Liz M. Dubois Admin Dori ; La codeuse de l'équipe (a)
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Sujet: Hep, la phrase c'est: je m'y oppose Dim 8 Juin 2014 - 23:00
∞ Hep, la phrase c'est: je m'y oppose
Derek & Yelena
Rien n'aurait du se passer ainsi. Tout aurait du être différent. Mais quand vous avez des parents qui s'intéressent plus au niveau de vie de leur fille qu'à son propre bonheur, vous pouvez être sur qu'à un moment, il y aura un problème. Et cela n'avait pas loupé. Six mois que je filais le parfait amour avec Derek. Six mois de hauts et de bas car avec un meilleur ami et un petit ami qui ne se supportent pas, tout ne pouvait pas être rose. Et puis, même sans cela, une vie de couple toute rose et sans problème, c'était d'un chiant si vous voulez mon avis. Bref, tout cela pour quoi? Je vous explique. Mon père avait plus d'une fois essayer par des paroles de me faire quitter Derek. J'avais tout le temps refusé. Je l'aimais, j'allais pas le quitter. Cela aurait été incompréhensible. Alors, mon père était passé aux actes. Alors que j'étais seule chez moi, il avait fait venir deux de ses gorilles à Etretat via le jet privé de mon père. Ils m'avaient tous les deux embarqués dans mon appartement, direction la Russie. Jusque là, vous allez me dire, j'aurais pu partir. Mais voilà une dizaine jours que j'étais enfermée dans la chambre de la maison de vacances de mes parents. Et ça me laissait perplexe. Si mes parents m'aimaient réellement, m'obligeraient ils à faire quelque chose que je ne veux pas? Beaucoup vous diront que non. Et je commençais réellement à me demander si mes parents m'aimaient réellement. Je crois que la réponse était non, pour mon plus grand malheur. J'avais plusieurs fois douté de l'amour de mes parents pour moi mais là, plus aucun doute à avoir... Je pensais que rien ne pouvait être pire quand ma mère vint dans ma chambre au matin du troisième jour avec une robe dans un emballage. Qu'est ce qu'elle me préparait. Je crus m'étouffer de rire quand elle me sortit une robe de mariée en disant qu'elle était pour moi. Oh, pas que la robe soit moche au contraire mais une robe de mariée pour moi alors que je n'étais même pas fiancée. Et le sang quitta mon visage quand ma mère m'expliqua qu'elle et mon père m'avait trouvé un fiancé de notre rang. Non, décidément, mes parents ne m'aimaient pas comme moi je les aimais. Car malgré tout, j'avais espéré qu'ils m'aimaient comme moi je les aimais mais non, on ne force pas sa propre fille à épouser un homme qu'elle ne connaît pas si on l'aime. Ma mère quitta la pièce et, à peine la clé tournée dans la serrure, je me précipitais sur le téléphone. Je devais prévenir Derek, qu'il vienne m'aider. Si je réussis à l'avoir, autant vous dire que la conversation téléphonique me brisa le cœur. Sur qu'après cela, il ne viendrait pas m'aider et me laisserait faire ma vie avec un inconnu. Je comprenais qu'il soit déçu mais qu'il comprenne également: je ne faisais pas cela de gaieté de cœur et il devait m'aider. S'il m'aimait, il se devait de m'aider. J'appelais Alexey pour le tenir au courant et il m'expliqua qu'il essayerait de parler à derek, avec l'aide de Cassiopée. Mais avec leur relation, je doutais que mon frère réussirait à faire changer Derek d'avis. Sept jours ont passé depuis ce coup de téléphone. J'étais résignée à mon sort. Si Derek avait changé d'avis sur moi, il serait déjà venu me chercher. J'avais perdu tout espoir de voir le jeune homme m'arracher à mon triste sort. Ce matin, ma mère était arrivée avec une coiffeuse et une maquilleuse pour me préparer à mon mariage. Je m'étais faite à l'idée que je ne finirais pas ma vie avec Derek mais la plaie était toujours béante au fond de mon cœur. Pas tant du fait que Derek m'avait rayé de son existence mais plutôt à cause de ce que mes propres parents m'avaient fait. Alors pendant toute la préparation, je tirais une tronche d'enterrement. Ma mère essaya de me faire rire mais je n'avais pas le cœur à cela. Je fus coiffée d'un chignon haut où ma mère pourrait fixer le voile qui allait avec la robe. Et le maquillage était soigné, peu voyant mais l'on voyait bien quand même que j'étais maquillée. Je n'étais pas une voiture volée si vous voyez ce que je veux dire. Une fois maquillée et coiffée, ma mère me laissa seule pour que j'enfile ma robe. Je la sortis de son emballage et l'observait, chose que je n'avais pas pu faire quand ma mère me l'avait montré pour la première fois. Certes, elle était magnifique. Une robe digne d'une princesse. Mais j'aurais préféré la porter pour mon mariage avec Derek, si toute fois il m'avait demandé en mariage, plutôt que pour un inconnu. L'enfilant, je me trouvais à la fois belle et bizarre. Première fois que je portais une telle robe, surtout une robe de mariée. M mère rentra dans la pièce pour m'aider à fermer la robe et fixa mon voile. Je lui demandait de rester seule un court instant. Je voulais essayer d'appeler Derek une dernière fois. Mais je tombais directement sur le répondeur. Soit il avait éteint son téléphone soit il avait reconnu le numéro et m'avait bloqué. Je n'arrivais pas à comprendre comment ma vie avait dérapé ainsi. Une fois prête, je toquais à la porte pour prévenir que j'étais prête. Ma mère me tendit un bouquin de roses blanches alors que je descendais pour me retrouver face à mon père, tout sourire. Je ne lui jetais aucun regard et montais dans la limousine blanche, tout en gardant le silence. Une fois dans la voiture, je m'accoudais à une des fenêtres et restais silencieuse tout le temps du trajet, absorbé par le paysage qui défilait devant mes yeux. J'aurais pu décider de sauter de la voiture en marche mais cela m'aurait tué. Quoi que, cela aurait pu être une bonne alternative. Mais le temps que j'y réfléchisse, nous étions arrivé devant l'église où la cérémonie du mariage allait avoir lieu. Sortant de la voiture, mon père me força à prendre son bras et à monter l'escalier qui menait au porche. Passant la porte en bois, je regardais autour de moi mais je ne le vis pas. Qui? Derek. J'avais malgré tout gardé espoir qu'il vienne me sortir de cette galère. Mais non, aucun signe de l'homme qui faisait battre mon pauvre cœur en charpie. Une fois devant l'autel, je me permis un regard vers mon fiancé. Il était beau, d'accord mais ce n'était pas Derek. La cérémonie se déroula dans le calme. Nous venions d'échanger les alliances et le prêtre allait prononcer la célèbre phrase qui aurait pu me sauver. Cette phrase, c'était la célèbre 'Si quelqu’un a quelque raison que ce soit de s’opposer à ce mariage, qu’il parle maintenant, ou se taise à jamais'. J'avais presque envie de lui dire de se taire car personne ne s'opposerait à cette union. J'attendais patiemment la fin de la cérémonie, la tête baissée, les larmes aux yeux.
robe de mariée:
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Sujet: Re: Hep, la phrase c'est: je m'y oppose Mer 1 Oct 2014 - 17:26
Derek & Yelena →Faut pas croire qu'on se débarrasse de moi comme ça.
Aujourd'hui était un grand jour. Yelena se mariait. Mais pas avec moi. Ça vous amuse ? Moi non. Elle m'avait appelé il y a de cela dix jours pour me prévenir qu'elle avait été rapatriée en Russie par ses parents pour être mariée à quelqu'un. Vous me connaissez bien pour la plupart, et vous devinez sûrement que sur le coup, je n'avais entendu que le mot mariage. Je l'avais donc envoyée paître, pour être poli, en lui sortant le genre de phrase qui fait bien mal, style « avant de partir avec quelqu'un je quitte la personne avec qui je suis en couple ». J'avais raccroché là-dessus. Ce n'est que le lendemain que dans ce genre de situation, on se dit qu'on a fait une grosse connerie. Agir avant et réfléchir après, c'était le genre de proverbe qui me définissait bien. Et je me trouvais maintenant bien désemparé. Qu'est-ce que j'allais pouvoir faire ? Oublier Yelena ? Mauvaise idée. Une fille pareille ne s'oublie pas. Et même si en six mois je n'avais pas dû lui dire souvent, j'étais fortement amoureux d'elle. C'était donc perdu d'avance. J'avais finalement plié ma fierté (ça avait été long) pour aller voir Alexey. Ça vous étonnera sûrement si je vous dit qu'on avait réussi à avoir une vraie conversation, sans s'insulter, sans partir dans des sujets parallèles. Pourtant, Yelena était le sujet le plus sensible entre nous deux. Et heureusement que sa harpie avec un nom pourri de constellation n'avait pas été là, sinon je n'aurais pas été aussi conciliant. Cassiopée et moi nous entendions encore moins qu'Alexey et moi. Dès qu'on se voyait, on devait obligatoirement se lancer des piques au visage. Encore plus rudement qu'avec Yelena à nos débuts. Les noms d'oiseaux fusaient vite entre nous deux. Encore qu'entre la russe et moi, il y avait des fois où les gens pouvaient douter qu'on soit en couple. Même si elle venait d'un pays nordique, elle avait le sang chaud. Elle aurait fait une très bonne espagnole. Ma mère me demandait très souvent des nouvelles d'elle. Me connaissant par cœur, elle s'était très vite prise d'affection pour la jeune femme, en lui disant très souvent que celle qui avait réussi à faire « chavirer mon coeur » était digne de faire partie de la famille. Et elle était effectivement la première que je présentais à ma mère. Je savais que les parents de la russe étaient beaucoup moins souples, et beaucoup plus vieux jeu que ma mère. Mais de là à carrément l'enlever, j'avais eu du mal à y croire, jusqu'à ce qu'Alexey me confirme qu'ils étaient très conservateurs. Il avait pris une semaine pour m'apprendre les bases du russe. Quelle générosité de sa part. Mais il m'avait dit très honnêtement que même s'il ne pouvait pas me calquer, il préférait encore la voir heureuse avec moi que malheureuse avec cet homme. Qu'il m'avait d'ailleurs décrit. C'était un jeune cadre pourri-gâté, à qui on avait tout donné et qui était sûr de ses charmes pourtant inexistants. Savoir ma Yelena entre les mains de ce gars-là m'avait pas mal remué. Enfin bref, vous vous demandez sûrement pourquoi j'avais appris un vague russe ? Parce que je comptais bien aller récupérer ma copine là-bas. Même si notre dernière conversation avait pris un ton très définitif, j'étais bien décidé à aller la chercher. Alexey allait venir aussi car, étant un ami de longue date de la famille Adamovitch, il avait été invité au mariage, mais il m'avait dit que je ne devrais pas compter sur lui pour m'aider. C'était à moi seul de faire les choses. Fort bien... Mais si ça partait en début de guerre, il allait bien falloir qu'il fasse quelque. M'enfin, on en était pas encore là. Nous avions pris l'avion la veille du jour J pour que Môssieur ait le temps de se préparer pour la cérémonie. Ça me mettait en rage, sachant que ce mariage n'était pas consentant des deux parts, mais il y était bien obligé de toute manière. Finalement, le lendemain, nous étions prêts. Moi à tout gâcher au moment critique, et lui à assister à cette fausse union. La cérémonie dura trois plombes, comme tous les mariages, et je faillis m'endormir plusieurs fois sur mon siège, au fond de la salle pour ne pas être remarqué. Je vis plusieurs fois Yelena tourner la tête pour toiser les invités présents. Elle était magnifique dans cette robe, même si elle n'était pas du style que je l'aurais vue porter un jour. Ça faisait trop princesse. Elle en avait l'air, bien sûr, mais ce n'était pas le genre de robe de princesse qui lui convenait. Même si elle était assez sobre, je ne trouvais pas qu'elle lui allait vraiment. Peut-être parce que je n'étais pas le fiancé, allez savoir. Finalement, en entendant la phrase qui allait changer ou non son avenir, je réagis. Enfin, pas sur le coup. En fait, je m'étais un peu trop perdu dans la contemplation de la russe et de son fiancé. Un vrai squelette. Il était serré dans son costume au point de souligner les angles de son corps. Il n'avait même pas le torse ouvert. Il était tellement blanc qu'on aurait dit un cadavre. Yelena n'était déjà pas très brune, mais alors lui, il était livide, un vrai vampire. Je devais clairement dénoter dans le paysage avec ma peau très mate. Je bondis juste à temps avant que le prêtre ne les déclare unis par les liens du mariage jusqu'à ce que la mort les sépare, patati, patata. Parler russe avec un accent espagnol, ça devait être drôle à entendre. « J'ai pas envie de me taire à jamais, désolé. » Tous ces regards plantés sur moi, ça en aurait fait flipper plus d'un. Mais ça ne me fit ni chaud ni froid. Je voulais voir la suite des évènements.
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Sujet: Re: Hep, la phrase c'est: je m'y oppose Sam 4 Oct 2014 - 23:29
∞ Hep, la phrase c'est: je m'y oppose
Derek & Yelena
Ainsi devant l'autel, je n'écoutais qu'à moitié ce que le prêtre disait comme conneries. Mes pensées étaient loin de l'église et même loin de la Russie. J'étais repartie mentalement en France, dans la petite ville d'Etretat, à l'académie de Horse Beautiful. Je revoyais les six derniers mois qui venaient de s'écouler, pensant ne jamais pouvoir revivre ce bonheur qui s'était enfui. Ma rencontre avec Kayleigh, mes retrouvailles avec Gwen et Jo que je ne pensais pas retrouver là bas... Et Derek... Si on m'avait dit qu'en partant en Normandie, je finirai par apprécier et même aimer le jeune homme, je lui aurai ri au nez. Il y a encore quelques mois, cela me paraissait impossible... Et pourtant, c'est ce qui c'était passé. J'en avais été la première surprise, croyez moi. Je ne pus retenir un sourire en pensant au jeune homme. Il allait me manquer... Lui, ses qualités et ses défauts. Oh, je n'étais pas aveugle. J'avais d'abord vu les défauts de Derek avant de voir ses qualités. Et si au début je n'y croyais pas, l'espagnol en avait. Même si tout n'avait pas été rose entre nous, notre amour était vraie et assez surprenant pour mon entourage. J'avais cependant été rapidement accepté par la mère de Derek. Je ne l'avais jamais rencontré mais avec le peu que Derek m'ait dit d'elle, j'appréciais déjà la femme qui avait mis au monde l'homme que j'avais fini par aimer. Tout en pensant à cela, je n'avais pas senti les larmes couler sur mes joues. Mon fiancé ne me regardait pas. Sentait il que tout cette cérémonie, ce mariage en lui même, était une mascarade? Ou alors il se fichait pas mal de ce que je ressentais. Je le connaissais, enfin de vue principalement, et il était le genre d'homme qui détestait qu'on lui refuse ce qu'il voulait. Etais je sa dernière demande? Si c'était le cas, mes parents avaient du être super heureux de cela... A mon plus grand malheur.
La cérémonie s'éternisait. Ce n'était pas qu'une simple bénédiction, c'était une réelle messe avec tout le blabla soporifique du prêtre. Je n'étais pas très croyante à la base mais là, il y avait de quoi vous dégoûter à jamais de la religion. Lors de l'échange des consentements, je faillis dire non mais un toussotement derrière moi me prévint que j'avais intérêt à ne pas faire cela. Mon père pouvait être violent quand il le voulait, un trait de caractère qu'il m'avait donné même si cette violence était moins prononcé chez moi. Mon père avait même tendance à avoir la main lourde... Je n'irais pas jusqu'à dire que j'avais été battue mais disons que j'avais eu des gifles assez fréquemment. En même temps, je n'avais pas été une enfant sage et je pouvais comprendre qu'il ait eu besoin de cela pour me faire entrer dans le moule de ce que mon rang social voulait. J'étais la seule enfant qu'il ait eu et il avait été très sévère avec moi, pour que je sois digne du rang qu'il me donnait. Mon enfance avait été chaotique mais j'avais toujours gardé le sourire, laissant croire à tous que j'avais l'enfance la plus heureuse au monde... Ce qui était loin d'être le cas. Bien sur, j'avais eu ma mère pour me soutenir mais elle était très soumise à mon père et je n'avais que très rarement pu compter sur son soutient. Autant vous dire que cela avait aidé à forgé mon sale caractère, surtout envers les hommes. C'était peut être pour cela que j'avais eu du mal à supporter Derek au début. Oh, Alexey ne comptait pas. Non pas que ce n'était pas un homme mais je le connaissais depuis tellement longtemps que je savais qu'il était incapable de lever la main sur une femme ou encore de lui faire du mal. C'était un gros nounours. Un nounours qui ne faisait rien pour me sortir de cet enfer. Je m'étais plusieurs fois retourné vers ma famille et Alexey en espérant voir l'un d'entre eux agir mais ils étaient tous restés tranquillement assis, regardant un mariage qui rendait malheureux l'un des leurs. Je ne pourrais compter que sur moi même pour me sortir de cet enfer. Soupirant à chaque fois, je m'étais toujours retourné pour fixer le prêtre, espérant qu'il m'aiderait lui. Mais il n'avait jamais daigné lancer un regard vers moi. A croire que tout le monde acceptait le mariage forcé dans ce pays de dingue. Plus je venais en Russie moins j'aimais ce pays. La mort du père d'Alexey à notre exil en France, le fait que mes grands-parents soient tous décédés et maintenant ce faux mariage, rien de tout cela ne me faisait aimé mon pays d'origine et me rattachant à mon pays d'adoption, la France. Ce genre de chose n'aurait jamais pu arriver là bas et c'était pour cela que mon mère m'avait fait kidnappé par ses gorilles pour me ramener dans ce pays qui fermait les yeux sur ce genre de pratique.
La cérémonie touchait à sa fin et le prêtre prononça la dernière phrase qui pouvait encore me sauver de cette mascarade, si quelqu'un attendait ce moment pour intervenir. Mais l'acte ne vint pas de ma famille. J'entendis du mouvement dans le fond de l'église alors qu'une voix retentissait dans le lieu sain. Une voix avec un fort accent espagnol mais qui parlait russe. Des murmures s'élevèrent dans la nef et mon père se leva violemment. J'étais figée sur place, incapable de bouger, sous le choc de ce que cette voix éveillait en moi. J'étais persuadé que jamais il ne viendrait après la conversation téléphonique que nous avions eu la dernière fois. Mais en me retournant, je devais me faire à l'évidence: Derek était bel et bien venu me tirer des griffes de ma famille et de mon ex-future belle famille. J'avais mis un certains temps à analyser la situation et à me retourner mais j'avais un cerveau qui buguait assez souvent. Une fois retournée, je regardais Derek sans pour autant agir. J'étais figée. Malgré ce qu'il m'avait dit au téléphone, il était venu me chercher. Je jetais un regard à Alexey et vu le sourire de ce dernier, il était au courant de ce qu'il se tramait depuis le début. Lui, je ne savais pas si j'allais le tuer ou l'embrasser... Mais d'abord, fallait que je me sorte de cette galère en essayant de ménager les deux partis... Ce qui n'était pas gagné si vous voulez mon avis. Mon pseudo fiancé était lui aussi figé. Lui qui était certainement persuadé qu'il m'aurait facilement, il ne c'était sûrement pas attendu à ce qu'un trouble fête vienne m'arracher à lui. Il essaya de m'attraper le bras mais je réussis à éviter son étreinte en quittant l'estrade. Descendant les marches, je ne réussis cependant pas à échapper à mon père qui m'attrapa le bras juste en dessous de l'épaule dans une étreinte de fer. Il me faisait mal à me serrer aussi fort. Le moindre mouvement de ma part et il serait tout à fait capable de me déboîter l'épaule ou me déchirer la peau, juste pour être sur que je resterais près de lui. J'essayais de lui faire lâcher prise mais il était tellement obnubilé par la présence de Derek qu'il avait totalement oublié la mienne de présence. Je me rappelais à son bon souvenir en écrasant son pieds avec mon talon. Sa réaction fut fulgurante et assez douloureuse. Il me lâcha, point positif, mais en profita pour me donner une violente gifle, point négatif. Je titubais en arrière, libre de la poigne de fer de mon père. Reprenant mon équilibre, je toisais mon paternel du regard, la joue rougie par la gifle qu'il venait de me donner. J'eus l'impression qu'il allait faire une attaque mais de cela, je m'en fichais maintenant. Son acte avait été la goutte d'eau qui venait de faire déborder le vase et je n'avais plus aucun amour ou sentiment envers cet homme qui avait juste permis à ma mère de me mettre au monde. Ma mère, parlons en... Stoïque, guindée dans sa dignité et incapable de faire le moindre geste d'amour envers moi. Elle n'était pas mieux que mon père en fin de compte. Je savais ce qu'il me restais à faire maintenant. Je me remis en mouvement, pressant le pas pour rejoindre Derek. Cependant, mon père était décidé à ne pas me laisser partir aussi facilement que cela. Il c'était saisi du voile qui était attaché à mes cheveux et ne semblait pas vouloir le lâcher, tout comme il n'avait pas voulu lâché mon bras qui était maintenant bien rouge au niveau de l'endroit où il avait serré. M'arrêtant un court instant, je défis mon chignon, libérant le voile et me permettant de me remettre en chemin vers Derek. Les derniers pas qui me séparait de l'espagnol, je les parcourus en courant avant de me jeter contre le jeune homme, répêtant la même rengaine, encore sous le choc.
« Tu es venu! »
Je finis par me blottir contre lui, mes bras autour de sa taille et ma tête bien calée au creux de son cou. Ainsi contre lui, je me rendais seulement maintenant compte que je ne rêvais pas, qu'il était bel et bien devant moi, venu défier ma famille pour me récupérer. Les larmes se remirent à couler sur mes joues mais ce n'était plus les larmes de rage et de désespoir qui avait coulé sur mes joues tout au long de la cérémonie. C'était des larmes de joie, de bonheur, de tout ce que vous voulez comme descriptif de l'immense soulagement que je ressentais maintenant, étroitement collé à l'homme que j'aimais plus que tout au monde. Je finis cependant par redresser la tête pour poser ma joue contre la sienne, essayant toujours de me persuader que je ne rêvais pas, que Derek était bel et bien venu en Russie pour me retrouver et me ramener en France. Cependant, deux questions me brulaient les lèvres.
« Pourquoi... Pourquoi es tu venu? Lors de notre dernière conversation, j'avais bien compris que tu ne viendrais pas... Pourquoi ce changement d'avis? Et qui t'as appris à parler russe? Alexey? »
Oui, j'avais parlé d'une traite, sans prendre la peine de reprendre ma respiration entre mes paroles. Je finis par écarter une nouvelle fois ma tête de contre celle de Derek. Oui, j'avais du mal à rester en place. Que voulez vous, j'avais souvent été aussi agitée mais encore plus aujourd'hui, maintenant que je savais que j'allais éviter un mariage forcé grâce à mon aimé. Mes mains glissèrent de la taille aux épaules de Derek. Et alors que je m'apprêtais à l'embrasser, chose que je rêvais de faire depuis qu'il était intervenu, j'entendis des voix se rapprocher de nous. Tournant la tête, je vis celui qui aurait du devenir mon mari se rapprocher avec toute sa famille. Effrayée, je me glissais derrière Derek, plaqué contre son dos. Si ma famille ne me faisait pas peur, celle de l'autre homme me terrorisait. J'étais incapable de savoir ce qu'ils pensaient de cette interruption et j'avais peur de ce qu'ils seraient capable de faire.
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Sujet: Re: Hep, la phrase c'est: je m'y oppose Mer 22 Avr 2015 - 18:24
Derek et Yelena → Comptez les diables dans cette réponse.
Quelle barbe, les mariages à l'église. Si je demandais Yelena en mariage un jour, il ne se déroulerait qu'à la mairie, c'était beaucoup plus court. De toute manière, j'étais athée. Dire que je devais attendre l'avant-dernière phrase du discours... J'avais le temps de faire une sieste en attendant. Personne ne me remarquerait, mis à part si je ronflais. Ce qui n'était pas le cas, mais autant ne pas tenter le diable. Quel diable ? On était dans une église, il n'était donc pas là. Ou peut-être que si, parce que je me sentis piquer du nez plus d'une fois, jusqu'à ce que la fameuse phrase que j'attendais m'électrocute, que je voie Alexey se retourner vers moi et articuler « maintenant » en silence et que je lève comme un diable sortant de sa boîte pour couper l'élan du prêtre ventripotent à la tête d'ivrogne. Il avait trop forcé sur le pan y vino, celui-là. Maintenant, j'y étais. En plein milieu de l'église, je venais de rompre une cérémonie de mariage entre deux personnes liées par... un arrangement. Appelez-moi ange, ils se chargeaient déjà de me lancer des « Vade retro satanas ». Un sacré-remue ménage s'enclencha dans l'église. Le grain de sable que j'étais avait fait dérailler toute la machine bien huilée, et tout partait de travers. Alors que Yelena esquissait le geste de se précipiter vers moi, son père la rattrapa et je vis distinctement la douleur se peindre sur son visage. Je dus me retenir de ne pas aller coller son paternel au mur. Je savais qu'ils n'étaient en bons termes, mais je ne savais pas si elle m'en voudrait de lui en mettre une. Par contre, lorsqu'il lui mit une gifle qui retentit dans toute l'église, je ne pus me retenir et m'avançai en fulminant à moitié. Celui-là, il venait de signer son arrêt de mort. J'avais parcouru la moitié du chemin en le fixant de mon regard sombre, chose qui me permettait de voir qu'il commençait à pâlir à mesure que je réduisais la distance entre lui et moi. C'était lui, le diable dans l'église, pas moi. Ne pas respecter les sentiments de sa fille pour conserver son rang, l'emmener de force à un mariage, l'humilier en public par une gifle retentissante... Je ne l'appréciais déjà pas avant, même si j'avais du mal à admettre que c'était possible puisque j'avais grandi dans une famille aimante et qui respectait mes choix bien qu'elle les désapprouve parfois. J'en avais désormais la preuve sous les yeux, qu'elle n'avait rien exagéré. Et ma blonde trouvait encore un moyen de me stopper alors que j'allais envoyer son père à l'hôpital pour reconstruction faciale ! Elle était incroyable. Je lançai un regard menaçant à son père qui n'avait pas bougé, signe que je n'en avais pas fini avec lui. En même temps, je n'avais même pas commencé. Je me radoucis en baissant le regard vers celle que j'aimais. Évidemment. Tu abandonnes les gens après une dispute, toi ? Son contact m'avait manqué. Je ne pouvais pas m'empêcher de passer mes mains sur elle, sa taille, ses bras, son visage, pour m'assurer que je ne l'avais pas perdue et qu'elle m'avait vraiment rejoint. Je te l'ai déjà dit, je savais que ce n'était pas ta décision et j'ai juste pété une durite. Surtout que du coup, tu m'avais posé un lapin pour un rendez-vous alors forcément, j'étais pas content. Et pour le russe, rassure-toi je ne sais dire que ça. Je crois qu'une seule phrase massacre bien assez la langue. Elle redressa la tête pour m'embrasser, et alors que je me penchai vers elle, je sentis son étreinte se crisper. Je me redressai et vit la famille du pseudo-fiancé s'approcher, lui en tête. Yelena se mit derrière moi et je me contractai en me redressant de toute ma hauteur. Ce mec décharné ne m'impressionnait pas outre mesure. Je pesais sûrement deux fois plus que lui en muscles, et le casser en deux ne m'aurait pas demandé un seul effort. Il était certes plus grand que moi, mais qu'est-ce qu'il me faisait pitié. Je soutins son regard glacial, encore plus froid que celui de Yelena il y avait quelques mois, alors que ne savait pas qu'elle m'aimait. Le mien était brûlant. Il allait fondre. Je me décidai à parler en anglais, sachant qu'il ne parlait sûrement pas français et que je parlais russe comme une vache... italienne. Tu ne voudrais quand même pas qu'on se batte dans un lieu sacré ? Je repoussai Yelena plus loin derrière moi pour me coller au torse de mon adversaire, soudain plus belliqueux. Sans vouloir te vexer... Tu n'as aucune chance contre moi. Mon ton railleur était fait pour le faire sortir de ses gonds. Il se crispa. Tiens, monsieur était vexé ? J'avais pourtant usé de tact.
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Sujet: Re: Hep, la phrase c'est: je m'y oppose
Hep, la phrase c'est: je m'y oppose
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