Tiens, il ne vient pas me sortir celui là !

Tiens, il ne vient pas me sortir celui là !

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Journée classique sans travail. J'allais enfin avoir un peu de temps devant moi pour aller monter à cheval. Enfin, déjà, faire connaissance avec ma nouvelle monture, Phantasmagoria Z, une jument de onze ans. Onze ans, c'était le bon âge. Encore assez jeune pour avoir du travail à faire, mais déjà suffisamment vieux pour avoir des bases confortables et ne pas se frotter à un vert de débourrage. C'était plaisant, comme idée, quoi que j'aurais aussi bien pu m'en sortir avec un quatre ans puisque j'avais un niveau tout à fait honorable à cheval, et surtout de l'assiette. Le plaisir de toujours avoir pu monter en cours particuliers depuis que j'étais gamin, dans une écurie où les prix faisaient sortir les yeux de la tête et les noms des chevaux avaient des rallonges pas possible. Bref, direction les écuries ! Mais avant cela, en tenue. J'avais enfilé un pantalon d'équitation noir des plus simples. Ajoutons à cela un pull gris pas trop clair sur lequel on ne verrait pas les traces de poussière au pire des cas et le tour était joué. Boots et chaps noires, blouson. J'attrapais une pomme et les carottes que j'avais préparé – ne jamais aller voir un cheval les mains vides – et hop, direction les écuries !

Tout d'abord, à la recherche de ma monture. Il fallait dire que je ne savais pas trop où elle pouvait bien se trouver, cette petite demoiselle ! Bon, d'accord, ce n'était pas non plus comme ci nous avions des centaines de juments ici, mais quand même, il fallait la trouver. Et pour ça, pas la peine d'embêter un palefrenier, il me suffirait de chercher un peu ! C'est donc après un petit moment de recherches que je découvris la jument dans le dernier boxe. Elle était noire avec une liste, une tête qui montrait à la fois de l'intelligence mais aussi comme un peu de crainte. Je posais les friandises suffisamment loin pour que ce ne soit pas le seul intérêt avant de prendre le licol, le nécessaire de pansage déjà devant son boxe. Visiblement, la manœuvre l'avait intrigué puisque la jument s'avança, ce qui m'arracha un sourire. Bon bah au moins elle ne semblait pas traumatisée. Je pris néanmoins le temps d'un petit appel de langue avant d'ouvrir tranquillement la porte, ménageant juste assez de place pour rentrer avant de tirer la porte, pour donner l'impression qu'elle était fermée. Je ne tirais néanmoins pas le verrou. Sait-on jamais.

Il était temps de faire connaissance. Dans un mouvement lent et calme, je tendis la main, paume présentée vers le ciel, à hauteur de ma taille à peu près, vers la jument. Avant de lui imposer le licol, on allait déjà voir comment elle avait tendance à se comporter. Ils étaient nombreux, ces cavaliers qui imposaient des choses et qui derrière ne comprenaient pas pourquoi ça n'allait pas ! Mais c'était une confiance réciproque qu'il fallait pour faire bouger les choses, pas simplement obliger sa monture et s'attendre à un miracle en retour. Ça marche pour les enfants qui changent de poney tous les samedis, pour les cavaliers qui veulent juste monter. Mais dès qu'on recherche autre chose, on fait autrement. Alors j'étais prêt à prendre le temps avant de mettre le licol, de toute façon, j'avais la journée s'il le fallait.