Voilà plusieurs jours, semaines, mois? que j'étais ici et toujours personne ne m'avait rendu visite. Je commençais sérieusement à m'ennuyer, du coup, j'avais pris un tic à lever la tête sans arrêt. Juste pour manger et boire, je cessait ce manège et encore. D'ailleurs aujourd'hui ne faisait pas exception. Je le faisais en regardant le soleil se lever. Un pâle soleil dans le ciel d'automne, le brouillard affaiblissait encore plus sa pauvre lumière, je restai ainsi à penser qu'un nouveau palefrenier viendrait me prendre pour ma lâcher dans un paddock. Mais franchement, j'en avais marre, je voulais me détendre, faire des exercices, sauter. Me défouler quoi...

Mon voeu allait peut-être être exaucé car, un individu venait de se poster devant mon box, je tournai donc la tête en sa direction, hennit puis ronfla des naseaux. Je m'approchai ensuite pour le pousser du bout du nez.

Allez, viens jouer avec moi...

Palfrenier, un beau métier pour qui aime les chevaux vous me direz. C'est vrai m'ais c'est bien fatiguant à la longue. Mais comme on dit, quand on aime, on ne compte pas. Or j'aime les chevaux donc, je ne compte pas. CQFD ! Enfin bref. En plus, il commençait à faire froid et il y avait déjà des virus qui se propageaient donc il faut bien se couvrir si on veut pas tomber malade. Je m'était donc bien couvert avec un sous pantalon en dessous de mon pantalon, deux paires de chaussettes, par dessus mon T-shirt, un gros pull et une doudoune puis une écharpe et un bonnet. Ca y'est, là suis prêt à aller travailler. Allez, un petit tour par le bureau des palfreniers, dire bonjour au chef puis bah aller travailler. Yes ! Journée presque de repos là ! La seule tâche que je devais accomplir aujourd'hui était celle de m'occuper de Lucilius de l'Orée du bois. Un bien long nom. Bon, je verrais ce que je ferais donc je passe pas par la sellerie. Je vais juste chercher un licol qui traîne et un seau de pansage puis me dirige vers son box. a peine me tête passée par dessus la porte du box qu'il hennit un peut, comme un gémissement. Il semblait s'ennuyer dans son box.

"Coucou mon beau ! T'inquiète pas, je vais te sortir de là !"

J'ouvrit la porte du box et rentra dedans puis m'approcha doucement de lui.

Le petit bonhomme était là devant moi et ne paraissait pas ravi plus que ça de s'occuper de moi. Ne savait-il pas que j'étais un grand champion? Champion du monde? Tant pis. Il l'apprendrait bien assez tôt Je lui montrerais ce que je savais faire, et il pourrait ensuite se la péter un peu... Mais peut-être n'en avait-il pas envie. D'ailleurs, il était venu qu'avec un licol. Mouais, pas cool ça voulait dire encore un tour au pré. Je soupirai donc bruyamment, puis suivit le petit homme devant moi box.

*Ouais chouette! On va me brosser!!*

Et y'en avait du taf pour me rendre ma sublime robe que j'avais jadis! Un tas de poussière c'était accumulé sur mon poil et par endroit des morceau de terre se plaisaient à rester en place même quand je m'ébrouais. mes crins n'en parlons même pas. Si vraiment il voulait faire quelque chse avec, me les couper était de loin la meilleure solution... Bref, je m'étais posté devant, le box un postérieur réplié à atttendre

*C'est bon tu peux t'occuper de moi*

Whoula ! Il est carrément crade le Lucillus ! J'ai pas l'impression qu'il ait été sorti récemment ! Pas étonnant qu'il soit heureux de me voir. Nan mais c'est fou ça quoi ! Je peut même pas savoir sa robe comme ça ! Il est juste plein de crasse, de poussière, crade quoi ! Puis, ça va me changer un cheval content de me voir. C'est pas avec Axelle que j'aurais cette satisfaction ! Enfin voilà, comment laisser un cheval aussi sympa et qui semble aussi beau tout seul, dans son bain de crasse. C'est sidérant quoi ! Une fois dehors, il me manifesta son désir de se faire faire propre. Bon, regardons d'abord l'étendue des dégâts ! La crinière, une vraie horreur, je la couperais, mais surtout pas au ciseau parce que c'est une horreur si on sait pas faire, or je suis pas un pro en matière de crinières au ciseau. Pour la robe, bah l'huile de coude pour le préparer puis, si on travaille un peu, je pense que la douche après sera pas du luxe, avec un shampoing chevaux gris. Bon, on s'y attaque. Allez, courage ! Je prends mon étrille métallique, surnommée au passage le décap' ch'val pour ses propriétés décapantes ! Je commence à peine à frotter au niveau de l'encolure que le sol est déjà bien crade, mais le point positif, un voit un bout de sa robe, un joli gris. Je continue de frotter avec mon étrille sur les parties charnues, ce qui ne manque pas de faire plaisir à Lucillius. Je continue et après l'avoir bien décapé avec l'étrille, je prends mon bouchon pour continuer le corps et aussi faire les membres. Il commençait peu à peu à devenir présentable le loulou.