Alexandre Ҩ Co'

« Je me souviens d'un autre temps, d'une autre vie, d'un autre monde. »

Je ne vous parle même pas de ce bazar que j'avais organisé. J'étais bien trop fier de moi. Je jubilais à l'idée que personne ne sache trop où je voulais en venir. Bon, personne sauf Elliana qui m'avait tiré les vers du nez comme il se doit. Mais loin de moi l'idée de m'en plaindre puisque mon adorable cadette m'aidait à tout préparer. Et moi, je trépignais d'impatience. C'était juste... Énorme, voilà le mot parfait ! Sérieux, j'avais géré à mort sur cette bon sang d'idée ! Bon, OK, pour tout mettre en place je m'étais beaucoup appuyé sur ma cadette, elle était naturellement plus organisée que moi mais finalement, tout allait pour le mieux ! Et là, voilà que tout était en place comme il le fallait. Je n'avais plus qu'à me préparer moi-même mais pour ça, ma chère Elliana ne pouvait pas grand chose. Je la pris dans mes bras – enfin mon bras valide surtout –, trente secondes, la serrant tendrement. J'avais passé trop peu de temps avec elle, ces derniers-temps. Ouais, enfin je rentrais d'une semaine dans la famille, passée avec elle, mon père, lama belle-mère et ma deuxième demi-sœur, la petite Savannah, semaine pendant laquelle j'avais profité à fond de pouvoir me reposer et profiter de ceux qui comptaient. Surtout qu'Elisha avait été du voyage, pour mon plus grand plaisir. Au moins, j'avais pu passer de bons moments avec Elli', chose assez compliquée en ce moment. Elle avait Maël, désormais, elle bossait aussi, tout comme moi d'ailleurs. Enfin, moi en temps normal surtout. Parce qu'avec ce qui s'était passé dernièrement j'étais en arrêt maladie. J'étais sensé reprendre incessamment sous peu le travail mais pour le moment ça n'était pas encore fais. J'en avais pris pour mon grade avec ce braquage. Et sans être le plus à plaindre, j'avais un peu de mal à m'en remettre.

Mais finalement, loin de moi l'idée de m'en plaindre ! Quand je voyais dans quel état se trouvait Florent... Putain mais je m'en voulais à mort. J'aurais du faire en sorte de protéger les personnes autour de moi en écrasant ma saloperie de fierté. A la place il s'était agi d'un acte inconscient et irréfléchi, tout à fait dangereux pour les autres. Zack avait été criblé de balles pour me permettre de le faire. Non pas que j'en aie des regrets, mais je ne lui aurais quand même pas souhaité. Flo' avait pris deux balles en voulant voler à mon secours tandis que le braqueur que j'avais plaqué au mur s'amusait à faire tourner une lame d'acier enfoncée jusque la garde dans mon abdomen, tandis qu'elle remontait vers mon cœur. Une autre brute sans cœur avait explosé la tête de ma brune contre le sol, la plongeant ainsi dans le coma. Celle qui s'en sortait bien, c'était Céleste, la chérie de mon meilleur ami. Quelques points de suture, à peine. Bon, je ne dis pas, elle devait être sacrément secouée et inquiète pour sa moitié, je ne remets pas ça en cause mais disons que sur le plan physique elle s'en tirait drôlement mieux que nous. Enfin, tout en ressassant mes pensées, j'avais pas mal bougé pour tout mettre en place avec ma sœurette.

Ma sœur partit peu après. Elle avait prévu une soirée avec son amoureux, me semblait-il. Enfin, j'essayais de ne pas envahir sa vie et donc je ne savais que ce qu'elle voulait bien me dire. Bon, de temps en temps je la questionnais un peu mais sans jamais jouer les inquisiteurs quoi. Sinon c'était un coup à me faire appeler Arthur de toute manière. Ouais, enfin, ces derniers-temps on avait quand même resserré les liens. Déjà qu'on était proches, mais là, j'avais vraiment incrusté dans ma caboche à quel point elle comptait et à quel point elle me tenait les pieds sur terre. J'essayais de ne pas lui montrer mais j'avais eu tellement peur de me perdre moi-même que j'avais eu comme un électrochoc. Vingt-quatre ans et enfin un peu de maturité, de plomb dans ma petite caboche... Peut-être que j'étais enfin prêt à changer et à me poser ? Pour le moment c'était l'impression que ça me donnait, après j'étais à humeur changeante à peu près à temps plein. Alors bon, disons qu'on verrait avec le temps.

Bref, tout allait pour le mieux là. Il me restait une bonne heure pour moi avant qu'Elisha, Florent et Céleste n'arrivent. Je me doutais que les deux amoureux arriveraient en même temps. J'espérais que tout le monde serait bien ponctuel parce que sinon ça allait être le foutoir. Je leur avais demandé d'être chez moi à dix-neuf heures quinze. J'avais un quart d'heure de battement puisque j'avais proposé à Camilla de passer vite fait au studio avec son copain puisqu'elle était de retour depuis aujourd'hui et elle m'avait dit qu'elle serait là vers dix-neuf heures trente, accompagnée de son homme. Je vous fais un petit truc sympa pour vous expliquer pourquoi j'étais excité comme un gosse au matin de Noël du coup. Non mais parce qu'en fait... Flo', Cam' et moi nous connaissions de longue date. Ça datait de Paris, mes années à traîner les rues, ma période de détention, tout ça. Et entre nous, il y avait des liens forts. Bon, OK, j'étais parti, je leur avais tourné le dos, je n'avais pas cherché à garder le contact. Mais j'avais retrouvé Camilla à Etretat, par un heureux hasard, sur mon lieu de travail. Quand elle avait su que j'étais là, elle s'était débrouillée pour recontacter Florent, qui était mon petit protégé à l'époque de mes déboires – et qui secrètement était amoureux de la belle brune quand il était plus jeune – et c'est pour cela que le jeune parisien était là. Sauf qu'à son arrivée, la demoiselle s'était envolée avec son acteur de copain pour un tour du monde. Résultat ? Aucune communication entre Florent et Camilla. Donc de là mon idée de génie : inviter tout le monde le même jour en mode surprise ! Depuis le temps que j'avais programmé ça en plus, je me trouvais trop fort. Bon, c'est pas tout ça mais à trépigner d'impatience, là, bah... J'allais finir à la bourre, surtout que bon, je n'étais pas prêt !

Je filais donc en direction de ma chambre pour attraper ma tenue. Un pantalon noir en jean avec un très léger effet slim, une chemise noire avec le col, la finition des manches et du chemin de boutons en blanc. Le blanc avec de belles surpiqûres et ornementations noires, les boutons, carrés, noirs. Quelle classe monsieur ! Un vrai grand coup de changement. Merci ma cadette qui m'avait aidé à choisir, parce que sinon j'y aurais passé deux heures. Alors voilà, avec ma tenue, go la salle de bain pour une douche. C'était la bagarre ça. Mais l'eau chaude sur ma peau meurtrie à certains endroits, comme mes muscles blessés, voilà qui méritait toutes les bagarres. Je pris donc mon temps sous la douche, de laver mes cheveux, de me délasser tranquillement. En sortant, j'enroulais tant bien que mal une serviette autour de ma taille avant d'en passer une au dessus de mes épaules. J'avais encore une épaule qui me faisait grève, sérieux... L'autre con ne m'avait fichtrement pas raté. J'épongeais alors mon corps, frémissant en tamponnant la cicatrice toujours un peu à vif et grimaçant en frottant les muscles douloureux de mon épaule. La journée avait été trop longue. Pourtant, hors de question de remettre mon atèle. Pas ce soir. Ce n'était peut-être pas du tout raisonnable, mais merde quoi, je ne voulais pas recevoir Camilla en montrant des failles. Fierté à deux balles.

Une fois sec, toujours ma serviette autour de la taille, je séchais mes cheveux à grands coups de serviette. Ebawi. Je finis avec le sèche-cheveux et ma touche de gel. J'avais bonne mine là pour le coup. Il fut ensuite temps de m'habiller. Et après m'être bagarrée, avoir râlé, grogné, pesté et un temps gémis à cause de cette épaule droite – enfin, le coude il ne m'aidait pas non plus – j'avais enfilé ma chemise, m'étais encore battu pour boutonner les manches correctement. J'avais fini par un pantalon sombre et prêt du corps. Alex ou la classe en noir. J'observais mon reflet dans le miroir. Comment vous expliquer sans paraître vaniteux que j'étais plutôt content de l'image qu'il me renvoyait ? Pas que je m'aime mais du moins que je n'avais pas le moindre complexe niveau physique. Mouais, bon, à force de me regarder j'allais perdre du temps. Raccord coiffure très vite et hop. Direction le salon pour vérifier que tout était OK. J'attrapais au vol ma montre pour la mettre à mon poignet et regarder l'heure. Ahah ça venait bon ! J'étais électrique. J'installais donc deux ou trois trucs bien à leur place avant de tourner comme un lion en cage. J'avais hâte, j'avais hâte ! Et là, paf, première sonnette. Waza !

Spoiler:

Céleste Ҩ Co'

« Je me souviens d'un autre temps, d'une autre vie, d'un autre monde. »

Dix-sept heures, appartement de ma moitié, occupée à rire, comme bien souvent d'ailleurs. Je venais juste de faire le fail de l'année à la guitare et par conséquent nos voix étaient parties un peu n'importe où, nous déclenchant ainsi un fou rire magistral. J'avoue que j'étais un peu fatiguée, avec les doigts lourds et raides, abîmés par le frottement des cordes et la voix un soupçon rauque, que je n'arrivais plus à éclaircir. Mais ça, je m'en foutais. Par contre... Je quittais le fauteuil après avoir embrassé mon brun. Le but était clairement de ranger la gratte avant que je ne la fasse tomber. Sinon, j'allais me faire tuer. Je regardais rapidement l'heure sur mon portable et avisais des messages non lus, qui attendraient, par contre. J'écarquillais les yeux avant de m'exclamer avec ma voix un soupçon cassée :

« Pfiou, déjà trois heures qu'on s'amuse ! Allez hop monsieur, ce n'est pas tout ça mais on est attendus d'ici deux heures trente chez ton voisin de palier donc... Salle de bain ! »

Le tout dit de la façon la plus espiègle possible tandis que j'étais de nouveau contre lui. Il n'empêche, désormais, j'étais de nouveau sereine quand je profitais de lui puisque je savais désormais comment ne pas lui faire mal involontairement. Finies les milles-et-une précautions. Merci les heures passées à deux depuis cette violente soirée de braquage. J'étais tellement rassurée en ayant passé des heures et des heures avec lui... Enfin, rassurez-vous. J'avais beau être avec lui quasiment tout le temps, je le laissais respirer. Non mais c'était vrai quoi ! Il était tout à fait autonome et même si je veillais tout le temps du coin de l'œil, je n'étais vraiment là que pour cuisiner – chose qu'il ne savait pas faire même avant alors bon, c'était l'occasion de lui faire de vrais repas – et pour l'épauler quand son épaule – ou même sa cuisse dans les déplacements – lui faisaient défaut. Et après m'être fait râler dessus, j'attendais désormais qu'il me demande de l'aide. Mais les jours passaient et je n'avais pas l'impression de la moindre amélioration.

Je ne le disais pas mais ça me bouffait de le voir dans un état pareil, surtout en sachant que si je n'avais pas voulu l'embarquer pour faire les boutiques, on aurait passé une soirée tous les deux, peinards, et cette put*in de soirée de nous aurait pas détruits psychologiquement au moins. Lui c'était aussi physiquement et je m'en voulais. Pour me sortir de mes sombres pensées, je l'embrassais tendrement avec un léger sourire. Hors de question de lui montrer que parfois ça n'allait pas trop bien. Parce que je savais qu'avec le temps et quand il irait mieux ça passerait, tout se calmerait et on pourrait aller de l'avant. Même s'il nous faudrait sûrement une dernière conversation sur ce sujet douloureux pour pouvoir l'enterrer derrière nous par la suite. Étouffant un soupir, je me levais ensuite. Je lui tendis la main. J'étais bien plus efficace qu'une béquille moi, qu'est-ce que vous croyez ? Non mais sérieusement, mon beau brun faisait quand même partie de la catégorie des poids légers donc ce n'était pas trop difficile pour moi. Et puis ce n'est pas non plus comme si le trajet du salon à la salle de bain était super long quoi...

Je vous épargne le plus gros de la salle de bain. Non pas qu'on y fasse des choses à ne pas dire – et même si c'était le cas, vous croyez vraiment que je vous le dirais ? – mais plutôt que si vous remontez votre écran il y a déjà un pavé. Donc je vais vous épargner le deuxième en même quantité si vous voulez mon avis. Sinon vous allez déprimer et vous pendre illico presto... Passons un peu plus tard, parce qu'une fois habillés j'avais quand même des trucs à dire et qui valaient d'être dis juste parce que rien que la serviette sur la tête ça faisait dans le comique. Je trouvais qu'on avait la grande classe dans notre belle tenue de soirée. Je réajustais deux faux plis de la tenue de ma moitié avant d'arranger un peu le col en le chatouillant au niveau de la nuque, un sourire espiègle aux lèvres. Pas trop non plus, s'il se tortillait dans tous les sens il allait se faire mal.Je fis ensuite exprès de l'embêter en l'aidant à sécher ses cheveux tout en riant. J'étais passablement en forme. Euh, par contre.. Je dois vous préciser qu'il s'était assis ? Non mais parce que sinon je suis trop petite hein. Et puis la soirée serait assez longue et fatigante sans qu'il ne fasse le malin avant. Enfin vous l'aurez compris mais je l'emmerdais en riant doucement.

Puis je m'occupais de moi. Séchage et lissage consciencieux des cheveux, fond de teint matifiant pour camoufler ma petite cicatrice – certes belle et bien refermée mais toujours un peu rosée –, poudre pour ne pas briller, fard à paupière argenté, trait eye-liner, mascara, gloss. Le tout en parlant et sans bavure. Jusque-là, j'avais géré la fougère quoi. C'est bien entendu au moment de ranger mon gloss qu'il tomba et dans un réflexe stupide je l'écrasais contre ma robe blanche. Décomposition automatique regardant la tâche bien large et visible en plein milieu. Soupir dépité dans les règles de l'art. Je m'accoudais au lavabo avec une moue à mourir de rire qui se reflétait dans le miroir, pour mon brun.

« Et merde ! La poisse... Surtout que ça part pas sans une bonne lessive ce truc... Bon, faut que j'aille me changer. Pas de bêtises ! »

Je m'assurais que pour lui tout était bon et qu'il n'avais pas besoin de moi juste avant que je parte. Je rassemblais mes affaires avant de disparaître, direction à toute vitesse mon studio. Là, branle-bas de combat. J'enlevais ma robe que je jetais en boule dans mon panier à linge avant d'aller fouiller mon placard et là, miracle ! Voilà la robe que j'allais mettre ! Grise, subtiles reflets de lavande, volants légers. Avec une paire de chaussures à léger talon assorties, tadam ! Je changeais donc de boucles d'oreilles et de bracelet tout en gardant mes deux pendentifs, désormais montés sur la même chaîne, autour de mon cou. Il y avait celui que j'avais depuis toujours et aussi celui de ma moitié. Je pris le temps de faire un chignon orchestré avec soin et en laissant des mèches – que je frisais légèrement, finalement – pour encadrer mon visage. Rien d'exceptionnel mais de l'élégant. Sur ce, je pris de nouveau la direction du studio de mon amant, tout en lisant au passage mes messages. Trois fois rien, une importance moindre. Des annonces de promotions dans des boutiques. Comment dire que je n'irais pas ?

Dans un grand éclat de rire, j'entrais dans le studio de mon beau brun. J'étais la joie de vivre incarnée aujourd'hui et je me mis à tournoyer devant lui. Je voulais son avis sur cette robe, parce que la blanche on l'avait choisie à deux quand même. Et puis il était l'heure quoi ! Alors en route mauvaise troupe, nous étions attendus chez Alexandre !

Spoiler:

Jacob Ҩ Co'

« Je me souviens d'un autre temps, d'une autre vie, d'un autre monde. »

Retour au bercail. Vous ne pouvez même pas imaginer à quel point c'était bon de passer la porte de son studio. Imaginez à quel point j'avais été bien en entrant, mais dans la main avec ma belle. C'était ça qui était le mieux, après les voyages. Le retour. Nous avions passé d'excellents moments, Camilla et moi, et nous avions fait un petit tour du monde avec nos quelques mois d'absence. Promotions, contrats, petits tournages dans des rôles secondaires, avis critique de l'autre côté de la caméra... Mon métier d'acteur m'avait volé un temps fou. Et ma princesse m'avait suivi, dispensant son enseignement de cavalière de dressage où nous passions. Parce qu'à la vérité... Elle était connue et reconnue, ma belle brune, dans son métier. Elle aurait pu donner des leçons n'importe où. Cela nous avait au moins permis de voyager, rien qu'elle et moi. Un grand coup de changement qui ne m'avait pas déplu. J'étais habitué au marathon des promotions, à force. Ça avait été plus long et plus diversifié, mais pour moi ça restait ça. Il n'y avait que pour Cam' que ça avait du être dépaysant : elle avait fait ses premières apparitions très médiatisées à mes côtés. Puis-je vous avouer que je pense que les objectifs étaient plus braqués sur elle que sur moi ? Parce que je peux vous le jurer, elle était magnifique, enchanteresse. Chacun de ses passages sur le tapis rouge avait du émerveiller.

Autant vous dire que je n'aurais changé de mon petit cœur pour rien au monde. Parce que malgré tout, nous avions gardé une relation d'une simplicité déconcertante. Loin de me déplaire, par ailleurs. Je me faisais encore recevoir pour la moindre babiole que je lui offrais. Bon, d'accord, si encore je lui avais acheté des montagnes d'or depuis que je la connaissais... Mais non, même pas. Des bijoux, des habits, un peu tout ce dont elle pourrait rêver, sans jamais exagérer. De toute manière rien n'était assez beau pour elle. Elle était la Huitième Merveille du monde. Élégance et raffinement. C'est d'ailleurs pour cela que j'avais souvent du mal à détacher mon regard d'elle. Enfin bref, je me suis perdu en route. En fait tout ça c'était pour vous dire que nous étions de retour après des mois d'un extraordinaire voyage. Nous étions arrivés de manière plutôt discrète en début d'après-midi à l'académie. En taxi, s'il vous plaît, parce que ma voiture m'avait lâché aux États-Unis et que même si la nouvelle était commandée – je m'étais fais un petit plaisir – et bien toutes options confondues elle ne serait pas prête avant... Dans la semaine, livrée à Etretat. Donc là pour passer inaperçu aujourd'hui ça avait été simple, mais dès que mon bolide serait là, ce serait beaucoup plus compliqué.

Cam et moi avions donc profité de l'après-midi pour nous reposer. Mine de rien, entre le décalage horaire et le transport, ce n'était pas reposant comme vie. Et puis nous étions invités chez un de ses amis, Alexandre, en début de soirée. Rien que d'y penser j'avais envie de soupirer. Oh, rencontrer les amis de Camilla ne me posait pas le moindre problème, au contraire. Mais ils ne s'étaient pas vus depuis des lustres, donc ça allait sûrement durer un petit moment et comme j'étais un peu hors-service... Il avait intérêt à avoir de l'énergie pour me tenir éveillé ! Non je rigole allons. Mais bon j'allais avoir besoin d'une bonne grasse matinée derrière quoi. Commençons par une bonne sieste, déjà. Ça se voit que ce n'est pas vous qui avez été en vidéoconférence tout le long du trajet en taxi et déjà une longue partie de celui en avion et qui entre deux avaient des papiers à vérifier, signer, compléter, corriger pour un contrat. Sans compter que de puis neuf heures du matin la veille – heure locale de mon lieu de départ – j'étais au pas de course. En gros depuis dix-huit heures hier soir pour vous, si vous préférez. Donc celui que vous venez de traiter de petite nature s'en va roupiller en se fichant de vous et en vous mettant au défi d'en faire autant.

Déjà rien que dormir quelques heures c'était suffisant. Le reste de l'après-midi, je m'appliquais à profiter de ma moitié, pour changer. Tout en faisant un peu de rangement dans ce fichu appartement parce que la personne qui s'était occupée du ménage avait laissé un bordel monstrueux derrière. Vint ensuite l'heure de passer à la salle de bain. Et là autant vous dire qu'entre ma belle et moi, ça se battait farouchement. Mouais, sauf que j'étais galant et que je la lui laissais donc. Pendant ce temps, je préparais ma tenue : jean Kaporal Five et chemise blanche avec l'intérieur du col et des revers de manches à carreaux bleu et marine, les boutons bleus. Au passage réflexion pour être efficace : douche, lavage des cheveux, séchage au sèche-cheveux, coup de gel, crème, habillage et ça serait bon quoi. Je pensais à passer un coup sur mes chaussures de ville qui avaient l'air d'avoir vécu la guerre. Et enfin ma chérie sortit de la salle de bain.

Mais qu'elle était belle ! Je l'observais. Mon regard brillait de convoitise. Elle était à moi, juste à moi, rien qu'à moi. Vous vous étonnez vraiment encore que je sois jaloux dès qu'un homme l'approchait ? Bon, avec le temps ça allait mieux, parce que je lui faisais une confiance infinie, mais bon, j'avais tellement peur de la perdre que j'en devenais très exclusif. Là, je ne pus retenir un sifflement d'admiration. Elle était juste canon au plus haut point. Là tout de suite je faisais pitié à côté d'elle avec mon sweat-shirt usé sur le dos. Je passais un bras autour de sa taille, l'autre portant mes habits propres, avant de l'embrasser, un sourire charmeur aux lèvres, mon regard planté dans le sien. Après avoir parlé ma langue natale longuement, mon accent était de retour.

« Tu es absolument sublime mon cœur... »

Nouveau baiser dans un rire tendre avant de filer à la salle de bain et de faire tout comme je viens de dire : douche, longue et chaude, délassante, pour détendre un peu mes muscles raides et fatigués des suites de ce voyage. Au programme, il y avait un coup de shampoing. Rapide, ça. Par contre je traînais sous le jet brûlant que me massait. A ce rythme-là, nous finirions royalement à la bourre ! En sortant j'enfilais mon peignoir. Oui bon vos commentaires vous pouvez vous les garder. Déjà qu'elle est morte de rire derrière son écran, merci ! Je crois que plus personne n'est habitué aux frasques d'un acteur de vingt ans par ici. Bref, je me séchais rapidement les cheveux pour les coiffer. Un coup de laque plus tard là-haut c'était bon. Je finis par me sécher, mettre de la crème – les travers de ceux qui vivent de leur image... – et par m'habiller. Il me fallut encore cinq minutes pour arranger ma chemise en repliant les manches, avant que je ne sorte, enfile une ceinture en cuir usé et mes chaussures. Coup d'œil à mon portable et... Cinq minutes d'avance. Sourire en coin tout à fait à croquer.

« Au fait mon ange, tu ne m'as pas trop parlé de cet ami... J'aimerais bien en savoir assez pour ne pas gaffer d'entrée de jeu... »

Petite moue irrésistible, juste à fondre.

Spoiler:

Alexandre Ҩ Co'

« Je me souviens d'un autre temps, d'une autre vie, d'un autre monde. »

Hum... Après un pavé pareil, je vais m'y remettre tout de suite. Reprenons à ce tête à tête avec mon miroir. Là, je me trouvais plutôt bien en terme de tenue. Léger effort par rapport à l'accoutumée mais voilà, effort qui, pour le coup, se révélait payant. Je vous aurais bien dit aussi que mon visage n'était pas mal – j'entends par là pas marqué – mais, honnêtement, c'était assez subjectif et sûrement ni du goût ni de l'avis de tout le monde. Oui, je sais, je suis parfois un peu trop imbu de ma propre personne. Bref, go salon pour mettre ma montre. Finalement, arrivée de quelqu'un. J'allais ouvrir lorsque je me rendis compte que... Horreur ! J'étais à pieds de chaussette ! Viiiiite, mes chaussures de ville ! Je les enfilais à toute barzingue avant d'ouvrir. Bon, avant d'ouvrir j'avais quand même étouffé une grimace parce qu'à vouloir faire trop vite je m'étais fais mal comme une cruche, c'est donc avec un grand sourire que je découvris les deux jeunes amoureux derrière la porte, dont la demoiselle qui disait une petite vacherie. Je secouais la tête.

« Je vous ai entendu mademoiselle Mongagnant ! Entrez, vous connaissez les lieux non ? Mais c'est qu'il a fait des efforts vestimentaires mon p'tit Flo'... Au fait le p'tit Flo' il a pensé à dire à sa copine qu'elle était superbe ? Non mais parce que moi j'ose pas, sachant à quel point elle aime ça... Et sinon, comment vous allez vous deux ? »

Rhan les ravages ! Et j'étais normal là, enfin juste excité comme une puce à l'idée que Camilla arrive après, que Florent la reverrait dans la plus grande surprise et d'ailleurs c'était pareil pour la miss. Enfin bref, je vous passe les bises – parce que là le shake il était compliqué quand même avec Florent alors il fallait bien que j'avise ! – et le passage au salon, la fermeture – sans la verrouiller – de la porte et le premier plateau – olives, surimi, pistaches, cacahuètes, roulades de jambon au fromage – arrivé sur la table du salon. Tant bien que mal avec ce putain de bras droit en pleine rééducation – à peine entamée, d'ailleurs j'allais me faire appeler Arthur parce que j'étais toujours censé avoir mon atèle –, résultat j'étais beaucoup moins doué de la main gauche. Bref, genre j'avais failli tout envoyer valser et du coup je pestais. J'allais proposer les boissons lorsqu'on toqua de nouveau et je m'excusais auprès de mes invités, avant d'aller ouvrir. Et si déjà d'avance j'étais souriant, ce fut un grand sourire tendre qui étira mes lèvres lorsque je vis le visage – certes fatigué, ce qui m'embêtait – de ma belle. Je fis un pas pour poser mes mains sur sa taille, en ne lâchant pas ses yeux des miens, avant de l'embrasser, un petit sourire satisfait aux lèvres.

« Je suis content que tu sois venue, splendide comme tu l'es ça aurait été dommage de ne pas en profiter... Tu vas bien ? »

Petit sourire fou amoureux avant de l'entraîner doucement dans le studio, passant mes doigts dans les siens. De petites habitudes, de petits contacts nouveaux pour moi. Il n'y avait qu'avec elle que j'étais ainsi. Mes exs, même celles avec lesquelles ça n'était pas juste un plan de temps que ça nous amuserait, n'avaient jamais eu le droit à ces petites choses toutes neuves qui m'étaient venues spontanément en la présence de ma brune. Je rejoins le salon avec Sha', plein de bonne humeur. J'adressais un sourire léger à mes deux invités. Pour le moment, ça ressemblait à une soirée entre deux couples d'amis. Quoi que, je n'étais pas sûr que ma belle soit à l'aise là, vu sa tête... Rassurez-moi, elle ne s'en voulait quand même pas pour le braquage ? Parce que sinon, franchement... Je décidais donc d'attaquer avec bonne humeur et de trancher dans le vif du sujet. Ahah ! Bon allez, ce que je préfère.

« Tant que je suis debout, je vous sers quelque chose ? Chivas, Jack Daniels, pissang, punch maison, bailey's, passoa, vodka, ricard, martini, jus de fruit, coca..? »

Non mais voilà, j'avais listé mais j'étais pratiquement sûr d'avoir oublié quelque chose de mon placard, parce que j'avais de tout ou presque quoi. Pendant que j'attendais les réponses, une retardataire arriva. Je m'excusais de nouveau avant de prendre la direction de la porte et de saluer Kayleigh. Comment je savais que c'était elle ? Bah je voyais mal Camilla arriver avec de l'avance. A l'heure, oui, léger retard, OK, mais pas d'avance. Je fis donc la bise à la miss avant de l'inviter à entrer et à passer au salon, comme les autres d'ailleurs. Chez moi ça faisait un peu défilé du quatorze juillet là par contre, tout le monde qui arrivait à des moments différents, tout ça... Enfin, je repris le cours des choses.

« Installe-toi Kayleigh. Tu dois connaître tout le monde, non ? Tu veux boire quelque chose ? J'étais en train de prendre les commandes quand tu es arrivée. »

Niark niark niark, que de bonne humeur ! Une fois toutes les commandes passées, je disparus du côté de la cuisine pour préparer les cinq boissons. Je profitais pour regarder l'heure – sur mon portable tout neuf, vieux réflexe – avant de retourner avec un plateau qui manquait de tanguer au salon et de ramener les boissons. J'essayais ensuite de me greffer dans la conversation parce que de la cuisine, on n'entendait pas grand chose ! Et je n'avais plus qu'une hâte : que Camilla – et par conséquent son acteur, que je ne connaissais pas – n'arrivent pour que ma surprise fasse effet. Non mais en attendant j'étais électrique moi...

Céleste Ҩ Co'

« Je me souviens d'un autre temps, d'une autre vie, d'un autre monde. »

Il reste un truc que je dois vous dire, et ça, ça me faisait le plus grand bien.. Florent n'avait pas perdu son sens de l'humour. Du coup, en général, ça vannait H24 et ça partait un peu dans tous les sens quoi. Enfin, pour moi c'était surtout la preuve d'une retour progressif des choses à la normale, puisque, avec tous ces événements difficiles – le braquage, les jours qui avaient suivi de près aussi – et bien la bonne humeur n'avait pas été au beau fixe et aujourd'hui j'étais bien contente de retrouver celui que j'avais découvert au premier jour, avec un humour bien à lui mais joyeux et blagueur. Il me donnait un moral fou et du coup, et bien j'étais généralement tout aussi taquine avec lui. Voilà qui donnait une vraie bonne humeur entre nous et là, je ne voyais qu'une chose : on serait heureux longtemps, tous les deux. J'étais là pour lui, et rien que maintenant il me le rendait très bien. Je savais que si un jour il devait me renvoyer la pareille il ne se ferait pas prier et de toute manière je n'aurais même pas supporté l'idée de le laisser se démener comme un beau diable pour arriver à quelque chose alors qu'en étant là je pouvais être utile.

Même à la salle de bain je trouvais de quoi l'aider et le taquiner. Non mais bon, réajuster un col avec une fracture de l'omoplate, il pouvait toujours essayer ! Et puis si vous voulez mon avis à l'endroit où ça cafouillait il ne pouvait pas trop se servir de son bras droit, parce qu'il fallait une vraie souplesse sinon... Donc je l'avais fais et j'en avais juste profité pour le chatouiller. Non mais quoi ? Il fallait bien que je l'embête un peu celui-là ! Bon, bien entendu, lorsqu'il me dit avoir mal, je m'arrêtais, le regardant soucieusement. Sauf que cet enfoiré – je n'ai pas d'autres mots – se foutait juste de moi, parce que vu comme il souriait il n'avait pas mal. Je finis par le regarder avec les lèvres pincées et des éclairs dans les yeux. Sérieux, j'avais cru que je lui avais vraiment fais mal moi ! Mais ça ne dura pas puisque je ris en m'attaquant à ses cheveux. Je ne vous parle même pas des frisettes qu'il avait sur la tête quand je passais par là. Bon, je vous jure que ce n'était pas fais exprès mais c'était le résultat, ce qui me fit rire de plus belle. Il me dit que je faisais ça super bien et que je pouvais me reconvertir, et je lui répondis avec amusement que ma vocation c'était nounou, la preuve j'arrivais à m'occuper de lui. Les représailles – des chatouilles ! – furent terribles. Quelle idée d'être petite ?! J'étais pile à sa taille là du coup difficile d'y échapper. Je finis par m'écarter d'un seul mouvement.

Finalement, lorsque j'eus fini, Flo' remarqua ses bouclettes et lorsqu'il parla, je ne pus me retenir de rire, une fois de plus. Mais il abusa carrément parce qu'il attrapa un peigne et plutôt que de me laisser finir ce que j'avais commencé, il dompta les frisettes tout seul. Je secouais la tête en levant les yeux au ciel. Il n'étais quand même pas possible celui-là!je lui en fis donc la remarque sur un ton plein d'humour avant de m'occuper de moi et finalement, il me fit un compliment juste quand je mis mon gloss. Je me disais bien qu'il avait été silencieux trop longtemps aussi... Je rigole, je rigole, ça va ! N'empêche que je me tournais vers lui avec la mine boudeuse. Ben quoi ? Il fallait bien que je l'embête aussi !

« Tu vois, ça, c'est ta faute... Pas de compliment tant que c'est pas fini ! »

Je lui tirais la langue, comme une gamine. Et lui qui me disait que ça se lavait... Je m'appuyais légèrement contre lui, posant ma tête contre la sienne, contemplant le tableau lorsqu'il me posa un petit kiss sur la joue. Voilà qui me redonnait un véritable sourire, parce que ma moitié était juste parfaite et que nous étions mignons tout plein tous les deux. Bon, je vous passe un peu la suite. Me voilà donc de retour chez mon petit chéri qui, dès qu'il m'entendit, recommença avec ses petits compliments. Celui-là, j'en riais tout le temps, parce que lui aussi c'était le plus beau, donc je crois que c'est vraiment une histoire de couple à ce niveau-là. Je vis bien à son regard que le résultat lui plaisait et ce qu'il ajouta ensuite me tira un sourire charmeur tandis que je l'embrassais. Je n'allais pas y répondre, même si je n'en pensais pas moins, là. On finit donc d'ajuster deux ou trois trucs – en remettant son col il avait un faux pli tout derrière et ça il n'y avait que moi pour le voir – et finalement il me demanda si j'étais prête.

« Si tu es prêt, oui ! »

Sortie de l'appartement dans la joie et la bonne humeur. Direction chez son voisin de palier tout en calant mon rythme sur le sien. Je toquais en arrivant, parce que lui n'était pas en mesure de le faire. On attendit bien une minute à la porte, même s'il y avait du bruit dans le studio. J'eus un sourire espiègle et une petite pique.

« Ben Alex et la ponctualité... »

Et comme par hasard il fallait qu'il ouvre à ce moment-là lui.. Je piquais un fard international en baissant le nez, faussement contrite. Non mais honnêtement il en fallait quand même plus pour me faire vraiment piquer du nez. Il nous invita alors à entrer puis il eut la traditionnelle bise, et tout le bazar. Je ne pus retenir un petit ricanement tout mignon avec ce qu'il dit à Flo'. Non mais d'habitude mon chéri il était aussi très bien habillé, nah ! Ce qu'il ajouta après me fit soupirer. Mais ils avaient quoi ces mecs avec leurs compliments ? Je fronçais le nez, laissant ma moitié répondre, même si j'avais bien envie de leur dire d'arrêter parce que j'allais finir par prendre la grosse tête. Je finis par accompagner les deux parisiens jusqu'au salon, un peu étonnée qu'Elisha ne soit pas là. J'étais persuadée qu'il se passait un truc entre Alex et elle, même si je n'avais rien vu ou entendu qui laisserait à entendre que. Mais je me rappelais de les avoir vu régulièrement ensemble et même au braquage, Alex avait semblé fou dès qu'on avait approché la belle brune.

« Bah ça va plutôt pas mal. Je survis à l'inactivité forcé de Flo' donc j'ai pas à me plaindre »

Je ne parlais pas pour me plaindre, bien au contraire, c'était lancé avec humour parce que j'avais déjà dis milles-et-une fois que de toute façon il ne me dérangeait pas, parce qu'en fait, même coincé dans son canapé la plupart du temps – il refusait de rester dans son lit, le bougre d'âne, lorsque j'étais là ! – et bien mon chéri était super vivable. J'étais même obligée de lui hurler dessus pour qu'il ne bouge pas, sinon pour un verre d'eau ou un carré de chocolat il était en route... Il allait me donner des cheveux blancs mon amoureux ! Enfin bref, passons, parce que mine de rien bah j'ai déjà un pavé aussi là... Je passais donc au salon avec les deux jeunes hommes. Je m'installais dans le canapé en veillant du coin de l'œil ma moitié. Je lui avais juré de le laisser respirer mais disons que c'était un peu la première sortie depuis le braquage. Bon, là je doutais un peu que la fin soit aussi éreintante psychologiquement, quand même, mais ça me faisait bizarre quoi. J'avais l'impression de psychotter un peu pour rien là... Mode sourire aux lèvres on.

Après je me permets de vous la faire pêle-mêle. Non mais de toute manière c'était une suite à deux cents à l'heure là. Alex arrivait tant bien que mal avec un plateau et visiblement ça l'énervait de ne pas être encore opérationnel. Il y eut ensuite quelqu'un à la porte et cela m'étonna légèrement. Tandis qu'Alex allait ouvrir, je piquais une olive avant de la jeter littéralement dans ma petite bouche, histoire de faire rire Flo'. En plus sans ratage, s'il vous plaît ! Je saluais ensuite avec beaucoup de bonne humeur Elisha, allant jusqu'à me lever pour aller lui faire la bise et de lui demander des nouvelle d'elle, quand même. Un sourire avenant et ma bonne humeur contagieuse, et c'était réglé non ? Je finis par me rasseoir avec ma moitié, glissant alors mes doigts entre les siens, très délicatement, pendant qu'Alex proposait de servir les boissons, qu'il énuméra. Avec un sourire espiègle, je regardais Flo'. Bon, il m'avait toujours connue raisonnable avec l'alcool, mais là ben au pire, même si j'étais un peu à côté de mes pompes – et pas complètement caramel, s'il vous plaît ! – et bien je dormais chez le presque voisin chéri d'amour, voilà tout.

« Un Martini s'il te plaît ! »

Et là, disparition d'Alex, parce qu'il y avait quelqu'un qui arrivait. Euh... C'était normal ça ? Surtout que visiblement ce n'était pas sa sœur donc bon, j'étais assez étonnée quand même quoi... Il introduit alors Kayleigh, que je me souvins avoir rencontré à la fête de Florent, ce qui datait donc d'avant notre couple, d'avant les récents événements... Enfin, je ne la connaissais pas plus que ça mais elle avait l'air gentille comme tout et je lui souris en la saluant. Un peu moins démonstrative qu'avec la compagne d'Alexandre, mais je connaissais bien moins la jeune blonde, donc bon... Le propriétaire des lieux attendit donc de savoir qui boirait quoi et partit servir. Pour éviter que l'ambiance ne se fige – et donc que je ne finisse par me tourner exclusivement vers ma moitié, parce que sinon c'est ce qui arriverait – je lançais de ma voix douce et gaie un petit truc.

« Au fait, vous savez, vous, pourquoi Alex nous a demandé une tenue plus habillée que d'habitude ? Parce que que là je vous avoue que ça m'a un peu surpris... » …

Jacob Ҩ Co'

« Je me souviens d'un autre temps, d'une autre vie, d'un autre monde. »

Au prochain tour ♫

Alexandre Ҩ Co'

« Je me souviens d'un autre temps, d'une autre vie, d'un autre monde. »

Niark niark niark. Bon allez, ça va être long, je pense, cette réponse... Alors courage et... Accrochez-vous ! Moi je m'en vais me relire... Bref, allez, vous vous fichez pas mal de mes états d'âme et je suis sûr que vous préféreriez éviter le pavé qui va théoriquement avec. Reprenons donc au moment où j'avais ouvert aux deux amoureux rapidement, OK ? J'étais plutôt amusé avec ce que sortit Céleste et la réponse qui fusa de Flo' tandis que la miss piquait du nez et arrachait un rire à sa moitié. Trop mignons ces deux-là, ils étaient d'une complémentarité assez surprenante et entre eux, c'était fusionnel. La première fois que je les avais vu à deux, à la soirée de Flo', ils se connaissaient depuis peu mais déjà là je savais qu'ils seraient ensemble un jour. Et là ça faisait quoi, trois mois ? En gros, hein. Ils étaient à un mois, dans ces eaux-là au braquage. Et ils étaient de plus en plus proches, c'était un truc de dingue. L'évolution de leur relation se voyait au jour le jour, pour ainsi dire. Enfin, j'étais content de voir que mon meilleur ami était à ce point-là épaulé par une fille formidable comme sa Céleste. Parce que cette fille, elle était tout ce qu'il lui fallait : douce, attentionnée, patiente, pétillante, pleine de vie, positive, pleine d'humour... Ils se ressemblaient beaucoup. D'ailleurs je déconnais aussi facilement avec l'un qu'avec l'autre. Bon, avec la demoiselle c'était un peu différent quand même, je la connaissais moins mais bon, je l'appréciais autant quoi. 'fin bref en fait c'était juste pour vous dire qu'ils m'amusaient bien les deux, là. Ils entrèrent et les phrases fusèrent un peu dans tous les sens. Flo' et sa tenue – et ça c'était trop simple de le faire réagir – ce qui me fit froncer le nez dans une mimique amusée. Puis les compliments à Céleste, ce qui me fit rire tandis qu'elle semblait agacée et que Flo' me donna confirmation que la pauvre était bombardée de compliments. En même temps, elle était très canon cette brunette... Puis comment ils allaient. La miss survivait et le brun s'accrochait à elle... Rire léger.

« Vous me faites rire tous les deux... J'espère pour toi qu'il râle pas trop Céleste, parce que bon, il a une belle gueule, mais quand il l'ouvre qu'est-ce qu'il a comme carafon ! »

Léger ricanement en leur emboîtant le pas au salon. Je voyais bien leurs petits échanges silencieux et si pour le moment j'aurais pu avoir l'impression de tenir la chandelle, je savais surtout que, mine de rien, j'allais finir par être accompagné moi aussi et donc que ça irait mieux. Et puis bon ils n'étaient pas durs à vivre non plus, les deux petits jeunes là...En plus Flo' il avait l'air juste mort de rire quand j'apportais mon plateau. Je le regardais droit dans les yeux, une seconde, avec ce sourire et ce regard si assurés qui avaient été miens sur Paris, ce côté carnassier et dangereux. Une seconde. Parce que j'étais encore fourbe, c'était encore écris dans mes gestes, c'était encore écris dans ma personnalité. Je ne me battais pas contre, je le jugulais juste quand il fallait. Comme là, mine de rien et dans un léger éclat de rire j'eus de nouveau un sourire avenant. Si avec tout ça il n'avait pas deviné que j'avais une idée derrière la tête... Je voulais presque dire sale idée parce qu'il allait sûrement me tuer d'avoir gardé le secret, mais en fait, c'était plutôt pour la bonne cause, c'était gentil et tout... Enfin bref, ce fut à Elisha d'arriver et j'allais lui ouvrir. Air avenant, sourire tendre, regard pétillant de tendresse. Cela sembla balayer une partie du mal-être de ma belle. Mon petit compliment fit son effet et ma belle sourit de plus belle, chose que me fit l'embrasser une nouvelle fois, moi aussi un sourire aux lèvres. Moi, amoureux ? Noooooooooooon ! Bon, si, très même... Dur à imaginer n'est-ce pas ? Par contre, elle ne me bluffait pas avec comment elle allait et je caressais doucement sa main, rassurant, en la regardant de ce regard clair et perçant que j'avais lorsque je savais. Sans m'appesantir là dessus.

Bon alors on avait un Jack – qui ne m'étonnait pas du tout – ainsi qu'un Martini – qui me fit faire de grands yeux ronds, comme à Florent d'ailleurs – et un Passoa – visiblement bien réfléchi. C'est sur ces entrefaites qu'arriva Kayleigh que j'introduisis tout de suite. La demoiselle sembla tout de suite s'intégrer à la troupe. Elle me confirma qu'elle connaissait tout le monde et c'était plus sympa comme ça. Elle me demanda alors un coca et j'allais donc préparer les boissons, m'ajoutant une vodka avec de la glace et rien d'autre. J'allais être sage après, promis. De toute manière je recevais donc je me devais de rester plutôt clair quand même hein... J'amenais donc les boissons au salon avant de me greffer à la conversation après avoir donné son verre à tout le monde. J'avais la mine du chat fier d'avoir chapardé le paquet de saucisses là, vous voyez. Pour tout monde, ma chérie et mon meilleur ami compris, j'avais monté un truc au bout duquel ils n'arrivaient pas à réfléchir. Je retins un rire sans m'empêcher un sourire fier.

« J'ai comme une idée derrière la tête, oui... Mais c'est bien le but, que vous ne sachiez pas ! Vous saurez bien assez vite de toute façon... Allez, santé ! »

Très léger rire en trinquant, le sourire aux lèvres, après m'être assis de façon à avoir tout le monde face à moi. Je bus une petite gorgée pour m'éviter de bouillonner de trop. Le goût frais de l'alcool qui contrastais avec cette impression de chaleur intense, c'était quand même pas mal quoi. Euh, en fait ça veut rien dire ça... Hum, Bloody, aurais-tu l'amabilité de reconnecter ton neurone ? Parce que là c'est un peu laborieux je trouve... Allez allez ! Je surveillais l'heure sur ma montre, rapidement, et il était tout juste trente-deux lorsqu'on toqua à la porte. Entre deux j'avais plutôt bavardé avec mon petit monde. Je posais mon verre sur la table basse, avec un splendide sourire qui voulait bien dire que j'étais fier de ma connerie et Flo' comprendrais facilement que je bouillonnais intérieurement. Quelques frémissements me trahissaient, ainsi que mon regard plus pétillant qu'à l'accoutumée. Je me levais donc d'un seul mouvement rapide pour me diriger vers la porte. J'ouvris rapidement pour voir apparaître le visage familier de Camilla et celui déjà croisé de son copain. Un sourire aux lèvres, je pris la jeune femme dans mes bras, bien trop content de la revoir. Pfiiiou, ça faisait du bien ! Je ne passais pourtant pas trop plombes comme ça, parce qu'il y avait aussi son acteur à côté d'elle. Je lui serrais donc la main, d'une poignée franche et ferme, loin d'être froid.

« Enchanté de te rencontrer » Façon avenante à l'égard de son copain. Après tout, je n'avais pas trop d'autre attitude possible là... Puis à l'intention de Cam', avec un clin d'œil : « Pfiiiou, comment je suis content de te voir ! Entrez, je vous en prie. On sera mieux au salon que dans l'entrée, je pense ! »

Je leur emboîtais le pas. Et bien entendu ce n'était mas drôle si je ne jouais pas ma connerie jusqu'au bout. C'est pour lorsque je pénétrais dans le salon, le premier, je lançais un regard circulaire dans la pièce, ne pouvant m'empêcher d'envoyer, le ton faussement léger :

« Au fait j'ai fais une petite omission en t'invitant, Cam'... J'ai oublié de te prévenir que le p'tit Flo' avait débarqué... Tout comme j'ai légèrement oublié de lui dire que tu rentrais des États-Unis aujourd'hui et que tu passais... Et je crois que d'autres personnes se connaissent donc... »

Je continuais de feindre pour beaucoup le détachement, jetant un rapide regard sur Céleste – j'espérais ne pas avoir commis un impair parce que je ne savais pas si elle était jalouse ou ce qu'elle savait du passé de Flo' – avant d'aller passer mes bras autour des épaules de ma chérie et de poser un petit baiser tout tendre au coin de ses lèvres. Je regardais avec amusement le couple arrivant se mélanger aux personnes déjà présentes. Je savais pertinemment que Kayleigh et Jacob se connaissaient. En fait il ne devait y avoir que Cél' et Sha qui étaient perdues. Et encore, peut-être pas... J'allais quand même laisser les deux arrivants se présenter, tout comme les personnes déjà présentes, ma foi !

Céleste Ҩ Co'

« Je me souviens d'un autre temps, d'une autre vie, d'un autre monde. »

Et l'autre, là, il était à moitié mort de rire en s'excusant pour la tâche sur ma robe... Je ne retins pas un très léger coup de coude, juste pour la forme et le mouvement vu que le but n'était clairement pas de lui détruire le peu d'os qui n'étaient pas morts avec le braquage... Un peu piquante, vous dites ? Oui, mais bon, je faisais comme je pouvais quoi... C'est sûr que je passe de l'humour aux railleries en ce moment, mais bon... Mon Florent m'avait fait une trouille bleue au braquage et je ne m'en remettais que très difficilement au niveau psychologique. Ça finirait par aller, c'était ma seule certitude. Avec tout ça, en coupant des morceaux au montage et compagnie, nous étions devant le studio d'Alexandre, qui traînait alors que j'avais toqué clairement. Petite remarque désobligeante au moment même où il ouvrit – quelle chance ! Ça fit rire mon abruti préféré dont j'étais incapable de me passer et on entra un peu comme si de rien n'était. Moi je ne ris pas quand il attaqua la tenue habituelle de mon chéri. Non mais oh Leroy, tu te crois où là ? Tes peut-être chez toi mais tu t'en prends pas à mon chéri ! Le tout dans ma tête avec humour. Comment on allait ? Je répondis avec humour avant que ma moitié ne réponde un truc trop mignon et ça m'a fait de petites étoiles dans les yeux, cette réponse. Gniiiah je l'aimais, celui-là... Alex me fit rire, juste après, et je lançais un regard taquin à ma moitié. Une belle mais grande gueule ? Il pouvait essayer, la skip elle avait aussi une voix qui portait très fort quand elle voulait.

Opération canapé ! Avec le petit chéri d'amour. Le truc s'enchaîna et finalement mon chéri se pencha vers moi pour savoir qui était là. J'en profitais pour lui voler un baiser avant de hausser les épaules, parce que là, je n'en avais aucune idée et c'était hors de mon champ de vision en prime... Elisha nous apparut rapidement, main dans la main avec Alex – pour mon plus grand plaisir ! C'était super qu'elle soit venue dites-moi ! Et puis elle était avec Alexandre, et quelque chose me disait qu'ils iraient splendidement bien ensemble – dis la fille qui ne connaît pas leurs deux fameux caractères de fond. En tous cas là ils faisaient un superbe tableau et j'étais carrément contente de voir Elisha, même si je voyais bien qu'elle n'était pas au top de sa forme. Il n'y avait pas grand-monde qui en était sorti indemne, mine de rien. En tout cas j'étais contente de voir quand même un sourire apparaître sur ses lèvres quand j'allais la saluer, toute guillerette. Je n'avais pas de truc magique, juste que j'étais très bien soutenue moralement par le plus formidable des mecs de la terre, mon brun, ma moitié, ma vie, mon centre de gravité. Pfiou, être aussi proches c'était quand même fort..! Enfin, la soirée tournait bien, l'arrivée de Kayleigh fit aussi son bon effet et puis c'était pas mal. Pendant qu'Alex partit verser les verres, je lançais à tout hasard ma question et là, trois personnes restées dubitatives quant à ce que le blond pouvait avoir en tête... Bien entendu il revint et servit tout le monde. On semblait l'amuser, à vouloir savoir ce qu'il avait comme idée, et il nous annonça ni plus ni moins que qui vivrait verrait. Léger coup d'œil étonné en direction de ma moitié. Euh, il suivait son pote là ou..? Enfin, on trinqua tous ensembles et pour moi, hors de question de laisser retomber l'ambiance.

« T'abuse de nous laisser languir... »

Et là Florent qui lâchait the truc quoi... Léger rire mélodieux en regardant les filles en même temps. C'est vrai qu'on était trois élégantes. D'un autre côté, les deux mecs, là, ils étaient juste canons. Là mon chéri je le trouvais juste parfait et puis bon, j'étais obligée d'avouer que l'Alex, avec son pantalon ajusté et sa chemise noire joliment agrémentée de blanc, il avait une certaine prestance là quand même. A côté de ça, Elisha était d'une élégance remarquable, toute de blanc vêtue et Kayleigh était superbe dans sa robe. Et puis moi j'espérais être présentable parce que bon, mine de rien, j'étais sacrément entourée...Et l'autre il me jouait les Calimero... Je ne fis rien d'autre que de rire un peu. Pour moi-même lui jeter une gentillesse à la tête ? Qu'il se débrouille avec l'avis des autres personnes, parce que moi je ne voulais pas passer pour la chérie toujours en train de dire que sa moitié c'est la meilleure. Même si je le pensais très, très, très fort ! Mon chéri il est parfait, et alors ? Bon, euh, là, par contre... Mine suspicieuse en regardant Flo'. C'était qui qui toquait, là ? Je pensais qu'on aurait été au complet là en fait... Qu'est-ce qu'il nous avait invité le blond ? Non mais parce qu'en plus il avait l'air surexcité à l'idée d'aller ouvrir et ça m'aurait presque inquiété en fait... Mes doigts passèrent entre ceux de mon chéri tandis que je le regardais, l'interrogeant du regard. Il ne savait vraiment rien ?

On ne tarda pas à en savoir plus puisque les arrivants finirent par entrée tandis qu'Alexandre, sur un ton tout à fait faux, annonça à demi-mots qu'en fait il avait fait une surprise à de vieilles connaissances, j'ai nommé mon chéri et la jeune femme qui venait d'arriver, je présume. Disparition de la petite brune sur le champ. Le mec qui l'accompagnait, il n'avait pas tourné dans un film, par hasard ? Double disparition parce que là bah euh... j'avais limite l'impression d'être de trop. Surtout qu'en fait la miss sauta à moitié sur mon chéri alors.... Bah ça allait que je n'étais pas jalouse quoi ! Je lâchais la main de ma moitié pour ne surtout pas paraître envahissante. Je me fais oublier pour le moment, hein, vous pouvez me sonner quand vous aurez besoin de moi, je ne serais pas loin !

Jacob Ҩ Co'

« Je me souviens d'un autre temps, d'une autre vie, d'un autre monde. »

Maintenant qu'on était rentré, cette après-midi en tête à tête était encore plus délicieuse. J'adorais profiter de ma chérie et là, je me disais aussi que de toute manière ce ne serait pas ce soir qu'on se ferait une sortie en amoureux, un peu plus loin des médias que dernièrement. Non, ce soir on sortait chez un de ces amis et donc j'allais être vaguement obligé de ne pas accaparer son attention... Chose plutôt compliquée pour moi. Et puis là, j'étais reposé donc plutôt taquin et c'est donc une bonne fin d'après-midi qui se déroula pour nous deux. Et cela fut encore mieux lorsque ma chérie sortit de la salle de bain parce que, wahou... Elle était beaucoup trop canon là ! Cette robe lui allait à merveilles et puis un rien de maquillage la sublimait... Je lui dis alors le fond de ma pensée et visiblement c'était ce qu'elle voulait, puisqu'on allait voir son fameux Alex. Je ris très légèrement avant de lui murmurer à l'oreille :

« Il a vraiment l'air important, cet Alex... »

Venant d'un mec jaloux je ne dis pas, cette phrase elle aurait pu avoir pas mal de sous-entendu mais là j'avais un sourire vrai quoi. Je disparus donc plutôt longuement à la salle de bain avant d'en ressortir tout pile dans les temps, prêt comme il le fallait. Ma belle finissait de mettre ses chaussures et j'eus ce que je pense être la présence d'esprit de lui demander de m'en dire quand même un minimum sur le fameux Alexandre chez lequel on allait passer un morceau de la soirée. Non mais on ne sait jamais, quelque fois qu'il y ait des trucs à ne pas dire... Après tout moi je ne le connaissais pas du tout, je ne savais ni d'où ni de comment ma chérie le connaissait, quel genre de gars c'était... Bref j'avais besoin des lumières de mon amour pour ne pas gaffer mémorablement. Et puis bon, autant éviter de lui faire honte aussi. Bonne idée non ? Je suis sûr que si je continue comme ça vous allez finir par vous foutre de ma tête. Ma petite chérie finit avec ses chaussures, se redressa puis eut une petite moue juste à croquer avant de commencer à me parler de notre hôte.

J'étais plutôt impassible en l'écoutant parler. Sans devenir froid ou quoi, juste que bon, je ne laissais pas trop mes idées passer à travers mon visage. Sans vouloir le juger d'avance, je me doutais que vu le passé tumultueux de ma moitié sur Paris lui ne devait pas forcément être le gars gentil et compagnie quoi... Surtout qu'elle me disait avoir fait partie de la même bande que lui dans la rue alors j'imaginais un homme à caractère fort, à la détermination farouche, assez dangereux pour qu'on courbe l'échine à son passage. Un grand frère qui veillait sur eux ? A mon avis il avait du trouver comment s'imposer celui-là, et je pensais sans difficultés que pour jouer les grands frères, il fallait aussi un côté protecteur et que dans la rue c'était souvent à coups de rapports de force. Le truc qui me rassurait, c'était qu'il avait apparemment évité à Camilla de prendre les mauvaises décisions et qu'il avait quitté Paris depuis un moment, qu'il était par ici pour suivre sa demie-sœur. Il ne devait pas avoir mauvais fond, dans ce cas-là. J'essayais de ne pas me faire d'idées reçues sur son compte, après tout ce serait mal avisé de ma part, puisque je ne le connaissais pas... J'eus de nouveau un sourire.

« Ah oui donc vous vous connaissez de longue date ! »

Ne me regardez même pas comme ça, j'ai dis ça juste pour avoir un truc à répondre, rien de plus ! Ma chérie enfila sa veste et je fis de même avec mon manteau en feutre. Nous sortîmes de concert de l'appartement et, une fois dans le couloir, tandis que je fermais à clés notre chez nous, quelque chose lui sembla soudainement important et elle le sortit, tout bonnement. Euh, quoi ? Il avait fais de la prison ? Hm... J'étais pris de court là, et ma chérie pourrait facilement voir ma surprise, écrite sur mon visage. Bégaiement sur le coup avant de secouer la tête et de me reprendre. Comme le disait si bien ma chérie, c'était avant, et tout le monde changeait avec le temps. Mais j'avais quand même une question. Question stupide et inutile, mais bon...Là j'avais du mal à la retenir, alors au pire et bien ma réaction ferait rire ma chérie, parce que j'étais plus étonné que sur la défensive, pour le coup.

« Mais il avait quel âge ? »

Stupide, n'est-ce pas ? En même temps je n'avais pas trouvé autre chose à demander et puis on s'était mis en route bien tranquillement pour chez Alex et j'avais finalement arrêté de cogiter, juste un sourire aux lèvres. Keep cool Jake, tant que Camilla est là... D'ailleurs la miss finit par toquer chez son ami et après une très courte attente, la porte s'ouvrit sur un blond un peu plus grand que moi, pas mal bâti. Habillé classe et sombre à la fois, il avait des tatouages visibles sur les avant-bras et dans le cou. Hum... Un peu le genre de personne que d'emblée je ne côtoyais pas. Ne pas le cataloguer. Après tout, les tatouages ça reste à vie, donc ils dataient peut-être d'une époque bien différente ! En tout cas, les deux ne perdirent pas de temps pour s'étreindre brièvement et finalement le blond me serra la main d'une manière très franche qui laissait deviner du caractère mais aussi de la franchise et de l’honnêteté. Il me dit être enchanté et patati et patata. Je lui répondis d'un ton assez enjoué et pas trop forcé – laissez-moi le cerner avant que je sois super naturel – que j'étais moi aussi enchanté de le rencontrer et compagnie. Il nous invita alors à entrer et on le suivit, enfin bon, pas la peine d'avoir peur, si ? Bah je ne pensais pas quoi. Et en fait le gars il nous sortit un truc qui me fit écarquiller de grands yeux en entrant dans la pièce principale où il y avait du monde. Grosso modo, je ne connaissais qu'une jolie blonde à l'autre bout de la pièce, mais wahou, j'étais content de la revoir, même si ce n'était pas prévu ! Visiblement, Camilla s'égaya du côté d'un brun qu'elle devait connaître et je rejoignis Kay' pour la prendre dans mes bras.

« I'm so happy to see you again ! How are you ? »

Grand sourire. Et pour les sous-titres : Je suis tellement content de te revoir ! Comment tu vas ? Ebawi ! Entre américains le premier réflexe c'était généralement un retour à la langue maternelle, surtout que bon, mine de rien je rentrais de mon pays d'origine et donc j'avais plus parlé anglais – américanisé – que français donc c'était encore plus instinctif tout ça. Waza mais comment j'étais content de la revoir celle-là ! Mais euh, juste un truc qu'il allait falloir m'expliquer : qu'est-ce qu'elle faisait là et c'était quoi ce plan « pourri » de retrouvailles ? Vous parlez d'une surprise qu'il nous avait concocté le blond... Oui bon j'arrête de me plaindre ! Mais ne m'en voulez pas non plus, j'étais pris de court là !

Alexandre Ҩ Co'

« Je me souviens d'un autre temps, d'une autre vie, d'un autre monde. »

En ouvrant, j'étais bien trop content. Revoir Cam', ce serait un vrai plaisir ! J'avais eu quelques nouvelles d'elle, notamment à la période du braquage, comme un heureux hasard, peut-être. J'avais eu du mal à lui dire que j'allais bien. Lui mentir ? Compliqué pour moi, elle me connaissait bien et même outre-atlantique elle savait quand j'étais honnête ou non. Elle avait donc su que j'avais été taillé en pièces. J'ouvris donc, finalement. Cam' se laissa aller dans mes bras. J'appréciais juste qu'elle fasse un minimum attention parce que sinon j'allais avoir mal quand même. La cicatrice était encore parfois à vif. J'avais bien apprécié ce moment de contact, profitant. Réconcilier mon passé et mon présent, voilà qui était une sensation bien agréable. Son copain paraissait aussi plutôt sympa, comme mec. En tout cas il n'avait pas l'air de me juger, c'était au moins ça. Quoi que, vu ce que Camilla m'avait dit de leur relation, il devait savoir mes frasques passées. Ce que la jeune femme ajouta me fit rire, très légèrement. Je ne pus m'empêcher de lui répondre, sur un ton très léger, pour la rassurer :

« Il en faut plus pour me tailler en pièce, tu sais..! Pour ça je préférais Paris, c'était quand même moins dangereux ! »

Là je faisais de l'humour, oui, et c'était bien. Puis tout le monde s'égaya dans le salon. Kayleigh et Jacob s'abordèrent joyeusement, Florent sauta dans les bras de la demoiselle, Céleste se fit légèrement oublier – aïe – et Sha' sembla un peu toute perdue. C'est pour cela que je la rejoignis aussi rapidement, savourant silencieusement le goût de ma surprise. Lorsque je voulus embrasser le coin de ses lèvres, ma brune tourna la tête et ce fut un vrai baiser. Elle piqua un léger fard avec un mouvement de recul, alors que je souris, amusé. Kayleigh arriva et lui parla. Oui bon j'allais faire les présentations, oui ! D'abord il y avait ce que Flo' me sortit et je ris légèrement. Tout en contournant le fauteuil pour faire face à ma belle, je lui tendis la main, pour l'inviter à venir avec moi. Il était tant de faire les présentations.

« Ça n'aurait pas été drôle si je l'avais dis d'avance. J'aurais pas vu vos têtes, c'était trop fort ça. »

Doucement, mes doigts se fermèrent sur ceux d'Elisha et je la tirais jusqu'à moi, un sourire tendre aux lèvres. Elle commençait à découvrir les dessous d'un mec qu'elle n'avait sûrement jamais pu imaginer sous mes traits de fort caractère. Je l'embrassais tout doucement, taquin et d'humeur légère. J'étais sûr que Cam' finirait par me faire une remarque... Bah ouais, la dernière fois je lui avais quand même dit que je voulais continuer de papillonner et puis là, finalement, j'étais très bien. J'emmenais donc ma belle, main dans la main, au niveau de mes invités-surprise pour faire les présentations. C'était bien la moindre des choses. En plus j'avais des obligations d'hôte à remplir. C'était un peu le minimum quoi.

« Elisha, je te présente Camilla, une excellente amie que j'ai connu sur Paris et dont j'avais perdu le contact en quittant la capitale... Je vous sers quelque chose ? »

Pour la dernière phrase, je m'adressais plus exactement aux deux amoureux qui venaient d'arriver. Cam' enchaîna sur les présentations de son copain et complimenta Céleste, dont Flo' n'avait pas annoncé le prénom. Comment vous dire que j'avais juste envie de rire, là ? Non mais je la connaissais un peu la crevette maintenant et je savais qu'elle avait horreur des compliments. Là, comment allait-elle réagir ? Ce serait bien drôle à voir si vous voulez mon avis. Je me contentais de sourire, ayant finalement passé un bras autour de la taille de Sha'. J'attendais de savoir ce qu'il me restait à servir. J'étais trop trop trop trop trop content là !

Céleste Ҩ Co'

« Je me souviens d'un autre temps, d'une autre vie, d'un autre monde. »

Belle soirée en perspective, dans la joie et la bonne humeur. Déjà j'embêtais un peu Flo' et puis Alex aussi était particulièrement en forme, pour le coup. Les deux parisiens se lançaient des amabilités à la tête et c'était vraiment sympathique tout ça. Moi je riais légèrement d'ailleurs. De temps à autre je les trouvais très amusants, tous autant qu'ils étaient. Et puis j'avais naturellement le rire au bord des lèvres, alors... Ben là j'étais juste de super bonne humeur. Mine de rien ça faisait quand même un moment que je n'avais pas été de si belle humeur, voyez-vous. Avec Flo' j'étais toujours joyeuse et tout ça, faut pas croire, mais il restait quand même quelques stigmates du braquage et parfois on aurait pu me surprendre à l'observer avec une expression douloureuse sur mes traits doux. J'avais mal quand je voyais son état. Ça me trouait la peau. Mais le pire, c'est qu'on était plus proches chaque jour. J'avais l'agréable impression de commencer à le connaître par cœur, mon beau brun. Mais visiblement je le surprenais encore, moi, et c'était amusant. Je ne sais pas si les deux mecs ont bien vu leur tête quand j'ai demandé un Martini, mais c'était vraiment superbe à voir. D'ailleurs lorsqu'Alex l'apporta, j'en prie une petite gorgée avec une mimique de chat. Céleste mode très bonne humeur, ce soir !

Et finalement les dernières personnes arrivèrent. J'étais aussi étonnée que mon chéri, déjà... Non mais ça m'étonnait réellement, à vrai dire. Mais on entendit bientôt les voix des invités – oui ils étaient deux – et Flo' sembla s'égayer. Bon bah visiblement il connaissait l'un des deux personnes. Il avait l'air complètement surpris par contre. Mais c'était qui, du coup ? Non mais parce qu'il s'était arrêté en plein milieu de sa phrase, c'était bien malin tout ça ! Lorsque je le vis d'un seul mouvement se lever et se diriger vers le jeune femme, ouais, je me sentis vraiment de trop. Mais bon, ma foi, je n'étais pas jalouse et puis visiblement elle était en couple avec un acteur. Pfiou, il avait des connaissances comme ça, lui ? Ou alors Alex, hein, mais des deux ça m'étonnait de côtoyer le gratin hollywoodien, en fait. Il étaient plutôt ruelles insalubres que tapis rouge, disons ce qui est à dire. Par contre à voir Flo' sautiller comme ça, je ne pouvais pas m'empêcher d'être soucieuse, parce que du coup j'avais peur qu'il se fasse mal, ce grand dadet ! Des fois, il était vraiment bête. Enfin, c'était un garçon, quoi ! Et l'autre qui enchaînait et saluait dans la normal le copain de la miss. Limite moi j'en aurais perdu la langue quoi ! Non pas que je sois fan – je l'avais rarement vu à l'écran – mais plutôt que j'étais assez impressionnée. C'était pas tous les jours qu'on croisait un mec pareil dans le salon du meilleur ami de notre chéri, quand même...

Et finalement, mon parisien fit son grand retour et s'assit. Il eut le droit à un petit haussement de sourcil. Il comprendrait très bien que la béquille juste à côté elle n'était pas optionnelle. C'était juste pour ça, après comme je l'ai déjà dis une paire de fois je n'étais pas du genre jalouse. Encore heureux, me direz-vous, parce que là j'avais comme l'impression qu'il n'y avait pas besoin d'être jalouse. Non mais ce n'était même pas dans ma nature, alors c'était encore mieux non ? En plus Flo' me présenta la jeune femme. Camilla, une amie de jeunesse. Si je me souvenais de quand il m'avait parlé de son passé ? Je pouvais encore vous dire à quel endroit de quelle barrière on s'était assis pour parler. Ça, c'était avant que je ne prenne froid et qu'il m'invite à aller chez lui. Je le voyais encore passer son bras autour de mes épaules pour me tenir au chaud. Notre rencontre, ça resterait un jour magique, ponctuait de rires – les cartoooooooooons ! – mais aussi de quelques larmes de ma part, puisque je lui avais fais part de mon passé et que crever un abcès fait toujours mal. C'était pourtant l'un de mes meilleurs souvenirs, ici. Sourire avenant à l'intention de la jeune femme.

« Bien sûr, que je m'en souviens... Enchantée ! Je suis bien contente de savoir qu'il y a eu des personnes pour veiller sur cette tête de linotte ! »

Pauvre lui ! Il était mal barré avec moi et mon humeur de la soirée. Ne vous méprisez pas, hein, c'était dit avec mon intonation douce et joyeuse habituelle. Puis les trois parisiens se vannèrent, finalement. C'était clair qu'Alex avait très bien joué son truc, là ! Non mais sérieux, il s'était baladé, le blond. Enfin, j'ai oubli de vous dire que comme pour les invités précédents je m'étais levée pour faire la bise à Camilla et finalement elle présenta aussi son acteur. Hm, comment vous expliquer que j'étais un peu plus sur la réserve, là ? Oh, pas de préjugés ni rien du genre, c'était juste que j'étais impressionnée. Ce gars, c'était une célébrité. Il tournait dans des films à succès. Il pesait des millions. Alors là, oui, il y avait de quoi me faire taire. J'en connais un qui allait finir par se moquer. Bah il pouvait bien se foutre de moi, le n'amoureux chéri d'amour... C'est clair que là ce n'était pas comme d'habitude. J'étais silencieuse et j'étais redescendue d'un cran et ça ce n'était pas toujours gagné avec moi. Bien entendu la jeune femme souligna quelque chose que j'avais zappé et Flo' surtout. Elle le souligna avec un compliment qui me fit sourire légèrement. Oui bon, les compliments et moi... Je répondis donc avec bonne humeur en me levant pour faire la bise à l'acteur – quand même, mais avec une hésitation à peine perceptible – avant de répondre, douce, joyeuse et tout le bataclan classique qui allait avec ma personnalité :

« Céleste ! Enchantée ! Et merci pour la robe, mais la tienne est vraiment... Waouh ! »

Ce n'était pas juste un retour de politesse en plus, je la trouvais juste superbe, cette robe. Elle lui allait à merveille en plus. Camilla avait vraiment tout d'un mannequin. Longues jambes fines, juste assez de formes pour que ce soit élégant, un visage à croquer. Je comprenais bien qu'un acteur soit tombé amoureux d'un canon pareil, tiens ! Pour ma part mon Flo' me suffisait très bien, de toute manière. Pas célèbre, pas friqué, mais adorable et drôle. Ebawé, c'est comme ça ! De toute manière c'est l'homme de ma vie et vous z'avez pas vot' mot à dire  !

Jacob Ҩ Co'

« Je me souviens d'un autre temps, d'une autre vie, d'un autre monde. »

Je fais ça vite fait, d'accord ? Déjà, Camilla m'appris que le dénommé Alexandre devait avoir seize ou dix-sept ans à l'époque de son incarcération. C'était sensé me rassurer, ça ? Non mais bon, qu'il ait changé d'accord, OK, mais la prison pour mineur, il fallait le faire non ? Enfin, on atterrit pas en prison comme ça quoi ! Alors en prime bah euh... Un peu refroidi en arrivant. Mais finalement, avec cette première poignée de main franche c'était tout de suite mieux. Un peu tranquillisé, à vrai dire. Cam' souligna qu'il avait l'air entier. Elle m'avait parlé de ce braquage dans lequel il avait été blessé et c'était vrai qu'il avait l'air bien. Tant mieux, après tout, parce que s'il n'allait pas bien, j'étais certain que ça retomberait en partie sur ma chérie alors bon... Breeeeeeeef ! En entrant, je vis Kayleigh, alors là c'était top ! J'allais donc directement la saluer. Quel plaisir de la revoir, vraiment ! Je la serrais contre moi avant de lui répondre avec entrain.

« I'm fine ! I returned today... It makes better in Los Angeles! I think they're friends for a long time. »

Je vous la refais, je parie ? Je vais bien. Je suis rentré aujourd'hui. Il fait meilleur à L.-A. ! Je crois qu'ils sont amis depuis de longues années. Comme ça c'était dit. Oh et puis zut hein, si vous ne comprenez pas, tant pis pour vous ! J'emmenais ensuite Kayleigh du côté de ma copine. Il fallait vraiment que je la lui présente. J'attendis donc trente secondes de liberté de ma compagne pour effleurer tout doucement sa hanche pour attirer son intention.

« Camilla, je te présente Kayleigh, une amie d'enfance ! Kayleigh, voici Camilla. »

Dont je lui avais déjà parlé, d'ailleurs, pour faire simple. Kayleigh ne resta pas longtemps, puisqu'elle se dirigea vers l'autre côté de la pièce. Libre à elle, après tout... Le brun avec lequel était occupé me salua joyeusement d'une poignée de main. Je la lui rendis avec un sourire avenant, tout en jetant un regard en coin à ma moitié. Faudrait qu'elle me parle de ce Florent, à l'occasion. Ça pouvait me permettre de me faire un peu une idée, mais je me doutais que lui aussi venait de Paris. Il faisait beaucoup plus doux qu'Alexandre, déjà. Qui d'ailleurs vint présenter celle qui semblait être sa copine. Elisha ? Joli prénom, peu courant de surcroît. Il demanda ce que l'on voudrait boire et je réfléchis trente secondes avant de demander un whisky. J'étais à peu près sûr qu'il aurait, enfin, c'était du grand classique quoi. Finalement Camilla passa ses bras autour de moi et je posais ma main sur la sienne, en la regardant d'un air fou amoureux. Enfin bref, je n'eus pas grand à dire puisque ma chérie me présenta. C'était top, ça... Rien à dire ! Dans la joie et la bonne humeur. La dénommée Céleste – la copine de Florent, en somme – était un peu hésitante à mon égard, je trouvais et en fait je trouvais ça plutôt amusant. Non mais c'est vrai, j'étais un mec comme les autres, non ? Là j'étais loin des strass et des paillettes de d'habitude alors je redevenais Jacob Fletcher, vingt ans, grand gamin dans ma tête et moqueur invétéré. Alors voilà. Il n'y avait pas de gants à prendre avec moi, voyez-vous.

Une idée me traversa rapidement l'esprit : Zack ne savait pas que Camilla – avec laquelle il s'entendait super bien, aux dernières nouvelles et je ne savais pas tout, je crois – et moi étions rentrés. Prenant motif de mon travail – j'étais tout le temps pendu à mon téléphone pour les contrats et autre – je m'excusais d'avoir à répondre à quelques messages. Je trouvais qu'en société, lorsque tout le monde parlait ensemble, ça ne se faisait pas, de passer du temps en tête à tête avec le smartphone. Du coup, je répondis rapidement aux messages professionnels – deux – avant d'envoyer un message à Zack. J'étais deux étages en dessous de chez lui, après tout ! Je vous le dis ? En fait non, la flemme de vous dire ce que j'avais envoyé à Zack. Mouahah. En tout cas, je rangeais ensuite mon téléphone. Ebawi.