J’étais allongé dans ma paille lorsque j’entendis soudain des bruits me réveiller. Je me levais d’un coup mécontent en ronflant fortement. Mais ils n’avaient pas honte ces humains de nous réveiller de la sorte et d’une façon si brutale ? C’est une fois debout que je compris ce qui agitait tous les autres étalons présents aux écuries. C’était l’heure du foin. Les palefreniers passaient de box en box afin de déposer nos rations en foin. Chouette, il y allé avoir enfin un peu d’occupation. Je sortis la tête de mon box mais je ne voyais pas la brouette arriver. *Bon ils se dépêchent ou quoi ?*, pressais de manger j’étais en train de balancer mes postérieurs contre ma porte. Je pensais que plus je ferais du bruit, plus ces humains allaient se dépêcher, non ce n’est pas comme ça que sa marchait ?!

Quelques minutes plus tard, le palefrenier était enfin arrivé à mon box. Il prit un quartier de foin sous son bras et se dirigeait vers ma porte de box. Il n’avait pas peur lui, plaquant mes oreilles contre ma nuque, je reculais au fond de mon box, ba oui avec eux on ne sait jamais s’il n’allait pas en profiter pour m’attacher ou quoi. Je le laissais finalement rentrer dans mon box, pour l’instant il fallait que je mange pour caler mon estomac avant de penser à charger ses bipèdes. Une fois l’homme partit, je pu fourrer mon naseaux pour manger mon foin. Tout en mâchouillant deux ou trois brindilles je regardais par la fenêtre. Les rayons du soleil venaient se refléter sur mon pelage anciennement noir ébène. Enfin, c’était jadis, c’était à l’époque ou on venait me voir tous les jours pour s’occuper de moi…. Face à ce doux rayon qui annonçait une journée chaude et ensoleillée. Une journée ou il ferait bon d’être dehors, libre de tout mouvements, sentir le sol s’écraser sous mes sabots, l’air fouettant ma crinière… C’était le bon temps, maintenant j’étais confiné entre ces quatre murs ou dans le rond de longe.

Une odeur de bipède se fit sentir et me sorti en même temps de ma torpeur. Pourtant tout le monde avait eu son foin et les palefreniers avaient fini leurs tournées dans les écuries. Un humain inconnu au bataillon s’approchait. Enfin cet humain ne venait surement pas pour moi. Après tout, il y avait les fameux De Kessedag de présent ici. Alors tout le monde venait pour eux. Las cette agitation, je me refugiais au fond de mon box, tournant ma croupe face à la porte.

La chaleur de l'été précoce commencer à se ressentir, adieu affreuse doudoune grossissante, adieu neige, pluie et vent ! Océane l'avait bien comprit, c'est bien pour cela qu'elle s'était mit en petite tenue d'été toujours dans le style d'équitation. La jeune fille avait une envie de connaître " son " cheval, Spirit plus précisément. Cet équin noir, avec une musculature de futur cheval de western, une force mentale ainsi que physique, elle semblait ne pas vouloir le lâcher cet petite bête... Faut bien l'avouer, Océane avait complétement craquer sur lui, c'était devenu en quelques visites, son petit adorable, son chouchou, enfin son " premier " de la classe quoi !? Enfin bref. Océane s'était lever plus ou moins tôt, dans les environs de 09 Heures, et s'était préparée normalement, c'est à-dire : En plus d'une heure. En plus de cela, la jeune fille se mit à mettre du soin cuir sur les affaires de son cheval : selle, bride, enrênement, tout le cuir y passa rapidement ! Aujourd'hui, elle avait bien l'intention de le connaître à la monte, et si il n'y voudrait pas quoi qu'il en soit, elle y jouerait la ruse ! Qu'elle renarde cette Océane.

Son sac de sport bordeaux en bandoulière, elle partit de chez elle " les bras chargés ". Choix crucial du jour : Transport en commun, scooter ou taxi ? Elle ne voulait ni se faire écraser dans le bus, ni conduire, alors elle opta pour le taxi ; qu'elle appela bien évidement rapidement.

Elle arrivait à l'Académie de la ville d'Etretat, quel bonheur de voir que pratiquement rien n'avait changer, faut dire qu'elle venait au minimum une fois toutes les deux semaines, mais avec son travail qu'elle faisait en ses temps-ci hors de la ville, elle ne pouvait plus tenir debout une heure ! Enfin là, elle avait terminer et s'attaquer à des shootings photos pour un magazine de mode pour adolescent, quoi de mieux pour se faire plaisir et aussi avoir un peu d'argent de poche ? ( car je vous le rappel, ses parents sont multi-milliardaire et pour elle, deux milles euros c'est comme qui, on dirait... Deux cents euros ! ). La brunette se mit alors à entrer dans les écuries, saluant deux trois personnes qu'elle connaissait et la soutenait dans ses aventures équestres. Alors, le box de Spirit ? Elle connaissait le chemin par cœur, et n'hésita pas à se mettre à trainer les pieds pour qu'il l'entende de loin. N'empêche, en posant ses bras sur la porte en bois, elle remarquait son MAGNIFIQUE visage qu'était sa croupe ! Elle lui dit alors d'un air hautain.

" On se retrouve à peine et tu me fuis déjà, c'est pas très gentil tout ça. "

Alors elle posa le sac et sortit la longe, car, ici, les chevaux portaient pratiquement tout le temps leur licol... Là, elle ne voyait pas de derrière, mais elle en avait un si il le fallait dans son sac. Séance de dressage raté ?