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 « Tomorrow who knows who will listen. » Antonio & Kate

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Louis T. Delmas
Louis T. Delmas
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MessageSujet: « Tomorrow who knows who will listen. » Antonio & Kate   « Tomorrow who knows who will listen. » Antonio & Kate Icon_minitimeMar 2 Sep 2014 - 22:07


Tomorrow who knows who will listen.
Antonio & Kate

Elle était partie. Elle était tout bonnement partie. Du jour au lendemain, sur un coup de tête. C’est à peine si elle m’avait prévenu. Bien sûr, elle m’avait invité chez elle pour m’en parler, mais je n’avais pas eu le temps de me faire à l’idée que déjà, elle s’était envolée. Aleera. Ma copine. Enfin, ex-copine, parce qu’on avait décidé qu’il valait mieux se séparer pour que chacun d’entre nous puisse vivre sa vie tranquillement, sans dépendre de l’autre. De toute façon, elle n’était même pas sûre de revenir, alors je l’avais laissée filer. J’avais douté de notre relation, c’est vrai, et j’étais bien conscient qu’elle n’était pas la femme de ma vie, mais j’étais bien avec elle, posé. Elle me rendait heureux, me faisait sourire, et puis j’éprouvais des sentiments envers elle, mine de rien. La rupture s’était passée dans le calme, et même si ça avait été un sale moment à passer, elle aurait pu me faire bien pire que ça. Quelques larmes de sa part, beaucoup de questions de mon côté, mais nous nous en étions sortis, et voilà qu’elle quittait Etretat, peut-être pour de bon.

Son départ m’affectait. Je n’en montrais rien, je masquais ma déception par un – faux – trop plein d’énergie en compagnie d’autres personnes, mais il m’affectait. De toute façon, ça ne servait à rien de me ronger l’esprit en pensant à elle. Fais-le avec le sourire ou ne le fais pas. Ces mots me trottaient dans la tête, sans que je ne sache vraiment d’où ils sortaient. Alors je souriais. C’étaient des sourires forcés la plupart du temps, mais je souriais. A Cléia, à Gwen, à toutes ces personnes qui comptaient pour moi, qui m’offraient du soutien alors que je m’entêtais à leur dire que je n’en avais pas besoin. Ce qui n’était pas entièrement vrai, mais à moitié. Parce qu’il fallait que je fasse le point, seul, et ce n’est pas en pleurnichant sur mon sort que j’allais réussir à m’en tirer, alors je me contentais de… de sourire. J’allais bien. Et c’est cette idée qui m’aidait à garder la tête haute depuis une semaine.

D’un geste souple, je me servis un demi verre de scotch, avant de m’affaler dans le fauteuil et de poser les pieds sur la table basse devant moi. La douche que je venais de prendre avait beau m’avoir rafraîchi, je n’avais pas la gueule que j’avais d’habitude. Barbe de trois jours, cheveux en bataille, simple t-shirt blanc, jeans bleu clair un peu délavé. Des yeux relativement fatigués, mais pas au point d’être cernés non plus. Un corps plus musclé qu’avant, acquiert pour Aleera, entretenu depuis son départ. Quand je ne passais pas mes soirées au boulot, c’est ça que je faisais : de l’exercice. Chez moi, au centre sportif, n’importe. Ca défoulait et puis, mine de rien, ça passait le temps. Parce que ni Cléia ni Gwen avait toujours le temps de me tenir compagnie, alors je me retrouvais très souvent seul chez moi, à tourner les pouces. Alors j’enchaînais les séries d’abdos, de gainage, de pompes, ce genre de choses. Je musclais chaque petit muscle présent dans mon corps, et les courbatures me faisaient un bien fou. Enfin, tout ça pour vous dire que j’étais frais, mais que je n’avais pas la même tête que d’habitude. J’avais presque l’air un peu sauvage, moins… petit enfant sage. Et ça m’allait plutôt bien, à vrai dire.

Les yeux rivés sur les images qui défilaient à toute vitesse devant moi sur l’écran de la télé, je pris une gorgée de ma boisson, ne pouvant retenir une petite grimace en sentant le liquide m’enflammer la gorge. La première gorgée ne passait jamais très bien, mais après, je comptais enchaîner. Après la deuxième gorgée, mon esprit divagua – pas à cause du scotch, je vous rassure – et je repensai à cette fille croisée sur le palier, qui était entrée dans un studio tout près du mien. Je me surpris à sourire en me rappelant le sien, qui avait été chaleureux en me saluant. Je le lui avais d’ailleurs rendu, bien évidemment, et son visage m’était resté. Fallait dire que je commençais à faire plus attention aux filles qui m’entouraient, alors que pendant tout un temps, je n’étais resté concentré que sur Aleera, ou presque. Et malgré tout, ça me faisait du bien de retrouver cet esprit de chasseur que j’avais depuis que j’étais petit. Même à neuf ans je draguais déjà tout ce qui bougeait, tant que c’étaient des filles. C’était plutôt cool, ouais. Et le fait que je ne connaisse pas le nom de cette brune… non, ça ne m’allait pas.

Je finis mon verre et éteignis la télé, de toute façon revoir Top Gun en boucle n’allait pas m’aider à vivre ma vie correctement. J’avais une petite idée derrière la tête, et je ne comptais pas m’en débarrasser tout de suite. Je partis prendre deux verres dans le placard de la cuisine – deux, parce que me ramener avec un verre sale chez elle lui montrerait que j’avais déjà commencé à boire – et les déposai sur la table, accompagnés de la bouteille à peine entamée de scotch. Si j’allais lui offrir un verre ? Oui, et même deux si elle voulait. Et si elle acceptait pas, qu’elle était pas là ou qu’elle était occupée, je trouverais bien quelqu’un d’autre, hein. Je connaissais la plupart des gens qui habitaient à l’académie de nom et de visage, alors je n’aurais qu’à faire le tour du bâtiment des studios en lisant les noms sur les portes pour en choisir une autre. C’était un état d’esprit un peu limite, je vous l’accorde, mais j’avais envie de m’amuser un peu parce que depuis une semaine, je m’en étais privé. Je partis dans la salle de bains me remettre un coup de déo  et passer un peigne dans mes cheveux pour les dompter un minimum. Avoir l’air d’un clochard alors que je comptais draguer, très peu pour moi cette idée-là. J’hésitai à changer de tenue, mais décidai de ne rien changer, après tout le t-shirt mettait mes muscles en valeur et ma tenue était loin d’être horrible, quand même.

Je fourrai mon portable dans la poche arrière de mon jean, glissai mon portefeuille dans l’autre et mis des converses bleu nuit, avant de fermer la porte de mon studio à clé en sortant, un demi sourire aux lèvres. Antonio en action. Les clés dans ma poche avant, je fis quelques pas sur ma gauche pour rejoindre le studio de… Kate ? C’était en tout cas ce qu’affichait la porte devant laquelle je me trouvais. Doucement, je toquais à la porte et, en attendant qu’elle vienne m’ouvrir, je révisai la phrase que j’allais lancer en français, en essayant d’éviter les erreurs pour ne pas avoir l’air trop con. Aleera avait été une très bonne prof, et depuis le temps que j’étais là, j’avais énormément progressé. Fallait dire aussi qu’à mon arrivée, je n’étais même pas capable de sortir un seul mot en français, alors… oui, franchement, j’avais le droit d’être fier. Là, j’arrivais à m’exprimer et à parler plus ou moins correctement avec les gens, ce qui était bien pratique. Lorsque la dénommée Kate vint m’ouvrir, je lui adressai un sourire craquant, avant de lui lancer avec mon accent italien :

« Bonjour… Je me demandais si vous aviez envie de boire un verre. » lui dis-je en secouant la bouteille devant elle. Je haussai les épaules, tout en poursuivant : « Je m’ennuyais tout seul, alors je me suis dit que j’allais rejoindre la jolie fille qui habite à quelques studios de chez moi. »

Sourire adorable, regard pétillant, presque charmeur. Mes techniques de drague n’étaient peut-être pas des moins lourdes, mais en général, les filles me pardonnaient en me voyant sourire. En espérant que ça marche avec elle aussi, et que son copain ne débarquerait pas en me foutant un coup de poing dans la tronche, parce que ça, ça aurait été franchement dommage…

 

© Belzébuth
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