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 « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire

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Alexandre L. Leroy
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« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Vide
MessageSujet: « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire   « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Icon_minitimeMer 29 Mai 2013 - 17:11


Nathanaël Ҩ Claire
« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... »

Etretat. Voilà des mois que c'était devenu mon univers. Un rapide résumé ? Boulot, patin, poney. Ouais bon d'accord, le poney c'est plus pour faire de l'humour qu'autre chose. Mais il en faut un minimum pour pouvoir avancer, non ? Moi, dans une période difficile ? Période noire inextricable, tout au plus. J'avais de quoi me changer les idées, pourtant. Dans mes pensées à chaque seconde, à chaque instant. Immersion dans ma tête où deux idées contrebalançaient et s'affrontaient, si vous le voulez bien.

D'un côté, le noir. Le sombre. Le dessus. La plus grand partie de mon être, actuellement. Tout ce qui me rongeait. Tout ce qui me bouffait le moral. La douleur à l'état brut. Rien, rien qui ne me permette de voir devant, de viser mon avenir avec plus de conviction, de l'imaginer plus joyeux. Il était temps de me rendre à l'évidence : Samantha était morte. Et si parfois encore j'avais le goût de ses lèvres contre les miennes, ce n'était que pour ressentir une amère sensation de perte cruelle. Je regrettais de ne pas l'avoir retenue. Je m'en voulais de l'avoir laissée partir. Quelque part, je me sentais seul fautif de sa mort. J'étais bouffé par mes vains regrets. J'avais l'intime conviction que je ne me le pardonnerais jamais et que j'allais me bouffer jusqu'au dernier soupir...

J'y opposais quelques lueurs d'espoir à travers mes jours sombres. Pour commencer, j'avais repris le patinage. A haute dose, j'entends. Je me fichais pas mal de mes douleurs et de mes raideurs. J'avais retrouvé une bonne part de mes automatismes et la technique revenait petit à petit, comme mon endurance, d’ailleurs. J'étais de nouveau sûr de moi sur la glace et ça, c'était bon, vous n'imaginez même pas... De ce fait, je réfléchissais chaque jour à faire mon coming-out sur la piste glacée. Toucher de nouveau la rigueur de l'excellence. Même s'il me restait pas mal de travail pour rayer les fausses notes du programme, je savais, au fond, que j'y arriverais.

Autre petit soleil à travers mon ciel de nuage : Claire, ma nouvelle collègue à la boutique. Un véritable bout de joie, cette toute jeune styliste fraîchement diplômée et arrivée à L'Aiguille. Elle était d'une humeur toujours agréable, malgré son handicap plutôt lourd ; elle était sourde. Et j'étais bien loin de la prendre en pitié, et à force de la côtoyer au quotidien elle m'imposait le respect, purement et simplement. Cette fille c'était une leçon de vie à elle seule et puis elle avait fini par me cerner un peu et au final on rigolait pas mal au travail. Elle me montrait toutes les qualités nécessaires pour aller de l'avant dont j'étais singulièrement dépourvu depuis quelques temps et en fait ça allait mieux, enfin, certains ne comprendront encore une fois pas où je voulais en venir mais j'ai presque envie de vous dire que c'est normal...

Autant de choses qui me trottaient dans la tête. Je n'avais pas toute ma réflexion à ce que j'avais entrepris dernièrement : direction chez moi, en voiture de nuit et sans autre lumière que celle de mes phares, sous la pluie battante, la brume, l'orage et les violentes bourrasques de vent. Autant de conditions climatiques difficiles même pour quelqu'un qui ne s'inquiétait que de sa route, si vous voulez mon avis. Le temps de sortir de mes pensées, il était trop tard. Un tronc venait de se mettre en travers de la route. Je fus contraint de mettre un coup de volant sur la droite.

Le résultat ne se fit pas attendre suite à cette manœuvre irréfléchie et ma voiture rentra dans un poteau. Moteur calé, carrosserie défoncée... J'avais gagné le jackpot là, une sacrée frayeur en plus. Je pris donc le temps de respirer un grand coup tout en me passant une main légèrement tremblante dans les cheveux. Allez, Nath', respire, ça va aller. T'es vivant, non ? T'es pas blessé, à priori. Le reste, c'est que de la tôle ! T'as renversé personne alors estime-toi heureux. T'y es pour rien, avec ce temps pourri... A force, je recommençais à respirer normalement et mes yeux, agrandis d'un seul coup par la peur qui m'avait glacé en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, reprirent progressivement leur taille normale. Mon regard se porta sur l'extérieur. Il pleuvait toujours autant, si ce n'était plus. On ne voyait pas à deux mètres avec ce temps et même si régulièrement les éclairs zébraient le ciel, ça ne m'aidait pas des masses. Rapide coup d'œil sur mon portable, ensuite. Pas de réseau, plus de batterie... Yiha, la chance ! En plus avec ce temps bah euh, comment vous dire que je n'étais pas chaud pour sortir de la voiture ? Dans ma tête c'était auto-dérision totale et rabaissage par pensées over désagréables. Ouais ben de toute manière j'allais fini comme un homme mort avec la suite des événements alors qu'est-ce que ça changeait ?

Une lumière aveuglante m'apparut, comme tout droit sortie d'un tournant et qui me fonçait droit dessus. J'écarquillais les yeux, surpris et la surprise finit par laisser la place à la peur à l'état pur. L'horreur m'empêcha de bouger. Ma voiture avait-elle fait exprès de rendre l'âme au milieu d'une voie de chemin de fer ? Et puis déjà qu'est-ce qu'il fichait là ce train par un temps pareil ? Ils n'étaient pas coincés en gare quand c'était comme ça ? La situation me paraissait irréelle au point que j'espérais un mauvais rêve. Sauf que ce train était bien réel et qu'il ne ralentissait pas, se contentant de lancer des appels sonores. J'étais cloué sur place, la peur au ventre. Aucun réflexe de fuite. Instinct de conservation à zéro. Puis la collision.

Le choc fut violent. Dans l'habitacle, le côté passager s'écrasa littéralement et les vitres éclatèrent, lançant des éclats de verre dont beaucoup m'arrivèrent au visage entre autre. Je portais mes bras au niveau de mon visage, par seul réflexe, en fermant les yeux. Vous auriez fais mieux, peut-être ? Ma tête heurta violemment les montants de ma portière et il y eut un nombre considérable d'étincelles et autres étoiles derrière mes paupières. Je n'étais plus capable de suivre normalement les éléments qui s'enchaînaient, là. Je sentis juste du sang me maculer le visage. Ma voiture fut poussée sur plusieurs mètres avant d'être écrasée contre un pylône de l'autre côté de la voie. Le train, déraillé, la coinçait par l'autre côté. J'étais coincé entre deux, l'impression d'être broyé en prime. Le souffle bloqué, projeté contre le volant, vous voyez le topo ? Depuis le cerveau, rien ne réagissait plus. Absence de son. Absence de douleur. Absence de peur. Dernières images irréelles et déformées, tourbillonnantes, puis plus rien.

Il aura fallu un très long moment aux secours pour intervenir... Le temps nécessaire pour que Nathanaël se vide d'assez de sang pour que son état ne soit critique et que son corps presque sans vie ne soit raide et froid. Il respirait mal... Et pour l'extraire de la voiture, il fut nécessaire d'en découper la carcasse. Il y avait pas mal de dégâts et les pompiers allèrent jusqu'à être pessimistes sur ses chances de survie... Ils allaient de leur prognostiques. Les côtes brisées qui avaient perforé les organes vitaux du dessous, l'angle de son dos annonçant une rupture des vertèbres et ainsi sa paralysie, de multiples fractures, une longue suite d'opérations ; des séquelles à n'en pas douter, beaucoup de temps et de courage pour reprendre le cours de sa vie derrière. Plus de courage que Nathanaël n'en avait, d'ailleurs. Maintenant, il fallait compter sur la vitesse d'intervention pour mettre toutes les chances de son côté.

Dans sa vie de malchance, pour la première fois, la fortune semblait avoir fait un pas de son côté. Les premiers et rapides examens avant le bloc opératoire étaient plutôt rassurants. Sa colonne n'était pas sectionnée, c'était plutôt un enchaînement de contractures et de vertèbres déplacées. Pour le reste, il n'y avait pas le moindre traumatisme majeur. Quatre côtes étaient déplacées et non cassées et n'avait pas abîmé les organes vitaux qu'elles surplombaient. Il y avait une légère lésion sur les reins qui n'était pas fort grave prise dans le temps, ça irait. Il y avait aussi une fracture – par contre assez vilaine – de son poignet et des vaisseaux sanguins étaient malmenés à ce niveau-là. Rien qui ne soit mortel une fois opéré. Non, pour le moment, les seuls choses réellement inquiétantes étaient un hématome cérébral, qu'il faudrait faire décompresser assez vite pour éviter les séquelles à long terme, et son importante perte de sang...

Le bloc se passa on ne peut mieux pour Nathanaël. Le plus difficile fut encore d'enlever les éclats de verre plantés dans ses avant-bras et son visage sans laisser de marques. La fracture fut réduite de sorte à ne pas entraîner de complications. Pour ne pas vous mentir, il était passé assez près de la porte de sortie, le beau brun, là. Il avait vraiment eu de la chance parce que vu comme il s'était vidé de son sang et qu'il s'en sortirait sans séquelles, il pouvait remercier le Destin. Un moment, il eut l'impression de flotter dans les abysses de son être torturé, jusqu'à ce qu'un visage familier lui intime de se battre. Si je vous racontais son songe, y croiriez-vous vraiment ? Ou suis-je dans l'obligation de vous jurer la véracité de mes propos, moi la spectatrice de ses divagations, la seule âme consciente à savoir ce qu'il se passait dans sa tête alors qu'il était inconscient ? Je préférerais encore que vous n'y fassiez qu'à votre volonté, purement et simplement. Croyez ou non, c'est là votre problème. Mais il n'était revenu que parce qu'on l'avait appelé.

Réveil plutôt difficile. Tout d'abord, le retour des sons. Le roulement des chariots, dans un couloir, peut-être. Un bip persistant et agressif, de plus en plus fort, des voix étouffées, comme de l'autre côté d'une porte. Puis la lumière derrière mes paupières closes. Voilà quelque chose qui se rappelait à mon bon souvenir... Bientôt, des explosions diverses. Comme de légers flashs derrière mes paupières. Retour des sensations. Tout d'abord un léger courant d'air, agréable, sur ma peau. Puis la douleur. Supportable, mais bien présente. Mon dos, mon poignet – droit ? Difficile de le savoir, j'étais un peu dans le coaltar quand même... – mes côtes aussi... Comme l'impression d'être passé sous un train. L'impossibilité de réfléchir de manière correcte. Pour le moment j'avais l'impression de subir les aléas de ce qui m'arrivait, voyez-vous. Sensation de flottement de laquelle je voulais juste m'échapper. Je fermais plus fort les yeux avant de cligner des paupières, ébloui. Premier mouvement.

Mon regard bleu resta hagard quelques instants. Il fallait dire que le commandement n'était pas en place vu qu'au cerveau c'était visiblement l'heure de la sieste. Blood aux commandes ou comment décider qu'il n'est plus temps de s'inquiéter ou de déprimer. Non mais c'était vrai quoi... Là, maintenant, tout de suite, mon cerveau refusait de répondre, il était un peu aux abonnés absents. J'avais l'impression de ramer dans la semoule et qu'en fait il n'y avait rien qui me venait quoi... Petit à petit la machine se mettait en fonctionnement. J'analysais alors que mon environnement proche était à la fois inconnu et familier. Les murs, peints de blanc, défraîchis, habillés d'une frise – simple trait – vert d'eau, une vieille télé accrochée au mur, une fenêtre donnant sur un minuscule balcon et en contre-bas une cour fermée... Soupir en tentant de me redresser. Eh bien ça c'était une mauvaise idée... J'étouffais un grognement. J'allais devoir vraiment réfléchir, et vite.

Qu'est-ce que je fichais dans un hôpital moi ? J'avais la tête en vrac, j'avais mal partout comme si j'étais passé sous un rouleau-compresseur, une migraine de compétition. Pour le moment c'était le black-out total. Qu'est-ce que j'avais foutu, encore ? Le soleil me brûlait les yeux. Les regards clairs c'est top pour ça... Je fermais mes yeux qui avaient tendance à larmoyer. Mauvaise idée ? Sûrement, parce qu'il valait mieux ne pas vivre deux fois ni un tel accident ni ce rêve qui m'avait tiré de mon sommeil. C'était douloureux, deux deux manières totalement différentes. J'étais prisonnier des images. Pas vraiment assoupi, loin d'être réveillé. C'est l'entrée d'une jeune infirmière qui me tira de là.

La demoiselle semblait plutôt surprise de me trouver éveillé et finalement moi aussi, vu le train que j'avais pris de plein fouet. Elle engagea une conversation tranquille en relevant mes constantes. Comment j'allais ? A part que j'étais broyé elle voulait dire ? Incapacité à garder ce sarcasme pour moi, et je m'en excusais d'ailleurs sans tarder. Elle ne sembla pas s'en formaliser et me demandais si je me souvenais de quelque chose. Tout entre le moment où j'avais atterri contre le poteau et celui où j'avais commencé à me vider de mon sang, écrasé dans le pylône, même la pluie, cet arbre au milieu de la chaussée, ma voiture morte. Il paraît que j'avais eu de la chance. Oh, pour le coup j'étais assez d'accord. Parce que j'étais vivant. Et que d'après ce qu'elle me listait comme petites bricoles j'allais largement survivre. Le plus embêtant c'était encore mon poignet – gauche finalement – brisé. Les côtes c'était juste douloureux quoi. J'avais fais peur à mon arrivée vu mon état et on s'était attendu à pire, visiblement. C'était bien la première fois que j'avais de la chance. Non mais parce que faire du coma et se sectionner partiellement la colonne vertébrale en tombant à patins il fallait le faire quand même...

Finalement l'infirmière me demanda qui il y avait à prévenir. Ma première pensée alla à ma collègue qui était toute seule depuis... Euh bah je ne savais pas vraiment combien de temps mais de toute manière au moins depuis ce matin, donc il fallait que je la contacte pour la rassurer. L'infirmière voulut se retirer pour téléphoner, ce qui m'arracha un très léger rire, suivi d'un pâle sourire amusé. Je demandais alors si je ne pouvais pas plutôt avoir de quoi lui écrire, il suffirait de lui déposer le mot à L'Aiguille d'Etretat, qui se trouvait à cinq minutes à pieds de l'hôpital d'Etretat. Voilà qui arriva vite, pour mon plus grand plaisir et je pris le temps d'écrire de mon agréable écriture. J'expliquais brièvement à Claire que j'avais eu un accident de la route plutôt grave pendant la tempête et que j'étais à l'hôpital, pour je ne savais pas encore combien de temps et je m'excusais donc de mon absence au travail. J'ajoutais surtout qu'elle ne devait pas s'inquiéter parce que ça allait et que dès que je ferais en sorte de la tenir aux nouvelles quant à ma date de retour. Je signais rapidement, pour qu'elle soit sûre que ce ne soit pas un canular de mauvais goût et la lettre partit sur le moment.

Après si peu de choses, je me sentais vraiment fatigué. Enfin, c'est généralement l'effet des hôpitaux sur moi. Et oui, je vous rappelle que c'est un monde que je connais pour l'avoir côtoyé. Je fermais donc les yeux, pour me reposer. De toute façon, coincé ici, je n'avais pas trente-six-mille autres solutions ! Ce fut un sommeil léger, sombre car totalement dépourvu du moindre songe. Il y avait des micro coupures dans mon temps de sommeil dues à des bruits soudains qui me faisaient comme sursauter mais qui, ne persistant pas, ne m'éveillaient pas totalement. J'aurais été incapable, au final, de vous dire combien de temps j'avais bien pu dormir. Mais finalement, on toqua à la porte. Et ça, ça m'éveilla de manière certaine. J'ouvris les yeux subitement, surpris, un peu réveillé en sursaut. Je clignais ensuite des yeux en respirant doucement pour me calmer. Je voulais être un minimum réveillé en invitant la personne à entrer. D'ailleurs je le fis rapidement. Même si j'ignorais de qui il s'agissait, là, en fait.
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Zack Guevara
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MessageSujet: Re: « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire   « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Icon_minitimeJeu 30 Mai 2013 - 12:00



J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain...

Suis-je ton ange gardien? Oui, je le crois. Tu étais tout pour moi


Je ne vais pas tomber ici comme un cheveu sur la soupe. Je vais vous expliquer ce qu'il s'est passé ; Tout vous racontez ne rien oublier car je pense que jamais je ne le pourrai.

28 janvier 2012 à 8h00, des producteurs venaient de m'appeler pour que je fasse un tournage aux Etats- Unis, j'avais du quitter Etretat. Je peux vous dire que ça n'avait pas été chose facile, car même si je n'osais pas me l'avouer j'étais amoureuse de mon premier flirt, Nathanaël. Le jour de mon départ, je pense que tous deux avions réalisé que nos retrouvailles auraient pu donner une seconde chance à notre couple mais nous n'en avons pas eu le temps. Mon tournage, son nouveau boulot de styliste, deux emplois du temps difficile à faire concorder. Et puis, je devais revenir, nous aurions pu tout recommencer. Enfin, en théorie, c'est ce qui était prévu.

Le 28 janvier à 19h30, mon jet prenait à peine d'altitude, mes yeux embrouillés de larmes je me répétais que ce départ était une mauvaise idée, que je ne devais pas abandonner lâchement Nath' car trop incertaine de l'avenir. Je m'en voulais pourtant, l'avion s'éloignait peu à peu de mes souvenirs. Un mouchoir à la main, je laissai mon regard divaguer par le hublot, je ne voyais rien comme si mes yeux repassait le film Nathan en boucle. Je ne sentis même pas les secousses, je n'entendis pas le pilote de l'avion me dire que nous allions nous abîmer en mer. Je ne ressenti rien, aucune douleur à part celle béante de mon cœur. Mon réveil fut dans comme dans les films, en endroit cotonneux où l'on se demande où l'on est. On se demande si l'on est vivant. Un de mes proches vint à ma rencontre, je vis la lumière je la suivi sans broncher. Une douceur apaisante s'empara de moi, je souris et pleurai en même temps. Nathanaël ne saurait jamais à quel point j'aurais pu l'aimer.

Le 29 mai, même année, quatre mois après ma disparition, je me retrouvai au même endroit que j'avais vu lors de mon crash. Quelque chose me disait qu'une personne que je connaissais et que j'appréciais allait apparaître ici. Et malheureusement, je n'étais pas là pour l'accompagner à passer de l'autre côté, mais plutôt à la faire revenir parmi les vivants. Son heure n'était pas venue, il devait refaire sa vie avec quelqu'un d'autre. Il devait vivre, son œuvre n'était pas finie sur Terre. Je m'assis sur une petite balancelle et attendit. Mes yeux se mouillèrent de larmes. C'était si difficile de lui dire adieu, de lui dire que ce n'était pas auprès de moi qu'il serait le mieux. Mon chagrin s'apaisa quand sa silhouette se dessina dans les brumes de l'au delà. Je souris et l'invitai à s'asseoir à mes côtés. D'abord incrédule, sa surprise fit place à de l'indignation, puis de la tristesse. Mes aproles se firent rassurantes, ma main caressa sa joue, je fermai les yeux lors de ce contact, je l'embrassai tendrement avant de lui dire que sa place n'était pas ici. Pas pour maintenant en tout cas. Aussi longtemps que je le pu je le gardai près de moi, puis je l'embrassai une dernière fois avant de lui dire que Claire saurait panser les blessures de son cœur. Je le vis s'éloigner, disparaître. Dieu que c'était dur, mais le destin n'avait pas décider de nous rapprocher, ainsi va la vie. Mon travail venait de s'achever et de commencer, je veillerai juste sur eux, tel un ange gardien.



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Louis T. Delmas
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« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Vide
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« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... »
→ Claire & Nathanaël


Une autre journée de travail s’annonçait, à première vue longue et assez fatigante, mais une chose me motivait : j’allais bosser avec Nathanaël, comme d’habitude. Et ce mec-là, je l’appréciais énormément ! Il était un peu spécial comme type, mystérieux peut-être, mais j’avais appris à le connaître petit à petit et puis je commençais à le comprendre de plus en plus. Il avait sûrement pas mal de problèmes vu comment il avait souvent l’air triste, mais j’essayais de le motiver le plus possible et puis avec ma bonne humeur, j’espérais faire apparaître un sourire sur son visage le plus souvent possible. Parce que quand il souriait, il était vachement mignon, le jeune homme ! Je ne lui avais encore jamais demandé ce qui n’allait pas parce que je n’avais pas à me mêler de ça et c’était sa vie, je n’avais pas à savoir à quoi il pensait. S’il en avait envie, il m’en parlerait et je l’écouterais – enfin, je le regarderais, plutôt – et puis s’il le voulait, je lui donnerais des conseils, mais pour l’instant il ne m’avait encore rien demandé donc je le laissai souvent rêver un peu, me contentant de lui rappeler de continuer à bosser de temps en temps.

Je lui avais aussi parlé de mon handicap, finalement. Au début, ça ne me tentait pas trop et j’avais essayé de le cacher, mais il avait fini par se douter et finalement, je lui avais tout expliqué. Déjà parce que je lui faisais confiance, mais aussi parce qu’il avait le droit de savoir, c’était quand même mon collègue et je le voyais presque tous les jours. Donc voilà, je lui avais dit. Et d’ailleurs, c’était parfait parce qu’il semblait s’en ficher, de mon handicap, et ça me faisait beaucoup de bien. La pitié des gens, je n’en voulais pas, voyez-vous. Si c’était pour me gâter parce que j’étais sourde, non merci, je m’en passerais. Nath’ avait tout simplement accepté et avait continué de me parler comme avant, en faisant bien attention à ne pas causer trop vite pour que je ne rate pas une miette de ce qu’il me disait. Point-de-vue handicap, donc, tout baignait. Côté boulot, j’avais appris énormément de choses grâce au jeune homme et je m’étais beaucoup améliorée dans ce que je faisais et d’ailleurs, il m’apprenait bien plus que certains profs que j’avais eu avant d’être diplômée. Il s’y connaissait en stylisme et honnêtement, c’était un honneur d’avoir quelqu’un comme lui pour m’expliquer comment m’y prendre. Et puis ce qui était génial aussi, c’est qu’on se marrait souvent, les éclats de rires n’étaient pas rares dans la boutique et puis quand des clients passaient par là, on les accueillait souvent avec bonne humeur et même avec humour. On formait une belle équipe à nous deux, je trouve. Lui était super convaincant dans ce qu’il disait et pour ma part, les gens craquaient pour mon sourire, apparemment. Comme quoi, avec un peu de bonne humeur, on arrive à tout ! Enfin bref, l’Aguille, je m’y plaisais beaucoup et Etretat était un magnifique petit village, juste parfait. J’étais contente d’avoir changé de vie, d’avoir tout recommencé à zéro, d’avoir quitté les gens qui me connaissaient bien, peut-être même trop bien.

Enfin bref, j’avais donc quitté mon studio, motivée, le sourire aux lèvres. Comment vous dire que j’avais hâte de retrouver Nath’ ? « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 337664734 Et si je vous décrivais vite fait mes vêtements, au fait ? Alors, pour le dessus, j’avais opté pour une blouse à carreaux blancs et rouges que j’avais laissé ouverte avec en-dessous un haut blanc, sans manches – vous visualisez ? :siffle : – et puis un short du même rouge que les carreaux et des collants pas très épais noirs en-dessous. Mes chaussures étaient rouges elles aussi et elles avaient un petit talon de trois centimètres à peu près, pas plus. Je sais que c’est un peu dur à imaginer, mais c’est l’idée ! Même s’il y avait un peu de soleil aujourd’hui, on voyait encore bien les dégâts de la tempête d’hier. Ca avait vraiment été violent : d’énormes bourrasques de vent, des éclairs, du tonnerre, de la pluie battante, bref, la totale. Heureusement, quand ça s’était passé, j’étais bien au chaud dans mon studio, sous la couette, devant la télé. Et puis j’avais fini par m’endormir sans me soucier plus que ça de ce qui se passait dehors, la journée avait été crevante et j’avais vraiment besoin de repos. Enfin bref ! En sortant, donc, je vis à quel point la tempête avait été terrible. Quelques grosses branches des arbres avaient été arrachées et se trouvaient maintenant un peu partout sur la cour d’Horse Beautiful, un parasol fermé avait volé quelques mètres plus loin et les prairies étaient inondées. Il n’y avait d’ailleurs aucun cheval dehors et même les gens avaient préféré rester à l’intérieur, apparemment. Je regardai vite fait ma montre, huit heures du matin. Normalement à cette heure-ci, il y avait déjà pas mal de palefreniers un peu partout mais là, ils devaient s’être enfermés dans les écuries, un truc dans le genre. Enfin bon, il y avait du soleil, alors moi, je ne me privais pas d’une petite balade jusqu’à l’Aiguille. Tout ça en faisant bien attention évidemment, parce que je n’oublierais pas de sitôt le moment où j’avais failli me faire écraser par un camion et que Maël m’avait sauvé la vie.

Une dizaine de minutes plus tard, j’arrivai à la boutique, qui était déserte. Tiens, c’est étrange. D’habitude, Nath’ était là un peu avant moi, mais pas cette fois. Je déverrouillai donc la porte avec les clés qui m’avaient été confiées et rentrai dans mon lieu de travail, allumant la lumière au passage. Je me dirigeai vers la partie privée de la boutique pour y déposer mes affaires et pour observer les commandes du jour. Je pris celle qui me parût la plus intéressante et me mis directement au boulot à la table, face à la porte d’entrée pour voir les clients arriver au cas où. Et puis pour voir arriver Nathanaël, aussi. Je me mis donc à dessiner tranquillement, jetant un coup d’œil à la porte de temps en temps, puis à la magnifique horloge accrochée au mur. Qu’est-ce qu’il fichait, le brun ? Ca ne lui ressemblait pas du tout d’arriver en retard sans donner de nouvelles, et ça commençait vraiment à m’inquiéter. Enfin bon, il avait sûrement une bonne raison d’être absent et il finirait par me prévenir, de toute façon. Il savait ce qu’il faisait, donc j’avais intérêt à me calmer un peu.

Les heures passèrent donc et rapidement, l’heure de midi arriva. Normalement, j’adorais cette pause parce qu’elle nous permettait de causer encore un peu plus tous les deux, mais là pour le coup, j’étais toute seule et c’était assez déprimant, comme idée. Enfin bon, je sortis mon pique-nique de mon sac – une petite salade maison, si vous voulez tout savoir – et je me mis à manger, toujours sur la table à l’avant de la boutique pour ne pas rater d’éventuels clients. Quelques minutes après, quelqu’un entra et je lançai donc, un sourire aux lèvres :

« Bonjour, bienvenue à l’Aiguille ! »

C’était une dame encore assez jeune mais plus vieille que moi et à en juger sa tenue, ça devait être une infirmière ou quelque chose comme ça. Elle bossait dans la médecine, en tout cas. Elle me dit alors quelque chose en me tendant un papier mais j’avais beau me fixer sur ses lèvres, je ne comprenais absolument rien, elle parlait dix fois trop vite. Maintenant, il n’y avait plus qu’à espérer qu’elle ne m’ait pas posé de question. Je me levai et acceptai donc le papier en la remerciant brièvement. Je le regardai avec un regard étonné et lorsque l’infirmière repartit, je la saluai. Elle ne venait donc pas pour la boutique, en fait… Sans plus attendre, je lus le message sur le papier et le rythme de mon cœur accéléra. Nath’, un accident ? Assez grave, en plus de ça ? Et l’autre qui s’excusait de son absence au travail, non mais sérieusement « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 1990738599 Je m’en contrefichais qu’il ne vienne pas travailler, j’étais bien trop inquiète, sur le coup. Il avait ajouté aussi que justement, je ne devais pas m’inquiéter et qu’il me tiendrait au courant quant à sa date de retour. Bon là, j’étais un peu glacée sur place, en fait… Il me fallut quelques secondes avant de relever la tête et de passer à l’action. Je regardai vite fait ma salade à moitié mangée, que j’abandonnerais sûrement parce que là, je n’avais plus faim du tout, voyez-vous… Je la rangeai donc rapidement dans mon sac et me mis à réfléchir, ou en tout cas à essayer de réfléchir. Fallait peut-être que j’aille voir Nath’, non ? Enfin non, il ne le fallait pas absolument, mais j’en mourrais d’envie… Cette histoire m’avait stressée et j’avais peur qu’il ne me dise que ça allait juste pour me rassurer, peut-être qu’il n’allait pas bien du tout, en réalité. Je soupirai légèrement et hésitai un peu. Je ne pouvais pas abandonner la boutique comme ça, si ? Surtout que là, bon, il n’y avait vraiment personne d’autre qui pouvait s’en occuper quoi. Sauf que j’étais sûre que si jamais je n’allais pas voir Nath’ rapidement, j’allais mourir de stress et je ne pourrais plus me concentrer sur mon boulot, de toute façon.

Bon allez tant pis, je rangeai toutes mes affaires dans mon sac, rangeai aussi le crayon, la gomme et le papier de dessin que j’avais utilisés et je voulus sortir, mais je pensai encore à autre chose. Les clients devaient savoir pourquoi la boutique était déserte… En cinquième vitesse, je notai sur une feuille d’une écriture bien lisible : « La boutique est fermée suite à un imprévu, elle sera de nouveau ouverte à partir de demain. Merci pour votre compréhension. » Ca ne faisait pas très professionnel tout ça, et je m’en voulais un peu d’avoir choisi de quitter mon travail pour aller voir Nath’, mais bon voilà, je ne pensais qu’à lui et je n’arrivais pas à me concentrer sur autre chose. Je verrouillai donc la porte et sortis, pour finalement me diriger vers l’hôpital d’un pas rapide.

J’y arrivai donc après à peine cinq minutes de marche et me dirigeai tout de suite vers l’accueil pour demander où se trouvait la chambre de Nathanaël de Rickems. La jeune femme hésita un peu avant de me le dire, puis elle m’annonça que c’était la 212 mais que je devais faire attention à ne pas trop l’épuiser et à ne pas rester trop longtemps. Je hochai la tête rapidement et la remerciai, pour finalement aller prendre l’ascenseur. Je marchai dans le couloir à la recherche de la bonne chambre, d’un pas déjà moins rapide. Fallait pas que je stresse, il m’avait dit que ça allait, que je n’avais pas à m’inquiéter. Facile à dire… Finalement, je m’arrêtai devant la chambre 212 et toquai doucement à la porte. J'attendis un petit moment avant de rentrer, peut-être qu'il dormait ou qu'il était occupé, puis je poussai la porte et passai ma tête de l'autre côté. Il était réveillé, c'était déjà ça.

« C’est moi ! » lui lançais-je d’une voix douce. Je finis par ouvrir complètement la porte et je fis un pas dans sa chambre, un léger sourire pas très à l’aise aux lèvres. « J’ai eu ton message… » lui dis-je sur un ton hésitant, avant de continuer : « Comment tu te sens ? T’as pas trop mal ? »

J’avais tellement de questions pour lui, trop d’incertitudes. Pourtant, je n’allais pas toutes les poser en même temps, parce qu’il avait en effet l’air assez fatigué et encore un peu endormi, aussi. J’espérais que je ne l’avais pas réveillé, parce que sinon ça craignait pas mal quand même… Je fis encore quelques pas dans sa chambre et déposai mon sac sur le petit canapé, pour finalement me poster près de son lit, sans m’asseoir. Je joignis nerveusement les mains, pour finalement lui dire :

« Tu m’avais dit de ne pas m’inquiéter mais… » je haussai rapidement les épaules, puis continuai : « j’ai pas pu m’en empêcher. »

Le tout dit sur un ton tout mignon et je devais faire attention à ce que ma voix ne tremble pas, mais j’étais encore un peu sous le coup de l’émotion, en fait. Un accident, ça n’arrivait pas tous les jours et puis voilà, je tenais quand même fort à ce gars alors l’idée qu’il lui arrive quelque chose me faisait super peur. Mais bon là, s’il était réveillé, c’était que ce n’était pas encore trop, trop grave. Heureusement.




Dernière édition par Kayleigh L. Winters le Dim 2 Juin 2013 - 20:45, édité 1 fois
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Alexandre L. Leroy
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MessageSujet: Re: « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire   « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Icon_minitimeDim 2 Juin 2013 - 0:05


Nathanaël Ҩ Claire
« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... »

Bienvenue dans les brumes de mes pensées. Voilà que même mes pensées me desservaient... Revoir Samantha, une chance inespérée. Sentir sa peau contre la mienne, croiser son regard sombre, mais aussi trouver les douloureuses réponses à mes plus profondes questions... Si la mort c'était ça, je l'acceptais avec peu de regrets. Un pincement au cœur en pensant à Claire, mais aussi en pensant à mes parents qui étaient toujours de l'autre côté du miroir, mine de rien. La seule idée désagréable était de les laisser derrière moi. Autre chose de fort peu agréable : le froid qui s'insinuait lentement en moi, me glaçant jusqu'au cœur. Pour combattre ce désagrément, je savourais chaque seconde en présence de la jeune italienne qui me manquait tant. Mais elle m'annonça qu'il n'était pas encore temps pour moi. Elle me repoussait du bon côté du miroir. Déchirement violent, intense. Retour dans la chaleur, progressivement. Sensation violente de la perdre une seconde fois. Puis le réveil. Oubli de ces sensations précises. L'impression d'un simple rêve après un temps. Puis-je finalement me permettre d'écourter plus de rigueur ? Parce que je crois qu'avec les deux-mille-six-cent-cinquante-cinq derniers mots, j'ai épuisé un peu ma motivation et mes possibilités de réponses.

C'est donc un bruit à ma porte qui me réveilla. J'invitais la personne à entrer une fois un minimum réveillé. Et c'est l'adorable bouille de ma collègue qui m'apparut à la porte. Elle me tira un sourire. Un peu fatigué, le sourire, mais sincère. Elle était super adorable d'être passée. Bon, du coup, la boutique devait être fermée mais bon, tant pis, on était ouvert toute l'année sauf certains – et rares – jours fériés. Bon, le truc c'est quand même que je lui avais dis de ne pas s'inquiéter... Sa présence ici me prouvait quand même le contraire quoi... Sa petite voix et son air étaient juste trop mignons. Il n'y a pas, elle était à croquer, la petite jeunette. Et ouais, quand même, la miss avait cinq ans de moins que moi, quoi. Bah après on s'entendait quand même trop bien. Je crois bien qu'elle avait plutôt bien compris comment je marchais et finalement on s'entendait très bien. Je ne vous dis même pas les fous rire au travail... J'étais bien content d'être tombé sur elle.

« Salut..! Je suis content de te voir... Je suis un peu broyé mais ça pourrait être pire, j'ai eu de la chance. Comment tu vas ? »


Tentative pour être le plus rassurant possible. Je suis bien conscient que je devais avoir mauvaise mine, le teint pâle, la fatigue tangible... Laissez-moi au moins le temps de m'en remettre avant de m'en demander de trop... Parce que bon... ça allait, de manière très relative quoi. Pour un mec passait sous un train ou presque j'étais en grande forme. Très vivant en tout cas ! Alors bon, ne poussez pas le bouchon trop loin en me demandant de danser la lambada... J'allais y aller piano là. Par contre, c'était écris sur le visage de Claire qu'elle s'inquiétait. Il y avait aussi le nez tendu de ses mains et elle finit par me l'avouer, en s'approchant légèrement de mon lit. Petite moue ennuyée de ma part. Non, ça, ça ne m'allait pas, ça ne me plaisait pas ! Elle n'avait pas à s'inquiéter pour moi, ma petite collègue ! Je posais mon regard d'azur sur son visage avant de parler lentement, distinctement, de manière à bien articuler et essayer de rendre mes paroles rassurantes avec une très légère esquisse de sourire. C'était dur de se vouloir rassurant lorsque Claire ne pouvait pas entendre ma voix. Voix douce et apaisante pour ceux qui m'auraient entendus.

« Je ne veux pas que tu t'inquiètes, d'accord ? Je vais bien, Claire. Je vais bientôt revenir travailler et tout va rentrer dans l'ordre logique des choses. Enfin, une fois que mon poignet me le permettra. »


Rire léger en la regardant de mon grand regard clair. J'espérais bien qu'elle pense à croiser mon regard, pour une fois. Je savais qu'elle avait plutôt tendance à river son regard sur mes lèvres – elle m'avait dit qu'elle ne voulait pas rater une miette de mes paroles – mais bon, des fois je faisais passer des choses par autre chose que mes sourires et paroles. Je m'appuyais sur un coude pour me redresser un peu. Je retins une petite grimace en le faisant. J'étais complètement en miettes, là. Mais tant pis, allons... ça finirait par me passer, tout ça !
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MessageSujet: Re: « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire   « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Icon_minitimeDim 2 Juin 2013 - 22:11

« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... »
→ Claire & Nathanaël


Bon, petit résumé de la situation, voulez-vous ? J’étais donc partie direction l’Aiguille avec une motivation au top, le smile aux lèvres, bref, j’étais contente ! Sauf que j’avais trouvé une boutique déserte, pas de Nathanaël. Du coup je m’étais un peu inquiétée mais pas trop, il savait ce qu’il faisait le gaillard. Je m’étais mise au boulot bien tranquillement, puis, à la moitié de ma pause, une femme – infirmière – était rentrée dans la boutique et m’avait transmis un message venant de mon cher collègue qui me disait qu’il avait eu un accident. Cette idée m’avait vachement refroidie quand même… J’étais de si bonne humeur et là, tout s’effondrait d’un coup. Bah oui, j’y tenais, à ce brun … Tout en hésitant, j’avais rassemblé mes affaires et j’avais fermé la boutique, même si je me sentais un peu coupable pour ça. Enfin bon, on était tout le temps ouverts ou presque alors les gens n’avaient pas à se plaindre, hein ? « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 337664734

Ni une ni deux, je m’étais dirigée vers l’hôpital, pas très confiante et assez nerveuse, je ne savais pas dans quel état j’allais retrouver Nath’ et ça me faisait peur. Enfin bon, j’avais donc réussi à avoir son numéro de chambre après avoir un peu insisté, et je me retrouvais devant sa porte. J’avais toqué, puis attendu un peu parce que forcément, je n’entendais pas quand il m’invitait à entrer et donc c’était pas super pratique… Enfin bon, après quelques secondes j’avais donc poussé la porte et j’avais passé ma tête de l’autre côté, toujours pas rassurée, même si le sourire qu’il me fit me fit sourire moi aussi. J’entrai alors complètement dans sa chambre tout en me fixant sur ses lèvres qui se mirent à bouger. J’arrivais de mieux en mieux à comprendre les gens et c’était génial, parce qu’au début, j’avais galéré à mort et ça m’avait incroyablement énervée. Mais bon là, même si parfois c’était pas encore super simple, j’y arrivais plus ou moins. Nath’ avait pris l’habitude de bien articuler et de parler lentement, chose pour laquelle je l’avais déjà remercié maintes et maintes fois. Il m’expliqua donc qu’il était ‘un peu’ broyé mais que ça aurait pu être pire, qu’il avait eu de la chance et il me demanda alors des nouvelles de moi. Je secouai légèrement la tête tout en lâchant un petit ‘tss’, tout sourire.

« On s’en fiche de moi, Nath’ ! Tu parles que t’as eu de la chance… »

Je soupirai, puis partis déposer mon sac sur le petit canapé de sa chambre, tout en gardant mes yeux rivés sur ses lèvres la plupart du temps. Parfois, mon regard se porta vers le reste de son visage et je remarquai qu’il avait vraiment l’air fatigué… J’aurais peut-être pas dû passer, c’était peut-être encore trop tôt et puis peut-être qu’il avait besoin de beaucoup de repos… Tant pis, j’étais là et je n’allais pas m’en aller tout de suite, quand même ? Non mais le truc c’est que je ne voulais pas partir… égoïste, vous dites ? Oui, un peu, sur le coup … Et puis je ne serais pas trop longue non plus. Je m’approchai alors de son lit et la nervosité se lisait sur mon visage, mais je ne pouvais pas m’en empêcher, j’avais vraiment eu trop peur en recevant le message. Bon, il m’avait prouvé qu’il n’était pas mort et ça faisait déjà beaucoup, mais quand même… Je lui avouai alors doucement que je m’étais inquiétée malgré qu’il m’ait dit de ne pas le faire, et il fit une petite moue ennuyée trop adorable. Il posa alors son regard sur mon visage, tandis que le mien était encore fixé sur ses lèvres. Il se remit à parler. Il tenta tant bien que mal de me rassurer tout en souriant légèrement, et je fis pareil, parce que je vous avoue que ce qu’il me disait faisait disparaître mon inquiétude. Et puis ce petit rire après ses paroles… c’était juste trop mignon. Une fois que ses lèvres ne bougèrent plus, je plongeai mon regard dans le sien en souriant légèrement.

« Ne viens pas travailler trop tôt, surtout… Même si tu m’aides beaucoup, je suis pas si nulle que ça ! » je ris rapidement, puis, quand il fit sa petite grimace en essayant de se relever, je ne pus m’empêcher de sortir : « Fais gaffe ! »

Ben oui je m’inquiétais, et alors ? Z’avez un problème peut-être ? « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 1950736702 Les hôpitaux, je connaissais ça, j’y avais été tellement de fois… et l’idée de voir quelqu’un à qui je tenais dans une chambre pareille, ça m’horrifiait. Alors du coup, mon côté mère poule se mettait en route et peut-être que ça ferait chier Nathanaël, mais tant pis ! « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 337664734 Petit sourire bienveillant, puis, d’une voix douce, je lui demandai :

« Je peux faire quelque chose ? »

Puisque j’étais là, autant me rendre utile, hein ! Je ne savais pas s’il avait le droit de manger, ni s’il avait faim, mais sinon j’irais lui chercher un truc vite fait, pas de soucis ! What a Face Et puis pour ma part, j’irais bien me chercher un petit café ou un truc dans le genre, pour essayer de me calmer un peu… parce que mine de rien, même si je semblais relax, dans ma tête c’était le dawa ! Je pensais à dix-mille trucs en même temps : à la boutique, à Nath’, à l’accident, à la tempête… Ben oui, pour un petit cerveau comme le mien, ça fait beaucoup ! « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 1990738599



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MessageSujet: Re: « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire   « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Icon_minitimeJeu 13 Juin 2013 - 22:39


Nathanaël Ҩ Claire
«    J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain...    »


La jeune brune qui était rentrée m'avait fait plaisir en rentrant, oui, quand même. Ça m'embêtait qu'elle se soit inquiétée, bien que je lui ai intimé par écris le contraire, mais je crois bien que je ne pourrais rien y faire. Juste lui prouver que j'étais vivant, que j'étais bien. Oui, vraiment, j'étais en « pleine forme », là. Un peu mal partout – surtout au dos, au poignet, au crâne – et crevé, comme un vieux pneu, mais je n'aurais pas de séquelles. Pas de longs mois de fauteuil roulant. Pas de longue rééducation laborieuse. Pas d'incertitude quant à d'éventuelles pertes de capacités. Je savais que je retrouverais toutes mes facultés en quelques semaines tout au plus. Et vu qu'il n'y avait pas d'énormes traumatismes, je serais bientôt dehors. L'affaire de quelques jours, tout au plus. Le temps de passer tout une batterie de test, je présume. Enfin bref, j'éclipsais rapidement ce genre de pensées de ma tête, ce n'était pas trop le moment. Bref. J'avais demandé à Claire comment elle allait. Elle siffla et ce qu'elle répondit m'arracha un petit bout de sourire. Je plantais mon regard d'azur dans le sien, avant de lui répondre, d'un calme olympien qui commençait sérieusement à me caractériser.

« Non, moi je ne m'en fiche pas, de toi, Claire... » Courte pause. « Bien sûr que j'ai eu de la chance, tu verrais l'état de ma voiture... »


Moue dépitée. Claire était inquiète. J'allais la rassurer, alors. Je lui parlais lentement, calmement, un léger sourire rassurant aux lèvres. Le but, c'était d'arriver à faire tomber son inquiétude. Je voulais un vrai sourire, un éclat de rire, n'importe quoi qui me prouverait que j'avais réussi à l'apaiser au mieux. Je lui avais dis de ne pas s'inquiéter, que de toute manière, j'allais vite revenir travailler. J'avais ajouté que cela dépendrait de mon poignet mais, finalement, à y bien songer, je reviendrais travailler même avec un plâtre. J'étais droitier et je pourrais au moins m'occuper de l'accueil de la clientèle. Ce n'était pas tous les jours simple pour Claire, ça. La surdité ne l'aidait pas alors s'il venait à y avoir beaucoup de monde dans la boutique, je ne serais sûrement pas de trop, voyez-vous. Ce qu'elle ajouta ensuite me fit rire, très doucement. Je voulus me redresser avant de lui répondre, et ce fut non sans quelques difficultés, ce qui fit réagir Claire. Léger rire, un fois de plus. Légère quinte de toux vite étouffée, juste après. Je répondis alors :

« Eh ! Tu ne vas pas te débarrasser aussi facilement de moi ! Et puis vois le point positif : vu que tu m'auras à l'œil, tu seras plus rassurée, non ? »


J'avais commencé par feindre la défense. Bon, sans entendre ma voix moqueuse c'était moins facile de saisir la nuance mais bon, pas impossible. J'avais ensuite enchaîné avec un sourire à fondre, toujours en essayant de ne pas catapulter les mots. Bien que ce ne soit pas dans ma nature, mais quand même... Et puis j'avais fini par rire encore un peu, très légèrement. Le stress s'envolait et me rendait d'humeur légère, malgré ma fatigue apparente. Allez, une bonne nuit de sommeil là dessus et plus rien n'en paraîtrait, de cette fatigue. Du repos, beaucoup de repos, rien que du repos. Mais là, je refusais de congédier Claire pour dormir. Impensable ! Sa présence me faisait trop de bien. Comment vous dire que là je voyais l'aspect positif des choses pour la première fois en plusieurs mois ? Cet accident ne remettait qu'à plus tard mes rêves de glace. J'avais une collègue fantastique et adorable. J'allais enfin profiter de la vie. Pour deux, sûrement. Après tout, Sam' était partie trop tôt et à cause de moi, parce que je n'avais pas su la retenir. Alors maintenant, j'allais vivre pour deux. C'est lorsque Claire me parla que je sortis de mes pensées. J'avais du déconnecter, comme assez souvent. En pire, sûrement, parce que j'avais été incapable de faire faire machine arrière à ces images devant mes yeux. J'esquissais un sourire rassurant, lui tendant doucement la main.

« Approche. »


J'attendais juste qu'elle se rapproche vraiment. Elle pouvait s'asseoir, je n'étais pas en sucre. Comme je vous le disais, c'était pour ainsi dire juste mon poignet de fracturé. Bon, OK, il y avait aussi quelques lésions de gravité mineure mais de toute façon elle ne pourrait pas me faire vraiment mal, j'étais encore en partie shooté. J'attendis donc qu'elle s'asseye, me contentant de la regarder, un léger sourire satisfait sur les lèvres. Bien, oui, j'étais bien. En plus je commençais à me réveiller. C'est ainsi que je pus la taquiner un peu. L'habitude reprenait le dessus.

« Hm, je t'ai dis que tu étais à croquer, habillée comme ça ? Le rouge te va très bien au teint. »


Déformation professionnelle. Et puis, mine de rien... Claire était un modèle de choix. Elle aurait pu devenir mannequin, avec quelques centimètres de plus et les inutiles trois kilos de moins. Comme vous faire comprendre que je haïssais les femmes mannequins qui maltraitaient leurs corps pour être toujours fines ? Elle n'avaient aucunes formes, aucunes rondeurs à habiller. On croirait voir des poupées en séries. Loin d'être mon style de filles. Je préférais celles belles au naturel, quelles soient petites ou rondes. Le charme d'un sourire ou d'un regard, il n'y avait que ça qui m'atteignait. Alors, oui, je n'étais pas ces mannequins sans cesse au régime et qui se bouffaient la santé pour des broutilles. Elles en perdent généralement toute élégance. Ces pensées vinrent à me donner une idée. Idée que je garderais précieusement dans ma petite tête jusqu'à ce qu'elle soit totalement formatée.


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MessageSujet: Re: « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire   « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Icon_minitimeMer 26 Juin 2013 - 12:36






« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » 
Claire & Nathanaël

Ben oui, Nath’ m’avait peut-être dit de ne pas m’inquiéter, que ça irait, mais moi je n’avais pas pu faire autrement. J’y tenais, moi, à ce gars-là ! Il me comprenait vraiment bien et puis je pouvais lui dire ce que je voulais sans pour autant me faire critiquer, sans qu’il ne me regarde bizarrement lorsque je prononçai mes phrases d’une manière un peu étrange à cause de ma surdité… Bref, je me sentais bien avec lui et je ne voulais pas le perdre, il comptait de plus en plus pour moi, en fait. Je commençais d’ailleurs à m’en rendre compte petit à petit, qu’il était vraiment quelqu’un d’important dans ma nouvelle vie à Etretat… Je venais donc de rentrer dans sa chambre et déjà, il me demandait des nouvelles de moi. Je rétorquai donc qu’on s’en fichait de moi et ce qu’il me dit là me fit chaud au cœur, quand même. Lui ne s’en fichait pas de moi ? Han, c’était trop chou ça *-* Je lui fis alors un petit sourire en guise de réponse et ce qu’il ajouta ensuite me fit lever les yeux au ciel.

« Oh, ces mecs et leurs voitures ! »

Je ris légèrement, puis mon sourire s’effaça à nouveau, je m’inquiétais vraiment trop pour lui. Mais oui je sais, c’est con, surtout qu’il était devant moi et qu’il me parlait normalement – c’est pas comme s’il avait perdu la mémoire – mais quand même, ça me faisait peur, tout ça. Cet accident, c’était pas rien et il avait eu énormément de chance et du coup, c’est comme si j’avais peur de le perdre une deuxième fois. Enfin, c’est compliqué, mais je me comprends tout à fait ! Finalement, je lui dis de ne pas revenir travailler trop tôt, puisque même s’il m’aidait beaucoup, je n’étais pas si nulle que ça ! Non mais en fait, c’était surtout que j’avais du mal à faire l’accueil de la clientèle toute seule, parce qu’avec ma surdité, j’avais vachement de mal à les comprendre quand même. Alors si à chaque fois je devais leur dire pour mon handicap, et si à chaque fois je devais me taper leur pitié, non merci… Je savais très bien que c’était pour mon bien mais quand même, je préférais qu’ils ne s’éternisent pas là-dessus. Donc voilà, quand il y avait des clients, c’était soit Nath’ qui s’en occupait, soit moi, mais dans ce cas-là, Nath’ m’épaulait. Il avait pris l’habitude de parler lentement, du coup, et j’en étais juste trop heureuse parce que je ne savais pas comment je ferais, sinon. Bref ! Il répondit donc en faisant de l’humour et je souris quand il me fit part du point positif, comme il disait.

« T’as peut-être bien raison sur ce point-là ! »

Je ris légèrement, lui aussi et finalement, il sembla complètement se déconnecter, il se mit à rêver, à penser sûrement et je le regardai, un léger sourire aux lèvres. J’allais vraiment pas rester longtemps parce qu’il avait clairement besoin de repos. Je le laissai donc se perdre dans ses pensées un peu, puis je lui demandai doucement si je pouvais encore faire quelque chose pour lui. Il se reconcentra sur moi et d’un sourire rassurant, il me tendit la main en me disant de m’approcher. C’est ce que je fis donc, un léger sourire aux lèvres moi aussi et je m’assis sur le bord de son lit, comme ça ne semblait pas le déranger. Bon ben ça y est, je me calmais petit à petit, j’étais plus légère, moins stressée. Il me dit alors en souriant, encore et toujours, que j’étais à croquer dans cette tenue et que le rouge m’allait très bien au teint. Je ris plus franchement cette fois-ci, puis répondis sur un ton plein d’humour :

« Ben, je te ferais bien un compliment sur ta tenue mais ce pyjama te va vraiment pas bien, désolée ! » je souris, puis continuai : « C’est vraiment affreux de te voir comme ça. »

Mon sourire disparût quelques secondes, laissant place à un visage encore un peu inquiet, puis il réapparut parce que je savais que Nath’ ne voulait qu’une chose, c’était que je ne m’inquiète pas. Donc autant faire comme il voulait hein, l’inquiétude je la laisserais à plus tard. Quelques secondes après, je lui avouai :

« Finalement, j’ai peut-être bien hâte que tu reviennes travailler… C’est plus drôle quand t’es là. Déjà qu’il fait étonnamment silencieux là-bas, c’est pire quand t’es pas là pour discuter ! »

Petite plaisanterie sur ma surdité mais au final, je m’en fichais pas mal, je ne pouvais rien changer au fait que j'étais handicapée donc valait mieux en rire qu’en pleurer, non ? J’avais d’ailleurs souri suite à ma phrase et j’avais réalisé aussi que je n’étais presque plus inquiète. Presque hein, attention, fallait pas abuser non plus. Mais le voir sourire, ça me faisait du bien et ça me donnait envie d’avancer, je me disais aussi qu’il avait vraiment eu de la chance, que ça aurait pu être bien pire… Je ne sais pas ce que j’aurais fait, dans ce cas-là. Je jetai alors un coup d’œil sur ma montre et fronçai les sourcils.

« Je crois que je vais te laisser. Vous avez besoin de repos, monsieur de Rickems ! » ajoutais-je en rigolant, imitant une voix de docteur. « Non et puis je vais pas laisser la boutique fermée trop longtemps, nos chers clients s’inquiéteraient … » Je souris encore, pour le rassurer et pour bien lui montrer que j’allais bien. « T’es sûr que t’as besoin de rien, hein ? »

Petit sourire bienveillant, puis je me levai doucement. Non, je n’avais pas envie de partir mais bon, je n’allais pas passer la journée ici non plus, surtout que ça serait une mauvaise chose pour lui. Je partais même à contre cœur à vrai dire, mais tant pis pour moi, je ne devais pas le déranger trop longtemps. Je partis chercher mon sac que j’avais déposé sur le petit canapé de sa chambre, puis revins vers lui, posai un baiser sur sa joue et lui lançai :

« Fais attention à toi ! Si tu as besoin de moi, renvoie l’infirmière, je suis sûre qu’elle adore faire des aller-retours entre l'hôpital et la boutique. »

Je ris légèrement, puis me dirigeai vers la porte. Ben non, il n’avait pas eu l’occasion de protester, mais c’était fait exprès, ça. Parce que le connaissant, il m’aurait sorti que je ne le dérangeais pas, que je pouvais encore rester un peu et tout le bazar et puis finalement, je ne serais jamais partie ! Mais là, c’était vraiment mieux pour lui, comme ça.


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Alexandre L. Leroy
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MessageSujet: Re: « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire   « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Icon_minitimeVen 28 Juin 2013 - 9:59




« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... »

Quoi ces mecs et leurs voitures ? Non mais alors là, la petite collègue... Elle allait morfler d'avoir osé dire ça. Moi, me cataloguer parmi les mecs qui aiment leur voiture plus que tout au monde ? Faux, complètement faux, archi-faux. C'était juste que là elle était découpée, ma voiture. Elle ne ressemblait strictement plus à rien, c'était obligé. Je levais donc les yeux au ciel, faussement exaspéré.

« Comme si ma voiture aurait eu un quelconque intérêt si ce n'est qu'elle a été découpée en petits morceaux pour qu'on puisse m'en extraire... »

Mimique mystérieuse à la Nathanaël. J'étais devenu professionnel pour les sourires à la con mine de rien. Mais bon, passons, vous vous en foutez et moi aussi, d'ailleurs. Était alors venu sur le tapis le fait de reprendre le travail. Le point positif – à mettre entre guillemets – que j'avais soulevé semblait amuser Claire, mais c'était un peu une demie-vérité, aussi. Nous en rîmes de concert, de la plus légère des manières qui soit. C'était suffisant pour me faire déconnecter, rêver complètement. Rester concentré c'était assez fatiguant pour moi et lorsque je n'étais pas en forme, c'était d'autant plus difficile. Alors visiblement Claire était habituée à mon regard dans le vague, l'esquisse tordue de sourire qui étirait mes lèvres, le tressaillement de ma pommette qui jouait avec ma cicatrice. Dis comme ça, vous imaginez peut-être quelque chose de très drôle. Mais c'était surtout discret, des mouvements qu'il fallait guetter pour les voir. Mais la voix de la petite brune me renvoya assez vite à la réalité. Je me fixais de nouveau sur elle pour l'écouter. Finalement, je l'avais invitée à s'approcher. Chose qu'elle avait faite jusqu'à venir s'asseoir sur le lit. Là, comme à notre première rencontre, je posais la main sur la sienne, calme, rassurant.

Je choisis ce moment pour un compliment maquillé. Compliment qui me revint en pleine tronche sous forme d'une moquerie. Mouais ben je n'avais même pas vu à quoi je ressemblais pour tout vous dire. C'était clair qu'en général les tenues d'hôpital ce n'était pas la classe du tout quoi. J'en ris légèrement. Autant ne pas en pleurer, ce n'était que temporaire. Euh sinon ça soulevait un plus lourd problème.

« Je t'avouerai volontiers que j'ai peur de regarder le résultat ! Par contre il y a vraiment un truc horrible : Je crois que j'ai ruiné mon costume dans cet accident. Et ça, c'est vraiment affreux..! »

Oui, je savais qu'elle allait me sortir, en français et dans le texte, que j'étais bête, sûrement. Mais je dédramatisais la situation, à vrai dire. J'avais vu l'ombre d'inquiétude sur le visage de Claire et ça, je refusais catégoriquement. De mon pouce, je caressais doucement ses mains. Qu'elle sourit, j'allais bien. Un peu en vrac, crevé, un poignet cassé. Ça s'arrêtait là. J'allais revenir en force. Bon, à pieds, les premiers temps, puisque, à vrai dire, je n'avais plus de voiture, aux dernières nouvelles. Mais ce qui était sûr, c'est que je n'allais pas me faire prier pour retourner travailler. C'était là que j'avais l'habitude de passer le plus clair de mon temps, je ne voulais pas passer des jours enfermés dans mon studio. J'allais tourner en cage et devenir fou. J'allais déjà être bien assez enfermé dans cet chambre d'hôpital déprimante, alors non, je ne resterais pas plus longtemps inactif. Ce qu'ajouta ma collègue me fit sourire.

« Ne t'en fais pas, dès que je serais sorti d'ici, je viendrais discuter avec toi. Et puis de toute façon, que tu le veuilles ou non, je n'aime pas rester chez moi à rien faire. Je préfère venir t'embêter. »

Demi-sourire taquin qui fit saillir ma cicatrice. Un silence très léger retomba sur la pièce et je me contentais, le sourire aux lèvres, de regarder Claire. Elle finit par regarder sa montre et froncer les sourcils. Je savais ce que cela voulait dire. Il y avait comme un problème : je ne voulais pas. J'étais bien, lorsqu'elle était là, et puis elle ne me dérangeait pas le moins du monde. Pourtant elle y allait, elle avait arrêté sa décision. Je ne voulais pas, pas du tout. Je protestais rapidement. Mais avec l'intonation qu'elle prit ensuite, pour s'amuser, je compris que je ne la ferais pas changer d'avis. Petite moue ennuyée. Puis, comme elle le disait, il y avait la boutique. Je hochais brièvement la tête, oui, je comprenais. Je ne voulais quand même pas qu'elle parte. Quand elle me demanda si je n'avais besoin de rien, je répondis :

« Non, ça devrait aller. Je ne devrais pas être ici trop longtemps... »

Puis elle se leva et je n'avais aucun droit de l'en empêche, de la retenir. Elle alla récupérer ses affaires, revint, posa un baiser sur ma joue. Petite attention toute neuve qui ne me déplut vraiment pas. Je souris en retour, parce que je ne pouvais pas faire grand-chose d'autre, à vrai dire. Puis elle s'en alla, sans me laisser de moyen de protestation. J'avais juste eu le temps de lui souffler de prendre soin d'elle.

Le reste de mon séjour à l'hôpital – une semaine, pour vérifier comme il faut que l'hématome qui avait compressé mon cerveau était complètement résorbé et qu'il n'avait laissé aucune séquelle – fut d'une monotonie presque inquiétante. J'avais passé mon temps à dormir ou à amuser un peu les infirmières en griffonnant sur des feuilles de dessin des créations stylisées, des croquis de modèles uniques, des idées, qu'elles ne rataient jamais d'observer lorsqu'elles passaient par ma chambre. Ça devait leur changer, un patient plein de vie comme je pouvais l'être. Pour être honnête, je m'ennuyais gravement. Ma routine se répétait. J'avais peu de visites, en plus. Mes parents avaient fais le déplacement une journée et j'avais essuyé à la fois l'envahissant amour maternel d'une mère pour son fils unique et les critiques du côté paternel quant aux deux voies que j'avais choisies dans ma vie, voies que j'aimais beaucoup trop. Sans oublier que l'un et l'autre se désolaient que leur grand fils de vingt-cinq ans n'ait pas trouvé une fille à leur présenter. Point positif de la visite : ils avaient occupé une de mes journées et m'avaient apporté une tenue décente pour le jour de ma sortie. Voilà qui m'arrangeait.

Et une semaine plus tard, j'étais de retour chez moi. J'étais rentré en fin de soirée, si bien que j'avais du attendre le lendemain pour me rendre à l'Aiguille. Mais bien entendu, Claire n'avait eu pour nouvelles que le fait que je m'en remette très bien. Elle n'avait, normalement, pas eu vent de l'annonce de mon retour imminent. Ainsi, le lendemain de ma sortie, j'avais déjà repris mon rythme de travail. Je m'étais levé tôt, avais avalé un petit déjeuner sur le pouce, étais passé à la salle de bain, m'étais habillé. Pantalon en jean délavé, chemise blanche, gros pull en laine aux fils allant du blanc au noir, en passant par les gris, entremêlés pour ne pas donner un pull uni. Etretat était bien froid. Une bise glaciale traversait les rues, charriant par la même occasion son crachin désagréable. Je me mis en route de chez moi vers neuf heures, après avoir enfilé ma longue veste en feutre noire. Il m'avait fallu une bonne demi-heure pour y arriver, pendant laquelle j'avais rentré la tête dans les épaules et surveillé que les croquis que j'emmenais, rangés dans une pochette à dessin théoriquement imperméable, ne prenaient pas l'eau. J'étais aussi passé acheter un bouquet de roses, pour égayer la boutique.

Lorsque j'arrivais enfin à la boutique, elle semblait déserte. Il n'y avait que Claire qui semblait s'affairer à l'arrière. Ainsi, elle ne me verrait pas arriver. En entrant, je ne restais pas dans son possible champ de vision. Je déposais rapidement les roses dans un vase, sur la grande table qui trônaient au milieu de la grande boutique. Ça, elle le remarquerait, c'était obligatoire. Tout comme ma pochette, posée à côté. Mais pour le moment, elle semblait absorbée par autre chose, ce qui me permit d'enlever ma veste et de me glisser derrière elle sans me faire remarquer. Mission surprise accomplie. Je passais donc un bras autour de ses épaules ; une habitude désormais prise. Au début, elle avait sursauté bon nombre de fois, mais finalement, elle avait vite compris qu'il n'y avait que moi pour oser, et donc elle était plus tranquille. Là, d'accord, elle n'était pas sensée savoir que j'étais de retour donc elle pourrait bien sursauter, mais au pire elle me râlerait dessus pour lui avoir fait peur, et ça s'arrêterait là pour les « ennuis ». Maintenant, j'attendais sa réaction. J'attendais juste de voir sa tête. Parce que j'étais de retour, plus motivé que jamais.


Claire ҩ  Nathanaël

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MessageSujet: Re: « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire   « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Icon_minitimeVen 28 Juin 2013 - 12:01






« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » 
Claire & Nathanaël

J’avais fait une petite blague à Nath’ en parlant de sa voiture et en prétendant que les mecs ne pensaient qu’à ça et pas à leur santé. Je savais très bien qu’à la base, lui s’en fichait pas mal mais bon, ce n’était pas dit méchamment et puis je rigolais, hein. Il leva les yeux au ciel et ça me fit sourire, sauf que ce qu’il ajouta me fit faire des yeux ronds. Il avait pas plus agréable, comme idée, l’autre ? « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 1990738599 Je répondis donc d’une voix limite choquée, mais rieuse quand même :

« T’as de ces idées, toi ! » je secouai la tête et ris légèrement, avant de continuer : « T’as rien de plus marrant à me raconter ? »

Ben oui, je rigolais encore, je n’étais pas sérieuse du tout et il le comprendrait certainement, en réfléchissant un peu. Et puis il commençait à me connaître aussi, ce gars-là, alors bon, c’était pas très dur à deviner non plus. Finalement, je partis m’asseoir sur son lit et il posa une main sur la mienne, exactement comme il l’avait fait pour me rassurer le jour où on s’était rencontrés. J’adorais ce geste et même s’il n’avait rien de spécial, ça marchait, il m’apaisait. J’eus donc un léger sourire en coin et quand il me fit un compliment sur ma tenue, je ne pus m’empêcher de le lui retourner, mais alors dans le sens négatif. Ben oui, je détestais ce pyjama, c’était déjà pas très esthétique, mais le pire c’était quand même la situation, quoi. Il répondit donc qu’il n’avait pas encore osé regarder le résultat et ça m’arracha un sourire compatissant, puis, quand il m’annonça qu’il avait ruiné son costume, je souris, un peu moqueuse et lui répondis ironiquement :

« Ah oui, surtout qu’on est pas stylistes alors ça va être dur de t’en refaire un nouveau ! » je ris, secouai à nouveau la tête – ça devenait une habitude, apparemment – et je poursuivis : « T’es con, Nath’, j’te jure. »

C’était dit gentiment, hein, pas la peine d’en faire tout un plat, ne vous inquiétez pas. Surtout que oui, il était vraiment con de dire ça, mais au moins ça m’avait fait rire donc je m’en fichais pas mal ! « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 1950736702 Il caressa donc mes mains de son pouce et je fis un petit sourire léger, sincère. Il arrivait vraiment à me calmer dans n’importe quelle situation, c’était dingue, ça. Ben oui, j’étais quand même entrée pas confiante du tout et là pour le coup, je sortais les pires conneries du monde. Vint ensuite la conversation sur le moment où il reviendrait travailler, et j’avais sorti une petite plaisanterie en disant que c’était bien silencieux quand il n’était pas là. Ce qui ne voulait rien dire, en soi, venant de moi, mais tant pis, ça l’avait fait sourire et c’est tout ce que je demandais. Il ajouta encore que dès qu’il serait sorti d’ici, il reviendrait discuter avec moi et puis que je le veuille ou non, il préférait venir m’embêter plutôt que de rester chez lui.

« Ca ne me dérange pas ! » lui lançais-je joyeusement.

Finalement, le silence tomba sur la pièce – enfin, pour Nath’ – et pour finir, je regardai ma montre et réalisai qu’il était déjà plus tard que prévu et que je ne devais donc pas tarder. Je ne pourrais pas abandonner la boutique trop longtemps au risque de perdre des clients, et puis le jeune homme avait besoin de repos, même s’il disait que ce n’était pas le cas ! « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 1950736702 Le jeune homme protesta rapidement mais je ne lui laissais pas le temps d’en faire trop, de toute façon j’avais pris ma décision et il n’avait rien a dire, ebawi, c’est moi qui décide, lui il pouvait pas bouger, de toute façon « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 1209291757 Sa petit moue ennuyée m’arracha un sourire amusé et quand je lui dis que je ne pouvais pas abandonner la boutique, il hocha rapidement la tête. Voilà qui était mieux ! Je lui demandai alors une nouvelle fois s’il n’avait besoin de rien et il dit que ça devrait aller, qu’il n’allait sûrement pas rester là très longtemps. Oui enfin bon, ça, je n’en étais pas si sûre quand même. Je ne lui dis pourtant rien et posai juste un petit bisou sur sa joue après avoir repris mon sac, chose que je ne faisais jamais mais là c’était venu naturellement, je n’y avais même pas réfléchi. J’arrivai encore à lire sur ses lèvres qu’il me disait de prendre soin de moi et je souris en guise de réponse, avant de m’éclipser rapidement, avant qu’il ne se remette à protester. Je ne voulais pas partir non plus, mais j’en étais bien obligée.

Une semaine, que j’avais dû m’occuper toute seule de la boutique. Une longue et pénible semaine qui semblait ne jamais se terminer et les seules informations que j’avais, c’était qu’il guérissait plutôt rapidement, pas plus. Je n’avais plus été le visiter parce que j’avais pas mal de choses à faire et comme je devais travailler pour deux à la boutique, je restais souvent jusque très tard pour finir la plupart des trucs. Ca ne me dérangeait pas de travailler, au moins je m’occupais et puis ça m’amusait, je n’avais pas choisi ce boulot pour rien. Donc voilà, je rentrais souvent vers dix heures du soir pour retourner bosser vers huit heures, quelque chose comme ça. De longues journées, donc, mais je me portais bien. Je faisais de mon mieux pour comprendre les clients qui passaient, me concentrant dix fois plus encore pour ne pas qu’ils doivent se répéter de trop parce que je savais à quel point c’était pénible. Enfin bon, j’essayais de gérer le plus possible dix mille chose à la fois et même si ce n’était pas toujours facile, je m’en sortais. Vivement que Nath’ revienne, quand même.

Ca faisait une demi-heure que j’étais arrivée dans la boutique et j’avais tout de suite allumé le chauffage parce qu’il faisait caillant à Etretat aujourd’hui, en plus la bruine n’arrangeait pas du tout les choses, c’était pénible. Je m’étais habillée d’une petite robe d’un rose entre le rose et le rouge – je sais pas si vous voyez – qui m’arrivait un peu au-dessus du genou et j’avais enfilé des collants peu épais en-dessous parce que sinon, j’allais me les geler, quand même. Par-dessus, une veste en cuir gris clair et des ballerines de la même couleur que ma robe. Mes cheveux étaient attachés en queue de cheval – plutôt longue, d’ailleurs, mes cheveux avaient bien poussé – et je m’étais maquillée légèrement de crayon, de mascara, de fard à paupières rose très clair qui ne se voyait presque pas et pour finir, un rouge à lèvres de la même couleur que ma robe, aussi. Fallait que tout soit assorti, s’il vous plaît ! Finalement, je m’étais un peu affairée dans l’arrière de la boutique pour mettre certaines choses en ordre et puis pour regarder les commandes dont je m’occuperais aujourd’hui, aussi.

Je retournai ensuite à l’avant de la boutique, que je ne devais pas laisser sans surveillance trop longtemps et lorsque je vis les fleurs sur la table et la pochette de Nathanaël posé à côté, je ne pus m’empêcher de faire un grand sourire. Attendez mais ça voulait dire que… Je sursautai en sentant un bras passer autour de mes épaules, mais je ne m’étais pas trop saisie parce qu’il n’y avait qu’une personne pour faire ça. Un énorme sourire illumina mon visage et je me retournai donc, pour finalement le prendre dans mes bras pendant quelques petites secondes et de lui dire, joyeusement :

« T’es revenu ! Rhan, je suis trop contente ! »

Ben oui pour le coup, mon sourire en témoignait. Non mais en plus, il était vraiment revenu au bon moment parce qu’il commençait sérieusement à me manquer, et puis voilà, il était devant moi, quoi ! J’étais juste trop, trop, trop contente. Je m’éloignai donc un peu de lui – fallait pas abuser non plus – et, toujours tout sourire, je lui demandai :

« Alors, ça va mieux ? T’as pu partir ou tu les as tellement fait chier qu’ils t’ont laissé aller comme ça ? »

Je ris légèrement, puis me concentrai sur lui pour ne pas manquer ses paroles. Ben oui, dans mon excitation, j’aurais très bien pu ne pas le regarder et là bah du coup, ça aurait pas été bien, ça. Enfin bon, Nath’ était de retour et j’étais totalement ravie !


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Alexandre L. Leroy
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« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Vide
MessageSujet: Re: « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire   « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Icon_minitimeMer 3 Juil 2013 - 0:09




« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... »

Sinon, pour cet hôpital à la con... Je ne vais ajouter qu'une seule chose, alors ça ira vite, parce que le reste vous le savez. Là, il s'agissait de mon costume. Ce que répondit Claire me fit plaisir, très honnêtement, la fin me fit même rire, à vrai dire. Parce qu'en prenant les paramètres que j'avais donné, ça paraissait très simple. J'ajoutais tout de même, sur un ton très léger, pour ne pas alourdir l'atmosphère ou rendre la situation triste :

« Je sais bien. Il faudra que je regarde si j'ai encore mes bases, c'était une de mes créations de sortie d'école. Mais je sais que je peux être très con, quand je veux, oui. »

J'avais trouvé le moyen de rire, juste après. Pour dédramatiser, n'appuyer aucune importance à ce que je venais tout juste de dire. Retour à mon retour à la boutique, plutôt. Je sais, je vous catapulte tout ça un peu vite, mais il est tard et j'aimerais finir avant d'être complètement incapable de me concentrer. J'étais donc très content d'être passé inaperçu en entrant dans la boutique. J'avais pu déposer le bouquet frais et ma pochette de croquis sur la table sans attirer l'attention de Claire. Disons que le silence dans lequel elle était malheureusement plongée m'avait aidé. J'aurais néanmoins préféré qu'il n'en soit rien. Au final, elle était revenue dans la pièce, avait du voir ce que j'avais laissé en évidence et je m'étais glissé derrière elle. Au moment-même où j'avais passé mon bras autour de son épaule, elle avait sursauté, légèrement, ce qui m'avait fait rire. J'étais de superbe humeur. Je posais un baiser sur sa joue. Un prêté pour un rendu.

Elle finit par se retourner, en souriant, ce qui ne fit qu'accroître mon propre sourire. Il y avait une chose certaine : ma cicatrice saillait sous ma peau claire. Je passais mes deux bras autour de ses épaules pour la serrer contre moi, une seconde. Avec ce qu'elle dit, je sentis à quel point elle était contente que je revienne et ça me fit un plaisir juste énormissime. Elle était joyeuse, le sourire, la patate. Bien quoi ! Déjà que j'étais motivé à reprendre le travail, mais alors là... C'était pire que ça quoi ! Elle me donnait trop envie de me surpasser, ma jeune collègue. J'espérais qu'elle n'ait pas été trop débordée pendant mon absence. Lorsqu'elle s'éloigna, je peux enfin lui répondre, enthousiaste. Il fallait d'ailleurs que je pense à parler plus lentement. Parce que pendant une semaine, j'avais parlé à vitesse normale donc là il allait falloir que j'y pense deux petites minutes et puis ce serait bon.

« Bien sûr que je suis revenu, je te l'avais promis ! » Rire léger, avant d'enchaîner. « Ça va mieux que bien ! Je suis de nouveau opérationnel... Et toi ? » Petite pause. « Figure-toi qu'ils ne voulaient pas me laisser sortir, même si j'ai fais en sorte d'être encore pire qu'avec toi. C'était déprimant ! Il paraît que 'ça leur change des patients qui ne gémissent pas sur leur cas toute la journée'... Légèrement embêtant, en sachant que je ne rêvais que de me barrer. »

Rire léger de nouveau. L'Aiguille recommencerait bientôt à connaître la bonne humeur qui caractérisait notre petit duo. Juste le temps d'éclipser quelques sujets un peu moins joyeux, comme l'hôpital, malgré que je le prenne pour beaucoup à la rigolade. Avec tout ça, nous étions plantés au milieu de la pièce. Je ne voulais pas qu'on s'attarde plus que ça sur mon petit séjour dans cette chambre blanche. Je décidais donc d'enchaîner à parler boulot. Voilà qui serait mieux.

« Sinon... J'ai déjà repris le boulot. J'ai dessiné un peu mes idées pour la prochaine collection. C'est du noir et blanc, mais je manquais cruellement de couleurs, là-bas. J'ai raté quoi, ici ? »

J'avais entraîné Claire jusque la table. Là, j'avais ouvert ma pochette pour étaler une bonne dizaine de croquis de tenues différentes, au dos desquels, comme toujours, se trouvaient les détails et autres plans. C'était ma façon de procéder. Toujours la même. On sentait une méthode bien particulière derrière mon travail. C'était juste ma façon personnelle de procéder. Et j'avais demandé à ma petite brune ce que j'avais raté. Autant se remettre dans le bain aussi vite que possible. Parce que d'ici peu nous aurions des clients, soit pour retirer des pièces, soit pour suivre une commande ou tout simplement pour commander, donc je devais savoir exactement ou nous en étions, qu'il s'agisse simplement des personnes que je risquais de voir ou même des stocks de matériel. On n'avait pas cent mètres de velours fuchsia, par exemple. Et j'étais naturellement à la recherche de beaucoup de précision dans mon métier. J'étais pointilleux. Alors en savoir plus, c'était m'y remettre le plus sûrement possible. C'était me donner à fond pour ce que j'aimais. Enfin bref, j'étais penché vers mes croquis. Mon dos me faisait un mal de chien. Il n'aimait pas le patin et visiblement encore moins les accidents de voiture. Dans un mouvement un peu plus rapide que ceux de d'habitude, mais avec un visage simplement sérieux qui ne laissait rien transparaître, j'attrapais une chaise, sur laquelle je m'assis. Pourvu que ça passe inaperçu. Parce que reprendre le travail c'était beau, mais si j'inquiétais Claire, c'était l'horreur, plutôt.


Claire ҩ  Nathanaël

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« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » 
Claire & Nathanaël

Bon alors, passons toute cette histoire à l’hôpital, voulez-vous ? Parce que c’est pas que ça me déprime mais c’est tout comme, alors faites-moi plaisir en me disant qu’on peut passer à autre chose. Merci « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 337664734 J’étais donc en train de m’affairer à l’arrière de la boutique, comme souvent lors de mes journées de travail. Même si je restais souvent devant pour aider les clients, pour les conseiller et tout ça, l’arrière était tout aussi important. C’est là qu’on s’organisait, qu’on s’occupait d’informer les gens par téléphone ou par e-mail dès que leur création était prête… bref, c’était super important et les clients n’étaient pas toujours au courant que notre travail ne consistait pas seulement à faire des croquis. Ca serait trop facile, sinon. Enfin voilà, je divague, mais reprenons. En rentrant dans l’avant de la boutique, j’avais été super surprise de voir des fleurs sur la table, et le carnet de Nath’ à côté. D’ailleurs, je n’eus pas beaucoup le temps de m’étonner parce que déjà, cet abruti m’avait fait peur en passant son bras autour de mes épaules. Non mais comment ne pas sursauter, aussi, je ne m’attendais pas à le voir et je ne l’entendrais certainement pas arriver, alors bon ! En temps normal, je lui aurais un peu râlé dessus parce qu’il savait très bien qu’il ne devait pas me faire de petites surprises comme ça, mais là j’étais bien trop contente qu’il soit de retour, pour ça. Il m’avait vachement manqué mon collègue, et le revoir ici, ça me faisait juste trop de bien. Ma réaction l’avait fait rire, apparemment, et il posa un petit bisou sur ma joue, chose qui fit briller mon regard tandis que je souris. Ce petit baiser, je le lui avais offert en partant de l’hôpital et le fait qu’il me le rende maintenant, ça me rendait juste trop heureuse. Je me retournai donc avec enthousiasme et le pris dans mes bras quelques secondes, avant de poser mon regard clair sur lui. Sa cicatrice était saillante et j’adorais ça, parce que ça voulait dire qu’il riait et il n’y avait rien de mieux. Je lui avouai alors que j’étais super contente qu’il soit revenu et il se mit à parler, donc je me concentrai pour ne pas en rater une miette.

« Tu es un homme de parole, j’aime ça ! » lançais-je sur un ton rieur. Oui, je me moquais peut-être un tout, tout petit peu. Mais c’était pour la forme, hein ! Fallait bien que je me venge un peu de ce qu’il m’avait fait.

Je lui demandai alors si ça allait mieux et il me répondit que ça allait mieux que bien, qu’il était de nouveau opérationnel et il finit par me demander comment j’allais, moi. Non mais il allait vraiment me faire râler l’autre, on s’en fichait, de moi ! Mais je n’en dis rien et je préférai lui répondre bien sagement, parce que là, je n’étais pas du tout d’humeur de râler, au contraire, j’avais plutôt envie de rire et de sauter partout.

« Ca va ! Je t’avoue que ça commençait à faire long sans toi, ici… les clients ont pas arrêté de me demander des nouvelles, à croire qu’ils tiennent à toi… » petit clin d’œil complice, puis je le regardai parler, une nouvelle fois. Ce qu’il me dit alors me fit rire de bon cœur, et je poursuivis : « Je suis sûre qu’elles craquaient complètement pour toi et ta bouille d’amour, les infirmières ! » je lui pinçai la joue, joueuse et continuai : « Moi j’dis heureusement que t’es sorti, parce que moi j’déprimais. »

Je fis une fausse mine triste, puis il se remit à parler et évidemment, je me tus. Non mais parce que si on se mettait à parler ensemble, ça allait être vachement galère pour moi et pour lui aussi, en passant. Il me dit qu’il avait déjà repris le boulot – ce qui me fit faire une petite grimace, parce que bon, j’étais pas trop d’accord, mais soit – et il finit par me demander ce qu’il avait raté, ici.

« Pas grand-chose de spécial. J’ai terminé plusieurs commandes et les clients sont passés pour juger de mon travail, ils ont bien aimé en général, à part certains qui avaient des choses à redire. Et puis sinon on a une tonne de commandes en attente, donc il était temps que tu reviennes ! » rire léger, puis je lui lançai un regard doux. J’étais vraiment contente de le voir comme ça, content, guéri, souriant. Ca me faisait du bien, surtout que je commençais sérieusement à me sentir seule dans cette grande boutique. Tout en parlant, nous nous étions dirigés vers la table et Nath’ avait sorti ses croquis pour me les montrer.

Je connaissais déjà bien sa façon de travailler, sa façon d’organiser ses croquis. A l’avant, un dessin général de la pièce et au dos de la feuille, d’autres plans, des détails et quelques inscription à côté. Je regardai donc tout ça avec attention, d’ailleurs c’était le retour au calme, pour moi. En travaillant, j’étais toujours assez sérieuse et je m’appliquais, c’était un des seuls moments où je ne rigolais pas avec lui. Je le vis du coin de l’œil prendre une chaise et pendant une petite seconde, la question de pourquoi il faisait ça me traversa l’esprit. Mais je l’oubliai bien vite, tellement j’étais à fond dans ses croquis. J’en pointai un du doigt, une magnifique robe super originale mais juste trop belle, tout en disant :

« J’adore celle-là ! Le jour où je pourrai me payer une robe pareille, ce sera le plus beau jour de ma vie. » je ris légèrement, puis continuai à regarder.

Oui parce que je précise qu’on créait des robes qu’on ne pouvait même pas se payer, hein. Alors on se narguait un peu nous-mêmes, avec tout ça, mais ce n’était pas si grave que ça. Tant pis, je me plaisais bien avec les vêtements que j’avais, qui étaient jolis à mon goût aussi. Pas besoin de trucs trop coûteux, ou en tout cas pas pour une tenue à mettre tous les jours. Une robe de soirée, peut-être, et encore.

« Ah oui, tant que j’y pense ! » lançais-je tout à coup. « On a plus beaucoup de stock côté matériaux et j’ai pas pu envoyer de mail parce que la connexion internet marche plus. Et évidemment, j’ai pas pu appeler non plus, mais ça pas besoin de te le dire. »

Je soupirai légèrement à l’idée. Ben non, je ne savais pas téléphoner, et ça m’agaçait énormément mais bon, je faisais avec. J’avais eu un portable avant mes dix-huit ans et je savais très bien m’en servir, sauf que là ben… vous voyez le truc. Brefons ! Je posai mon regard sur le jeune homme, un léger sourire aux lèvres. Haaaaa, qu’est-ce que ça faisait du bien de le revoir ! Sa présence m’apaisait et me mettait de bonne humeur, je me sentais toute légère. Il était peut-être beaucoup plus imposant que moi, mais je me sentais bien avec lui et j’étais à l’aise, chose qui n’arrivait pas beaucoup. Je me méfiais de la plupart des gens, je ne leur faisais pas trop confiance, je ne leur parlais pas trop. Alors qu’avec Nath’, j’étais un moulin à paroles et ça, fallait le faire !  



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Alexandre L. Leroy
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MessageSujet: Re: « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire   « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Icon_minitimeMar 6 Aoû 2013 - 0:48




« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... »

Retrouvailles dans la joie, la bonne humeur et les étreintes entre collègues. Je riais pas mal pour le coup. Ben eh, j’étais bien content de retrouver Claire au travail ! Je m’étais ennuyé comme un rat mort tout ce temps à l’hôpital et chez moi ce n’était pas fait pour améliorer mes distractions. Qu’est-ce que vous croyez, vous ? Que j’allais profiter des arrêts maladie ? Sûrement pas ! Déjà, je m’ennuyais à mourir, chez moi. Ensuite, j’aimais mon boulot, donc ce n’était pas avec des chaînes et des boulets que je m’y rendais, voyez-vous. Et pour finir, ma collègue était une adorable jeune fille qui me donnait la pêche. Alors voilà, j’étais revenu, comme je le lui avais promis, d’ailleurs. Elle ajouta un truc qui me fit rire légèrement.

« Tu en doutais ? »

La méchante petite moqueuse ! Sauf qu’elle n’était pas au bout de ses peines, avec moi, puisque j’avais de la rhétorique en stock et surtout que j’avais le verbe facile lorsqu’il s’agissait de pirouettes. C’était comme à lui dire que j’allais mieux que bien. Je parlais, je parlais, et voilà qu’au final c’était à elle de savoir si elle me croyait ou non. M’enfin, j’avais l’air bien vivant, non ? Je me sentais bien, moi, déjà. Pas trop mal nulle part, rien, vraiment, ça allait. Par contre, je m’attendais à plus de protestations de la part de ma collègue en lui demandant comment elle allait mais visiblement elle n’était pas d’humeur à me râloter dessus. Donc elle se contenta d’obtempérer, à mon grand plaisir. Ah, elle s’était ennuyée sans moi ? Les clients aussi, visiblement.

« Je sais que je suis indispensable, pas besoin de me le rappeler ! » Rire léger. « C’est normal, en plus d’un an, ils ont du s’habituer à me voir… Comme quoi, je ne suis pas si invisible que ça. »

Moue songeuse, avant de parler des infirmières. Non mais c’était vrai qu’elles étaient gentilles et tout ça, et puis comme j’étais juste en surveillance et plutôt mauvais patient à ne pas tenir en place, à refuser de me reposer pour parler ou faire mes croquis, donc elles avaient passé plus de temps que de raison dans ma chambre. Il fallait dire qu’au moins ça me faisait du mouvement de fou et c’était bien sympathique. Par contre, là, Claire me flattait, franchement. Une bouille d’amour ? Venant d’elle c’était trop mignon. En plus ça me faisait plaisir. Vraiment plaisir. Ahem. La suite ! Lorsqu’elle me pinça la joue je me dégageais dans un mouvement amusé. D’accord, on avait compris. Je ne relevais pas. Par contre, ce qui suivit me fit sourire. J’étais content de savoir que mon retour lui faisait plaisir, à ma Clairette !

Bref ! Je lui annonçais que je m’étais remis au travail et essuyai ainsi sa moue. Je m’en serais douté, de celle-là… Sourire rassurant de ma part. Je lui demandais donc ce que j’avais raté, voulant à tous prix me remettre rapidement dans le bain. Visiblement, elle avait tout géré. Enfin, je m’y attendais. Quand elle m’annonça par contre que quelques clients n’étaient pas super contents de ses productions – à mon avis c’était un ou deux casse-pieds – ben… Tout simplement je fronçais les sourcils dans une moue un peu perplexe. Je hochais donc la tête, avant de répondre dans le calme.

« Tu me montreras ? »

Non mais parce qu’en plus, en étant le plus expérimenté des deux, je saurais sûrement si c’était des clients naturellement insatisfaits ou des petits défauts de travail de Claire. Défauts qui pouvaient arriver en étant jeune diplômée comme elle. Qui se gommaient avec l’habitude, donc je ne m’en faisais même pas pour son travail. Par contre il était toujours judicieux de mettre le doigt dessus avant de les corriger. Hm. Bref. Visiblement il y avait assez de travail pour deux cette semaine à la boutique, donc j’allais m’y mettre, pour mon plus grand plaisir. D’instinct, mon regard se posa sur le panneau de liège où l’on placardait les annonces concernant le travail qu’il nous restait à faire. Cela ne dura pas trop, pourtant, puisque j’exposais mes derniers dessins en date à ma collègue. Cela sembla l’intéresser et d’ailleurs moi aussi je les regardais de nouveau. Chaque pièce avait son côté unique et je redécouvrais parfois des détails que j’avais pourtant placé là de ma propre main.

Ainsi plié sur la table, mon dos me faisait souffrir. Je m’étais donc assis et j’avais espéré franchement qu’elle ne s’en formalise pas. Par chance elle ne releva même pas le fait que je me sois assis et préféra pointer du dos une pièce, dont je fis glisser la feuille jusqu’à moi, pour l’observer, une seconde. Non, je ne savais pas de laquelle elle parlait, j’en avais fait plusieurs ! Et puis bon, voilà quoi. J’eus un sourire en replaçant la feuille près de Claire. C’était vrai qu’elle serait superbe, si elle se concevait comme je la voyais. Et si vraiment j’arrivais à tirer les bons partis des matières habituelles, elle ne serait pas si chère que ça.

« En théorie, tu devrais pouvoir te la payer, au simple prix du tissu. Je vois bien du coton, pour la partie haute, comme ça tient bien en forme sans être rigide. »

En fait, je venais de me rendre compte que j’étais parti à parler sans être sûr que Claire ne me prête son attention. Rhan zut, quel imbécile ! Bon, tant pis. Au pire, je le lui redirais, je n’avais qu’à faire attention. Elle ne pouvait pas sucer de son pouce que j’allais lui parler non plus. Bon, allez, dans la vie il y avait pire, j’en avais la preuve. Ma collègue continua un moment de regarder avec attention mon travail et finalement, quelque chose sembla lui passer par le coin de la tête et elle le lança le plus simplement du monde. Ainsi, je lui prêtais toute mon attention. J’avais posé mon regard clair sur son visage. J’avais aussi levé les yeux au ciel. Encore une fois plus d’Internet ? Non mais ils se fichaient de nous ou quoi ?

« Encore Internet ? J’ai l’impression de passer ma vie à appeler le service client pour cette foutue Box qui nous lâche un jour sur deux ! »

Je râlais, pour le coup, mais vraiment, c’était plus souvent en panne qu’en fonctionnement chez nous, et c’était de quoi me faire montrer les crocs. J’allais essayer de voir en bidouillant pour la ixième fois les branchements si ça revenait ou pas mais j’avais assez peu d’espoir… A chaque fois c’était un bordel fini, ce truc.

« Bon, j’appellerais plus tard, du coup. Tu as fait la liste de ce qu’il nous manquait ou on est bons pour un inventaire complet ? »

Non mais parce que c’était vrai que ça faisait un sacré bout de temps qu’on n’avait pas fait d’inventaire en plus donc j’étais certain qu’il nous manquait tout plein de petits trucs. Déjà, les épingles, aiguilles, bobines de fil aux teintes classiques. Rien que ça, c’était toute une épreuve à trouver. Je secouais la tête à l’idée de faire un inventaire en me levant de nouveau, réunissant entre eux mes croquis. Mon dos me tirait toujours autant. Sans faire le guignol ou forcer dessus, je me contentais de garder un rythme habituel. Mais il risquait de me mettre dans le pétrin d’ici peu. Si je commençais à m’étirer toutes les cinq minutes, ma collègue allait se poser des questions. Et je ne voulais en aucun cas l’inquiéter. Elle était de si bonne humeur que l’idée de faire tomber une ambiance moins joyeuse ne m’enchantait pas du tout, pour le coup.


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Louis T. Delmas
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« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Vide
MessageSujet: Re: « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire   « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Icon_minitimeDim 25 Aoû 2013 - 12:46






« J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » 
Claire & Nathanaël

Ahh, que c’était bon de retrouver Nath’. Ce gars, en très peu de temps, il était devenu très important pour moi. C’est à lui que je me confiais, sans avoir l’impression d’être ennuyante, et puis je me sentais tellement bien, quand il était là. Je ne me sentais pas de trop, pour une fois, et j’avais enfin l’impression d’exister. Non attention, j’avais fait d’autres belles rencontres, comme Jonathan et Maël, mais ce n’était pas la même chose. Nath’, il avait ce petit truc, ce petit quelque chose qui faisait que je l’adorais, et que je l’admirais, aussi. Tout comme moi, il avait eu des moments difficiles dans sa vie lui aussi et il ne s’en plaignait pas. Même si parfois il était un peu rêveur et déconnecté du monde, il était très souriant et il respirait la joie de vivre. Avec moi, au boulot, en tout cas. Enfin, voilà pour la petite partie psychologie, mais passons à l’action, voulez-vous ? What a Face Je ne pus m’empêcher de le taquiner sur le fait qu’il était un homme de parole et ça le fit rire, d’ailleurs. Si j’en doutais ?

« Hm non, pas vraiment, mais on sait jamais. »

Je souris, puis on enchaîna en parlant de comment j’allais. En temps normal, j’aurais très certainement râlé en disant qu’on s’en fichait, mais comment vous dire que là, j’étais tout sauf d’humeur à protester ? Ben oui quand même quoi, mon collègue adoré était de retour, il allait plus ou moins bien et déjà, on s’amusait super bien ! Tout allait pour le mieux, c’était parfait. Je lui répondis donc que je m’étais ennuyée sans lui – ce qui était vrai, d’ailleurs – et que les clients me demandaient sans cesse de ses nouvelles. Non mais limite, c’était abusé ! Ils n’avaient d’yeux que pour lui ! Moi, je n’existais pas, c’est Nathanaël qu’ils voulaient. Même pas monsieur de Rickems, non, ils l’appelaient Nathanaël. Et pourquoi pas Nathou’, tant qu’on y est ? « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 1950736702 Bon d’accord, j’me tais, vilaine Claire « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 3987756951 Reprenons ! Nath’ en remit une couche en disant qu’il savait bien qu’il était indispensable et je fis une tête faussement agacée, avant de me remettre à sourire. Ce qu’il ajouta ensuite me fit sourire légèrement et avec une tête toute mignonne, je lui répondis :

« Bien sûr que non, t’es pas invisible. Juste discret, c’est tout. Et puis les gens t’aiment ici, Nathichou’ ! »

Je fis une tête amusée, fière d’avoir trouvé un surnom aussi débile. Mais mignon, attention ! Y’avait qu’avec lui que je me lâchais comme ça, je n’étais pas aussi taquine, d’habitude. Mais ce n’était pas plus mal, en fait, juste un peu embêtant pour lui parce que quand je m’y mettais, je pouvais être très chiante ! Vous avez vu, j’ai des côtés cachés, alors méfiez-vous « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 1209291757 Finalement, nous nous mîmes à parler des infirmières et je ne pus m’empêcher de lui parler de sa bouille d’amour, avant de lui pincer la joue. Il se dégagea dans un mouvement amusé et tout ça se termina en rires et en sourires. Lorsqu’il m’annonça qu’il s’était remis au travail, je fis la moue, pas contente du tout. Qu’est-ce qu’il ne comprenait pas au mot ‘arrêt maladie’ ? Ce n’était pas du japonais, pourtant « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire 1990738599 Et l’autre avec son sourire rassurant à fondre, c’était vraiment pénible… Enfin bon, je lui expliquai un peu, très rapidement, ce qu’il avait raté et lorsque je lui dis que certains clients n’étaient pas très enthousiastes à propos de mes créations, il me demanda si je lui montrerais. Je hochai la tête et lui répondis, tout simplement :

« Bien sûr, elles sont dans un des placards à l’arrière de la boutique, on ira voir ça après. »

Oui parce qu’entretemps, il était en train d’exposer quelques unes de ses créations sur la table devant nous. Je me mis donc à les observer avec attention, toujours émerveillée par son talent de styliste. A côté, j’étais toute nulle, j’espérais d’ailleurs qu’en continuant à bosser avec Nath, je deviendrais aussi douée que lui, tout en gardant mon propre style. Pendant plusieurs minutes, je continuai à observer tout ça dans les moindres détails, puis j’en pointai une du doigt et Nath’ la fit glisser jusqu’à lui, avant de la replacer près de moi. Je lui confiai alors que je rêvais de posséder une robe comme ça et il répondit quelque chose que je n’entendis pas, enfin ne vis pas, plutôt. Même si je le comprenais bien en général et que je m’étais habituée à ses lèvres – ça fait bizarre de dire ça, vous ne trouvez pas ? – je ne saisissais pas tout, surtout quand j’étais concentrée sur autre chose, comme ici. Lorsque je vis ses lèvres bouger à la fin de sa phrase, je relevai vivement la tête et je parie que mes lèvres rosirent un peu, sur le coup.

« Euh… pardon ? » lui répondis-je doucement, un peu gênée. Non, je n’aimais pas faire répéter aux gens ce qu’ils venaient de dire, et encore moins à Nath’.

En me reconcentrant sur ses dessins, quelque chose me passa par la tête et j’en fis donc part au jeune homme, qui leva les yeux au ciel en entendant ce que j’avais à lui dire. Il se mit alors à râler et je ne pus m’empêcher de rire, rire que j’essayais d’étouffer, d’ailleurs. Amusée, je lui dis :

« T’sais que t’es marrant, quand tu râles ? » Ma remarque le ferait sûrement un peu protester, mais j’étais sûre que ça le ferait sourire en fin de compte et ça, c’était la seule chose que je voulais. D’ailleurs, juste après, sur un ton sérieux et faussement sévère, je lui dis : « Je veux un sourire, monsieur de Rickems ! »

Un sourire réapparut alors sur mon visage, après tout, je n’arrivais pas à rester sérieuse bien longtemps avec lui. Il me donnait envie de rire, tout simplement. Il poursuivit en disant qu’il appellerait plus tard et il me demanda si j’avais fait la liste des choses qui nous manquaient. Ah, là, bonne nouvelle ! J’avais fait ça un soir où j’étais restée plus longtemps et même si ça avait été pénible, ça nous aidait beaucoup maintenant. Tout en faisant un clin d’œil complice au jeune homme, je pointai le bureau du doigt et annonçai :

« La liste est dans le tiroir du haut. »

Pour le coup, j’étais quand même assez fière de moi, j’avais bien bossé pendant son absence, mine de rien. Et tout ça toute seule, s’il vous plaît ! Je m’étais souvent couchée à pas d’heure pour pouvoir terminer toutes ces choses, et puis évidemment, debout tôt le matin pour que les clients n’attendent pas devant une boutique déserte. Et en plus, tout ça ne m’empêchait pas de garder la pêche ! La plupart du temps, j’avais de l’énergie à revendre et ça me faisait du bien de travailler dur comme ça. Finalement, je me levai et partis chercher les dessins qui n’avaient pas trop plus aux clients, puis les déposai devant le nez de Nath’.

« Voilà ceux qu’ils n’ont pas aimé. J’ai essayé de comprendre ce qui n’allait pas mais ils parlaient beaucoup trop vite pour moi… Je leur ai promis de faire un autre dessin, cette fois-ci avec ton aide. Dès que je leur ai dit que j’allais me faire aider, ils étaient très enthousiastes. J’ai cru que j’allais les tuer. »

Je soupirai et secouai la tête. Des clients comme ça, j’en avais vraiment marre là, pour dire ça poliment. Enfin bon, pas la peine de trop m’éterniser là-dessus, après tout y’a plus grave, dans la vie. Je posai mon regard gris clair sur le jeune homme, attendant qu’il me fasse part de ses remarques.

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MessageSujet: Re: « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire   « J'veux pas rater ma vie, rater mon train, toucher l'infini comme si j'mourrais demain... » † Nathanaël & Claire Icon_minitime

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