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 Soul [Zénon & Céleste]

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Soul [Zénon & Céleste] Vide
MessageSujet: Soul [Zénon & Céleste]   Soul [Zénon & Céleste] Icon_minitimeMer 23 Juil 2014 - 1:30


Soul



People :
Zénon Tancrede d'Idinis Victorin meets Céleste Pacifique Aurore Mongagnant-Chevalier

Mind
- Je veux de l'or, je veux la gloire, je veux qu'on honore un jour ma mémoire...
- Je ne désires rien, ni gloire ni bien. Mais le gueux qui a faim doit mendier son pain.
[ Le Bossu de Notre-Dame ]


Nulle âme à part moi ne les entendra si tu restes sourd aux mendiants d'amour.
La tête encore pleine d'images et de chansons, je sors de la salle de cinéma. Vous pourrez en dire tout ce que vous voudrez, mais il n'y a rien de tel qu'un vieux Disney pour illuminer mes journées. Finalement, les séances de cinéma pour les enfants en mal d'activités pendant les grandes vacances ne sont pas une si mauvaise chose. Il n'y a rien de comparable à un film sur grand écran, et même le meilleur streaming ne pourra pas égaler une telle qualité de son et d'image.
Je sors, au milieu d'une foule de gamins et de marmots. Dans leurs yeux, je vois les même étoiles que celles qui dansent dans les miens. Finalement, les grands classiques ne portent pas ce nom pour rien. Même à l'aube des 30 ans, le Bossu de Notre-Dame me fait toujours autant sourire. C'est l'un des nombreux dessin animé qui a bercé mon enfance solitaire dans la trop grande demeure de mon père, finalement. Et jamais je ne pourrais cracher sur une occasion de le revoir. Même au risque de croiser des têtes connues et d'essuyer leurs critiques. Je ne me suis jamais arrêté à l'opinion que les autres se feraient de moi, sinon je ne serais jamais parvenu jusqu'ici.

Si j'avais fait attention au regard des autres, jamais je ne serais sorti de mon château doré. Jamais je n'aurais laissé des hommes entrer dans ma vie. J'aurais épousé l'une des nombreuses jeunes filles de bonne famille que mon père tenait en haute estime, et je serais déjà à la charge d'une poignée de marmots tous plus bruyants les uns que les autres. D'une poignée de marmots dont je n'ose même pas imaginer les prénoms, d'ailleurs.
D'un geste qui est devenu plus un réflexe qu'autre chose, je déploie le grand parapluie rose qui me suit partout depuis mon arrivée ici. Oui, rose, et rien ni personne n'a jamais osé faire une quelconque remarque dessus. Peut-être que, finalement, c'est écrit sur ma figure que ça se passe d'un quelconque commentaire. Après tout, lorsqu'on se comporte un peu moins "normalement" comme moi, autant l'assumer. Parce que cacher sa vraie nature à la face du monde, voilà un programme bien trop compliqué pour moi. Bien trop compliqué, et surtout fort impossible. Jamais l'idée même de moutonner ne me viendrait à l'idée. Avouez que c'est bien plus drôle de faire tout pas comme les autres et de se faire remarquer. Et bien plus flatteur pour l'ego surdimensionné qui est le mien...

Je jette un coup d’œil vague sur la vie qui s'étire devant mes yeux. La soirée n'est pas loin, pourtant pas une seule trace de coucher de soleil à l'horizon. Je n'ai pas l'habitude de voir l'astre diurne se coucher aussi tard, ayant toujours vécu à l'extrême Est de la France. Mais il est vrai que c'est fort agréable de voir clair jusqu'à dix heures du soir dans les rues. Mais nettement moins pratique pour les réveils naturels aux aurores.
Vu le monde qui sort du cinéma, plusieurs séances ont du se terminer en même temps. On voit sortir des personnes de tous âges et de tous styles; voilà bien un art qui sait réunir toutes les générations et tous les passés au même endroit. Sans le cinéma -ou Canal +-, les séries de France Télévision auraient bien du mal à capter du monde les vendredis soirs. Enfin, auraient bien du mal à capter autre chose que des petits vieux, entendons-nous là-dessus sans honte.

Il doit pleuvoir depuis déjà un bon bout de temps, vu l'état des trottoirs. Certains, plus bas que les autres, disparaissent déjà dans les nombreuses flaques qui ne s'évacueront pas avant les prochains rayons de soleil. Parfois, les employés municipaux en charge des équipements publics se sont montrés bien optimistes quant au pouvoir d'évacuation de leur soleil quasi-absent, mais bon... L'espoir fait vivre, semblerait-il !
Je reste encore quelques instants immobile, sous mon parapluie rose, à regarder tomber les gouttes et s'exclamer les enfants ravis d'aller jouer dans la boue naissante, pendant que les pères les encouragent et que les mères se désolent sur le futur état des vêtements. La peinture classique d'une sortie de cinéma normande.

La pluie ne fait que redoubler, et je prends la décision de m'éloigner un peu pour commencer mon chemin vers "la maison". Avant cela, comme d'habitude, je jette un regard en arrière, laissant divaguer mon regard vers les retardataires qui sortent à peine du cinéma. Une femme brune qui commence à se risquer à braver les gouttes m'intrigue, jusqu'à ce que je remarque qu'elle compte s'aventurer sous cette cascade sous la pluie battante, sans parapluie ni capuche pour protéger sa longue chevelure brune.
Décidant qu'après tout personne ne m'attend à la maison, à part le canapé qui ne saura rien de mon retard, je m'approche d'elle avec un grand sourire qui arrondit mon visage et me donne une bouille d'enfant de 4 ans. Ce qui tombe bien, vu ce que je viens d'aller voir au cinéma, me direz-vous.
- Permettez ? Sans vraiment lui laisser le loisir de me donner cette fameuse permission, je tiens mon parapluie au-dessus de sa tête d'une main, pendant que de l'autre je jette ma veste qui avait échoué sur mon bras après la séance au sol, juste sur la flaque qui obstruait la route de la demoiselle. Ma bonne action étant faite, je redescends du trottoir et, d'un signe de main qui indique que mon père m'a entraîné des heures durant à accueillir ainsi les invités de marque, je continue mon épisode de chevalier servant.
- Voilà, damoiselle. Je m'en serais honteusement voulu de vous laisser ainsi vous débattre avec les frasques mesquines de madame la pluie sans même tenter de vous aider.


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Alexandre L. Leroy
Alexandre L. Leroy
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Soul [Zénon & Céleste] Vide
MessageSujet: Re: Soul [Zénon & Céleste]   Soul [Zénon & Céleste] Icon_minitimeDim 27 Juil 2014 - 20:50




« Soul »

ҩ
J'avais encore une belle journée bien remplie et joyeuse. Bon, il me manquait quand même ma moitié avec moi, parce qu'il travaillait. Et oui, pas de vacances d'été pour monsieur ! Même s'il avait suffisamment étudié toute l'année pour avoir son année de médecine de validée, et que là c'était relâche scolaire, il lui restait son travail au café. Donc bon, nous avions nos soirées, voire des demies-journées lorsque nous n'avions pas nos soirées, mais ça n'était pas top quand même... J'étais désœuvrée pour les vacances, et sans ma moitié, alors il fallait vraiment que je trouve comment m'occuper dans la joie et la bonne humeur en attendant mon homme ! Les programmes étaient relativement variés, d'ailleurs. Journée poney, virée entre filles, après-midi shopping, ou alors plage, cinéma, ou encore film à la maison avec ma Choupi dans le canapé... Bref, Céleste à fond la forme !

J'étais juste la plus heureuse des femmes, en ce moment. J'aimais mon homme à en perdre la raison, et ça me faisait énormément de bien. Et puis, Florent était bien capable de me combler. Des petites attentions toutes douces, ses petites bêtises habituelles, mais aussi sa bonne humeur, sa joie de vivre... Il me faisait me sentir plus vivante que jamais. Je n'avais jamais tant vécu que depuis que j'étais sa femme. Je m'étais mariée avec lui, et je n'avais pas, contrairement à ce que certaines mauvaises langues auraient pu le cracher, fait ce choix à la légère. Cet homme, c'était ma vie, tout simplement. La preuve... Si un mariage peut se résumer à un bout de papier, à une affaire administrative qu'on règle à coup de divorce, un bébé, c'était un tout autre engagement. ça nous était un peu tombé sur le coin du nez, mais je me sentais prête, même si je n'y aurais pas songé si vite. Cependant, Flo', après le choc, s'était annoncé prêt pour cette aventure qui risquait de changer un peu nos vies. Et j'étais désormais une femme tout à fait comblée. Épouse heureuse d'un homme parfait, future maman goûtant avec joie aux plaisirs que réserve un petit être grandissant doucement. Vraiment, je n'avais plus rien à envier dans cette vie.

Cette après-midi-là, le programme était au cinéma, car le temps était particulièrement maussade. Il faisait gris et assez humide. Il n'avait pas encore plu, et ça ne craquerait pas avant le soir, en théorie. Ce qui me laissait le temps de sortir et de profiter un peu du cinéma, pour voir un film romantique. Flo' était plus comédie et grands classiques, alors autant que j'aille voir ce film seule... ça éviterait que je me blottisse dans ses bras et que je me laisse détourner l'attention par ses frasques. C'était toujours la même chose. Je m'étais résignée à l'idée que mon grand gamin ne mûrirait jamais. Mais au final, c'était comme ça que je l'aimais, et pas autrement. Je l'avais choisi, pour le meilleur et pour le pire. Le pire, ce n'était sûrement pas ses petits airs de clown... ça, c'était le meilleur de lui, avec sa gentillesse sans bornes. Je l'admirais, ce grand cœur tendre.

Le film avait rempli ses promesses. Tendresse et amour à foison, de quoi me faire pleurer un peu, mais surtout de quoi me remplir de sentiments encore plus tendres que ceux qui m'animaient déjà. Autant dire que j'avais des étoiles dans les yeux et des petites licornes roses se baladant entre mes pensées. J'étais un peu comme sur un nuage rose en barba-papa. Rien ne pourrait plus faire retomber ma bonne humeur. Pas même la pluie, que j'avais largement sous-estimé. Elle était arrivée pendant que j'étais devant le film et me prenait en traîtresse. Je marquai un temps d'arrêt à la porte. Je portais une jupe patineuse grisé, m'arrivant un peu au dessus du genou avec élégance et un chemisier à jabot blanc, sans manches. J'avais une veste noire en cuir par dessus et des sandales à talon compensé noires. Pas de capuche. Pas de parapluie. J'étouffai un petit soupir, avant d'accrocher un sourire à mes lèvres, de rejeter une mèche de boucles brunes rebelles d'un mouvement de la main et de m'engager d'un pas décidé sous le pluie. Je n'étais pas en sucre, et elle ne me tuerait pas. Je pourrais toujours aller au café rejoindre ma moitié pour m'abriter de la pluie, et rentrer lorsque ça se calmerait, ou lui voler le sweat tout doux qu'il aurait sûrement emmené avec lui... Je retournerais le chercher, si c'était nécessaire. Allez, go. Lancement de Céleste sous la pluie !

Bon, pour supporter les trombes d'eau qui venaient s'écraser sur mon petit mètre cinquante-cinq sans les talons, il fallait bien entendu que je rentre un peu la tête en faisant comme profil bas. Ça me permettait par la même occasion de surveiller les flaques d'eau, parce que par ici, les trottoirs, c'était vraiment Bagdad. Les rénovations de voirie étaient prévues, mais pas avant l'automne. Non mais il ne faudrait pas brusquer les touristes, tout de même... Ils aimaient tellement avoir les pieds trempés ! Je me sentais un soupçon ironique pour le coup. J'allais foudroyer mes chaussures, vu que tout le talon était en espèce de paille tressée, ce qui faisait extrêmement mauvais ménage avec la pluie. J'eus un petit soupir en regardant autour de moi, accordant un petit sourire gentil à une vieille dame qui passait dans l'autre sens. J'avais la gentillesse dans la peau, d'aussi loin que je m'en souvienne. Alors, lorsqu'un homme, au visage avenant, s'approcha de moi, j'eus un sourire éclatant pour lui. Tant pis pour la pluie, elle n'entamait pas ma bonne humeur. Pas le moins du monde, même.

J'étais visiblement tombé sur quelqu'un d'aussi gentil que moi. J'avais du mal à me dire qu'il pourrait être quelqu'un de tordu avec des idées malsaines. Ce grand sourire lui donnait des airs d'enfant qui lui allaient bien, et son geste pour me mettre à l'abri de la pluie avait eu l'air d'être tout ce qu'il y a de plus naturel et désintéressé, ce qui ne fit qu'agrandir mon joli et tendre sourire. Je posais la main sur le bras du jeune homme pour sautiller un peu au dessus de la flaque sans me casser une cheville et en évitant de bousiller cette veste. Il avait vraiment sauvé ma paire de chaussures, là. Ce n'était pas une raison de foudroyer cette veste galamment jetée à mes pieds ! C'était sûrement la première fois de ma vie que quelqu'un me faisait quelque chose dans ce genre... Pourtant Flo' était relativement galant... Il me tenait la porte, tout ça, mais là, c'était vraiment le niveau d'au dessus, clairement. C'était plaisant..! Un léger rire plein de douceur et de gentillesse m'échappa tandis que j'écoutais le jeune homme. Il avait quelque chose de vraiment naturel quand certains seraient complètement pompeux avec leurs phrases d'une autre époque. Sauf que moi, ça me faisait plus sourire qu'autre chose. Ma voix douce résonna doucement.

« Je vous remercie mais, vous savez, ce n'était pas nécessaire... La pluie, ici, c'est vraiment quelque chose d'habituel. En tous cas, c'était vraiment très gentil de votre part. »

Petit sourire agréable, tandis que je remettais en place une mèche trempée qui obstruait ma vue. C'était bien mieux ainsi. Pour le moment, mes boucles trempées étaient lourdes d'avoir pris la pluie, mais bientôt elles ne seraient plus que frisettes généreuses bien sèches. Enfin, quand je serais rentrée chez moi, et ce n'était pas en restant planté face à ce galant inconnu que j'allais arriver à demeure. Néanmoins, j'avais l'impression de devoir quelque chose à ce grand brun. Mon sourire s'élargit encore un peu. Ça devenait difficile là de faire plus.

« Je m'en allais boire un café, peut-être que je pourrais vous en payer un en dédommagement pour votre veste ? Je ne suis pas sûre qu'elle ait apprécié l'eau. » Petit sourire penaud. Bah quoi, c'était vrai. « Je m'appelle Céleste. » Bah eh, si je l'invitais au café, autant qu'il connaisse mon joli petit prénom, non ?  


Céleste ҩ Zénon

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Soul [Zénon & Céleste] Vide
MessageSujet: Re: Soul [Zénon & Céleste]   Soul [Zénon & Céleste] Icon_minitimeMar 29 Juil 2014 - 14:17


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- Je veux de l'or, je veux la gloire, je veux qu'on honore un jour ma mémoire...
- Je ne désires rien, ni gloire ni bien. Mais le gueux qui a faim doit mendier son pain.
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Nulle âme à part moi ne les entendra si tu restes sourd aux mendiants d'amour.
Fort heureusement pour moi, la demoiselle accepte mon aide. Il arrivait que, parfois, certaines pensent que ma galanterie ne soit que feinte, que je suis en train de ma moquer d'elles. Parfois, on prend mes gestes pour une technique de drague de château, à l'ancienne. Enfin, parfois, mes actes ne sont pas correctement interprétés. Là, c'est simplement de sombres réminiscences de mon passé, de mon éducation, et des ordres que me je jetait mon père pour que je vienne en aide à ces demoiselles en détresse qui échouaient en talons hauts et en robes longues sur le parvis du grand manoir de famille, les soirs de fêtes mondaines...

Elle attrapa mon bras et s'empressa d'échapper à la flaque qui imbibait doucement mais sûrement ma veste. De toutes façons, elle finirait au pressing, comme toutes celles que je portais au quotidien. Ma situation de directeur me permettait un excellent train de vie, sans compter l'argent que m'allouais mon père pour me maintenir à l'abri du besoin. Nous n'étions toujours pas en de bons termes, mais depuis qu'il avait vu que je pouvais sortir de la vue pour réussir dans les affaires, j'avais -me semblait-il- un peu remonté dans son estime. En plus, les affaires, c'était son domaine à lui aussi, alors... Encore une autre bonne raison de ne pas totalement renier le fils illégitime et gay que je représentait pour lui.

Je me baissais pour ramasser la veste et la poser sur mon avant-bras, comme si de rien n'était. Fort heureusement, ma grande taille me permit de garder le parapluie au-dessus de la tête de la jolie brune. Avouez que, dans le cas contraire, mon intervention n'aurait pas servi à grand-chose, si je l'avais laissée se mouiller dix secondes après lui avoir proposé une place sous mon parapluie. En raffermissant ma prise sur la poignée du parapluie, je renchérissais sur cette histoire de pluie. On pouvait s'habituer aux frasques du ciel normand, mais ce n'était pas pour autant une raison de détruire vêtements et chaussures à chaque fois que l'on mettait le nez dehors !
- Je ne suis pas certain de me faire à ce temps un jour, mais je m'en remets à votre jugement... Je désole simplement le fait que le soleil ne daigne pas honorer des beautés comme la vôtre !

Je lui fis un petit sourire, en espérant une fois de plus qu'elle prendrait bien mes compliments, qui n'étaient pas le moins du monde intéressés, mais simplement sincères. J'avais plus d'une fois du qualifier une jeune femme de "beauté" alors que j'aurais plus naturellement utilisé l'antonyme... Pour une fois que je disais quelque chose de purement vrai, c'était presque une première pour moi ! Mais le luxe et l'argent n'avaient jamais vraiment été créateurs de beaux visages. Peut-être mon métissage et mon origine cachée me valaient cette distinction par rapport aux autres jeunes hommes petits, pâles et boutonneux, à l'époque où je m'arrêtais encore aux critères de mon père.
Mais ça faisait bien longtemps que je me basais sur mes propres critères pour déterminer qui pouvait être beau ou pas. Et bien que par nature plus intéressé par les hommes que les femmes, je savais reconnaître quand une demoiselle accepterait ce type de compliments sans penser que c'était une blague de mauvais goût.

Me souvenant tout d'un coup de son invitation et du fait qu'elle m'ait donné son prénom, je m'empressais de faire de même.
- J'aime beaucoup votre prénom. Quant à moi, vous pouvez m'appeler Zénon. Et j'accepte avec plaisir votre invitation, d'autant qu'elle me permettrait de profiter encore un temps de votre charmante compagnie.
Levant mon bras vers elle, je maniais le parapluie pour lui proposer de prendre mon bras, à la manière d'un potentiel cavalier à un bal. Bon, nous étions passablement trempés sous un parapluie à la sortie d'in cinéma, et les rues commençaient sérieusement à se vider à cause de ce fameux temps, mais l'intention y était...
- Je vous laisse m'indiquer le chemin, par contre... Je me suis déjà perdu suffisamment de fois pour vouloir éviter d'errer sous cette pluie battante.


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Alexandre L. Leroy
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MessageSujet: Re: Soul [Zénon & Céleste]   Soul [Zénon & Céleste] Icon_minitimeJeu 14 Aoû 2014 - 21:36




« Soul »

ҩ
C'était vraiment totalement flatteur lorsqu'un jeune inconnu se montrait galant, et avec ma gentillesse et ma bonne humeur naturelle, je ne pouvais pas m'empêcher de lui retourner un énorme sourire doux, en acceptant bien entendu son aide. De toute façon, dans une rue bondée de monde – même si le monde, il passait au pas de course – je ne risquais pas grand chose, n'est-ce pas ? Surtout que ce jeune homme avait vraiment l'air naturellement gentil, et avec de l'éducation, qui plus est. Il aurait pu paraître simplement pompeux et trop serviable pour être sincère, sauf que cet élan pour m'aider et son explication semblaient tellement naturels qu'il était presque impossible de penser qu'il faisait ça par autre chose que par habitude. Et puis, ne me demandez pas pourquoi, mais je trouvais que ça lui allait bien, à ce grand jeune homme. Il avait déjà l'air suffisamment décalé dans le paysage d'Etretat... Ça ne faisait que lui ajouter quelque chose qui ne le rendait pas inquiétant, loin de là. En tous cas, avec mon sourire doux et ma voix toute aussi avenante, je le remerciais, cependant, en fille désormais habituée à ce temps – et de vraiment bonne humeur qui plus est – je ne blâmais pas la pluie. Après tout, si j'avais voulu du soleil à foison, je serais restée en Avignon... Mais en venant ici, j'avais rencontré Flo'... La pluie contre le soleil de ma vie ? Ce deal m'allait parfaitement. Pourtant, mon interlocuteur semblait quelques peu sceptique, ce qui ne l'empêcha pas de me complimenter, faisant apparaître un peu de rose sur mes joues. C'était flatteur, et je le prenais de cette bonne façon. C'était toujours agréable d'être complimentée, même si, en théorie, je détestais ça. Je préférais ne pas relever, me contentant de rebondir sur le temps et le fait qu'on s'y habituait.

« Vous êtes nouveau par ici, n'est-ce pas ? » Demandé en toute gentillesse. « Je vous assure, normalement, l'été est beaucoup moins horrible... En tous cas, l'an passé il était beaucoup plus ensoleillé et chaud. »

C'était vrai. Je me rappelais parfaitement du mois d'août, qui avait été ensoleillé et agréable. Il n'y avait pas eu le moindre nuage dans le ciel bleu de mon mariage, à peine quelques orages en le précédent. Cette année était vraiment très moche, il fallait l'avouer. C'était particulièrement mouillé, y compris d'après les gens du pays, qui avaient déjà eu des années comme celle-là, mais ce n'était pas vraiment l'été habituel, même pour la Normandie. Après tout, nous n'étions pas loin de Deauville, tout de même connue pour être une station balnéaire estivale...  Et à vol d'avions nous n'étions vraiment pas loin du tout, donc le temps là-bas était tout aussi pourri, enfin bref. Je répondis donc par un petit sourire plein de douceur et de gentillesse, comme toujours, écartant d'un revers le compliment. Ça n'était pas pour vexer le jeune homme, c'était juste... Que je n'aimais pas vraiment les compliments et que je ne voulais pas spécialement me montrer désagréable avec lui, finalement. Il était gentil, naturel, et pour beaucoup faire des compliments, c'était une marque de politesse, ou simplement d'intérêt. Sauf son respect, moi, je n'avais aucun intérêt à me pâmer sous des compliments qui je pouvais deviner plutôt sincères. Flo' prenait suffisamment de remontrances pour m'avoir complimenté, et pourtant, lui, plus que n'importe qui, il aurait du avoir le droit. Bref, ça tourne en carré cette histoire. Qu'est-ce que je peux encore dire... Ah oui, ça y est, je sais. C'est à ce moment-là que je proposais au jeune homme de m'accompagner au café, avant de me présenter sous mon petit prénom pas commun. Le jeune homme se présenta à son tour, et son prénom... pour le moins rare m'arracha un petit sourire en coin. C'était joli, mais pas du tout commun.

« Enchantée alors, Zénon. Mais, s'il vous plaît, arrêtez de me flatter, vous allez me faire rougir. » Mon joli sourire se fit légèrement timide. Je pris le bras qu'il me tendait. « Eh bien suivez-moi, alors. Je commence à bien connaître cette petite ville, même si c'est un vrai labyrinthe ! »

Je me remis donc en route, marchant d'un pas plutôt assuré et cherchant à éviter les flaques d'eau avec mes petits pieds nus dans leurs sandales. Bon, ça ne m'empêcherait pas d'avoir les orteils mouillés à cause de la pluie, m'enfin... Si je pouvais ne pas faire de soupe aux petons, voilà qui pourrait tout de même être plus pratique et plus agréable pour moi. Et à vrai dire, le chemin jusque le café n'était pas bien long. Passer deux intersections, nous engager sur la ruelle attenante à notre trottoir... Moins de deux minutes top chrono, et je tournais mon sourire éclatant vers Zénon.

« Et voilà le meilleur café de la ville... Il est ouvert toute l'année, au moins. »

Je pétillais. J'ouvris la porte en lâchant le bras de mon interlocuteur – ça faisait désordre de rentrer au bras d'un inconnu sur le lieu de travail de mon mari, non ? – et passai la porte d'un pas guilleret. Au fond de la salle, un pianiste solitaire faisait courir des doigts habiles sur un splendide piano noir mate. Il leva la tête et me souris, tandis que je lui adressais un rapide signe de la main ; Amaury, un ami parisien de Flo'. Il avait joué pour notre mariage. En parlant de mariage... Je m'étais dirigée vers une table à l'écart du pianiste, à l'écart du courant d'air, à l'écart des quelques personnes présentes, pour m'y installer. Ça serait peut-être plus confortable. Je ne pris même pas le temps de consulter la carte, déjà fixée sur mon chocolat viennois. Avec un sourire, je passai ma main gauche dans mes boucles lourdes, avant de la poser sur la table, mon alliance argentée brillant légèrement à la lumière. Je repris mon agréable conversation, après avoir jeté un coup d'œil à la salle sans avoir aperçu mon homme. Zut, comment ça se faisait ça d'ailleurs ?

« Sinon, à par pluvieuse, comment trouvez-vous la Normandie ? »

Ah oui bah ça c'est une conversation fournie Céleste, toutes mes félicitations.


Céleste ҩ Zénon

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Soul [Zénon & Céleste] Vide
MessageSujet: Re: Soul [Zénon & Céleste]   Soul [Zénon & Céleste] Icon_minitimeMer 20 Aoû 2014 - 16:23


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Nulle âme à part moi ne les entendra si tu restes sourd aux mendiants d'amour.
J'accompagnais tranquillement la jeune femme, la suivant un peu à l'aveugle, plutôt concentré sur la tenue du parapluie ou les flaques au sol que je tentais d'éviter. Dans le Sud, il pleuvait si rarement que lorsque c'était le cas, c'était ville morte, chacun restant chez lui, sachant très bien que le lendemain serait bien plus propice aux promenades. Ici, nous n'avions guère le choix, vu qu'il pleuvait pratiquement tous les jours, et de préférence la journée. On bravait donc la pluie, on mettait à l'épreuve vestes et chaussures pour s'offrir quelques petites sorties.
- Oui, j'arrive tout droit de la mer, mais pas celle-ci, plus du côté de la méditerranée... Autant vous dire que la transition me paraît difficile.

Je lui offris un franc sourire, avant d'éclater de rire quand elle me demanda d'arrêter mes compliments. Ils me semblaient parfaitement naturels, mais je me tins calme et silencieux pour ne pas en rajouter une couche. Après tout, pour le moment, elle l'avait plutôt bien pris, je pouvais m'estimer heureux. Parfois, il m'arrivait de me faire rabrouer, simplement parce que les gens pensaient que je faisais ça car j'étais intéressé. Non pas que je le sois pas. Mais pas tout le temps, du moins.

Elle lâcha mon bras avant de pousser la porte du café, ce que je ne pris absolument pas pour moi. Si elle était une habituée du café, elle pouvait rapidement devenir la cible de commérages peu envieux pour une jeune demoiselle. Je ne faisais que l'accompagner, et si mes manières la mettaient dans une situation inconfortable, j'aurais grand mal à me le pardonner.
Elle sembla d'ailleurs chercher quelqu'un du regard en entrant, ce qui ne put que me conforter dans l'idée qu'elle voulait couper court aux premières rumeurs. Je la suivis jusqu'à une table un peu reculée, choix que j'approuvais d'un petit hochement de tête. J'étais souvent catégorisé dans la boîte des "bons vivants", mais j'avais un minimum de savoir-vivre. Et, dans ce cas présent, j'avais trouvé une compagnie agréable, je n'allais pas aller faire copain-copain avec d'autres personnes pour lui faire penser que sa présence m'était indifférente.

A sa question, je dus bien lui avouer que je ne connaissais strictement rien de la Normandie. Je n'avais pas bougé de la ville, alternant promenades éperdues dans les rues, l'appartement, l'académie équestre, et surtout le centre commercial. Avec la période des soldes couplées aux touristes estivaux, j'avais décidément bien choisi mon moment d'arrivée.
- Je dois bien avouer que je n'ai rien visité, rien vu d'autre que ces petites rues ou l'académie... Pour moi, actuellement, la Normandie est surtout synonyme de travail.

Je pris une chaise pour m'asseoir face à elle, ayant auparavant posé ma veste sur le dossier de manière à ce qu'elle sèche un minimum. Sortant mon téléphone de ma poche car il devenait gênant en position assise, je le posais sur la table, ignorant la dizaine de notifications qui traînaient sur l'écran d'accueil. Il devait y avoir mon père, des employés du centre commercial en panique, peut-être même Milo ou des connaissances du Sud. Bien que cela soit toujours aussi exécrable à mon avis, j'avais fini par m'y habituer. Ou, du moins, à ne plus m'en étonner.

La regardant avec mon sourire d'enfant, je la relançais sur le sujet de la Normandie. Enfin, je l'écartais un minimum car, malgré tout le respect que je pouvais porter aux falaises d'Etretat, j'étais bien obligé de penser que c'était vraiment une chose inintéressante que ce département... Moi, au moins, j'avais du soleil 90% du temps, la mer, les plages, et quand même quelques forêts et quelques instants de pluie pour pourvoir aux besoins de la nature sauvage. Tout aussi inintéressant, mais au moins on pouvait y vivre agréablement, pas constamment caché sous un parapluie.
- Vous êtes d'ici, ou avez-vous comme moi jeté votre dévolu sur la pluie et la grisaille ?

C'était ridicule, accordons-nous là-dessus. Mais je n'étais pas non plus très fier d'être arrivé ici, surtout pour les raisons qui étaient les miennes. Fuir un ex, un père et une vie de débauché notoire, c'était tout de même moyennement glorieux.



[ Mon Dieu, c'est immonde, mais là le pauvre Zénon j'avais du mal... >.< ]
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Louis T. Delmas
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Soul [Zénon & Céleste] Vide
MessageSujet: Re: Soul [Zénon & Céleste]   Soul [Zénon & Céleste] Icon_minitimeDim 24 Aoû 2014 - 23:21




Florent & Céleste & Zénon

" Soul. "

Pas de repos pour le p’tit Flo’ ! C’est pas mes études en médecine qui allaient m’aider à gagner ma vie, surtout que vu que les cigognes m’apporteraient un bébé mouton à Noël, j’aurais une bouche de plus à nourrir. C’était galère, mine de rien ! Céleste bossait aussi, mais de mon côté, je voulais absolument me donner corps et âme pour que tout se passe le mieux possible. Je ne voulais pas avoir peur de manquer d’argent, je ne voulais pas être obligé de compter sur mes parents pour la moindre chose, il fallait que je montre au monde que j’étais capable de vivre ma vie, avec ma brune, sans l’aide de personne à part celle de Céleste. J’avais beau être un peu con sur les bords quand je m’y mettais, il y avait des choses que je prenais au sérieux, quand même !

Bref. Pour l’instant, je m’affairais en cuisine, parce que le plongeur était en retard et qu’il fallait bien que quelqu’un s’en occupe. Pendant ce temps, je m’amusais à emmerder mes collègues en leur racontant les pires conneries, et les éclats de rire n’étaient pas rares. Bah ouais, sinon c’est chiant, le boulot ! La radio étant allumée dans la cuisine, j’enchaînais les pas de danse pour le moins bizarres en lavant les tasses des clients, chose qui agaça une collègue rousse que je ne connaissais absolument pas. Une nouvelle, sûrement. Pourtant, je voyais bien que ça la faisait rire dans le fond, elle était juste trop fière pour l’avouer. Je lançai une serviette par-dessus mon épaule et m’approchai d’elle, le sourire amusé, taquin, passant un bras autour de ses épaules. Ce n’était en aucun cas quelque chose dont il fallait être jaloux, j’essayais juste de la dérider un peu, rien de plus.

« Souriez, mademoiselle, vous êtes filmée ! » lui dis-je en pointant du doigt la caméra de surveillance de la cuisine. Je me tournai alors vers elle, et, le sourire avenant, je lui tendis la main tout en lui lançant : « Moi c’est Florent ! Et, plus sérieusement, je sais que je suis chiant quand je m’y mets. Mais j’suis comme ça et faut faire avec ! » J’agitai ma main ornée de mon alliance devant elle et poursuivis : « Et puis, y’en a bien une qui me supporte jour et nuit, alors vous pouvez vous estimer heureuse de me voir que quelques heures par jour. » Elle leva les yeux au ciel en souriant, puis me confia qu’elle plaignait ma femme. J’eus un rire amusé, avant de lui répondre : « Oh, ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas la seule… » Elle rit à son tour, et, content d’avoir pu la mettre de meilleure humeur, je lui lançai : « Bon allez, au travail… Passez une bonne journée ! »

Elle me le retourna et je me remis au boulot, le sourire aux lèvres. Voilà ce que j’adorais faire : remonter le moral des gens, les faire rire, sourire. J’étais peut-être vraiment lourd, mais au moins elle passerait une meilleure journée et moi, je ne souhaitais que ça. Quelques minutes après, le plongeur arriva enfin et je lui nouai la serviette autour du cou comme une écharpe, tout en lui disant :

« Tu me revaudras ça… Une bière après le service, ça m’ira très bien ! »

J’eus un sourire innocent, puis je retournai aux vestiaires pour enfiler ma tenue de salle. Chemise noire et jeans gris foncé, comme tous les serveurs. J’avais plutôt la classe dans cette tenue. Ou en tout cas, c’était ce que m’avait dit Céleste un jour, après moi j’en sais rien Soul [Zénon & Céleste] 2752390508  Je poussai donc la porte qui donnait sur la salle et soufflai en réalisant qu’il n’y avait pas trop de monde. Tant mieux, parce que je n’avais pas forcément envie de courir dans tous les sens, aujourd’hui. Un peu crevé, le monsieur Chevalier, même si ça n’influençait en aucun cas mon humeur, qui était au top, comme d’habitude ! C’est au moment où je m’apprêtais à débarrasser la table d’un petit couple trempé de la tête aux pieds que mon regard s’illumina. Ma choupinette ! Ahhh, ça c’était une bonne nouvelle ! Un grand sourire étira mes lèvres, mais je restais concentré sur le plateau que je tenais et que je rapportais en cuisine. Très peu pour moi l’idée de tout faire tomber, voyez-vous. J’en profitai pour faire un petit détour par les vestiaires, afin de prendre mon sweat à capuche rouge dans mon casier. Ma crevette était trempée, et elle avait plutôt pas intérêt à prendre froid, sinon j’allais m’en vouloir !

Le sweat à la main, je retournai près des clients et me dirigeai vers la petite table où était assise ma chérie, accompagnée de… Hé, Zénon ! Mon sourire se fit encore plus grand, parce que ce mec, je l’aimais franchement bien. Pas chiant, pas lourd, vraiment sympa en fait. Je l’avais aidé à retrouver son chemin et on avait un peu discuté, du coup, et oui, il était agréable à côtoyer. Sans plus tarder, je posai mon sweat sur les épaules de Céleste, tout en lui lançant :

« Super Flo’ à la rescousse ! » Je me penchai pour lui poser un bisou sur la joue, tout en poursuivant : « Coucou crevette ! T’as passé une bonne journée ? » Un sourire avenant aux lèvres, je me tournai vers Zénon et lui tendis la main pour le saluer. « Salut ! T’as réussi à retrouver le chemin tout seul, maintenant ? » Je lui lançai un regard complice, puis m’assis à côté de ma brune, passant mon bras autour d’elle pour la prendre contre moi. « T’es trempée ! Tu veux que j’augmente le chauffage ? »

Florent mode protecteur on ! En réalisant qu’il fallait que je retourne bosser, je me levai, passai doucement une main dans les boucles mouillées de Céleste, plus foncées à cause de l’eau, puis mon sourire revint et, avec mon enthousiasme habituel, je lançai :

« Bon alors, qu’est-ce que je vous sers ? Un chocolat viennois, et… ? »

Demandais-je en regardant Zénon. Je connaissais Céleste par cœur, alors deviner qu’elle voulait un chocolat viennois par un temps pareil était un jeu d’enfant. Je croisai alors le regard d’Amaury, mon pote parisien qui avait lui aussi débarqué à Etretat et lui adressai un sourire radieux, accompagné d’un clin d’œil amusé. Une vieille dame derrière moi m’adressa la parole pour me demander un nouveau café et je me tournai donc vers elle, le sourire amical :

« Bien sûr ! J’arrive tout de suite. »

Qu’est-ce que j’aurais préféré passer du temps avec Céleste et Zénon, plutôt que de bosser… Surtout qu’elle était absolument sublime avec ses cheveux mouillés et sa tenue top classe ! Elle était toujours trop belle hein, évidemment, mais là… Soul [Zénon & Céleste] 1588531251    




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Alexandre L. Leroy
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MessageSujet: Re: Soul [Zénon & Céleste]   Soul [Zénon & Céleste] Icon_minitimeLun 25 Aoû 2014 - 0:55




« Soul »

ҩ
C'était vraiment une agréable rencontre. Bon, la pluie en trop et mes boucles trempées c'était vraiment la misère. L'idée d'aller prendre un café était donc tout à fait une bonne idée, pour le coup. Surtout si le jeune homme était nouveau sur Etretat, autant lui donner la bonne adresse pour un café tout de suite. Et la bonne adresse, c'était bien entendu le café qui était ouvert toute l'année, et pas juste en saisonnier comme beaucoup ; bref, c'était où bossait mon homme. En plus il n'était vraiment pas loin du cinéma. J'avais donc pris le bras galamment tendu de Zénon, m'abritant sous son parapluie et lui indiquant le chemin. Au moins j'étais au sec, et puis vraiment, définitivement, je l'aimais bien. Enfin, comme ça, de prime abord, parce que je ne le connaissais pas plus que ça mais... Il n'avait pas l'air méchant, juste un peu... Unique en son genre on va dire. Et je pense que c'était tout à fait correct de le catégoriser comme ça.

Finalement, nous arrivâmes au café, et je lâchais le bras du jeune homme avant d'y rentrer. Bah oui, autant ne pas tomber nez à nez avec Flo' en tenant le bras d'un inconnu... Sait-on jamais, le p'tit mouton pourrait quand même avoir des crocs ! Surtout qu'il était bizarrement encore plus protecteur depuis qu'il savait qu'un mini chevalier allait pointer le bout de son adorable petit nez par ici. C'était pour noël ou début janvier, on avait un peu de mal à savoir exactement à une semaine prêt. Bon, de toute façon, en fin d'année, on aurait un mini nous, et ça rendait Flo' encore plus mignon dans le genre protecteur. Ouais, sauf que le Flo', il n'était pas vraiment là... Bon, il devait être quelque part dans le café, mais pas en salle. Bah, tant pis ! Voilà qui n'entamait pas à proprement parler mon humeur, même s'il est vrai que je m'attendais à tomber dessus... Cela ne m'empêcha en aucun cas de m'installer à une table un peu à l'écart, avec le jeune homme précédemment rencontré, et de reprendre la conversation avec exactement le même entrain que précédemment, même si le sujet était un peu creux.

En tous cas, je ne me départissais pas de mon beau sourire. Donc Zénon était là pour le travail et ne connaissait pas la région ? C'était assez classique comme truc, et en général les gens finissaient par apprécier le coin. C'était plutôt joli, quand il ne pleuvait pas. Il y avait de quoi se balader sur les falaises, regarder l'arche blanche, ou encore apercevoir la mythique Aiguille Creuse, le fameux repaire du brigand Arsène Lupin. La campagne aussi était belle, et puis tout le littoral était à voir. La Bretagne ou Paris n'étaient pas encore trop loin, pour partir un week-end. Mon sourire resta le même, doux et tendre. Puis il me demanda si j'étais d'ici, ou si j'avais choisi la grisaille. Un rire léger m'échappa, en rien moqueur, mais il me permit de décider. Réponse plus ou moins évasive ? J'optais pour le moins, il y avait bien des petites choses que je pouvais dire, et je ne me fis pas prier.

« C'est un peu plus compliqué... Mon père voulait que j'intègre l'académie équestre et c'est plus ou moins suite à son décès que je suis venue ici, parce qu'il devait bien avoir une idée derrière la tête pour m'envoyer dans la pluie... Je suis originaire d'Avignon alors ça m'a un peu dépaysé, mais finalement je m'y suis faite. Ma vie est ici, et je ne le regrette pas du tout. »

Mon regard pétillait tandis que je regardais le jeune homme dans les yeux. Bon, c'était resté évasif, je n'avais pas dit que j'avais perdu ma mère et ma mémoire en même temps que mon père, mais c'était vrai qu'il avait vraisemblablement voulu que je vienne ici avant, puisqu'il avait envoyé un dossier... Alors, en temps que cavalière et fille sans attache à ma ville natale, ouais, j'avais pris la route, j'avais trouvé la pluie, j'avais galéré avec mes cartons, j'étais tombée amoureuse, je m'étais mariée, j'allais avoir un bébé... Bref, Etretat et la pluie normande, ça me réussissait. Finalement, un vêtement atterrit sur mes épaules, et mon sourire se fit encore plus mignon lorsque je reconnus l'odeur de mon homme. Ah, son sweat rouge que j'aimais beaucoup. Je resserrais un peu les manches du pull sur moi, pour me couvrir, tout en tournant la tête vers mon adorable homme. J'avais un regard complètement tendre en le regardant, appréciant la caresse habituelle de ses lèvres contre ma joue. Je fronçais le nez avec amusement.

« Très bonne journée, mais il me manquait mon p'tit mouton de mari. Du coup j'ai fait des rencontres. »

J'avais l'air d'une enfant, sûrement. Insouciante, folle amoureuse, naturelle. Bon, j'espérais juste qu'on n'allait pas mettre Zénon mal à l'aise... D'ailleurs je m'apprêtais à faire les présentations en me retournant vers le jeune homme, mais finalement Flo' lui tendit la main, avenant, avec un petit quelque chose de complice. Ah bah ils se connaissaient ? Ah bah ça me faisait des présentations en moins alors, et puis au moins mon homme avait aussi l'air d'apprécier ce grand bonhomme qui m'avait sauvé de la noyade totale.

« Ah bah j'allais faire les présentations, mais visiblement vous vous connaissez déjà, c'est cool ! »

J'eus un splendide sourire tout à fait sincère en regardant Zénon. Finalement, mon chéri s'installa à côté de moi, passant son bras autour de mes épaules, et je me blottis contre lui, une simple habitude prise. A la limite, s'il n'y avait pas cette façon que j'avais de le regarder comme une adolescente amoureuse, on aurait pu passer pour d'excellents amis, ou des frères et sœurs plus que pour un couple marié, parce qu'on n'était pas du genre ventouses tout le temps, même si ça nous allait. Au moins, ça serait moins compliqué pour moi de ne pas oublier mon premier interlocuteur, sinon le pauvre, il allait se sentir abandonné. Je ne pus néanmoins pas m'empêcher de mettre un petit coup de poing dans les côtes de Flo', joueuse plus que méchante.

« J'suis pas en sucre, arrête de t'inquiéter ! Et puis j'ai ton sweat pour me tenir au chaud ! D'ailleurs tu finis à quel heure ? Vu le temps je passe te chercher. »

J'étais tout ce qu'il y avait de plus sérieuse, et d'ailleurs lorsqu'il se leva j'enfilais son sweat rouge flash. Bon, il était trop grand et ça me donnait un style terrible avec la jupe, mais tant pis, j'avais chaud, et ça sentait mon homme. Et puis ça donnerait peut-être à rire à Zénon, chose qui ne me vexerait même pas. J'avais un homme qui me faisait passer pour un fruit de mer, alors après ça, je pouvais tout supporter, sauf les compliments. D'ailleurs, les doigts de l'homme en question partirent se perdre dans mes boucles brunes et j'eus un doute sur le fait qu'ils puissent en ressortirent sans arracher un nœud causé par l'eau dans mes lourdes boucles presque noires. Il prit les commandes, en connaissant bien entendu par avance mon choix, et j'attendis que Zénon ait pris sa commande. Juste avant que Flo' ne s'en aille je posais une main sur la sienne, attendant juste qu'il se penche pour que je puisse l'embrasser rapidement - il était déjà parti ce matin quand je m'étais levée donc ça commençait à me manquer -, avant de retourner mon attention vers le grand bonhomme qui m'avait sauvé la mise dans la rue.

« On devrait peut-être se tutoyer, ça serait plus simple non ? » Je lui adressais un sourire juste à fondre. « Donc tu connaissais déjà Flo'... » Autre sourire, un peu amusé, pendant que je faisais tourner mon alliance. « Je suis curieuse de savoir comment tu l'as rencontré ! »

C'était sincère. Je ne pus m'empêcher de m'excuser quand même, parce que bon, il avait un peu du supporter notre petit numéro de parfaits amoureux que nous étions, et puis ça pouvait être bizarre de tomber sur mon chéri avec un mec que j'avais invité à boire un café... Enfin, moi ça me paraissait normal de venir là, et puis je savais que je serais tombée sur Flo', ça ne me dérangeait pas qu'il voit que je rencontre du monde, je savais aussi qu'il ne se mêlait pas de mes rencontres parce qu'on se faisait confiance et qu'on se disait tout, mais pour le jeune homme qui m'accompagnait, à la limite, ça pouvait être bizarre, du genre la fille qui veut lui montrer qu'il a aucune chance, ou un truc comme ça, mais ce n'était pas du tout ça, parce qu'en l'invitant à boire un café en dédommagement de la veste, je n'avais aucune idée derrière la tête.

« En tous cas j'espère qu'on t'a pas mis mal à l'aise, parce que c'était pas le but, c'est juste que j'ai mes habitudes pour venir boire un café alors... »

J'eus un petit sourire penaud, mais terriblement sincère, et puis bon, le truc c'était aussi que là on avait eu un léger débordement d'amour mais qu'après ma moitié retournerait bosser donc ça ne m'empêcherait pas de papoter avec Zénon, même si Flo' était dans les parages. J'avais rien à cacher, de toute façon.  


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