Arriveras-tu à gagner ma confiance ? ♪

La tête posée sur le rebord de sa porte en bois légèrement usé à l'intérieur par des coups de sabots, fais par l'équidé qui occupait avant elle se box dans l'allée numéro 3 de Horse Beautiful, la jument s'ennuyait.. Ce n'était que le début de la matinée mais la femelle traumatisée ne dormait pas beaucoup et alors que la rosé du matin se dépose sur l'herbe verte de l'académie, celle-ci à déjà les yeux ouverts. *Yà vraiment rien à faire entre ces quatre murs.. J'voudrais bien les y voir les humains, coincés à l'intérieur d'un endroit fermé de quelques metres carrés sans rien que de la nourriture qui vous sert aussi d'endroit pour dormir* Amethyste secoua l'encolure en faisant vibrer ses lèvres, émettant un bruit montrant son total ennui. Depuis son arrivée en Normandie elle était peu sortie de son boxe pour la raison de son agressivité envers les humains, et surtout les hommes. Les rares moments ou elle acceptait de se laisser dirigée au paddock ou dans un pré, on la conduisait sans licol, au moyen d'un longue corde lancée autour de l'encolure de la pur sang arabe.

<< Bonjour Amethyste, bien dormi ? T'es encore la seule réveillée à cette heure. Je t'ai apporté ton foin en avance, comme toujours. Régale toi. >>

La femelle fut surprise par la voix du palefrenier et recula d'un coup, les oreilles plaquées violemment sur le crâne et montra les dents. Pour abordée la jument il fallait la prévenir avant, jamais la surprendre.. Celle-ci se détendit en reconnaissant le jeune homme qui depuis son arrivé la nourrissait et s'occupait d'elle, sans jamais lui avoir fait mal. Ses oreilles se redressèrent, ses mâchoires se détendirent.*Qu'elle peur tu m'as fais aujourd'hui !* Au départ Amethyste se mettait au fond de son box lorsqu'on lui donnait sa nourriture et ne se rapprochait que la nuit pour manger sa ration de l'allée. Puis, au fil des jours qui passaient elle comprit que cet humain ne lui voulait aucun mal et arrivait à resté détendu lorsqu'il la nourrissait. Il lui lâcha la botte de foin par dessus le boxe et s'éloigna.

La jument commença son rituel matinal qui l'occupait un peu : nettoyer son boxe avant de manger. Elle commença à prendre des morceaux de pailles sales et les jeta dans l'allée; pendant une demi heure la femelle fit les même actions puis une fois son boxe propre, elle s'attaqua à son foin. *C'est quand même super agréable d'avoir tous les jours un endroit propre, surtout quand on y passe 22h.* Avec le bout de son museau elle sépara les quartiers du fourrage avant d'en avaler un quart.

Les oreilles toujours dressées sur le haut de son crâne alezan Améthyste écoutait toujours les bruits de l'écurie depuis son arrivée à Horse Beautiful. Ainsi, au simple claquement de bottes de son palefrenier, celle-ci savait que son foin arrivait; elle reculait alors laissant la place pour que le jeune homme jette son fourrage matinale. Elle savait aussi dès qu'un humain entrait dans son allée au bruit des chaussures sur la pierre grise; et à ce moment précis quelqu'un venait de franchir l'entrée de sa partie d'écurie. *Pas mon palefrenier..* Rapidement Améthyste sortit la tête de son box afin d'observer la personne qui arrivait. Inconnue au bataillon; c'était une jeune femme que la femelle n'avait jusqu'ici jamais croisé, ou alors elle ne s'en souvenait pas de leur rencontre. Pensant que ce n'était pas un visite pour elle l'alezane retourna grignoter son foin vers le fond de son antre.

Le bruit des pas de la jeune femme s'arrêta juste devant la porte de bois d'Améthyste. Celle-ci abandonna directement sa nourriture et releva l'encolure pour faire face à l'humaine. *Une visite pour moi ? Étrange..* Depuis son arrivée à Horse Beautiful peu de personnes avaient rendu visite à l'arabe; au départ celle-ci était inapprochable, intouchable et extrêmement dangereuse mais au cours du temps elle était devenue plus calme.. Surtout depuis qu'elle avait accordée sa confiance à Stan, le maréchale de l'académie; Améthyste était approchable et même à peu près manipulable : on pouvait la sortir à l'aide d'une corde. Le licol, elle ne supportait pas et les rompait directement. A l'aide de son regarde elle observa de la tête au pied celle qui se trouvait à l’extérieur devant le tas de paille sale. D'ailleurs, quelqu'un de devrait pas tarder à arriver le nettoyer.

Ne voulant pas faire fuir l'une des rares personnes qui venait la voir la jument avança d'un pas en direction de la porte. Améthyste garda tout de même ces distances avec cette inconnue et attendit que celle-ci lui tende sa main ou la carotte que la pur sang arabe avait sentis, afin de faire mieux connaissance.

Toujours attentive aux gestes de la jeune femme, Améthyste l'observa découper la friandise en deux morceaux. Cela faisait une éternitée qu'elle n'avait pas eu le droit à une carotte, une pomme ou un autre fruit ou légume. L'arabe pensa que celle-ci la lui donnerait dans le creux de sa main mais comprenant les difficultés qu'elle avait à faire confiance avec son passé, Angie déposa la nourriture sur le bord de ma porte. L'alezanne prit quelques secondes avant de m'avancer, les oreilles bien dressées prête à reculer à tout geste brusque de la part de l'humaine et les muscles légèrement tendus. Afin d'attrapper la carotte, Améthyste tendit l'encolure et referma sa machoire sur le bout de légume orange. Elle recula d'un pas avant de manger doucement, afin de profiter d'une de ses rares friandises. La jeune femme ne l'observa apprécier le bout de carotte, elle se rendit utile en déblayant le tas de fumier présent devant la porte d'entrée du boxe de la femelle.

Une fois tout ceci terminé, Angie ouvra la porte du boxe et y pénétra, sac de pansage à la main. Par réflexe, Améthyste recula vers le fond de son boxe. Cependant, celle-ci ne chargea pas comme elle aurait auparavant fait, la jeune femme et resta assez amicale. Ne brusquant rien, pour le plus grand plaisir de la jument, elle resta à l'entrée et sorta le reste du bout de carotte. *Pour une fois qu'on m'oblige à rien..* L'alezanne ravanca en direction du corps de l'humaine, toujours le bout de friandises dans la paume de sa main. Améthyste alla gentiment chercher le reste de carotte et le mangea à proximité d'Angie. Connaissant l'état pitoyable de sa robe, la femelle tourna de facon à montrer sa partie droite afin de faire comprendre à la jeune femme qu'elle est prête à accepter un bon pansage.

Afin d’amadouer Améthyste, j’avais sortis l’autre bout de carotte qu’il me restait de ma poche et lui tendis. Quelle ne fus pas ma surprise de voir la jument s’approcher de ma main afin de saisir le bout du légume. Toujours mon sac sous le coude, j’avais dans l’idée de la panser mais comment l’aborder. Bon, ba mon souci allait être vite réglé. La belle se tournait vers moi en me montrant surement la partie qui l’a démangeait le plus. Bon ba il n’y a plus qu’à. Je sortis donc ma brosse américaine afin d’enlever ses peaux mortes, et toutes cette poussière qui marquait son pelage. Je commençais par son côté droit, là ou Améthyste me montrait. De l’épaule vers sa croupe, j’inspectais son corps sous toutes ces formes, durant son pansage, afin de voir d’éventuelles blessures à soigner.

Une fois l’étrille passé et n’ayant vu aucunes blessures, je pus passer la brosse dure, puis la brosse douce. Toujours en veillant à la posture de la jument, je déposais les brosses dans mon sac. Puis je pris une serviette douce pour finaliser le pansage par un petit « lustrage ». Une fois finis, je pu admirer la beauté de cette jument. Sa robe avec des nuances chaudes, elle était bien proportionnée. Son épaule était bien dessinée, une ligne de dos courbée comme il fallait. Un vrai régale a admirer. Ma main était toujours posée au niveau de son garrot, lorsque j’émergeais de ma contemplation. Il ne me restait plus qu’à lui curer les sabots.

Bon, ça j’allais devoir attendre son consentement. Oui, porter un sabot c’est déjà pas très léger mais soutenir son poids ça n’allait pas être de tous repos. *Allé on y va* ! Je pris mon cure pied, en me dirigeant doucement vers son antérieur droit. Je mis ma main au niveau de son épaule en appuyant légèrement dessus, pour lui faire comprendre que je voulais son sabot.

-« Allée ma grande, lève ton sabot pour que je puisse te le nettoyer ».

Améthyste se tendit légèrement au premier contact de la brosse à laquelle elle n'était pas du tout habitué. Les rares fois ou elle avait été nettoyé c'était de loin à l'aide d'un jet d'eau.. C'était l'époque, pas si lointaine, où aucun humain ne pouvait l'approcher. Au bout d'un moment la femelle réussit à parfaitement se détendre, laissant Angie prendre soin de sa pitoyable robe. Les naseaux au ras du sol, les muscles au repos, la jument commençait à avoir confiance en la jeune femme. Allez savoir pourquoi, depuis qu'elle était parvenue à ne plus craindre un humain, Améthyste se confiait plus facilement et plus rapidement.

Une pression au niveau de son genou lui fit redresser brusquement l'encolure tout en mettant tout son poids vers l'arrière afin de reculer, les oreilles redresser et le regard allumé. En paniquant, la femelle avait légèrement bousculer l'humaine. Contrairement aux chevaux habitués à se qu'on leur demande leurs sabots, Améthyste ne connaissait pas.. Son lieu de débourrage n'était pas une écurie de luxe.. Plutôt un endroit de marché noir ou seul l'argent avait de l'importance. Seule, au fond du boxe la baie se calma. Elle avança de nouveau vers Angie mais de nouveau sur ses gardes, légèrement méfiante. Plus que jamais, la femelle avait envie d'apprendre.. Elle se replaça comme auparavant et toucha, en tournant l'encolure, du bout de ses naseaux la zone ou la jeune femme avait fait pression quelques minutes avant en voulant lui faire comprendre qu'elle l'autorisait à recommencer.

Les yeux pleins de gentillesse, d'amour et de joie, Améthyste faisait confiance malgré leur rencontre il y a très peu. Une confiance donné rapidement mais extrêmement fragile..

La jeune femme se rapprocha de nouveau de la jument qui tentait de se contrôler ainsi que de se détendre au maximum.. Angie caressa la jument qui sous ses doigts décontractait ses muscles en ronflant doucement des naseaux. Celle-ci continua de balader sa main sur le corps baie de la jument jusqu'à se diriger de nouveau sur son antérieur. Redressant légèrement les oreilles, Améthyste resta attentive aux gestes de l'humaine. Sa nouvelle cavalière la félicita se qui détendit et rassura la femelle néanmoins toujours aux aguets.

Après quelques passages sur sa jambe, Angie recommença à appuyer sur une zone. Perdue, Améthyste commença à ronfler bruyamment des naseaux sans bouger. *Je sais pas ce que je dois faire...* Cherchant au fond d'elle, la jument essaya de se souvenir de si on lui avait déjà fais cela... Un souvenir lui parvient de lorsque le maréchal lui avait posé ses lourdes plaques sous les sabots; il avait appuyé exactement au même endroit et voyant que la jument ne réagissait pas lui avait de force levé la jambe. Améthyste leva alors légèrement le sabot du sol, ayant peur de mal faire... Les oreilles pointées vers la bipède, la respiration rapide, elle attendait la réaction d'Angie.