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 « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent

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Alexandre L. Leroy
Alexandre L. Leroy
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« Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Vide
MessageSujet: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent   « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Icon_minitimeDim 2 Fév 2014 - 19:14




« Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. »

ҩ
Il faut croire que la période n'était facile pour personne. Pour Alex, le meilleur ami de mon homme, c'était une rupture douloureuse. Même si je ne prenais parti pour personne – le meilleur ami de mon homme contre le témoin de mon mariage – je comprenais la réaction des deux jeunes gens, en quelques sortes, sans toutefois accepter qu'ils aient rompu et en soient arrivés là pour cette raison. Alexandre ne savait pas, comment Elisha pouvait-elle le lui reprocher ? Ils avaient appris en même temps que le jeune homme avait un fils, comment vous vouliez qu'il lui en ait parlé avant ? Je trouvais ça stupide, surtout qu'ils étaient visiblement faits pour être ensemble. Le beau blond avait été anéanti. Je doutais qu'il soit capable de pardonner à la jeune femme de l'avoir traité de la sorte. Il avait été risque sa vie à Paris, et pour moi, ça sentait la rupture pure et dure, sans moyen de retour au passé. Flo' l'avait ramené en piteux état des sombres faubourgs de leur jeunesse, et je comprenais qu'il ait peur pour son ami. Flo'. Mon homme. Nous avions attaqué les projets, récemment. Rien de très immédiat, certes, mais nous en avions. De toute façon, tout aurait été reporté... Flo' enchaînait pas mal, ces derniers temps. Il était allé à Paris, seulement accompagné d'Elliana, puisque je travaillais à ce moment-là. Entre temps, il s'était prit la tête avec Nina, qui avait chargé pas mal Alex, mais lui continuait de défendre son meilleur ami, qui n'avait strictement rien fait pour le coup. Et là, dernièrement...

Il m'avait annoncé que son ex, qu'il avait quittée avant d'arriver, si peu de temps avant que je le connaisse, avait débarqué. Il m'avait un peu expliqué, et je m'étais contentée de lui dire de ne pas se laisser avoir, parce que je l'aimais et que je ne voulais pas ramasser les morceaux. Cette fille, je la tuerais, sinon. Et puis il y avait eu ce coup de téléphone et j'en étais malade. J'avais eu très mal, j'avais refusé toutes explications. Depuis, l'ambiance était tendue. Je refusais qu'il me prenne dans ses bras, qu'il m'embrasse. Les moments de complicité dans le canapé s'étaient envolés. Nous vivions sous le même toit, nous mangions ensemble, nous discutions encore mais il y avait quelque chose de brisé. Je l'aimais terriblement, et tout le malentendu n'avait pas encore explosé au grand jour. Alors, même si je souffrais pour le moment, je savais aussi que je resterais avec lui, quoi qu'il en soit. J'évitais soigneusement de parler à quiconque de mes problèmes de couples. Enfin, problèmes... Parlons d'un malentendu dont je n'avais pas encore conscience.

Ce jour-là, il avait voulu parler. Il m'avait prit la main et attirée lentement contre lui, si doucement et tendrement que je n'avais presque pas résisté, le laissant me prendre contre lui. Je l'avais laissé commencer, avant de comprendre le sujet vers lequel il tentait de me diriger. Je me raidis dans ses bras avant de chercher à me dégager, de quelque façon que ce soit. Je profitais que Choupi me saute dans les jambes pour l'emmener en promenade, seule. Je ne voulais pas entendre ce qu'il avait à me dire. J'avais peur qu'il me mente en me disant qu'il ne s'était rien passé, peur qu'il soit franc et qu'il me dise qu'il avait couché avec cette garce. Parce que je savais que j'étais une fille banale, je n'étais pas la plus canon, j'étais petite, j'avais un tas de défaut – à mes yeux, pas aux siens. Et puis voilà, s'il me disait la vérité vraie, à savoir qu'il ne s'était rien passé, il pouvait aussi bien mentir, et j'en avais peur, terriblement peur. Je ne pouvais pas accepter que cela se soit passé, c'était impossible. Je ne voulais même pas savoir. Je préférais ne pas savoir. J'allais passer au-dessus, me faire à l'idée, et bientôt, tous mes doutes se seraient envolés, et ce serait comme avant, sauf que j'aurais conscience de devoir le garder mieux. Je partis sans claquer la porte, mais sans lui donner la possibilité de s'expliquer ou de me suivre.

Si en partant il faisait terriblement beau, il pleuvait lorsque je pris le chemin du retour. Mon chien et moi étions trempées. J'avais froid, aussi. Il fallait dire que j'avais enfilé une veste d'hiver qui n'était pas plus imperméable que cela. La pluie battante combinée au vent froid avait transpercé ma tenue toute entière. Je frissonnais. Choupi semblait avoir doublé de volume, son pelage tout duveteux complètement gonflé, comme hérissé sur son dos. Elle trottinait à mes côtés tandis que je ne me fis pas vraiment prier pour accélérer le pas. Il fallait que je rentre au plus vite. Déjà parce que sinon on allait attraper la mort... Ensuite parce que Flo' allait quand même finir par s'inquiéter et que mine de rien ce n'était quand même pas tout à fait le but. C'est d'ailleurs pour cela que je lui envoyais un petit « On arrive ! T'aime. » qui se voulait rassurant. Et en effet, on arrivait, on était à deux minutes à pieds du studio. Quoi qu'en accélérant on était arrivées plus vite dans le bâtiment, après on était au sec, donc on pouvait y aller plus tranquillement quand même. Quand même sans trop perdre de temps, je m'engageais dans les escaliers, bébé husky devant moi. Ça glissait. Boule de poils était pressée de rentrer et tirait un peu sur la laisse. Je ris, me penchant en avant pour caresser sa tête d'amour. Et là, sans vraiment comprendre ni pourquoi ni comment, je glissais. J'essayais de me rattraper à la rambarde, lâchant mon chiot qui partit en avant. Je ne pus retenir un cri, partant à la renverse, sans pouvoir m'arrêter. Ma tête tapa contre une marche. Explosion colorée derrière mes paupières. Puis le noir.


Céleste ҩ Florent

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Louis T. Delmas
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« Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Vide
MessageSujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent   « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Icon_minitimeLun 3 Fév 2014 - 22:13




Florent & Céleste

" Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. "

 Ces derniers temps avaient été l’enfer, autant pour Céleste que pour moi. Quelque chose avait changé, quelque chose d’énorme et qui me manquait terriblement. Notre complicité. Parce qu’on avait beau vivre ensemble, dans le même appartement, les moments de bonheur à l’état pur qu’on vivait avant s’étaient envolés et pourtant, c’étaient ces moments-là qui me donnaient des ailes. Qui me donnaient la force pour avancer, pour poursuivre mes études, pour être le meilleur de ma classe, ou tout du moins un des meilleurs. Qui me donnaient le courage d’affronter les prises de tête avec Alex et avec ma sœur, qui me donnaient le courage d’affronter Blanche et ses caprices. Blanche. La fille qui était à l’origine de tout ça, qui avait fait en sorte qu’on soit en froid, Céleste et moi. Elle m’avait fait le pire coup du siècle, et c’était entièrement ma faute. Je culpabilisais à mort. Parce que je l’avais laissée rentrer dans ma vie une seconde fois alors qu’elle n’y avait pas sa place, je lui avais accordé une infime partie de ma confiance et elle en avait abusé, j’avais fait preuve de gentillesse avec elle et je le regrettais amèrement. C’est juste que je n’aurais jamais cru ça possible, qu’on me fasse un tel coup. Je m’attendais à beaucoup d'elle, mais pas à ça. Pas à ce qu’elle vienne briser mon mariage en un simple coup de fil douteux, ça ne pouvait pas être vrai. Impossible. Et pourtant. Céleste refusait que je la prenne dans mes bras, refusait les bisous, et surtout, refusait que je m’explique.

C’était sûrement ça, le pire souci. Qu’elle ne veuille même pas savoir ce que j’avais à lui dire, qu’il n’y avait aucun moyen que je me rattrape ou que je regagne sa confiance. Parce qu’elle aussi, je l’avais perdue, alors que je n’avais absolument rien fait, à part laisser mon foutu téléphone sur un muret dans les écuries, à la merci de tous. Et surtout à la merci de Blanche, qui n’avait pas hésité une seule fois à appeler. La façon dont elle l’avait fait m’écœurait, me dégoûtait, me répugnait. Maintenant, la seule femme qui comptait à mes yeux pensait que je l’avais trompée et que j’en aimais une autre, alors qu’il n’y avait qu’elle, rien qu’elle. Je ne voulais pas d’une autre fille, elles ne m’intéressaient pas, je voulais faire ma vie avec Céleste Pacifique Aurore Mongagnant-Chevalier. Je l’avais épousée pour ça, pour qu’elle soit mienne à tout jamais, pour que personne ne puisse briser ce lien si fort qu’on avait tissé depuis qu’on s’était rencontrés. Lien qui était devenu encore plus fort suite au braquage, et qui s’intensifiait de jour en jour. Sauf qu’elle refusait de me laisser m’expliquer et je n’avais aucun moyen de m’en sortir, aucun. J’aurais beau décrocher la lune pour elle, elle ne le verrait même pas, j’en étais sûr. Alors même si je me disais que ça ne servait à rien, j’avais essayé d'inventer plein de surprises pour elle, dans ma tête. J’avais cherché des idées en tous genres. Des voyages, des balades à la plage sous le ciel étoilé où je lui répéterais toutes ces promesses que je lui avais faites pendant ma demande en mariage, pour lui montrer que je comptais bien les tenir jusqu’à la fin de nos vies. Et surtout, j’avais composé pour elle. Enfin, essayé, plutôt. Parce qu’aucun son digne de ce nom ne sortait plus de ma guitare, à part les chansons que je connaissais déjà, et je n’avais plus d’inspiration côté paroles. C’était bien la première fois que ça m’arrivait, mais j’avais incroyablement peur de la perdre pour de bon. Parce qu’elle restait peut-être avec moi, mais je n’osais même pas imaginer quelles idées lui trottaient dans la tête. Elle voulait peut-être faire ses bagages, rentrer à Avignon, embarquer Choupi avec elle, me laisser avec ma garce, comme elle disait. Me rendre son alliance, divorcer, que sais-je ! Pour une fois, je ne savais pas à quoi elle pensait et ça me bouffait. Cette incertitude était terrifiante et j’avais beau tout essayer, je n’arrivais à rien. Dans tous les cas, elle allait me le payer, l’autre abrutie de Blanche. Je la détestais. Je la haïssais. Elle me dégoûtait. Il fallait qu’elle s’en aille, et vite. Je m’en chargerais personnellement une fois l’histoire avec Céleste réglée, parce que jusque là, je refusais de la revoir ne serait-ce qu’une seconde. Elle m’avait eu, j’étais tombé dans son piège et je me sentais infiniment coupable.

Et nous voilà au moment présent. Une nouvelle fois, j’avais voulu m’expliquer, en étant le plus doux et le plus gentil possible. Elle s’était laissée attirer contre moi et la sentir tout près comme ça, ça me faisait un bien fou. J’aurais voulu qu’elle reste là jusqu’à ce que je termine, mais lorsqu’elle comprit de quoi je voulais lui parler, elle s’éclipsa avec Choupi pour partir se balader, seule. Et je savais que je ne pouvais pas la suivre, qu’elle n’accepterait pas que je l’accompagne ou que j’insiste de trop. Je soupirai, croisant mes mains derrière ma tête, me laissant retomber lourdement dans le canapé, me remettant à réfléchir. Il fallait que je trouve quelque chose, et vite. Parce que ça ne pouvait pas continuer ainsi, elle fuyait dès que j’essayais de lui parler de Blanche et là, je ne voyais aucun moyen de m’en sortir. Finalement, je me levai et agrippai ma guitare, pour finalement ouvrir la porte menant au petit balcon et je sortis, la refermant derrière moi. Tant pis pour ma veste, j’aurais froid mais au moins l’air frais me ferait un peu de bien, et qui sait, me remettrait peut-être les idées en place. Je m’assis sur la chaise en plastique noire et posai mes doigts sur les cordes, improvisant une petite mélodie, sortie de nulle part. Dans ma tête se formèrent quelques paroles et je fis courir mes doigts sur les cordes, écoutant le son doux qui sortait de l’instrument. Ca marcherait. Il fallait que ça marche. Pourtant, deux minutes après, je fis une fausse note et ça me mit en rogne, donc je tapai assez brusquement mon poing sur ma guitare, posant mon regard sur le paysage. Je frissonnais, mais le soleil était présent alors je m’en fichais bien, d’avoir froid. Je retentai le coup et réussis à enchaîner quelques notes plutôt agréables à écouter, mais très vite, je refis quelque chose de complètement nul et j’eus un claquement de langue agacé, réessayant, encore et toujours.

Après plusieurs longues minutes, il se mit à pleuvoir et je levai le nez, râlant encore une fois. Je finis par me lever et rentrer, posant ma guitare sur l’armoire du salon, vu que de toute façon, je n’arriverais à rien et ça ne servait à rien de continuer si c’était pour faire n’importe quoi. Finalement, je commençai à ranger un peu la cuisine, parce que même si j’avais horreur du rangement, je pouvais au moins faire ça pour essayer de faire un minimum plaisir à Céleste. Bon, d’accord, c’était nul comme idée, mais je ne pouvais faire que ça, et puis ça m’occupait, je n’avais pas à rester là les bras croisés. C’est lorsque j’entendis mon portable émettre un petit son signalant l’arrivée d’un nouveau message que je revins au salon, jetant un coup d’œil à ce dit message. Je ne pus m’empêcher de sourire légèrement en lisant le dernier mot. T’aime. Je savais bien que ce n’était plus le même je t’aime qu’avant, mais le lire me faisait quand même beaucoup de bien. Finalement, je partis me caler dans le canapé, enroulé dans l’épaisse couverture toute douce dans laquelle on avait l’habitude de s’installer à deux et j’allumai la télé, suivant distraitement ce qu’il s’y passait.

C’est des aboiements qui faisaient un boucan pas possible qui me tirèrent de mes pensées et je relevai la tête en haussant les sourcils. C’était Choupi, ça, pas de doutes là-dessus. Je me levai donc sans tarder, abandonnant ma couverture dans le canapé et lorsque j’ouvris la porte, une petite husky affolée vint me sauter dans les jambes et je me baissai pour la prendre dans mes bras tant bien que mal, vu qu’elle n’arrêtait pas de gigoter. D’une voix calme et douce, je lui lançai :

« Hé, calme-toi Choupi, qu’est-ce qui t’arrive ? »

Je me relevai et agrippai sa laisse pour éviter qu’elle se mette à démolir tout l’appartement, puis je m’avançai plus dans le couloir et en ne voyant pas Céleste, je me mis à m’inquiéter. Ce n’était pas normal, tout ça. Lorsque Choupi tira sur la laisse pour m’inciter à la suivre, je ne me fis pas prier, la grondant pourtant, puisqu’elle finirait par agacer les voisins :

« Arrête, tu peux pas aboyer comme ça ! »

Puis, mon sang se glaça. Le temps s’arrêta. Elle était allongée en bas des escaliers dans une position douteuse qui ne signifiait rien de bon, trempée et visiblement inconsciente. Puis, lorsque je réalisai, je dévalai les escaliers et manquai de trébucher sur ma chienne, qui était encore toujours aussi énervée. Je m’accroupis près de ma chérie et posai doucement ma main sur son épaule, lui lançant d’une voix tremblante :

« Céleste ? Céleste ! Ecoute-moi, regarde-moi… »

J’étais mort de peur. L’idée de la perdre me traversa l’esprit et je me dépêchai de remonter les escaliers et de rentrer dans mon appartement, formant le numéro d’urgence sur le téléphone fixe. Tentant de conserver un tant soit peu de calme, j’expliquai brièvement la situation à la personne à l’autre bout du fil, qui me promit d’envoyer une ambulance et cette idée me rassura. Sans plus tarder, je retournai près de ma crevette et comme elle était dans une très mauvaise position, je la bougeai un peu, exactement comme on me l’avait appris. A ce moment-là, je n’étais que trop content de faire mes études en médecine et je fis donc en sorte qu’elle puisse respirer librement, sans s’étouffer dans sa salive. Ensuite, je me mis à genoux à côté d’elle, caressant doucement sa joue de mes doigts tremblants. De mon autre bras, je tenais Choupi contre moi et la chienne vint se blottir contre moi, toute inquiète. D’une voix infiniment douce qui montrait à quel point je l’aimais, je chuchotai à Céleste :

« Ca va aller, on va te soigner, tu vas t’en sortir, je te le promets, crevette. » Je tentai de respirer plus librement, passant tendrement mes doigts le long de son visage. « Si tu savais à quel point je suis désolé… »

Je soupirai légèrement, puis gardai le silence jusqu’à l’arrivée des secours, restant à ses côtés, la petite chienne à côté de moi, qui avait fini par se calmer et s’asseoir gentiment tandis que je la gardais dans mes bras. Une dizaine de minutes après, les secours arrivèrent et je regardai Céleste se faire emmener, plein d’inquiétude dans le regard. Un secouriste vint me rejoindre et me proposa de monter dans l’ambulance vu que j’étais de la famille mais il ajouta aussi que je pouvais très bien rester là parce que de toute façon, je ne pourrais rien faire, pour l’instant. Il fallait qu’elle passe des tests avant et j’acquiesçai doucement, décidant de rester à la maison pendant une petite heure, le temps de me calmer, de m’assurer que Choupi soit bien capable de rester seule pendant que j’irais rejoindre Céleste, puis je partirais à pieds. J’étais mort d’inquiétude, mais rester les bras croisés à l’hôpital ne me réussirait pas non plus, alors je n’avais pas hésité très longtemps.

Une fois l’ambulance partie à toute vitesse, je rentrai dans notre appartement et m’adossai à la porte pendant quelques secondes, reprenant mes esprits, puis j’ôtai la laisse de Choupi et m’assis par terre avec elle, un petit jouet dans les mains. D’habitude, la voir s’agiter avec comme ça, ça me faisait beaucoup rire mais là pour le coup, je n’y prêtais pas vraiment attention et ça ne m’amusait pas, c’était simplement pour m'occuper.

Lorsque l’attente fut encore plus insupportable qu’au début, je me levai et enfilai ma veste, pris mon portable et mis ma guitare dans sa housse, avant de prendre celle-ci sur mon dos. J’avais une idée bien précise en tête, elle m’était venue en jouant avec Choupi et elle m'aurait presque redonné le sourire, même si j’étais encore beaucoup trop inquiet pour réellement le faire. Sans plus tarder, je me mis en route, verrouillant la porte de l’appartement derrière moi, laissant la petite chienne toute seule, un peu contre mon gré. Mais elle ne pouvait pas venir avec moi à l’hôpital et je me voyais mal la laisser toute seule dehors, alors je n’avais pas le choix. D’ailleurs, elle semblait toute triste lorsque je quittais l’appartement et ça me déchirait le cœur de la voir comme ça. Je fis le chemin jusqu’à l’hôpital d’un pas frénétique, luttant à la fois contre le froid et contre la pluie qui me trempait jusqu'au fond du slip. Je m’en fichais pas mal, pourtant, puisque je n’avais qu’une seule chose en tête. Céleste, Céleste, Céleste. Après une vingtaine de minutes de marche, je poussai la porte de l’hôpital et à la réception, je me dépêchai de demander où se trouvait ma chérie d’amour que j’aimais plus que tout. Rapidement, je me dirigeai vers la chambre qui lui était attribuée et juste devant, je croisai un docteur qui en sortait. Inquiet, je lui demandai comment elle allait et ce qu’elle avait, plus exactement, chose qu’il m’expliqua d’un façon assez complexe. En temps normal, les gens auraient demandé de réexpliquer plus simplement, mais je n’avais aucun mal à le suivre, pour ma part, et je n’en étais que trop heureux.

Elle était consciente, qu’il m’avait dit. Et il n’y avait rien de trop grave, heureusement, j’avais appelé les secours assez rapidement pour qu’ils puissent l’aider au mieux. Soulagement total. Sans plus tarder, je me postai devant sa porte, pris mon courage à deux mains et toquai doucement, avant de rentrer, remettant bien ma guitare sur mon dos. Je dégoulinais, j’avais froid, mes cheveux bouclaient comme des malades et je tremblais à cause de la pluie qui avait coulé le long de mon dos, vu que je n’avais pas mis ma capuche, mais j’étais heureux. Parce qu’elle allait bien, parce qu’elle était réveillée, parce que ce n’était pas aussi grave que ce que je ne pensais. Je m’avançai doucement dans la chambre, mon regard rivé sur elle, amoureux, tendre et malgré tout, toujours pas très rassuré. Doucement, je posai ma guitare dans un coin et m’avançai vers le lit de ma belle, frissonnant, le sourire très léger et incroyablement doux. D’une voix qui l’était tout autant, presque en chuchotant, je lui glissai :

« Coucou, choupinette d’amour. Comment tu te sens ? » Avant de la toucher, je réchauffai un peu mes mains en soufflant dessus pour éviter que je la gèle au passage, puis je dégageai doucement une mèche de cheveux de ses yeux. Mon regard reflétait toute la culpabilité que je ressentais, maintenant, et j’aurais voulu lui dire à quel point j’étais désolé, mais pour une fois, je n’arrivais plus à parler. Je ne savais pas quoi dire pour éviter de la blesser ou de l’oppresser, pour éviter qu’elle m’en veuille pour le restant de mes jours. Alors, silencieux, je me contentai de passer doucement mes doigts le long de son visage, la respiration lente et calme, frémissant de temps en temps. D’une voix presque inaudible mais infiniment sincère, j’ajoutai finalement : « Je serais prêt à décrocher la lune pour toi, si seulement tu voulais bien écouter ce que j'ai à te dire. Parce que tout ça, c'est rien qu'un gros malentendu, il s'est rien passé, rien du tout. T'es la seule que j'aime, et tu le resteras pour toujours. »  




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Alexandre L. Leroy
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« Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Vide
MessageSujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent   « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Icon_minitimeMer 5 Fév 2014 - 22:43




« Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. »

ҩ
C'était quand même dur, de le repousser, de ne pas l'écouter... Tout aussi dur que d'avoir entendu ce coup de téléphone. J'espérais qu'il avait au moins pris son pied, avec sa garce. Quoi que je n'arrive définitivement pas à croire qu'il ait pu faire ça. Pas spécialement me faire ça, mais le faire, tout simplement. Ce n'était pas lui... Pourquoi je lui en voulais alors ? Eh bien parce que j'avais peur, pardi. Sinon, je n'y aurais pas cru et basta, on oubliait, je riais au nez de cette pétasse qui voulait me faire du mal, je roulais une galoche à Flo' devant elle pour lui dire qu'il était à moi, et hop, j'étais bien... Sauf que j'avais tendance à croire que je n'étais pas assez bien pour lui. J'étais une crevette, j'étais insignifiante, j'étais constamment sur son dos pour un million de chose et même si on ne s'engueulait strictement jamais et qu'il avait l'air de bien prendre tout ce que je lui disais tout le temps – ranger derrière lui, cuisiner même si ça ce n'était pas ça, j'en passe et des meilleures – je me demandais si en fait je n'allais pas lui donner un grand coup de ras le bol. C'était peut-être pour ça, qu'il était allé la voir, pour se sentir un peu plus libre ? Je ne voulais pas savoir, j'avais peur et je préférais fuir le dialogue. Un de ces jours j'allais le prendre dans mes bras, oublier, tirer un trait et continuer, mais pour le moment, je n'y étais pas prête. Je ne savais même pas si j'y serais prête un jour, mais il le fallait, je ne voulais pas définitivement le perdre...

J'étais partie, ça me permettait au moins de me vider la tête, de respirer, de ne pas devenir totalement folle. Non mais parce que ça me bouffait de l'intérieur, mine de rien. Je savais que ça minait encore plus Flo', parce que pour le coup j'étais tellement dans le flou total que j'étais persuadée que lui n'avait pas non plus idée de ce qui pouvait me passer par la tête. Pourtant, depuis qu'on se connaissait, on avait toujours été sur la même longueur d'onde, du moins depuis qu'on avait pris le temps de découvrir nos caractères et histoires respectifs. Les mêmes idées, les mêmes sentiments, les mêmes réactions face à l'adversité. On avait été proche depuis notre rencontre, je lui avais accordé très vite ma confiance puisque lui m'avait explicitement montré qu'il m'accordait la sienne. Une fois ma confiance acquise, il avait pu me faire faire à peu près tout ce qu'il voulait, y compris m'inciter à passer un maximum de temps avec lui. Pour jouer à la guitare, pour discuter, pour se taquiner, pour aller se balader dans l'académie... Et tout ça avant qu'on ne soit à deux réellement. Puis après il y avait eu toutes nos promesses, nos moments tendres dans le canapé... Le braquage aussi nous avait rapproché, même si j'aurais à tous prix préféré l'éviter. Raison de plus pour ne pas comprendre ce qui nous arrivait.

La pluie, c'était une horreur, aussi. J'avais donc voulu me dépêcher de rentrer avec mon bébé chien et j'avais fait en sorte d'envoyer un message à mon homme pour quand même lui éviter de se bouffer à coup de stress. Et les escaliers ne m'avaient définitivement pas réussi, puisque j'étais tombée à la renverse en lâchant Choupi. La dernière chose dont je me souvenais c'était d'avoir senti ma tête heurter une marche, derrière c'était le trou noir, jusqu'à mon réveil dans l'ambulance, juste avant d'arriver à l'hôpital. Sur le coup c'était un peu la panique à bord, je me vois bien obligée de vous le dire, mais assez vite on m'avait expliqué que j'avais fait une chute dans les escaliers, que je m'étais retrouvée inconsciente et que mon mari – d'ailleurs l'ambulancier avait un peu bugué là-dessus... ça choquait souvent, que mon mouton d'amour et moi soyons mariés – avait appelé les secours. J'étais donc transférée à l'hôpital pour des examens pour s'assurer que ce n'était pas bien grave. Sauf que voilà, Flo' n'était pas là, et je ne savais pas pourquoi. Ça me brisait le cœur. Je ne savais ni où ni avec qui il était. Alors comme ça son espèce de garce était plus importante que moi ? Je me sentais profondément trahie à cette idée. Mais après tout, peut-être que je me trompais... Je voulais croire qu'il était retenu ailleurs, pour ne pas être là.

C'était plutôt en silence que j'avais subi les tests. D'abord une prise de sang, avec une question qui m'avait paru un peu bête, ou du moins pas très utile, par rapport à un éventuel retard. J'avais répondu du tac au tac que j'avais en effet trois petits jours de retard, mais je mettais cela sur le compte du stress qui me rongeait depuis des jours plutôt que sur une autre raison. Ça me paraissait totalement fou. Mais j'étais plutôt docile. Puis il y avait eu une radio avec tout un tas de précautions particulières, et là il n'y avait strictement rien à signaler. Donc pas de fractures, c'était déjà ça. Pourtant je me sentais assez broyée, mais bon, c'était normal, j'allais sûrement être recouvert d'hématomes... C'était assez peu cher payé, je m'estimais totalement heureuse. Il y eut aussi un IRM, pour vérifier qu'il n'y avait pas d'atteinte au niveau cérébral... Sait-on jamais qu'on puisse limiter la casse par avance... Et là encore rien pour le moment, c'était assez rassurant. Sauf qu'il fallait me mettre en observation, et pour ça j'avais été transférée dans une chambre, au calme.

En fait, tout cela, c'était le médecin qui venait de sortir qui me l'avait annoncé. Ils étaient encore en attente de mes analyses sanguines, mais comme il n'y avait pas de soucis immédiats à traiter, je n'étais pas tout à fait prioritaire, donc il faudrait attendre un petit peu, mais normalement il y avait peu de chance d'après le médecin pour qu'on y dépiste quelque chose d'anormal puisque visiblement ça allait. Néanmoins il voulait vérifier si la cause de ma chute ne pourrait pas être due à autre chose qu'une glissade, comme par exemple une hypoglycémie – tiens c'était envisageable ça... – ou de l'anémie et donc une faiblesse, voire carrément quelque chose d'autre... Mouais, j'avais glissé, j'en étais certaine. Et puis comme il disait, ils en profiteraient pour élucider mon retard. Sauf que pour moi c'était la contrariété, pas un événement inattendu qui faisait ça ! Bref, le médecin me laissa. J'eus un gros soupir. J'étais crevée, je voulais dormir... Sauf que c'était impossible. Eh ben oui, Flo' frappa timidement avant de faire son entrée. Assez rapidement, je braquais sur lui mon regard sombre qui reflétait beaucoup d'incertitude. Je restais silencieuse. Il était visiblement trempé. Il devait avoir froid. Ses frissons en attestaient. D'instinct, j'eus envie de lui sourire, de lui sauter au cou, de m'abandonner dans ses bras, d'abandonner mes craintes. Sauf que ça n'était pas possible du tout. J'avais cette peur stupide, mais pourtant bien ancrée en moi. C'était douloureux, d'ailleurs. Surtout avec sa voix si douce, vibrant légèrement de ce soupçon d'inquiétude qui le rendait « lui ».

« Coucou, toi. Je me sens... Fatiguée et broyée, mais je crois que ça aurait pu être pire. »

J'eus un léger sourire pour lui, tout de même. Je trouvais absolument trop adorable le fait qu'il prenne le temps de chauffer un peu ses doigts avant de les passer sur mon visage. Ça le rendait vraiment parfait, de se soucier comme ça de moi. Comment aurait-il pu me tromper avec cette fille ? C'était impossible, ça ne collait pas au personnage, vraiment... Mais pourtant, cet appel, il n'était pas sorti de mon imagination, il avait forcément une source... Et puis un coup monté pareil, c'était juste énorme, impensable... Bref, j'étais perdue. Il était trop parfait pour m'avoir fait ça, mais le coup monté était trop parfait pour se dévoiler si facilement. C'était un casse-tête, et j'avais quand même trop mal au crâne pour y réfléchir pour le moment. Je profitais donc de sentir ses doigts frais sur mon visage, mon regard fatigué sur son visage inquiet. Il respirait la culpabilité, or il n'y était pour rien... C'était la faute à pas de chance, voilà tout. J'avais glissé dans les escaliers mouillés, qu'on se soit pris la tête avant ou non ça ne changeait rien, c'était comme ça. N'empêche qu'il ne lâchait pas le morceau, et cherchait encore une fois à s'expliquer. Ma lèvre inférieure trembla légèrement et j'attrapais finalement sa main libre, entrelaçant mes doigts aux siens.

« Non, s'il te plaît, arrête... » Ma voix était tout aussi douce que la sienne, cependant mes yeux se rougirent de larmes. Je lui devais une explication, quand même, depuis le temps. « J'ai peur de ce que tu vas me dire. Peur que tu me mentes pour que je reste, peur que tu me dises une vérité qui fait mal... » Ma voix se brisa légèrement, je fermais les yeux, tentant de respirer calmement. « J't'aime plus que tout Flo'... Mais je t'en supplie, ne dis rien, j'ai bien trop peur de savoir... »

C'était une crainte viscérale. Ça allait sûrement lui paraître terriblement bête, mais j'avais peur d'un tas de choses. Qu'à vingt-et-un ans il se rendre compte qu'il avait besoin de liberté, qu'il ne se voyait plus passer le reste de sa vie avec moi, qu'il était tombé amoureux d'une autre fille, que nos projets lui seraient apparues comme trop proches de demain... Je ne savais même pas ce qui pouvait lui passer par la tête, parce que je ne savais même plus si toutes mes certitudes à son égard étaient toujours aussi valables... Et ça, ça me faisait mal, terriblement mal... Et encore plus peur. Parce que quoi que j'en dise et quoi qu'il ait pu faire, je l'aimais à en mourir et je ne voyais pas ma vie sans lui, quoi qu'il en soit. Sans Flo', plus de Céleste...


Céleste ҩ Florent

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MessageSujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent   « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Icon_minitimeSam 8 Fév 2014 - 17:50




Florent & Céleste

" Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. "

Bon, ça faisait quand même beaucoup de choses en quelques minutes, là. De un, une Choupi affolée, pour commencer. Ca, c’était quelque chose de complètement inhabituel parce qu’elle avait beau être une petite pile électrique, elle ne se mettait jamais dans tous ses états comme ça, en aboyant à n’en plus finir. De deux, Céleste allongée au sol, inconsciente, dans une position qui me faisait franchement peur, parce qu’elle n’était pas naturelle du tout et je m’étais dépêché d’appeler les secours, avant de la remettre dans une position plus confortable, même si elle ne le sentirait pas puisqu’elle n’était pas avec moi. C’était simplement un réflexe et puis la voir tordue dans une position vraiment très bizarre comme ça, ça m’horrifiait. J’avais alors attendu près d’elle, Choupi dans mes bras, mort de peur. Ce n’était peut-être pas très grave comme chute, mais ça pouvait tout aussi bien l’être et la perdre ça aurait été… inimaginable, impensable, inconcevable. Sans elle, je n’étais rien, j’avais besoin d’elle pour vivre, elle était ma moitié et rien que le fait qu’elle n’accepte plus que je la prenne dans mes bras ou qu’elle me fasse la gueule, ça me rongeait, alors je vous laisse imaginer le truc. La seule chose qui me rassurait un tant soit peu, c’était qu’elle ne saigne pas, alors ça me donnait pas mal d’espoir. Sauf que mes connaissances en médecines étaient assez développées, certes, mais pas à ce point, alors je ne savais pas dans quel état elle était exactement et ça me faisait trop, trop peur. Quand les secours arrivèrent, ce fut le soulagement total. Elle serait entre de bonnes mains, je leur faisais une confiance aveugle et elle s’en sortirait, j’en étais persuadé. J’avais alors décidé de rester à la maison pendant une petite heure, puisque les secouristes m’avaient dit que je ne pourrais rien faire pour l’instant, vu qu’elle ne se réveillerait pas de sitôt et puis Choupi avait l’air tellement affolée et apeurée que je n’étais pas capable de la laisser toute seule.

L’attente fut horrible. Je ne pensais qu’à une chose, c’était l’état de la personne qui comptait le plus à mes yeux, en même temps que ma famille. J’étais nerveux, j’avais peur, je m’en voulais de ne pas avoir fait plus d’efforts pour qu’elle me pardonne même si je n’avais rien fait et que c’était juste un gros malentendu. J’étais tellement, tellement fâché contre moi-même… Pourtant, il fallait vraiment que je la rassure, dès qu’elle se réveillerait, parce que je ne supportais pas l’idée qu’elle pense que je l’avais trompée. L’idée de prendre ma guitare avec moi m’avait traversé l’esprit, et peu après, je m’étais mis en route. Dans la pluie, dans le froid, dans le vent, trempé à n’en plus finir mais j’étais arrivé quelques minutes après, heureusement que le centre du village n’était pas loin. Sur le chemin, les paroles de ma chanson m’avaient traversé l’esprit. Les incendies, les jours de froid. Les jours de pluie, les jours de joie. C’était exactement ça. Rapidement, j’avais trouvé le chemin de sa chambre et croisé le médecin qui en sortait et qui m’avait expliqué qu’il n’y avait rien de très grave, mais qu’on n’avait pas encore les résultats de tous les tests et qu’il faudrait donc un peu attendre. Il me parla aussi du retard de ma belle, qui me fit froncer les sourcils. Elle ne m’en avait pas parlé. J’eus un petit pincement au cœur en l’apprenant, parce que bon, ça voulait dire qu’elle ne me disait plus tout et qu’elle était donc vraiment en colère, ou surtout blessée, et même si je la comprenais, ça me faisait mal. Bref, je remerciai le médecin et je me postai devant la porte de la chambre, toquant timidement. La timidité, ce n’était pas du tout mon truc, mais là j’étais quand même stressé, encore sous le choc et surtout, j’avais peur qu’elle me rejette encore une fois. Mais cette fois, il fallait qu’on parle du coup de fil qu’elle avait reçu, c’était très important pour moi, parce que j’étais un homme incroyablement fidèle et je refusais qu’elle pense le contraire. Lorsque j’entrai, Céleste braqua son regard sur moi et j’y lus beaucoup, beaucoup d’incertitude. Elle savait encore moins que moi comment réagir, visiblement. Sauf que moi, j’y avais réfléchi sur le chemin et je savais plus ou moins quoi faire. Je m’avançai vers elle, lui demandant comment elle se sentait d’une voix inquiète, un poil incertaine. J’évitai soigneusement de m’asseoir sur son lit parce que je ne voulais pas l’oppresser, mais pendant qu’elle me répondit, je réchauffai un peu mes doigts glacés avant de les passer le long de son visage dans un geste tendre et tout doux. Elle se sentait fatiguée et broyée, mais elle croyait que ça aurait pu être pire. J’eus un très léger sourire à son égard, hochant doucement la tête. Toujours légèrement penché sur elle, ne cessant pas de lui caresser doucement le visage, je lui expliquai très rapidement d’une voix rassurante, pour éviter qu’elle ne se pose des questions quant à ça :

« Je suis pas venu tout de suite parce que Choupi était dans tous ses états et je me voyais mal l’abandonner chez nous, toute seule. Elle aurait démoli tout l’appartement et puis ça m’aurait déchiré le cœur. » J’eus un tout petit sourire en coin, avant de continuer : « Elle a fait tout un cirque quand tu es tombée, c’est grâce à elle que je t’ai trouvée. » Mon sourire s’effaça en repensant à ce moment, puis je passai doucement mes mains dans ses cheveux et terminai : « Les secouristes m'ont dit que tu ne te réveillerais pas tout de suite et que ça ne valait pas la peine que je les accompagne, que je pouvais très bien venir après. Mais visiblement, ils ont eu tort, parce qu’ils ont sous-estimé ma super crevette de combat qui s’est réveillée peu de temps après. »

Mon sourire se fit un peu plus grand, adorable, et un silence se fit alors, parce que je cherchais mes mots. Aucune idée de ce que j’allais lui dire pour éviter de me faire remballer tout de suite. Alors doucement, je finis par m’asseoir sur le lit, puis me lançai, tout gentiment, lui expliquant que j’étais prêt à tout faire pour elle, si seulement elle voulait bien m’écouter. Je lui dis aussi que ce n’était qu’un grand malentendu et qu’il n’y avait qu’elle que j’aimais. Ma voix était incroyablement sincère et pourtant, elle me demanda d’arrêter, les yeux rougis de larmes. Elle me prit la main et commença à parler elle aussi, me disant que moi aussi elle m’aimait, mais qu’elle avait trop peur de savoir et que je ne pouvais rien lui dire. Je secouai doucement la tête, le regard suppliant, avant de lui répondre tout de suite :

« Non, non, il faut que tu m’écoutes… Je sais bien que c’est peut-être pas le moment et que tu veux pas savoir, mais moi j’ai besoin de t’en parler, parce que je supporte pas l’idée que tu penses que je t’ai trompée… » Je me penchai sur elle et pris sa tête entre mes mains, mes pouces caressant doucement son visage, tout en continuant : « C’est pas moi, ça, je suis pas un de ces mecs-là, je cherche pas à aller voir ailleurs alors que j’ai la perfection sous les yeux. Tu me combles de bonheur, Céleste, et y’a que toi qui réussis à faire ça, je me sens tellement bien avec toi… Tout ce que je souhaite depuis qu’on s’est rencontrés, c’est que ça soit aussi le cas pour toi, alors je t’en supplie, laisse-moi m’expliquer, il faut que tu comprennes. »

Tout en fermant les yeux, je lui posai un baiser sur les lèvres. Je me sentais coupable de la forcer à m’écouter comme ça, surtout que cette fois, elle ne pouvait pas s’en aller et que j'avais l'impression de la coincer. Mais c’était ma seule chance, si je ne lui expliquais pas ce qu’il s’était passé maintenant, je ne pourrais plus le faire après, alors j’étais bien obligée de la contredire, pour une fois. Je détestais faire ça, mais il le fallait absolument. Je me redressai et lui pris les deux mains, avant de commencer d’une voix assurée malgré tout, parlant d’un coup, pour lui montrer que je n’inventais pas une histoire au fur et à mesure. Il fallait qu’elle voie que c'était la vérité, que je ne lui racontais pas n’importe quoi.

« Quand Blanche est arrivée à Etretat et qu'on s'est croisés, je l’ai remballée tout de suite. Je refusais de la voir, je ne voulais pas qu’elle s’immisce dans ma vie, qu’elle profite de moi comme elle l’avait fait quand on était sur Paris. Je refusais qu’elle brise tout ce que j’avais construit ici, avec toi et avec les autres. Surtout avec toi. Parce que je ne m’étais encore jamais senti aussi bien, ces derniers mois ont été les plus beaux de ma vie, et je voulais que ça continue, que rien ne s’arrête. Jamais. Je voulais qu’on vive heureux jusqu’à la fin de nos vies, et je le veux toujours, mais seulement, j’ai fait une erreur gigantesque. J’ai été trop sympa avec elle, j’ai accepté de lui parler normalement, sans me prendre la tête, sans la repousser. J’étais loin d’être sympa comme avec les autres, mais visiblement, ça lui allait. Je n’y voyais pas d’inconvénient, puisqu’elle semblait avoir changé. Je pensais qu’elle était redevenue normale et sincère, qu’elle ne profitait plus de moi, qu’elle ne cherchait plus à me briser, comme avant. Et j'me suis pas rendu compte qu’elle me préparait le plus sale coup qu’elle m’ait fait jusqu’à présent. »

Je détournai le regard, honteux de lui avoir fait confiance comme ça, et ne réalisant que trop bien que j’étais en train de blesser Céleste en parlant d’elle, mais je lui racontais tout, absolument tout. Je ne lui cachais plus rien, même s’il fallait que je lui fasse mal pour ça. Mais après, on se sentirait mieux tous les deux, ou en tout cas, je l’espérais de tout cœur. Je reposai mon regard sur Céleste et pressai doucement ses mains dans les miennes, avant de continuer :

« J’étais en train de m’occuper de Hadès quand elle est venue me trouver. Enfin, c’était un peu par hasard, je crois. J’avais laissé mon portable sur le muret en face du box, pour éviter qu’il me gêne pendant que je m’occupais de mon cheval, c’est une habitude à la con que j’ai prise il y a quelques mois, c’est complètement stupide. Alors on a un peu parlé, elle a même brossé Hadès, et même si l’ambiance était tendue et que j’étais loin d’être heureux qu’elle soit là, tout allait bien. Puis, son téléphone a sonné et elle a décroché, avant de partir un peu plus loin. Et là… »

Je lâchai les mains de Céleste et serrai les poings, me relevant du lit, puis croisai mes mains derrière ma tête, mon visage reflétant toute la haine que j’éprouvais. J’avisai le mur en face de moi et retins une très grande envie d’y écraser mon poing, puis me repris et me tournai à nouveau vers Céleste, avant de continuer, d’une voix qui reflétait toute la culpabilité et toute la honte que j’éprouvais.

« Elle m’a eu. Je suis tombé dans son piège. Elle t’a appelée, a fait je-ne-sais-quoi, tout ça pendant que j’avais le dos tourné et que je m’occupais de l’étalon. Je pensais pas qu’elle était capable de me faire un coup pareil, surtout pas maintenant qu’elle semblait plus mature et plus sincère dans tout ce qu’elle faisait. Mais si. Elle l’a fait, et je me sens tellement, tellement con de lui en avoir laissé l’occasion, inconsciemment. » Je partis m’asseoir dans le fauteuil de la chambre, la tête dans les mains, cherchant un moyen de convaincre ma chérie de la véracité de mes paroles. Je restai là, silencieux, avant de me relever et de partir me rasseoir sur le lit de Céleste, puis repris, tout doucement : « Je sais que tu n’as aucune raison de me croire, je peux simplement te supplier de me pardonner un jour. Parce que je t’aime à en crever, et je refuse de te perdre, t’es la seule fille que j’aie réellement aimée et la seule que j’aimerai vraiment de toute ma vie. Mon cœur t’appartient, Céleste, et ça pour toujours. Tu me fais tourner la tête, et j’ai encore jamais été aussi amoureux, tu sais. » Doucement, je baissai la tête et le regard, effleurant mon alliance des doigts. « Je suis tellement désolé… »
 




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MessageSujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent   « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Icon_minitimeMar 18 Fév 2014 - 13:08




« Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. »

ҩ
Opération très mignon, visiblement. Flo' qui entrait, trempé mouillé, tout timide, à peu près aussi incertain que moi... C'est qu'il me donnait franchement envie d'aller lui sauter dans les bras sans même me poser de question quant à autre chose ! Il paraissait passablement adorable, et j'adorais, j'adorais, j'adorais. Je l'aimais tellement, celui-là, que j'étais prête à tout. Tout lui pardonner, tout lui donner, tout accepter. J'eus l'esquisse d'un sourire à son égard, en lui disant comment j'allais, appréciant ses doigts encore frais sur mon visage, le regardant, certes encore incertaine, mais plus aussi farouche que ces derniers temps. Je l'aimais, c'était indéniable. Je ne pouvais pas ne plus l'aimer pour cette garce, c'était comme si j'avais du me couper un bras pour une petite coupure au doigt. Impensable.

Flo' m'expliqua donc la raison de son retard et j'eus un petit sourire mignon. Il n'était même pas obligé de se justifier. Mais bon, je ne pouvais pas dire le contraire : ça faisait du bien de savoir pourquoi il n'avait pas toujours été là. Et puis il paraissait tellement sincère que je n'avais même pas le courage de remettre en question ses dires. Surtout que je pouvais tout à fait l'envisager, tout ça... Notre boule de poils nerveuse à n'en plus finir, qui, pour se calmer, aurait fait toute les bêtises du monde. Je la connaissais, la Choupi, à force. Je voulais bien croire, petite chose protectrice qu'elle était, qu'elle soit perturbée par ma chute. C'était vraiment un bébé chien tout à fait adorable. J'eus un sourire un peu plus doux encore quand il m'expliqua pourquoi il n'était vraiment pas arrivé plus tôt. Je lui répondis doucement.

« Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement, tu sais... »

Il pouvait bien faire ce qu'il voulait, je ne le lâcherais pas de mon plein gré. Et puis c'était simple... S'il partait, je partais, moi aussi. Mais pas de la même façon. Non mais c'était un fait certain, ça. Sans lui, je ne pouvais même pas continuer d'exister. J'avais rattaché trop de mes souvenirs à lui, mon peu de souvenir, et tous mes plus beaux moments, c'était lui et moi, moi et lui, ce n'était pas autrement, c'était impossible de voir ça différemment. Sinon, je ne serais pas mariée, je n'aurais pas aussi peur de la vérité quant à cette histoire, je... Rien ne serait pareil ! Je le regardais s'asseoir, le laissant faire, puis il commença à parler. Je l'arrêtais bien vite, les larmes au bord des yeux, le suppliant presque de ma voix. Pourtant, il persista. Je voulus détourner le regard, me mordant la lèvre pour ne pas laisser les larmes couler, mais c'était impossible. Il me tenait le visage, et la seule chose dont j'étais capable, c'était de fuir son regard. Il persista, oui, me disant qu'il n'aimait que moi, que j'étais la perfection, qu'il n'avait pas besoin de chercher ailleurs, que je le comblais et qu'il espérait que la réciproque soit vrai. C'était si sincère que je voulais y croire, pourtant, ça me faisait mal, j'avais peur d'entendre un mensonge. Sauf qu'à savoir, c'était Blanche la manipulatrice, pas Flo'. Il avait tellement bon fond qu'il en était incapable. Je le savais, au fond, bien sûr, mais ça faisait partie des choses un peu dures à accepter...

J'étais bien obligée de l'écouter. D'ailleurs, les larmes ne tardèrent pas à couler, et cela coïncida avec le moment où il posa ses lèvres sur les miennes. Il prit ensuite mes mains et je pus enfin détourner la tête, même si c'était très dur et que j'en souffrais. Et il m'expliqua. Tout. Comment il avait cru qu'elle avait changé, pourquoi il avait accepté de lui adresser de nouveau la parole sans lui sauter à la gorge sans raison, comment il avait cru qu'elle ne viendrait pas détruire sa vie, ses relations, notre petit bout de bonheur à tous les deux. J'étais bien obligée de comprendre ce qu'il voulait dire, et c'était sincère, je l'entendais. Jamais il n'aurait su me berner à ce point-là, pas en le connaissant comme je le connaissais. Je savais par cœur reconnaître la moindre petite faille, la moindre petite émotion contradictoire dans sa voix. Il était donc sincère, du moins pour cette partie-là. Et pourtant, ça continuait de me faire excessivement mal.

Il marqua une pause, tandis que j'avais toujours le regard détourné, des larmes silencieuses roulant le long de mes joues. Il serra un peu mes mains entre les siennes, tandis que je finis par glisser mes doigts entre les siens, lui prouvant de ce fait que j'y croyais, ou au moins que je voulais y croire. Je ne chercher pas à le repousser, même si j'avais mal. Il m'expliqua comment son portable était arrivé entre les mains de Blanche et je le croyais, parce que je savais très bien qu'il ne gardait jamais son téléphone sur lui quand il s'occupait d'un cheval. J'avais été la première à lui conseiller de le couper, et comme il préférait le garder allumé en cas d'appel urgent, il avait pris l'habitude de le poser un peu plus loin. Ce n'était pas un mensonge, ça, je le savais. Et puis il y avait toujours cette absence de faille dans sa voix, pour attester que je ne me trompais pas. Je commençais à respirer plus facilement, avais-je l'impression, le poids mort qui me serrait la poitrine et m'écrasait le cœur commençait très légèrement à se soulever.

Puis Flo' lâcha mes mains et se leva. Je me sentais toujours aussi incapable de l'affronter du regard, mais les larmes se faisaient moins nombreuses, petit à petit. Je n'avais pourtant même pas le courage de les sécher. Je me mordis une fois de plus la lèvre, attendant la suite. Je sentais à quel point toute cette histoire lui mettait les nerfs totalement en pelote. Je sentais de l'électricité dans la pièce, et c'était de lui que ça émanait. Je tournais mon regard rougit vers lui. Il faisait des allers-retours, et je savais qu'il ne serait pas capable de me mentir, pas sur ça, pas maintenant, quoi. Ce n'était pas dans sa nature. Je le sentais perdu, énervé, frustré, dépité. Il voulait juste que je le crois, ça se sentait. Il revint s'asseoir à côté de moi, parlant tout doucement. Je cherchais à glisser mes doigts entre les siens, attirant doucement sa main vers mon visage.

« Je te crois... » Je respirais un instant. « J'ai toujours voulu te croire, mais j'avais tellement peur que tu aies juste cherché quelque chose que je ne t'aurais pas donné que... J'arrivais même pas vraiment à t'en vouloir, c'est juste que je me sentais blessée, mais j'arrivais pas à y croire, parce que je te connais, mais là, elle m'a servi ça tellement bien que... ça paraissait impossible que ce soit faux et... » Je m'arrêtais, complètement perdue dans ce que je disais. J'avais l'impression de ne plus avoir de souffle, que mon cœur s'emballait. J'étais pleine d'incertitude, cependant, encore totalement perdue. Pourquoi elle avait fait ça ? Pourquoi est-ce qu'elle avait voulu nous faire souffrir ? Sauf que ce n'était ni le moment ni le lieu d'en parler.

« Je t'aime tellement fort... »


Céleste ҩ Florent

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« Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Vide
MessageSujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent   « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Icon_minitimeMer 19 Mar 2014 - 19:46


Florent & Céleste  

« Ceux qui tombent entraînent souvent dans

leur chute ceux qui se portent à leur secours. »

Elle paraissait incertaine. C’était tout ce qu’il y avait de plus normal, en même temps, mais je n’aimais pas du tout ça. Mes doigts encore frais, que j’avais pourtant réchauffés un peu avant de la toucher, j’avais envie qu’ils reflètent toute la sincérité dont j'essayais de faire preuve. Que les émotions passent à travers et qu’elle voie à quel point je m’en voulais, même si je n’avais pas vraiment fait quoi que ce soit à part laisser une chance à Blanche de faire ce qu’elle avait fait. Sauf que Céleste ne semblait pas voir à quel point mon esquisse de sourire était sincère, à quel point elle était vraie. Je voulais la voir sourire, elle aussi, l’entendre rire, l’entendre pousser un petit cri aigu quand je me mettais à la chatouiller à la taille alors que je savais très bien qu’elle ne supportait pas ça. C’est ça que je voulais. Ca me manquait. Plusieurs jours, enfin, semaines, que nous n’avions pas vécu ça. Et ça me rendait triste, vraiment triste. Pour tenter d’effacer un tant soit peu cette incertitude de son regard, je lui expliquai la raison de mon retard, pour éviter qu’elle se fasse du souci quant à ça, parce que c’était la dernière chose que je voulais. J’étais là, avec elle, pas avec Blanche. Je ne voulais être que tout près de Céleste, là, pas avec n’importe qui d’autre. Pas avec Nina, pas avec Alex, pas avec Amrita. C’était elle, elle, et rien qu’elle. Pour la convaincre de ce que je venais de lui dire, j’ajoutai encore qu’ils m’avaient dit qu’elle ne se réveillerait pas tout de suite mais qu’ils l’avaient visiblement sous-estimée. Ce qu’elle me répondit me fit sourire tout doucement, tandis que je continuais à caresser son visage d’un geste lent.

« Encore heureux, tu sais que j’ai absolument aucune envie de me débarrasser de toi ? »

J’eus un nouveau sourire en coin, évitant de prendre le ton habituel quand je racontais des conneries. Il ne fallait pas que je le fasse, cette fois, c’était hors de question, parce que ça rendrait tout ce que je dirais moins crédible. Alors ma voix était toute gentille, même chose pour mon regard. Finalement, je m’assis et je commençai à parler. Elle me supplia d’arrêter, les larmes aux yeux, et ses larmes me déchiraient le cœur. J’aurais aimé m’arrêter, simplement pour éviter qu’elle pleure, mais c’était maintenant ou jamais. Et je préférais que ça soit maintenant plutôt que jamais. Alors je m’étais lancé. J’avais parlé presque sans m’arrêter, lui disant tout ce qu’il me passait par la tête, tout ce que je pensais de ça, tout ce qu’il s’était passé. Libre à elle de me croire ou non, mais je l’espérais tellement. Je parlais du fond du cœur et il fallait qu’elle le voie, qu’elle le comprenne. Je voulais passer ma vie avec elle, et on ne réussirait pas à le faire avec cette histoire sur les épaules. Parce que même si on faisait semblant d’oublier, c’était loin d’être le cas, tout ça restait quelque part dans notre mémoire et refaisait surface un jour ou l’autre.

Et ses larmes coulaient. Chacune d’entre elles me faisaient me sentir encore plus mal et ma gorge se serrait un peu plus à chaque fois, mais je ne m’arrêtais pas pour autant. Je m’en voulais de lui faire ça, de la forcer à m’écouter. De la coincer, en quelque sorte, puisqu’elle ne pouvait de toute façon pas se lever et partir ailleurs. Je lui lâchai les mains, me retournai pour éviter qu’elle voie ma colère lorsque je parlais de Blanche, puis retournai m’asseoir près d’elle, tout ça par réflexe. Je ne réfléchissais plus trop, ça venait comme ça, et de toute façon même si j’y avais réfléchi, ça n’aurait pas été pas beaucoup mieux.

Alors que j’étais en train de terminer mon histoire, elle chercha ma main et je la lui offris donc, la laissant glisser ses doigts entre les miens. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Je n’en savais rien. Elle me croyait ? Elle ne me croyait pas mais elle essayait de me le dire gentiment ? J’étais tout perdu. Lorsqu’elle approcha ma main de son visage, je lui essuyai doucement les joues du bout des doigts, ne dégageant pas ma main de la sienne. J’avais horreur de ces larmes, je refusais de les voir. D’ailleurs, pour une fois, je ne souriais pas. Je détestais la situation et je me sentais impuissant face à tout ça, et très honteux, en plus. Mon geste était protecteur, mais, alors que d’habitude je le faisais avec le sourire, là je l’avais perdu en route. Je me tus donc, puis elle me souffla une phrase. Celle que je voulais entendre, depuis tout ce temps. Celle que j’espérais qu’elle me dirait un jour. Une lueur d’espoir vint briller dans mes yeux, mais je restai pourtant sérieux, écoutant ce qu’elle avait d’autre à me dire. Elle s’affola et se perdit dans ses explications, d’ailleurs je sentis son souffle presque saccadé et son cœur qui battait la chamade. Je me penchai un peu vers elle et lui caressai doucement la joue de mon pouce, tout en lui chuchotant de la façon la plus douce possible :

« Calme-toi, calme-toi. » Je ne cessais pas mon geste de la main et lorsqu’elle me dit qu’elle m’aimait, j’eus un sourire soulagé, pourtant pas encore très rassuré, mais il était de nouveau là. Je lui posai un baiser sur les lèvres et lui glissai : « Je t’aime jusqu’aux étoiles, ne l’oublie pas. Et pour ce que tu viens de dire… Tu m’apportes tout ce dont j’ai besoin, absolument tout, d’accord ? Même plus que ça encore. J’ai pas besoin d’une autre fille, pas du tout même, c’est toi et toi seule qui compte, enfin, tu sais même pas à quel point… » Je fis une pause et soupirai, me mettant à sourire. Je me perdais autant dans mes explications qu’elle. En plus de ça, j’avais parlé à toute vitesse, y’avait tellement de choses que j’avais à lui dire que je ne savais pas par où commencer, et y’avait tout un tas de choses qui sortaient en même temps. Je me tus, lui posai un baiser sur le front, et elle connaissait le signe qui se cachait derrière. Je te protège. Je répétais assez souvent ce geste pour qu’elle sache ce qu’il voulait dire, alors elle comprendrait. J’eus un sourire très léger, tout en lui disant : « Je te dois tellement de choses… Compte sur moi pour te prouver à quel point je t’aime. Je vais tout faire pour, en tout cas. Bon, pour décrocher la lune, je vais devoir faire appel à un pote pour m’aider parce que j’ai pas de fusée, mais… »

Qu’est-ce que je venais de lui dire, encore ? Non, je n’étais décidément pas capable de rester tranquille plus de vingt minutes, et je me frappais mentalement, pour ça. Mais elle avait l’habitude, hein ? Et puis on disait toujours que quand je disais pas de conneries, fallait s’inquiéter, alors… Hop, petit baiser amusé sur les lèvres pour me faire pardonner pour ma connerie. C’était bien, non ? « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent 2752390508 Oui je sais, je suis franchement nul, parce que ça passe du truc tout mignon qui fait pleurer aux conneries dignes de moi-même. Beuuuuh, soyez pas déçus !
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Alexandre L. Leroy
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MessageSujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent   « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Icon_minitimeMar 1 Avr 2014 - 20:49




« Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. »

ҩ
Dites-moi ce qu'on avait fait pour mériter d'en arriver là... Dites-moi ce qu'on avait fait pour qu'après un braquage qui avait failli me priver de lui, après un mariage d'amour, cette garce vienne mettre son nez dans mes affaires et essaie de nous séparer ? Elle aurait très bien pu réussir, d'ailleurs ! Son problème, dans le calcul, c'est que nous étions proches à l'excès et qu'on se connaissait presque à la perfection. Donc les explications de mon homme, avec toute cette sincérité, ne pouvaient que me pousser à le croire sans réserve. Il ne mentait pas. Il ne trichait pas. Il ne se dérobait pas. Il affrontait les conséquences de ces moindres actes. Et puis, surtout, je l'aimais, vraiment, alors même s'il m'était resté le moindre doute, je me serais tue et j'aurais de nouveau accordé ma confiance à ce jeune homme qui, depuis le premier jour, avait été un véritable chevalier servant et qui, surtout, m'avait accordé sans détour sa confiance et son honnêteté. Je ne voyais pas pourquoi aujourd'hui, après bientôt un an, après un mariage et après des moments très intenses, les choses auraient changé. Ce n'était pas possible. Alors oui, je savais qu'il ne voulait pas se débarrasser de moi. Alors, oui, j'avais détourné mes yeux remplis de larmes lorsqu'il avait parlé, préférant de loin ne pas l'affronter, si j'avais eu un quelconque choix. Mais Flo' en avait décidé autrement. Et ces paroles, d'une terrible sincérité, si persuasives, m'avaient poussé à le croire. Comment pourrait-il en aller autrement, dites-moi ? Céleste sans Florent ? Impensable. Ce serait me priver de mon cœur. Une plaie mortelle.

Quoi qu'il en soit, je l'écoutais, contrainte et forcée, des larmes, comme de minuscules diamants silencieux, roulant le long de mes joues pâles. Bien sûr, qu'au final ça me faisait mal. C'était comme crever un abcès. Sur le coup, c'était excessivement douloureux. Puis, une fois que tout ce qui était nocif c'était écoulé, la douleur refluait, disparaissait petit à petit. Alors mes larmes faisaient sortir tous les points nocifs que j'avais en tête, clairement. Déjà, ça allait mieux. L'étau qui me brisait depuis certaines « révélations » se desserrait et me laisser bien plus libre. Je cherchais donc le contact rassurant des doigts de ma moitié autour des miens, glissant ma main fine dans la sienne, fermant mes doigts délicatement autour des siens. Je voulais sentir autre chose que sa colère, qui n'était certes pas tournée vers moi, mais qui existait pourtant, malheureusement. Non pas que j'en fasse les frais, non, mais plutôt que... Je n'aimais juste pas ça. Ainsi, j'attirais sa main vers mon visage et, tout protecteur qu'il était, il chassa les larmes, me faisant ainsi esquisser un très léger sourire, tandis que lui demeurait tendu. Puis je lui dis que je le croyais, et je vis ses yeux briller, ce qui me poussa à m'expliquer un peu, parce qu'il méritait que je m'explique. Pourtant, mon cœur s'emballa, je perdis le fil de ce que je disais et, plus que tout, le souffle me faisait défaut.

Je me sentis immédiatement enveloppée dans sa protection lorsqu'il se pencha vers moi, avec ses murmures doux, ses caresses apaisantes. Je fermais les yeux, appuyant tendrement mon visage contre sa main, essayant de respirer. Ça n'était quand même pas bien simple à faire tout cela ! Néanmoins, progressivement, mon cœur et ma respiration retrouvèrent des rythmes normaux et je rouvris les yeux en lui rendant son délicat baiser, juste à temps pour l'entendre me dire qu'il m'aimait, et que je lui apportais tout ce dont il avait besoin. Un sourire étira mes lèvres, un peu pâle comparé à ceux que j'avais d'habitude, mais un vrai sourire tout de même, sincère et serein. Il ne faudrait peut-être pas non plus oublier que j'avais dévalé les escaliers à plat dos, et puis que bon, il y avait une dizaine de minutes tout au plus nous n'avions pas fini de nous expliquer, alors bon, j'avais le droit d'être encore un soupçon sur la réserve. Sauf que cette réserve se dissipa lorsque les lèvres de Flo' se posèrent délicatement sur mon front et je passais mes doigts sur sa nuque, tout en douceur. Puis il finit sa petite tirade sur une jolie connerie qui me fit rire très légèrement. Je passais ma main dans ses boucles complètement sauvages, pour l'occasion, avant de lui répondre.

« Je t'aime excessivement fort. Et la lune, je m'en fous pas mal. C'est toi, rien que toi, juste toi et pas un autre que je veux. J'ai pas besoin d'un gros caillou tape à l'œil en plus, tant que je t'ai, toi, ton humeur et ta tignasse qui ne supporte pas la pluie..! »

Comment ça, moi, rester sérieuse ? Non mais pas quand il me tendait la perche, oh ! Je me redressais un peu, l'attirant contre moi pour l'embrasser très légèrement, sauf que je me sentais un peu coupable, pour le coup. Ben oui, je lui avais caché des choses, quand même, alors qu'on avait juré de tout se dire... Et puis bon, ça pouvait être relativement important, ce que je ne lui avait pas dit, dooooooonc... Je fis en sorte de me glisser dans ses bras, frissonnant légèrement avant de trouver le contact chaud de son corps contre le mien. Pour maintenant, je n'allais même plus le lâcher ! Hors de question de le laisser filer ! À moi le n'amour de ma vie ! « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent 1950736702 En tous cas je lui devais d'être honnête.

« Je pense que tu dois savoir que je ne t'ai pas tout dit ses derniers temps et... je voulais que tu saches que s'il n'y avait pas eu toute cette tension, je te l'aurais dit parce que ça te concerne aussi, alors je suis désolée de ne pas t'en avoir parlé avant... »

Sincère, clair et précis, et interrompu par l'arrivée du médecin. Tiens ben il était là, lui ? Bon, ce qui était assez bien c'était qu'il était rentré quand il n'y avait pas grand chose de compromettant qui sortait de ma petite bouche donc ça me rassurait à moitié quand même. Non mais parce que s'il était entré quand on parlait à moitié infidélité, c'était tout à fait moyen. Bref, je m'étais redressée, assez paisiblement parce que franchement je me sentais toute cassée de partout quand même, mais bon, ça aurait pu être pire, j'avoue. En tous cas j'écoutais bien ce qu'il avait à me dire, pour le coup. Pas de souci sur les radios et tout le bataclan donc vu que visiblement je n'étais pas seule, retour maison dans quelques petites heures si tout allait encore bien. Par contre la prise de sang avait parlé et... Vive le langage de médecin, parce qu'il m'avait perdu en route avec son histoire de taux d'hormones en tous genre. Non mais il fallait dire que j'avais un peu bugué et que je crois bien que ma mâchoire allait se décrocher. Mes doigts se refermèrent autour du poignet de Flo', un peu comme la serre d'un rapace. Là pour le coup l'idée que je puisse lui faire mal ne m'avait même pas effleuré l'esprit, parce que ça se bousculait dans ma tête. Des mots comme « taux de HCG significatif » venaient d'être lâchés dans la conversation. Et non, ce n'est pas un poisson d'avril. Donc ça voulait dire que... Approximativement, là, à la louche, sur ma capacité de réflexion... Cela devait faire entre deux et trois semaines que... Sauf que ce n'était pas du tout prévu. Enfin, si, on en avait parlé, on était plus ou moins d'accord sur la question, enfin, sauf sur quand bien évidemment et encore, même si je disais que je me sentais prête, l'apprendre là, comme ça, c'était, euh... Et je n'osais même pas regarder la tête de Flo', parce que là je ne savais franchement pas comment il allait réagir. Ah, et puis oui, tant qu'à faire, le médecin avait ajouté que, théoriquement – et juste théoriquement – cette chute était sans gravité pour l'avenir du bébé. Et là dessus, hop, disparition du médecin. Paraissait que si on avait des questions il suffisait de l'appeler. Ouais, ben avant ça, il allait falloir que j'ai une conversation avec mon cher et tendre quand même. Parce que là, euuuuuuuuuh... Très grosse claque dans ma tronche, déjà. J'ai perdu ma langue, d'ailleurs.

« Flo' je... » Il allait falloir que je respire. Je tournais la tête vers mon homme, cherchant à déterminer les expressions qui passeraient sur son visage. Je le connaissais par cœur. Je saurais déchiffrer ses émotions. Seulement, là, il allait falloir que je retrouve ma langue et que je trouve les bons mots, de toute façon. Je me mordis la lèvre inférieure avant de m'humidifier les lèvres. Courage Céleste ! « On fait quoi, maintenant ? » Bravo Céleste ! Non mais franchement, avouez qu'en ce moment, ça se posait, comme question !


Céleste ҩ Florent

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Dernière édition par Alexandre L. Leroy le Mar 25 Avr 2023 - 8:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent   « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Icon_minitimeVen 2 Mai 2014 - 12:57


Florent & Céleste  

« Ceux qui tombent entraînent souvent dans

leur chute ceux qui se portent à leur secours. »

J’avais parlé. Je lui avais tout expliqué, jusque dans les moindres détails, tout en la forçant presque à m’écouter. Ce n’était peut-être pas agréable pour elle, ça ne l’était pas non plus pour moi, mais il fallait qu’on passe par là, sinon les doutes qui resteraient gravés là, dans son cœur, allaient un jour me retomber dessus. Nous retomber dessus. Et je n’osais même pas imaginer les conséquences que ça aurait. Florent sans Céleste et Céleste sans Florent c’était peut-être inimaginable, mais on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve, et je préférais éclaircir tout ça plutôt que de garder ça pour moi. Bref, elle m’avait écouté, silencieusement, des larmes roulant sur ses joues pâles, et je suppose qu’elle avait ressenti ma colère. Impossible qu’elle ne l’ait pas ressentie, en même temps, parce que la colère, j’en débordais. Finalement, je m’étais assis sur son lit, tentant en vain de me calmer un tant soit peu, et un moment de tendresse suivit. Sentir sa main dans la mienne, puis ma main contre sa joue, ça me faisait énormément de bien. C’était incroyable. Toute la pression retombait d’un coup, parce que je la connaissais assez pour savoir ce que le moindre petit geste signifiait. Elle me pardonnait, elle me comprenait, elle ne s’inquiétait plus, ou presque. Et ça, c’était le soulagement total. Puis, elle commença à s’expliquer à son tour, mais elle se perdit dans ses explications et je préférai la rassurer un peu, parce qu’elle ne devait surtout pas s’affoler. Pas après cet accident. Il fallait qu’elle se repose, qu’elle se calme et qu’elle réfléchisse un peu à ce qu’elle voulait vraiment me dire, avant de parler. Alors pour l’occasion, c’étaient baisers, paroles douces, sourires, et, pour terminer, une petite connerie. Ben oui, Flo’ sans conneries, c’est pas Flo’, n’est-ce pas ? What a Face D’ailleurs, Céleste enchaîna et ça me fit rire légèrement, un rire qui reflétait tout l’amour que j’éprouvais pour elle.

« Ma tignasse elle te zuteuh ! » lui répondis-je sur un ton faussement vexé, avant de me remettre à sourire et de la laisser me prendre contre elle dans un geste tout doux.

Un nouveau baiser suivit, et je profitai simplement de ce moment. Toutes ces choses m’avaient tellement manquées, sérieusement… Je ne pouvais plus me passer d’elle, c’était bien clair, et j’avais bien cru la perdre une deuxième fois, ma Céleste. Ce n’était finalement pas si grave, mais trouver sa femme en bas des escaliers, inconsciente et dans une position douteuse, ça faisait peur, très peur. J’avais su quoi faire, mais ça c’était seulement parce que j’étais étudiant en médecine, sinon je n’aurais certainement pas osé la bouger pour qu’elle puisse respirer librement et qui sait ce que ça aurait eu comme conséquences. Enfin bref, inutile de repenser à ça, elle allait bien maintenant et c’était le principal. Finalement, c’est Céleste qui brisa le silence et je l’écoutai attentivement, le visage sérieux, pour une fois, puisque le sien l’était aussi et je n’allais quand même pas déconner à tous les coups, s’il vous plaît. Elle ne m’avait pas tout dit ces derniers temps, mais elle l’aurait fait en temps normal ? Ah ben là elle avait le don de m’inquiéter, quand même. Je fronçai les sourcils, lui répondant juste un petit :

« Qu’est-ce qu’il y a ? » tout doux, mais surtout très mal à l’aise.

L’entrée d’un médecin interrompit notre conversation et je me tournai vers lui, tandis que Céleste se redressait dans son lit. Il se mit à parler et je l’écoutai attentivement, même si je lui en voulais un peu parce qu’il avait le don de parler tout sauf clairement, et ma crevette aurait sûrement du mal à comprendre. Moi, je m’en sortais très bien puisque encore une fois, j’avais fait de tout ça mes études, mais il aurait quand même pu faire un petit effort. Pas de problèmes du côté des radios et on pourrait rentrer à la maison dans quelques heures si tout allait bien, d’ailleurs ça, ça me fit bien sourire. On serait bien mieux à la maison et puis en plus, là-bas, je pourrais servir correctement ma princesse ! Oh oui, j’allais la chouchouter, quoi qu’elle me dise, ça vous pouvez en être sûrs. Puis, il nous informa sur les résultats d’une prise de sang. Rien que le début de ses explications firent battre mon cœur à toute vitesse, et une lueur de panique traversa mon regard. Je sentis Céleste me serrer le poignet et je posai ma main sur les siennes, les serrant doucement aussi, les yeux toujours rivés sur le médecin qui parlait bien trop vite à mon goût. Fallait que je retienne ça, à l’avenir. Parler calmement et clairement. Lorsqu’il termina et sortit de la pièce, mes yeux restèrent rivés sur la porte pendant quelques secondes, le temps que l’information fasse son chemin jusqu’à ma tête. C’est Céleste qui prit la parole en première et je tournai vivement la tête vers elle, complètement perdu, stressé et inquiet. Ce n’était pas la réaction que j’aurais dû avoir, c’est sûr, mais l’annonce de cette nouvelle m’avait littéralement cloué sur place et pour le coup, je ne savais ni quoi dire, ni quoi faire. Lorsqu’elle me posa une question, je mis un peu de temps à la comprendre, puis me réveillai et secouai la tête, les sourcils froncés.

« Euh… » Ouah, c’est du grand Flo’. Apparemment, on avait tous les deux perdu notre langue, et moi encore plus qu’elle. C’était bien nouveau, ça. Je pris le temps de réfléchir quelques secondes, puis mon regard se mit à briller, un léger sourire étira mes lèvres et je lui soufflai, d’une voix un peu cassée : « Je suppose qu’on va partir à la recherche d’une plus grande maison. »

Un sourire plus franc illumina mon visage et j’embrassai une nouvelle fois Céleste, encore silencieux à cause du choc, mais j’allais m’en remettre. J’allais devenir papa à vingt-et-un ans, ou… euh… vingt-deux ? Neuf mois dans le ventre de sa maman, le bébé, c’est ça ? Suspect Ouais, ça devait être ça… Dans ma tête, c'était le bordel total. Je lui caressai doucement le visage, tout doucement, avant de lui chuchoter :

« Tu sais même pas à quel point ça me rend heureux. Et on s’en sortira, ne t’inquiète pas pour ça. J’ai absolument aucune idée de comment m’occuper d’un bébé, mais j’apprendrai, t’en fais pas. » Je souris légèrement en secouant la tête, réalisant que je faisais tout sauf la rassurer, pour le coup, mais j’avais vraiment du mal à me concentrer. Allez, Flo’, ce neurone, s’il te plaît ! « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent 2752390508 

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MessageSujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent   « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Icon_minitimeLun 30 Juin 2014 - 11:21




« Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. »

ҩ
Le plus dur, c'était de crever l'abcès, d'écouter, d'affronter. C'était douloureux, non pas que je ne le croie pas ou que je ne lui fasse pas confiance, bien au contraire, mais... Je devais faire face aux idées que j'avais enterrées, pour pouvoir l'écouter pleinement, et ces idées, à elles seules, étaient insupportables. Mon homme, dans les bras d'une autre. Une autre, dans les bras de mon homme... C'était impossible que je le supporte sans broncher. Ça m'aurait tué plutôt deux fois qu'une. Les larmes étaient les témoins silencieux de ce mal que j'avais à accepter cette image, même si je la savais totalement faussée. Je faisais confiance à mon homme, depuis le premier jour et chaque jour depuis. Nous nous étions mariés, nous avions connu des jours difficiles, notamment avec ce braquage qui avait failli me l'enlever trop tôt, mais bien plus de jours de joie. Ils étaient indéfinissables, car les plus petites joies, les joies les plus simples à ses côtés avaient un goût de magie. Il nous suffisait de nous asseoir dans le canapé, Flo' à la guitare, et de passer un petit moment calme en musique pour être heureux. J'aimais cette vie qu'on s'était construite, chaque souvenir que je partageais avec ma moitié. Plus encore, c'était lui que j'aimais. Alors cette garce, elle l'avait joué finement, parce qu'elle avait très vite trouvé mon point faible. Sauf que jamais, pour rien au monde, je ne l'aurais laissée s'approprier ma moitié. Il était à moi, quoi qu'il advienne.

Ses explications étaient terminées, mais les miennes étaient laborieuses, j'étais encore totalement emportée par un tourbillon d'émotions. Tellement embarquée que j'avais moi-même perdu le fil de ce que je disais, et que mon souffle était parti avec. Mais Flo', si protecteur qu'il l'était, m'avait entouré d'une bulle protectrice de tendresse, comme chaque fois qu'il se penchait sur moi, comme chaque fois qu'il esquissait un geste pour me protéger. C'était en partie pour cela que je l'aimais tant, parce que je me sentais totalement protégée lorsque j'étais avec lui, j'avais l'impression de devenir invulnérable, et surtout que quelqu'un me regardait autrement. J'aimais cette façon qu'il avait de me regarder, j'arrivais à en oublier tout ce que j'avais perdu bien avant de le rencontrer. Ma famille, mes souvenirs... Je ne gardais en tête que mon futur sans accrocs à ses côtés, mes souvenirs doux et heureux. En fait, je l'aimais tout entier, malgré qu'il soit complètement gamin dans sa tête par moments, qu'il ne soit jamais très sérieux plus de cinq minutes, que c'était le chantier sur sa tête dès que ses petites boucles de mouton goûtaient à l'humidité... Je vous dis, je l'aimais tout entier, et j'aimais aussi savoir que je pouvais le taquiner, il ne prenait les choses que du bon côté. Bref, mon chéri était parfait.

C'est ce qui me poussa à être très honnête avec lui. Non pas que je ne l'ai pas été depuis un moment, mais plutôt que j'avais gardé certaines choses pour moi. Et lorsque je lui avais dis, j'avais senti qu'il était pris d'un certain mal-être. Je m'en voulais, du coup, et je m'apprêtais à lui répondre lorsque le médecin entra dans la pièce, me coupant la possibilité de parler de mon petit et insignifiant retard, que j'assimilais juste à la tension de ces derniers jours. Non mais trois jours, ce n'était rien, ça m'était déjà arrivé quelques fois, c'était si peu... Je n'avais donc pas eu l'occasion de parler, à la place je m'étais redressée dans le lit pour pouvoir me blottir doucement contre ma moitié. Sauf que c'était finalement un peu panique à bord avec ce qu'on apprit. Bon, pas parce que j'allais rentrer et que tout allait top sur les radios, hein, mais plutôt parce que... Visiblement, d'après la prise de sang, j'attendais un bébé... Donc en fait, ce retard était un peu plus important que je ne le pensais. J'avais complètement perdu la voix, sur ce coup-là. Heureusement que mon chéri ne s'était pas dérobé, sinon ça aurait été la fin du monde pour moi. J'avais donc pris la parole, complètement perdue, et j'avais ensuite croisé sa mine inquiète. Il était complètement perdu, et je pouvais le comprendre. Néanmoins, je me mordis la lèvre inférieure, autant par nervosité que parce que je n'étais plus trop bien dans ma peau de ne pas lui en avoir parlé avant, avant de lui poser une question. Il y réfléchit un petit moment et, progressivement, il sourit, avec son regard brillant, et sa réponse m'arracha un petit sourire en coin. Mais vraiment léger. Je passais mes doigts sur sa nuque, le regardant droit dans les yeux. Pour le coup, il n'y avait pas de grand sourire sur mes lèvres, mais je lui rendis son baiser avec plaisir. J'attendis qu'il ait fini, et un très léger rire m'échappa. Ça, c'était mon amour tout craché. Pas super rassurant, mais plus sincère que ça tu meurs. Je me serrais un peu plus contre lui.

« Je veux surtout pas te forcer la main... Je sais que c'était pas prévu aussi tôt, alors si tu veux y réfléchir c'est tout à fait ton droit. Je te fais confiance, depuis le premier jour et jusqu'au dernier. »

J'avais parlé avec cette extrême douceur qu'il était le seul à entendre, restée blottie contre lui. J'étais bien dans ses bras, ça m'avait manqué un long moment, à cause de cette garce. Je passai mes bras autour de lui, savourant juste avec plaisir ce contact léger qu'il laissait établir. J'étais bien, terriblement bien. Ça m'avait terriblement manqué. Un petit sourire finit par étirer mes lèvres, et je posais un baiser taquin au niveau de sa mâchoire, à ce même endroit timide que le premier jour du reste de ma vie. Aujourd'hui, ce baiser n'avait plus, pour moi, la même signification. Au premier jour, c'était juste un mélange de sentiments. À la fois la peur de le perdre en lui disant que je l'aimais et le besoin de le lui dire quand même. Aujourd'hui, ce n'était qu'un rappel. Depuis qu'on était ensemble, je me sentais vivante, je voulais que ça continue. Je ne pouvais pas laisser cette parisienne de malheur s'attaquer à mon bonheur. C'était impossible. Inimaginable. Inconcevable. Inacceptable. Elle ne l'aurait pas pour elle, je le gardais pour moi, et moi seule – enfin à ce rythme-là plus pour longtemps parce que bon voilà quoi – et ce n'était même pas négociable. Je fermais les yeux, la tête légèrement appuyée sur son épaule. Un léger soupir de bien-être franchit mes lèvres.

« J'ai juste hâte qu'on rentre chez nous, tous les deux, pour enfin être tranquilles... » Mes lèvres se posèrent furtivement dans son cou. « Je t'aime... » Et c'était plus que sincère.


Céleste ҩ Florent

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Louis T. Delmas
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« Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Vide
MessageSujet: Re: « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent   « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent Icon_minitimeMar 29 Juil 2014 - 21:20




Florent & Céleste

" Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. "

 Cette annonce était… pour le moins stressante. Ca faisait l’effet d’une grosse claque dans la tronche, en fait. Non pas parce que c’était une mauvaise chose, bien au contraire, c’est juste que je ne m’y attendais absolument pas. Certes, j’étais l’homme le plus heureux du monde aux côtés de ma brune, j’étais prêt à tout sacrifier pour elle, je voulais passer le reste de ma vie avec elle et je ne voulais la perdre pour rien au monde, mais un bébé… c’était rapide. Vraiment rapide. Vingt-et-un ans seulement. J’étais majeur que depuis trois petites années, et elle aussi. J’avais quitté la maison de mes parents il y a un peu plus d’un an. Et voilà que je me retrouvais marié, en pleines études, futur papa. Y’avait de quoi rendre nerveux n’importe qui, là, quand même. Notre appartement était-il assez grand pour accueillir un bébé ? Non, sûrement pas. Il faudrait penser à emménager dans une maison. Aurais-je le temps de m’occuper de mon fils ou de ma fille ? J’en ferais. Quel idiot, Flo’, la question ne se posait même pas. Est-ce que je gagnais assez pour pouvoir entretenir ma petite famille ? Ca, ça restait un gros point d’interrogation, dans ma tête. J’étudiais et j’avais un boulot au café du village. Y’avait pas de quoi sauter de joie, quand même. J’avais beau être en voie de devenir médecin, un boulot plutôt bien rémunéré, je ne l’étais pas encore et il fallait que je termine ces années d’études que j’avais entamées. Tellement de choses auxquelles penser, tellement de choses dont je doutais, mais pourtant, j’avais une seule certitude. On y arriverait, Céleste et moi. A deux, ensemble, en se soutenant l’un l’autre. Il le fallait bien, parce qu’on ne pouvait plus faire machine arrière, désormais. Enfin si, mais il n’en était même pas question.

L’information avait mis une éternité à atteindre mon cerveau, mine de rien. Parce que oui, tout le paragraphe au-dessus, c’est des pensées qui me sont passées par l’esprit plusieurs heures plus tard, je précise. Alors j’avais peut-être serré un peu trop fort les petites mains de ma crevette, mais elle avait fait de même avec mon poignet et puis il fallait bien qu’on passe nos nerfs sur quelque chose. Une fois le docteur parti, mon regard était resté rivé sur la porte pendant quelques secondes, mon cœur battant à tout rompre, mes joues pâlissant sûrement. Non mais là, pour éviter de devenir tout blanc, fallait le faire. Puis, la voix de Céleste m’avait ramené à la réalité, et elle m’avait posé une question qui semblait être la question la plus dure qu’on ne m'ait jamais posée. Bug de cerveau et compagnie, oui oui ! Et réponse complètement débile en prime, sauf qu’elle arracha un petit sourire en coin à Céleste, alors ça n’avait pas trop l’air de la déranger. Enfin, je l’espérais. Fallait sérieusement que je me mette à réfléchir avant de parler, sauf que là, voyez-vous… c’était plus facile à dire qu’à faire. Je sentis à peine ses doigts passer sur ma nuque, j’étais tellement dans les vapes que le contact me paraissait loin, très loin. Je marquai un petit temps de pause, puis me remis à parler, plus sincère que jamais. J’avais beau ne pas être très rassurant, au moins, j’assumais de ne pas avoir d’expérience en matière d’enfants, et encore moins de bébés. Elle éclata d’un petit rire léger, celui que j’aimais tellement et qui m’arracha un sourire doux et tendre, rien que pour elle. Elle reprit la parole à son tour et je l’écoutais attentivement, peinant à rester concentré malgré tout. Ses paroles étaient, elles, vraiment rassurantes. Elle ne me forçait pas la main, je pouvais y réfléchir, elle me faisait confiance. Je secouai la tête et posai ma main sur sa joue, la caressant doucement de mon pouce, un geste que je répétais souvent avec elle.

« J’ai pas besoin d’y réfléchir, je veux un enfant avec toi, Céleste. Et que ça soit maintenant ou dans cinq ans n’y changera rien du tout. » Je plantai mon regard sombre dans le sien, comme pour mieux appuyer mes dires, puis je poursuivis, les yeux doux et brillants : « Si tu penses comme moi, alors on doit foncer, sans hésiter. Ce sera peut-être pas toujours facile, mais on va s’en sortir, tu peux compter sur moi, tu le sais. Je ferai des efforts, des énormes efforts, je peux même devenir sérieux si ça peut t’aider à te sentir mieux. »

J’eus un très léger rire, mais je redevins sérieux juste après, ne laissant que la trace d’un sourire sur mes lèvres. Je passai mes doigts tout autour du visage de ma brune, un peu perdu dans mes pensées. J’étais à la fois aux anges et angoissé. Je ne devais sûrement pas être le seul, mais dans le fond, j’avais confiance. Confiance en nous, en notre histoire, en notre avenir, en notre entourage, aussi. Parce que nous ne serions pas seuls face à tout ça, il y avait assez de gens sur qui on pouvait compter. Oui, j’avais confiance. Céleste finalement blottie contre moi, je la serrais un peu plus fort encore, sentant l’odeur de ses cheveux, ce parfum si familier, si rassurant. Je sentis ses lèvres m’effleurer la mâchoire et un léger sourire étira mes lèvres. Nous savions tous les deux ce que signifiait ce baiser. Elle m’avait fait le même au tout début de notre histoire. Pour moi, ça avait été comme une confirmation. De ses sentiments réciproques. Pour nous, c’était un nouveau départ, le début d'une merveilleuse histoire. Elle s’appuya contre mon épaule, puis sa voix rompit une nouvelle fois le silence, et elle me confia qu’elle avait envie de rentrer chez nous pour être tranquilles. Je sentis alors ses lèvres dans mon cou, puis un je t’aime, presque chuchoté. Je passai doucement ma main sur son bras, approchai mes lèvres de son oreille et lui soufflai :

« Je t’aime encore plus. Et tu seras la plus belle des mamans. » Je lui posai un petit bisou espiègle sur la joue, tout sourire. D’habitude, c’était plutôt elle qui était d’humeur joueuse, mais là j’étais juste au top de ma forme. De bonne humeur, les étoiles dans les yeux, envie d’aller crier sur tous les toits à quel point j’étais heureux. Je m’écartai un peu d’elle pour lui faire face, et d’une voix d’une douceur infinie, je lui demandai : « Je peux t’apporter quelque chose ? A manger ? A boire ? Un bisou, peut-être ? »

Je lui fis un sourire innocent et posai un petit baiser sur son front. Signe de protection. Pour ma part, j’avais bien besoin d’un petit quelque chose pour me faire redescendre sur terre, sinon j’allais rester dans la lune pendant des jours et des jours encore, et ce n’était pas forcément le comportement à adopter face à cette situation, n’est-ce pas ? Je me levai alors et, tout en passant une main sur les cheveux de Céleste, je lui dis :

« Je reviens tout de suite. »

Je reviendrais plus vite que ça, même. Très peu pour moi l’idée de l’abandonner plus de cinq minutes, surtout après une telle nouvelle ! J’allais la soigner, ma petite Céleste. Surtout que mine de rien, elle venait de faire une chute dans les escaliers, et elle en garderait quelques petits souvenirs. Certes pas pendant très longtemps, mais quand même. Des bleus c’était pas ce qu’il y avait de plus agréable à supporter ! Je me coulai donc dans le couloir – se couler dans le couloir, c’est joli ça What a Face – et me dirigeai vers le distributeur automatique, où je me payai un café brûlant, noir. En soufflant dessus, je me dirigeai lentement vers la chambre de Céleste, et, alors que je m’apprêtais à y rentrer, j’entendis une voix derrière moi m’interpeler. Je ne reconnus pas le docteur, mais lui semblait me connaître, vu qu’il m’appela par mon nom de famille. Je lui serrai donc la main, le sourire avenant, puis il m’annonça que nous pouvions sortir si on voulait. On pouvait aussi rester encore un peu, si jamais on avait des doutes ou des questions, mais ce que Céleste m’avait confié juste avant prouvait bien qu’il n’y avait plus aucune raison de rester là. Je remerciai le docteur, puis poussai la porte de la chambre après avoir toqué doucement. Le regard brillant et le sourire joueur, je lançai à Céleste :

« Je t’ai manqué ? » Je m’approchai de son lit, pris une gorgée de mon café entamé au moment de la rencontre avec le docteur, puis lui annonçai : « J’ai croisé le docteur dans le couloir, il m’a dit qu’on pouvait y aller quand on voulait. » Je vidai rapidement ma petite tasse en plastique – vu le prix exorbitant du café, ils auraient au moins pu nous présenter des tasses un peu plus grandes – puis la jetai à la poubelle, avant de revenir près de ma crevette. En bon gentleman, le sourire amusé, je lui tendis la main, l’autre dirigée vers la porte, tout en lui disant : « Après vous, madame. »

Ca disjonctait, là-dedans, quand même. Comme d’habitude, me direz-vous, mais là dans ma tête c’était Bagdad. Le bordel complet, mes idées ne s’alignaient plus, mon neurone était tout à fait déconnecté… Pfiou, ça n’allait plus. J’aidai donc Céleste à descendre du lit, veillant à ce qu’elle n’ait pas trop mal. Après un accident pareil, le fait de bouger n’allait forcément pas être super agréable, mais au moins on rentrait à la maison, tout comme elle l’avait souhaité. Nous nous dirigeâmes donc vers la sortie, devant laquelle se trouvaient plusieurs taxis qui attendaient bien tranquillement qu’on les choisisse. Parce que non, je n’avais toujours pas le permis – j’y travaillais, ça serait pour bientôt ! – et comme Céleste n’avait pas de voiture sur le parking de l'hôpital et n’était pas du tout en état de conduire, c’était la seule solution. A moins de retourner à l’appartement en bus, mais ça, je n’y pensais même pas. Je choisis donc le taxi qui était juste en face de nous et ouvris la portière arrière pour ma brune, attendant bien sagement qu’elle y entre, un sourire doux aux lèvres, avant de faire de même. J’annonçai au chauffeur la destination, mis ma ceinture, puis passai mon bras autour de ma chérie, posant un petit baiser sur ses cheveux au passage, presque par réflexe. C’était tout mignon, tout doux, très protecteur. Un sourire amusé aux lèvres, je me mis à chanter :

« On filera à l’arrière des taxis… Si loin ! »

Un petit bout d’une composition que j’avais récemment terminée, que Céleste connaissait sûrement par cœur, tellement je la chantais souvent. Elle avait souvent été là au moment de la composition, aussi. Je me mis à caresser le bras de ma choupinette, distraitement, le regard rivé sur le paysage qui défilait à toute vitesse. Cette journée, nous n’étions pas prêts de l’oublier.
 




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« Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. » † Céleste & Florent

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