Un nouvel avenir ?
→ Kayleigh et Enigme

On m’avait prévenu qu’une petite jument allait arriver ce jour-là, une certaine Enigme, une jument gris pommelé. Evidemment, on m’avait confié la tâche d’aller m’occuper d’elle à son arrivée et j’avais accepté avec plaisir, vu que j’adorais découvrir les nouveaux chevaux. En plus elle avait vraiment une petite bouille trop mignonne, d'après la photo que j’avais vue. J’avais enfilé un gros manteau par-dessus mon pull, il faisait vraiment très froid – normal pour un mois de décembre, me direz-vous – et puis j’étais plutôt frileuse. Queue de cheval vite fait et hop, direction les écuries.

Je saluai quelques palefreniers et visiteurs qui passaient par là, et regardai autour de moi pour voir si jamais Jesse était dans le coin. Mais non apparemment, impossible de le trouver. Dommage ! Je me dirigeai donc vers la troisième allée où se trouvait la petite nouvelle. Je la trouvai tout de suite, on ne pouvait pas vraiment la manquer, en fait. C’était la seule gris pommelé et la manière dont elle regardait autour d’elle et était attentive au moindre geste me montrait qu’elle n’était pas encore habituée à cet environnement. Son nom avait rapidement été mis sur un papier et accroché au box, en attendant qu’elle reçoive une vraie plaque à elle toute seule.

Je m’approchai doucement du box, un petit sourire aux lèvres et posai doucement ma main sur le bout du nez de la jument.

« Salut toi ! Alors, c’est toi la petite nouvelle ? »

Je lui parlais sur un ton doux, pour la rassurer et en même temps faire sa connaissance. Je l’observai pour voir s’il y avait des choses étranges ou anormales mais rien, pour l’instant. J’ouvris donc doucement la porte de son box, sans faire aucun mouvement brusque et la caressai sur l’encolure, cette fois-ci.

« J’espère que tu vas te plaire ici, en tout cas je vais faire en sorte pour que ce soit le cas. »

Elle ne comprenait pas ce que je lui disais, mais mon ton calme devait suffire pour la mettre à l’aise. Si elle montrait un signe de peur ou de stress, je ferais tout pour la calmer. Je voulais lui montrer que j’étais quelqu’un de bien, que je ne lui ferais pas de mal. Un nouvel environnement est pour un cheval toujours quelque chose de spécial et de stressant, mais avec des humains attentifs et à l’écoute, tout se passait en général très bien. Je me mis à la caresser, doucement, sans rien lui demander. Je ne la sortirais que quand j’étais sûre qu’elle était à l’aise, ça, c’était mon objectif numéro un.