaient plutôt Derek parce que sa tête était apparue un peu partout – à la télé, sur des affiches, dans les magazines – mais mon heure de gloire n’était pas terminée pour autant. Je pris le temps de détailler un peu le visage de la jeune femme en face de moi, une fois remis de mes émotions. Brune, yeux bleu-gris, des traits fins… Plutôt mon style, en fait. Les blondes c’était moins mon genre, même si au final, je m’en foutais bien de mes goûts à certains moments. Le plaisir avant tout, n’est-ce pas ? Oui, bon… Je suis un mec, je vous rappelle. M’en voulez pas !
Codage par Phantasmagoria
Invité Invité
Sujet: Re: INSTALLATION / FREE Mer 12 Nov 2014 - 18:23
Installation
Avec Maxime
Le jeune homme qui se trouvait devant moi semblait aussi surpris que je l’étais. Il rangea son portable, visiblement un peu embarrassé. Ah. Ce n’était pas moi qu’il cherchait. Cependant il ajouta un petit compliment qui me fit plisser les yeux d’un air malicieux. Les hommes. De vrais séducteurs. J’avais l’habitude, et je ne dis pas ça pour me vanter, de me faire draguer. La plus part du temps ils n’étaient pas mon style ou alors ils étaient tellement lourds que je me lassais et finissait pas couper les ponts pour qu’ils arrêtent de m’emmerder. J’avoue quand même qu’il arrivait parfois que l’un d’entre eux soit sacrément canon et que je passe outre le fait qu’il soit complètement inintéressant, juste pour m’amuser. Il faut dire que j’avais la faculté de m’ennuyer de manière quasi systématique avec les hommes. Mais pas tout de suite. D’abord j’apprenais à les connaître, nourrissant leur égo de mâle en posant tout un tas de question qui semblaient plus flatteuses les unes que les autres. Ce n’était pas mesuré, non, je m’intéressais vraiment à ce qu’ils étaient. C’est juste qu’au bout d’un moment le débit de parole s’épuise. Alors, et seulement à ce moment là quand ils n’ont plus rien à raconter sur leur vie aussi insignifiante soit elle, alors ils s’intéressent à moi. Et là, oh magie, ils ne semblent découvrir qu’à cet instant que oui je ne suis pas qu’un physique. Que oui j’ai une très forte personnalité, qu’elle n’est pas toujours facile et que derrière ce visage d’ange se cache un vrai démon. Il peut y avoir plusieurs issues après cela. Soit c’est la passion folle et destructrice qui anime deux êtres qui s’aiment à en crever, soit c’est le néant. Et puis un néant abyssale, une relation construite sur du vide, sur du rien. Dans les deux cas l’un des deux peut souffrir énormément, voir même les deux. Bref, l’amour ça tue.
Maxime. Il me tendit la main. Cela peut paraître étrange je le reconnais, mais serrer la main de quelqu’un qui doit avoir plus ou moins mon âge, qui plus est mon voisin, me dérangeait fortement. Je lui souris, attrapais sa main et l’attirais doucement vers moi avant de lui faire la bise. Je lui soufflais alors :
« Tant que tu n’es pas mon employeur tu peux oublier de me serrer la main. Au fait, moi c’est Noa. »
J’espérais que cette proximité n’allait pas le mettre mal à l’aise. Là c’était le moment où j’allais l’inviter à entrer. Cependant j’étais à moitié nue et seul un châle - dont je doutais qu’il soit très opaque - me séparait de l’indécence. Je lui ouvrais alors la porte, et jetant un coup d’oeil au salon qui n’était pas trop mal rangé, je filais vers ma chambre pour enfiler un legging noir et un gros pull bordeau en laine.
« Désolée, je n’avais pas prévu d’avoir de la visite. Tu veux entrer ? »
Louis T. Delmas Admin Kay' ; P'tite Belge d'amour
Messages : 1067 Date d'inscription : 20/08/2012 ▌AGE : 26 ▌LOCALISATION : En Belgique, une fois ! ▌EMPLOI : Bergère. ▌HUMEUR : Save the Sheep, Follow the Sheperds !
Sujet: Re: INSTALLATION / FREE Mer 19 Nov 2014 - 15:18
Maxime & Noa
" Installation. "
Super. Génial. Excellent. J’étais vraiment le mec le plus doué de la terre. Non seulement je m’étais trompé de porte, mais en plus je m’enfonçais devant une fille qui n’était pas loin de me faire de l’effet rien que par sa présence. Max, t’es un génie. En tout cas, je m’étais gentiment présenté pour pas qu’elle me prenne pour un fou à lier – bon, c’était un peu raté, mais je ne perdais rien à essayer de me rattraper – et je lui avais tendu la main, normalement, amicalement, gentiment. Alors que je m’attendais à ce qu’elle fasse la même chose, elle me prit la main et m’attira à elle pour me faire la bise et je me baissai un peu pour qu’elle puisse atteindre ma joue, le sourire aux lèvres, un sourcil haussé. Normalement c’était moi qui faisais ce genre de choses, et les filles qui prenaient elles-mêmes l’initiative, c’était plutôt rare. Elle finit par m’expliquer le pourquoi du comment et mon sourire s’élargit. Au moins elle ne passait pas par quatre chemins. Noa. Noa Kellergan. C’était cool comme nom. Un sourire amusé aux lèvres, le regard plein de malice, je repris la parole :
« Comme tu veux, Noa. Et je dois dire que ça me dérange pas le moins du monde. »
Franchement, c’était bien qu’elle joue le jeu. Parce que mine de rien, le nombre de filles qui m’auraient simplement fixé la main et claqué la porte au nez… Y’en avait des tonnes. Là, c’était bien mieux. Eh, pas de conclusions hâtives, s’il vous plaît ! Elle ne me plaisait pas. Enfin, si, mais pas dans ce sens-là. J’étais juste un peu étonné, c’est tout, et puis elle était belle. Pas la peine d’aller chercher plus loin. Elle finit par m’ouvrir la porte et par s’éclipser dans ce qui devait être sa chambre. Pendant ce temps-là, je m’adossai au cadre de porte, toujours un léger sourire en coin aux lèvres, attendant qu’elle m’invite à entrer. Non, je n’allais pas m’imposer en entrant de ma propre initiative, ça ne se faisait pas. Elle revint finalement, plus habillée, et m’invita, cette fois. Je me redressai, les mains dans les poches, avant de m’avancer dans l’appartement et de refermer la porte derrière moi.
« J’avais autre chose de prévu, mais ça peut attendre. » lui répondis-je finalement, toujours tout sourire.
Je déposai ma housse avec ma raquette ainsi que mon sac de sport dans un coin pour pas que ça dérange, puis je ne pus m’empêcher de jeter un petit coup d’œil au studio dans lequel je venais d’entrer. C’était assez peu organisé et un peu vide, elle venait sûrement d’arriver. Ou alors elle aimait les studios peu accueillants, ce dont je doutais fort. En plus, je ne l’avais jamais vue. J’aurais retenu son visage, sinon ! Joyeusement, je lui lançai :
« Tu viens d’arriver, j’imagine ? On t’a déjà fait visiter les lieux ? C’est pas que je connais cet endroit par cœur, puisque que je passe ma vie sur les terrains de tennis généralement, mais je serais un guide pas trop nul je crois, au cas où tu en aurais besoin. »
Je savais où se situaient les écuries, le club-house, les carrières, le manège, le terrain de cross, le rond de longe, les prairies… Enfin, tout ce dont elle aurait besoin si elle était cavalière, quoi. D’ailleurs, c’était une bonne question à lui poser, ça.
« Tu montes à cheval ? Ou alors t’es là en touriste, comme moi ? »
Je souris, jetant un coup d’œil par la fenêtre de l’autre côté de la pièce. Il faisait beau, donc si elle voulait une visite guidée, c’était le moment. En plus j’étais motivé ! Pas déprimé comme certains jours, même si la déprime pour moi se traduisait surtout par le défoulement sur des balles de tennis en mode ours en colère, pas par des pleurs ridicules au fond de mon lit. Chacun son truc !
Codage par Phantasmagoria
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: INSTALLATION / FREE
INSTALLATION / FREE
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum