Ponctuel ? Moi ? Jamais ! Zack m'avait donné rendez-vous pour une sortie entre mecs et... J'étais à la ramasse !! Déjà je ne m'étais pas levé quand mon réveil avait sonné, et en prime... J'avais un peu profité de Camilla au réveil, quand même. C'était ça le point positif d'être installé avec elle. A deux, nous étions biens, franchement. J'étais donc sorti avec du retard après un appel de pépère. Le gros. Non mais je n'y croyais pas à celle-là ! Moi, gros ? Non mais il fallait arrêter de se foutre de moi. J'étais plutôt mince, si on omettait de parler de ma bonne musculature. J'arrivais donc dans la cour, Zack attendait, accoudé à sa voiture.

« Gros ? Non mais tu t'es cru où Guevara ? »

Le tout mort de rire bien sûr. Je le saluais. Non mais franchement, j'étais de super bonne humeur. J'étais aux taquets, prêt à tout. Genre j'étais en pleine forme quoi. Le teint lumineux, le regard pétillant, bien fringué. Pantalon noir style toile huilée avec chemise blanche, laissée ouverte, pull noir avec un col en V, chaussures italiennes de ville, en cuir. Ahah, l'acteur a la classe !

« Alors qu'est-ce que tu m'as prévu Zack ? Parce que là je me sens aux taquets ! »

Bien entendu, je n'étais pas au courant de ce qui s'était passé entre ma chère et tendre et mon meilleur ami à la sortie d'hôpital de ma belle. L'un comme l'autre avaient soigneusement évité de m'en parler et je pressentais juste un grand froid entre. Mais sans en être sûr pour autant, parce que l'on n'avait pas eu de confrontation réelle et donc je ne pouvais pas en être assuré. Alors j'allais tâtonner aujourd'hui par contre. Un sourire aux lèvres, j'attendais que mon aîné me dise quoi.

Me la couler douce ? Oui j'avoue que j'avais la belle vie ces derniers temps. M'être installé avec ma chérie, c'était une bonne idée. Et puis surtout ça m'empêchait de virer à la folie dès que j'entrais dans son appartement. Parce que la peur restait présente. Quand je passais devant son ancien studio, parfois, je me surprenais à frémir d'angoisse, comme lorsque j'étais entré, après son suicide. Alors voilà, quand Zack lâcha ça je ris.

« Ça va, je suis tranquille peinard chez moi.Mais c'est pas pour autant que j'ai pris un gramme de gras, qu'est-ce que tu crois ? Je pars bientôt pour quelques mois pour un nouveau film où j'ai pas intérêt à avoir le moindre picogramme de gras alors j'ai beau me la couler douce, je suis toujours pas gros ! »

Genre mort de rire en fait. Zack se leva alors et fit effet bug sur place. Je vous ai déjà dis que je ne m'inquiétais plus des conneries de mon confident ? Non mais parce que des fois il lui prenait des trucs, genre il bougeait plus et il repartait deux minutes après comme si de rien n'était. Avec quelqu'un d'autre c'était flippant, avec lui c'était normal. Il n'était donc par conséquent pas quelqu'un de normal. E=m.c². Oui bon, au bout de la neuvième ou dixième réponse du jour ça disjoncte, excusez-moi. Enfin voilà, il se remit en marche et me dit qu'il n'avait rien prévu. Je le vais els yeux au ciel et quelques secondes plus tard, il me demanda sur je montais. Ce que je fis sans me faire prier.

« Direction Deauville, y a du bon monde aujourd'hui... J'espère que tu aimes les mannequins bien moulés et les people, parce que là tu vas être servi pépère. On aura de quoi bien s'amuser, crois-moi ! »

Journée à Deauville... 2 heures de route aller-retour, avec passe-droit parce que j'étais acteur, tranquille pépère quoi. J'attachais ma ceinture. Et c'est parti..!