J’étais sur le dos d’Arice, lors de mon essai infructueux d’essayer de le faire ralentir, je décidais de la laisser faire dorénavant. Il manqua de se renverser carrément à la renverse lors de son giga énorme gros coup de cul, heureusement que j’avais une bonne assiette, alors mon bassin suivis son mouvement pendant que mon dos resta droit et en arrière pour ne pas passer par devant. On était arrivé devant une descente encore plus abrupte que l’autre. J’ouvris de grands yeux, il n’allait pas refaire le même coup que tout à l’heure ? Eh ba si on dirait bien… Rebelote même position pour rester en selle, et puis juste après Arice s’arrêta pour brouter l’herbe. Bon, on l’avait prévenu qu’Arice était un cheval assez chaud à tenir, mais pas a ce point. Il allé falloir que je m’y habitue. C’est avec un petit moment de soulagement que je laissais Arice brouter tranquillement son herbe, pendant que je regardais autour de moi.

On était arrivés dans une petite clairière bien fournit en herbe de tout genres. Un vrai régale pour Arice. On pouvait distinguer des chemins qui menaient à divers endroits comme la mer, s’enfoncer plus profondément dans la forêt, ou retourner vers l’écurie. Bien qu’Arice fût chaud, je n’avais aucune envie de rentrer. Je le laissais donc paitre tranquillement, je descendis donc de sur son dos, desserra un peu sa sangle, on n’était pas aux pièces on pouvait bien profiter de ce beau temps. Je pris ma longe que j’avais glissé dans mes affaire et le mis au filet d’Arice pour qu’il puisse brouter par ci et par là.

Il y a quelques minutes j’avais mis la longe afin qu’Arice puisse brouter plus tranquillement. Ce fut quelques minutes de pur répits à profiter de ce beaux temps et de se calme. C’était rare d’en profiter par ce temps, peut être qu’il allait falloir travailler moins ou me prendre plus de temps libre. C’était perdu dans mes pensés en profitant de ce moment paisible qu’un bruit de volage dans les arbres se fit entendre. Je me tournais dans cette direction afin de voir de quoi il s’agissait. Ce n’était que des simples corbeaux qui s’envolaient. Seulement Arice n’en entendit pas de cette manière. Il venait de m’arracher la longe des mains, pour se cabrer face à ce danger qui rodait entre les arbres. Par ici ça ne devait pas être grand-chose. Ça devait être un renard, ou des chats passant par là. Je me levais donc afin de me placer à la tête d’Arice pour le réconforter. Je lui parlais en même temps.

« - Tu sais Arice on est en plaine, si tu t’enfonce dans la forêt tu as plus de chance de te faire attaquer qu’ici. Au moins on verra le danger approcher. Bien que nous sommes en France, il n’y a pas d’animaux sauvages. Ça doit être seulement soit des sangliers, des renards ou bien des chats. Si c’était des cavaliers, je pense qu’ils se serraient fait connaître depuis peu en t’entendant. Ce n’est rien, détend toi voyons. »

J’étais la, je n’osais pas lui remettre la selle et m’en aller. Il allait courir dans cette direction. J’avais eu le nez fin, voila qu’Arice se tournait vers moi en ayant l’air de dire « je peux y aller ? ». Je repris la longe vite fait pour l’amener plus loin. Il allait surement se cabrer et renâcler mais j’allais tenir bon. Après tout, je n’allais pas accepter qu’il y aille. Après il allait croire qu’il pouvait faire ce qu’il voulait.

En entendant le bruit Arice devenait fou et m’arracha la longe de mes mains. Sacre bleu j’allais le tuer ce canasson s’il revenait vivant…Arice partit comme une furie vers ce fameux bruit. Pendant quelques minutes j’entendis un bruit incessant puis plus rien…*Merde, il va finir par se tuer lui-même cette bourrique*. Je courus vers là où s’était enfoncé Arice, puis du bruit se fit réentendre et je vis Arice revenir de son escapade. Bon il ne revenait pas entier, il revenait certes vers moi mais j’avais eu le temps d’apercevoir des traces de sang sur ses membres. Bon il allait falloir soigner tout ça et en vitesse. Surtout que la on était perdu au milieu de la forêt et pas à 2 minutes de Horse Beautiful. Heureusement que je partais toujours avec un minimum vital sur moi. Une fois arrivé à côté de moi, Arice regardait ses membres et paraissait presque écœuré de tout ce sang… Je repris Arice en main, tout en lui caressant le chanfrein je fis un rapide inventaire de ce que j’avais pris : une bouteille d’eau, des chiffons, du désinfectant, du scotch et des pansements. Bon ce n’était pas grand-chose mais je pouvais soigner ses membres avant de rentrer à l’écurie et de faire un bilan plus pousser. Je me dirigeais vers mon sac et pris ma bouteille d’eau et un chiffon. Une fois devant Arice, je lui rinçais ses membres puis je pris le chiffon pour essuyer ce sang. Je pu souffler, ce n’était pas le sang de l’étalon mais surement de la bête qu’il a du rencontrer en forêt. Je terminais le rinçage de l’autre membre avant de continuer mon inspection. J’espérais qu’il se laisserait faire… Bon finalement il n’y avait rien de trop d’important en première vu. Je repris son sabot afin de soigner son sabot, mis à part quelques égratignures que je désinfecta rapidement rien d’anormal en première vu… Je fis de même pour l’autre sabot. Au bout d’un moment j’avais finis. Bon ce n’était pas le tout, je demanda à Arice de se déplacer de droite à gauche, de gauche à droite. Puis d’avancer et de reculer. Le but était de voir si son « combat » n’avait pas provoquer de lésion à Arice.

J’avais bien remarqué qu’Arice s’impatienté de mon osculation. S’il avait la possibilité de parler on dirait presque qu’il allait me dire : « Oh mais arrête de me prendre pour une chochotte ». Heureusement qu’il ne l’avait pas sinon je pense que mes oreilles auraient sifflé plus d’une fois… Prenais je Arice vraiment pour une chochotte ? Après tout il n’était pas fait en sucre mais plutôt de chair et de sang. Moi qui avait il y a quelques années une bonne réputation de dresseur aux USA, me voilà réduit à me demander si se que je faisais c’était bien ou non, si ça convenait au cheval ou pas… Des tas de questions qui finalement ne servaient à rien de se poser sauf pour nous faire paniquer et réaliser des erreurs…

Après tout il était temps que je me fasse plus confiance et que j’arrête de paniquer parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas monté à cheval. J’était en train de repenser à toutes mes années passées en dehors du monde de l’équitation, et me poser plusieurs questions sur mon aptitude à gérer de nouveau un étalon comme Arice, que j’en avais perdu le fil du temps. Ce fut un bruit ou un mouvement provenant surement de l’étalon qui me sortit de mes pensées.

Revenant à la réalité, je caressa le chanfrein de l’animal, puis rangea mes affaires afin de repartir en balade. Arice n’ayant rien , je remis la trousse dans mon sac. Quelques temps plus tard, c’est à dire 5 minutes, j’accrochais le sac à la selle et me remis en selle. Il me fallut quelques petites secondes pour enfiler mes étriers et me positionner correctement. Fermant les yeux je souffla en même temps. Une fois plus calme, je regardais autour de moi et vi un chemin assez large et bien entretenu qui se dirigeait vers la droite. On y pouvait apercevoir un éclaircissement dans les arbres. Après tout pourquoi pas ?! J’indiquais la direction à Arice en le laissant prendre l’allure qu’il désirait.

Arice suivais le chemin que je lui avais indiqué quelques secondes plus tôt. Il avança d'un bon pas mais en aucun cas il ne forca l'allure ni quoi que ce soit. Après tout, il était pas aussi terrible que l'on pouvait entendre dans les couloirs de Horse Beautiful. En souriant face à cette remarque, je sentis soudain un vent léger venir me caresser le visage. Je pouvais sentir l'odeur du sapin, du chevreufeuille. Ce n'était pas le seul plaisir qu'on pouvait y trouver, en pouvait y entendre entre autres, les oiseaux gazouailler ou apercevoir des jeux de lumieres entre les arbres. C'est devant ce spectacles que je compris ou étais vraiment ma place, et j'avais de la chance, j'y étais déjà. Ce fut presque inconsciemment que je repris tout mes repères. J'enfonça mes talons pour éviter de perdre mes etriers, laissa filet mes rênes et fit claquer ma langue pour laisser partir Arice. Après tout, lui aussi avait bien le droit de profiter du paysage et du voyage. Ce fut plus détendu qu'au début, que je suivis les mouvements de ma monture en fonction des obstacles rencontrés, du nivellement du terrain ou en fonction des virages qui allaient venir. Je pouvais sentir le vent changer, les odeurs différaient en fonction de la dominance du vent, et il était plus ou moins chaud. Je sentais complétement les mouvements d'Arice sous ma selle. La puissance qu'il contenait et la maitrise qu'il avait de son imposant corps...