Le début de la vie active commençait pour Clarissa, elle continuait les cours forcément, mais le monde du travail s'ouvrait à elle. Jusqu'à maintenant elle n'avait eu que de très courts stages et elle ne pouvait nier qu'elle avait eu un gout de trop peu, à présent elle allait enfin réellement travailler, les stages duraient plusieurs semaines et ce plusieurs fois dans l'année. La jeune femme se dit également qu'avec un peu de chance l'avocat qu'elle avait trouvé pourrait l'aider si elle avait un problème. Oui il arrivait très régulièrement que Clary se fasse des films, qu'elle imagine des situations qui, elle le savait, ne se passeraient jamais. L'un de ses nombreux défauts. Son imagination était particulièrement fertile et elle devait souvent essayer de brider son cerveau pour ne pas devenir totalement folle. Quoi qu'il en soit, elle avait eu la chance de trouver un avocat sur Etretat, il venait tout juste de s'installer et elle n'avait aucune idée de qui il était.

La demoiselle se leva à 6h30 afin d'être prête assez tôt. Monsieur de Bressac ne lui avait pas donné d'horaire mais elle n'avait pas spécialement envie de se pointer comme une fleur à 10h30. Une fois debout elle alla donc se doucher, attachant ses cheveux afin qu'ils ne soient pas mouillés, et ressortit de la salle de bain habillée d'un chemisier blanc, et d'un tailleur gris foncé. C'était la première fois qu'elle mettait pareille tenue et n'était franchement pas à l'aise, mais elle ne pouvait pas se présenter en jean et t-shirt dans un cabinet d'avocat, surtout si c'est pour y bosser. La jeune femme avait pris le temps de dompter ses cheveux en légères boucles et elle s'était maquillée avec gout fonçant les contours de ses yeux, faisant ainsi ressortir le vert de ses yeux. Une fois donc habillée, elle déjeuna très rapidement, se contentant d'un verre de jus de pamplemousse et d'un cookie qu'elle avait dans son armoire. Avec le stress elle avait tendance à ne plus manger des masses, alors déjà qu'elle ne mangeait presque rien le matin, la c'était fini. Suite à un passage dans la chambre, elle portait un pendentif en argent, une paire de boucles d'oreille de la même couleur et une touche de parfum, Scarlett de Cacharel, et une paire d'escarpins noirs à la main.

Une fois devant le cabinet, Clarissa souffla un grand coup, elle ne savait pas sur qui elle allait tomber, non mais imaginez un peu un vieil avocat un peu pervers sur les bords, ou alors un homme d'un certain âge dur et strict qui ne laisserait rien passer. D'après ce qu'elle avait entendu au téléphone il ne devait pas être si âgé que ça et puis pour le reste elle n'avait rien perçu dans sa voix. D'un seul coup une idée lui vint, et si c'était un gars un peu plus vieux qu'elle, hyper canon ?! Non mais là elle pourrait rien faire ! Impossible de se concentrer ou de parler sans se taper un fard monumental ! Bon seconde respiration profonde, c'était quand même vachement rare les avocats canons alors aucune raison que celui là le soit. Fallait vraiment qu'elle arrête de regarder des films avec des histoires d'amour pas possible, on était dans la vrai vie quand même. Les pensées un peu plus claires, enfin repoussée le plus loin possible dans sa petite tête de blonde, elle frappa à la porte et attendit un instant qu'on lui réponde. Quand elle perçut la voix de son patron, elle actionna la poignée et ouvrit la porte.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Fut sa première pensée. Non mais sérieusement la vie avait décidé de lui faire une drôle de surprise. Ce de Bressac était vachement beau, entre ses cheveux blonds bouclés, ses yeux bleus, ce visage... La pauvre eut un grand bug du cerveau, elle resta sur le pas de la porte un instant avant de la refermer derrière elle. Bon bah là elle était particulièrement pas à l'aise, déjà qu'en tailleur elle se sentait pas bien, mais là c'était au moins mille fois pire. Elle sentit le rouge monter aux joues sans pouvoir faire quoi que ce soit, elle eut droit à des tas de pensées bizarres, du style : "il peut pas être avocat, c'est pas lui", "Pourquoi je tombe sur un canon pareil !", "Qu'est ce que je dois dire ?!", "Qu'est ce qu'il va penser de moi"... Bref vous l'aurez compris c'était le bazare dans sa tête et elle n'arrivait plus à réfléchir correctement. Clarissa finit par avancer vers le bureau.

"Bonjour...euh Monsieur de Bressac ?"

Elle eut la chance de ne pas bafouiller, ou bégayer, mais bon ça voix n'était pas très assurée. Elle ne donna pas son nom en fait ça ne lui vint même pas à l’esprit qu'il pourrait en avoir besoin. Toujours debout, elle essayait de ne pas le fixer de peur qu'il ne le prenne mal et puis bon elle même n'aimait pas être détaillée alors elle fit un effort pour détourner les yeux sur ce qu'il y avait sur le bureau.

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Il était difficile pour la jeune femme de se reprendre, non mais là son cerveau n'était pas du tout coopératif, elle lui ordonnait d'arrêter de hurler comme ça afin de pouvoir avoir l'air à peu près normal et tout ce qu'il faisait c'était envoyer encore et encore des images du jeune homme toujours plus suggestives les unes que les autres. Cela expliquait les rougeurs au niveau de ses joues et le léger bégaiement. Clarissa acquiesça d'un signe de tête lorsque Gabriel lui demanda si elle était bien elle. Un sourire apparut sur son visage et elle se força à ne pas avoir l'air débile. Saleté de corps et de cerveau qui n'en faisaient qu'à leur tête ! La blondinette laissa passer son maitre de stage afin qu'il lui indique ledit bureau et lorsqu'il s'effaça pour qu'elle y pénètre, Clary passa à coté et put apprécier son parfum. Raaaaah ! Imagination de brin oui, fallait qu'elle calme tout de suite ses ardeurs la demoiselle.

Pendant qu'elle observait son nouveau bureau, Gabriel lui expliqua qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait dans le bureau et pour ne pas changer elle eut un vision d'elle dans une position... un peu trop sexuelle pour un bureau, surtout avec son patron. Très vite elle détourna son attention pour ne pas devenir folle, enfin c'était trop tard, mais là elle pouvait très bien dire une belle bêtise alors chut. Clary barricada, brida toutes ses mauvaises pensées et fit face à Gabriel en espérant qu'elle n'avait pas rougi. Ça tombait bien qu'elle se soit tournée vers lui car il lui demanda de l'appeler Gabriel avant de lui annonçait le programme. Bon et bien elle l'appellerait Gabriel, pas de problème, et elle allait faire un peu le tour du bureau juste pour dire de, fallait dire que pour le moment elle n'avait pas emmené grand chose. Pendant qu'il parlait la jeune femme haussait la tête en signe d'accord et avant qu'il ne quitte la pièce elle le remercia.

C'était quand même drôlement classe d'avoir son bureau ! Après avoir posé son sac sur la chaise, Clarissa observa les ouvrages dans la bibliothèque et fit les tiroirs, rien du tout, bon bah elle allait devoir faire quelques courses pour compléter ce qu'elle n'avait pas non plus chez elle. Deux minutes après avoir traînassé dans son bureau la blondinette attrapa un classeur dans son sac, un crayon et rejoignit ce cher monsieur de Bressac. En le revoyant comme ça, elle remarqua la petite fossette qu'il avait au menton, et puis sa mâchoire carrée. Encore une fois elle se brida pour ne pas dériver et présenta sa feuille de dates de stages.

"Voici mes dates de stages, quelques appréciations de profs et ce qu'ils attendent de moi... Enfin le minimum que je dois faire..."

Cela signifiait indirectement que Clary était prête à faire plus que ce qu'on attendait d'elle. Ce métier lui plaisait vraiment et elle voulait apprendre, autant qu'elle le pouvait. Pour cela rien de mieux que d'être sur le terrain. La jeune femme s'installa sur la chaise en face du bureau et sortit un nouveau papier.

"Vous pouvez signer cette feuille s'il vous plait, c'est pour le dossier du stage. Ah et euh... voilà toutes mes coordonnées si jamais vous avez besoin de moi pour quoi que ce soit"

Après avoir cherché un instant Clarissa put tendre une feuille ou elle avait noté son adresse, son numéro de téléphone, son adresse mail, bref il avait tout en main pour la rappeler. Oula fallait qu'elle reste concentrée sur le boulot la miss' parce que là ça recommençait à partir en cacahuète.