Venty et Impérial Avec tout les cavaliers trop grands pour moi, je ne sortais presque pas. Oh, il y avait bien des enfants, mais j'étais "trop délicate" pour eux. Ben c'était juste que j'avais mon p'tit caractère et qu'il fallait me remettre à ma place vite sinon je dépassai les limites qu'on ne m'imposait pas. Certains ne l'avait pas compris, et ça s'achevait en général par un bras de fer que je gagnais toujours. "Une vraie tête de mule" qu'on m'avait sorti un jour. C'était pas faux . Mais aujourd'hui, repoooos ! Kayleigh m'amena dans un paddock encore plutôt vert pour la saison, pour que je jette mon feu avant de me monter. Lorsqu'elle décrocha la longe, j'attendis qu'elle soit assez éloignée pour commencer mon cinéma. Au trot de pur-sang arabe, la queue en panache et en ronflant, puis fit un écart de chevreuil en entendant les feuilles bruisser à cause du vent. Je stoppai, sur la pointe des sabots, puis repartit au galop avec l'encolure à l'horizontale et le chanfrein vertical. Une grosse branche posée me donna envie de la sauter, et je le fit allègrement, émoustillée par le vent froid qui sifflait à mes oreilles. J'avais l'impression d'être capable de tout ce matin ! Je continuai mon « saboting » (footing en version équine ^^), toujours en faisant des bonds. Je passai près d'une vraie flaque de boue, bien trouble, et fit demi-tour sur mes postérieurs pour foncer dessus. Je pris mon élan, poussai sur mes postérieurs et sautai en plein milieu de la flaque, qui m'éclaboussa jusq'au poitrail. Je partis dans un grand hennissement qui ressemblait à un rire. Je me mis à brouter ce qui restait d'herbe ensuite. Autant leur faire leur sort avant que le froid s'en charge. Je dressai l'oreille lorsque le bruit métallique de la barrière fit vibrer l'air. Déjà ? Mais j'avais à peine commencé mes bêtises... A ben non, on amenait quelqu'un :face : Qui semblait bien crâneur, d'ailleurs... Il n'arrêtait pas de monter sur la butte au milieu du paddock avec un air supérieur. Je ne sus pas si il me vit, mais si jamais c'était vrai, il ne fit pas attention à moi, et cela m'énerva. Ouuuuh, si il continuait de jouer les rois, ça llait pas le faire... Je m'approchai au pas, la tête haute et les oreilles en avant, mais tendue et pas très amicale. « Salut. »

Mon perso' et ton perso' Footing de poulain dès que je fus lâchée dans la paddock, avec un « plongeon » dans la grande flaque présente en plein milieu du terrain. J'étais toute joyeuse, à trotter façon je-flotte-dans-les-airs avec la queue en panache et l'encolure verticale. Jusqu'à ce que je voie l'autre poney, quoique plus grand que moi, présent lui aussi dans le petit pré. Je l'avais pas salué de façon très amicale. Et je ne comptais pas changer mon attitude, surtout que lui ne fut pas très courtois non plus dans sa façon de me saluer. Cette façon de me regarder de haut me déplut, et mes oreilles que j'avais pointées vers l'avant se rabattirent vers l'arrière, sans être couchées pour autant. C'était moi, ou il y avait un ton de supériorité dans sa façon de me saluer ?! Ah non mais ça allait pas l'faire ça hein Je redressai la tête vers lui, qui était toujours perché sur sa butte d'un air arrogant, en abandonnant l'attitude arrogante, sans pour autant être plus sympa. « Je m'appelle Vent d'Automne. Et toi ? » Dit sur un ton neutre, ni amical ni agressif. Pas la peine d'en faire des tonnes dès le début, j'étais pas du genre à mouliner dans le vide. Il resta à sa place en m'observant, ce qui ne me plut pas vraiment. Je tapai du pied, un coup, puis le reposai à terre. Puis je reportai mon attention sur l'herbe qui s'étalait à mes pieds, pas encore trop piétinée. J'en pris quelques brins et revins au hongre toujours devant moi, toujours sur sa butte. Ça allait bientôt m'énerver d'ailleurs. Déjà que j'étais pas bien grande, mais si en plus les autres se plaçaient plus haut que moi...